K'Dual |
Un certain
nombre de noms de famille commencent par K'. Ils sont tous d'origine
bretonne, et K' est une abréviation de Ker (= hameau, village). Donc,
K'dual désigne celui qui est originaire de Kerdual, nom de nombreux
hameaux dans le Finistère, mais surtout dans les Côtes-d'Armor et le
Morbihan. De la même manière, on rencontre les patronymes K'Bourch, K'Danet,
K'Divel, K'Hervé, K'Ignard, K'Jan, K'Nevez, K'Oullé, K'Ourio, K'Ros, K'Suzan,
K'Vella. Tous sont assez rares, mais il y a à la Réunion beaucoup de K'Bidi
et K'Bidy, qui pourraient correspondre à Kerbidic (nom de deux hameaux
du Morbihan). |
Kaas |
Surtout porté
en Moselle, il correspond à l'allemand Käse (= fromage). Surnom d'un
producteur ou d'un marchand de fromages. Variantes : Kaes, Kaese, Kas,
Kase, Kees. |
Kabdi |
Nom arabe qui
pourrait venir de kabd ''foie"" mais aussi coeur, courage. |
Kabiri |
Dérivé de
Kabir (kabîr), qui signifie en arabe 'grand, puissant' (l'un des 99 noms
divins). Le nom a pu aussi désigner l'aîné de la famille. |
Kaci |
Si le nom est
arabe, il signifie "dur" (qâsî). S'il est kabyle, il s'agit plutôt d'une
forme de l'arabe Kacem (qâsim " celui qui partage" ). |
Kaczmarek |
Nom polonais
qui correspond au métier d'aubergiste (karczma : auberge). Formes
voisines : Kaczmarczyk, Kaczmarski, Kaczmarzyk, Karczmarz, Karczmarczyk. |
Kaddour,
Kadour |
Nom de
personne arabe (qaddûr), diminutif de qadîr (ou qâdir) = puissant.
Dérivés : Kaddoura, Kaddouri, Kadouri. |
Kadiri |
Nom arabe
formé avec le suffixe -i (marquant la filiation ou l'appartenance au
clan) sur Qâdir, qui signifie puissant, capable de (il s'agit de l'un
des noms divins de l'Islam). |
Kadri |
Signifie en
arabe du puissant (Qâdir + suffixe -i). |
Kahlouche |
Le nom
désigne en arabe dialectal (centre et est de l'Algérie) celui qui est
noir. On y trouve la racine consonantique k.H.l, à l'origine du nom kuHl
(= l'antimoine, le khôl). La finale doit correspondre au suffixe berbère
-uc (-ouche), fréquemment associé à des racines arabes. |
Kahn |
Variante
alsacienne (et allemande) de Cohen (voir ce nom). Cependant, lorsque le
nom n'est pas juif, il désigne en allemand une barque, sans doute un
surnom donné à un passeur. |
Kahrs |
Ce nom
allemand rencontré en Moselle (variante Kahr) semble être un
hypocoristique du prénom Macaire (voir ce nom), en allemand Macarius
(forme latinisée). |
Kail |
Nom de
famille d'origine arabe, qâ'il, qui désigne sans doute un conteur
(racine q.w.l). Autre possibilité : celui qui fait la sieste (racine
q.y.l). Mais le nom se rencontre aussi en Alsace-Lorraine, où il est
apparemment une variante de Keil, surnom donné à un homme grand et
vigoureux. |
Kailous |
Semble un
dérivé de Kail (voir ce nom). Autre solution : kals = la chaux. |
Kaim, Kaïm |
Le nom
désigne en arabe un intendant (qayyim). On le rencontre plus souvent
sous les formes El Kaïm, Elkaïm. |
Kaiser |
Le nom
signifie empereur en allemand (du latin Caesar). Il s'agit en principe
d'un sobriquet désignant une personne aux airs prétentieux (mais avec
les sobriquets, allez savoir !). |
Kaisin |
Porté en
Belgique, le nom est un diminutif de Kaise, lui-même hypocoristique de
Nicaise formé par aphérèse (voir Nicaise). |
Kaldi |
Dérivé de
Kalda, nom d'une tribu arabe formé sans doute sur kalada (= rassembler). |
Kamal |
Nom de
personne arabe signifiant perfection (kamâl). Variante : Kemal. On
trouve aussi la forme voisine Kamil (kâmil) = parfait, accompli, avec
comme variante Kamel. Dérivés (suffixe -i) : Kemali, Kamali, Kamili,
Kameli. |
Kaminski |
Nom polonais
signifiant de la pierre (kamien'). |
Kammerlocher |
On rencontre
le nom dans le Territoire de Belfort et dans le Bas-Rhin. Si Kammer
signifie en allemand chambre, on comprend mal l'association du mot avec
le verbe lochen (= trouer, percer). A signaler l'existence d'une
localité appelée Kammerloher en Bavière, qui pourrait être finalement la
meilleure solution. |
Kancel |
Nom assez
répandu dans les départements d'Outre-Mer. Difficile de se prononcer
sans connaître l'origine géographique exacte et la forme primitive du
nom. Semble se rapprocher des noms Cancel, Chancel, qui évoquent un lieu
clôturé. |
Kara |
Un nom turc
qui signifie noir. |
Karcher,
Kärcher |
C'est un nom
de métier allemand, désignant un voiturier. |
Karim |
Nom de
personne arabe (karîm) qui signifie 'généreux'. C'est l'un des 99 noms
donnés à Dieu, c'est aussi un des noms coraniques du prophète Mohammed.
Dérivé : Karimi. |
Karleskind |
On trouve ce
nom dans la Meuse, et il signifie enfant de Charles. Le mot kind ajouté
ainsi à un nom de personne pour marquer la filiation n'est pas vraiment
une habitude allemande. Il est possible que le nom soit d'origine
luxembourgeoise ou ardennaise. |
Karlikowski |
Nom polonais
dérivé de Karl (= Charles). A noter cependant que karlik signifie aussi
nain, et qu'il pourrait s'agir parfois d'un sobriquet. |
Karman,
Karmann |
Nom surtout
rencontré en Moselle (Grosbliederstroff). Désigne un fabricant de
paniers, ou peut-être de pots et autres récipients (sens du
moyen-haut-allemand Kar). |
Karmowski |
Nom polonais
qui paraît formé sur la racine karm (= nourriture), avec un sens qui
reste à préciser. |
Karoubi |
Nom porté à
la fois par des arabes et des juifs d'Afrique du Nord. Le suffixe -i
indique la filiation ou l'appartenance à un clan. Quant au nom Karoub,
il est tentant d'en faire une application onomastique du nom caroubier,
d'origine arabe (kharrûb). Mais la bonne solution est sans doute l'arabe
karûb = ange, chérubin, que l'on trouve aussi en hébreu sous la forme
k(e)rûv. |
Karquel |
Nom porté en
Moselle au moins depuis le XVIIe siècle. Semble un diminutif de Kark,
considéré lui-même comme une variante de Kerk (= église). |
Karsenti,
Karsenty |
Il semble
qu'il s'agisse d'un nom juif d'origine espagnole, désignant une personne
originaire de Calsana ou Carciente. |
Kasikci |
Nom turc
désignant un marchand de cuillères (kasïkçï). |
Kasperek |
Diminutif
polonais de Kasper (= Gaspard). |
Kasprzak,
Kasperzak |
Patronyme
polonais formé sur Kaszper, Kasper, qui correspondent au nom de baptême
Gaspard. |
Katz |
Correspond à
l'allemand Katze (= chat). Souvent porté par des juifs askhénazes, le
nom est dans ce cas un acronyme de l'hébreu kohen Sedeq (= prêtre juste,
prêtre de justice). |
Kaufenstein |
Nom surtout
porté dans le Haut-Rhin et qui semble venir du Palatinat. Variante :
Kauffenstein. Il devrait s'agir d'un toponyme (mot à mot 'la pierre, le
rocher du marché'), mais je ne trouve rien qui corresponde vraiment,
sinon la commune de Kapfenstein en Autriche, ce qui supposerait une
déformation du toponyme. |
Kauffmann |
Nom de métier
d'origine allemande, désignant un marchand. |
Kaya |
Nom turc
désignant un rocher. |
Kazemi |
Un nom arabe
formé avec suffixe -i sur Kazem, pour lequel on a plusieurs solutions :
soit qasâm (= beauté), soit qâsim (celui qui départage), soit encore
kâZim (celui qui réprime sa colère). Il faudrait connaître la
prononciation exacte pour avoir plus de certitudes. |
Kazmierczak |
Patronyme
polonais formé sur le nom de baptême Kazimierz = Casimir. |
Kehrer |
Patronyme
présent en Alsace-Lorraine, dérivé de Kehr, toponyme désignant un
endroit où le chemin fait une courbe. En gros, celui qui habite dans le
virage (allemand Kehre = tournant). Autre forme : Kehren. |
Kelifaoui |
Dérivé de
l'arabe khalîfa (= calife, mais aussi remplaçant), qui donne aussi les
noms de famille Khelif, Kelif. Le nom est formé avec le suffixe -aoui,
qui marque l'appartenance à un clan ou à une tribu. |
Kellen |
Porté
notamment dans les Ardennes, semble un toponyme, à rapprocher des noms
Kell, Kelle (= marécage). Le rapport avec la cuillère (allemand Kelle)
semble beaucoup plus improbable. Autre possibilité : une variante du nom
de personne Kilian, Killian (voir Killian). |
Keller |
Très porté en
Alsace, le nom signifie cellier, et a pu désigner celui qui gérait les
provisions d'une communauté. |
Kelly |
Un nom très
irlandais. Il vient du gaélique ceallach qui signifie querelle. |
Kemp |
Nom surtout
porté en Moselle. Correspond à l'allemand Kamp (= enclos, champ), et il
s'agit donc du surnom donné à un agriculteur. On trouve également en
Moselle le dérivé Kemper. La forme Kempe, apparemment voisine, est
plutôt considérée comme une variante de Kämpf (= combat, surnom donné à
un guerrier ou à un jouteur). |
Kempen |
Porté
notamment dans la Marne, le nom est à rattacher à l'allemand Kempe. Il a
pu désigner un combattant, un jouteur, mais c'est surtout un toponyme
assez fréquent en Allemagne et aux Pays-Bas (sans doute avec le sens de
champ). |
Kempf |
Nom rencontré
en Alsace-Lorraine et en Allemagne. Correspond à l'allemand Kampf =
combat. C'est donc un surnom donné à un combattant, mais difficile de
savoir quelle sorte de combattant. Le dictionnaire de Bahlow (Deutsches
Namenlexikon) privilégie le sens de jouteur (celui qui participe à des
combats singuliers), mais je pense qu'il peut très bien s'agir aussi
d'un soldat, ou tout simplement d'un individu belliqueux. |
Kennedy |
Patronyme
irlandais, forme anglicisée de Cinnéidigh', nom de personne qui signifie
mot à mot "tête casquée", mais qui a pu aussi être un sobriquet donné à
celui qui avait une tête déformée. |
Kerangal |
Nom breton désignant
celui qui habite le lieu-dit Kerangal ou Kerangall, ou qui est
originaire d'un hameau portant ce nom. Le toponyme est fréquent en
Bretagne, notamment dans le Finistère. Ker signifie village, groupe de
maisons, et -angal semble formé sur Gall (nom de baptême ou bien celui
qui vient de France), précédé de l'article an. |
Kerangoarec |
Désigne celui qui est
originaire de Kerangouarec, hameau de la commune d'Arzano (29). Variante
: Kerangouarec. Le patronyme est porté dans le Morbihan. Signification :
le hameau (ker) de Goarec (breton gwareg = lent). |
Kerautret |
Porté dans le Finistère,
désigne celui qui habite un lieu-dit Kerautret, le hameau d'Autret. Le
toponyme est très répandu dans le Finistère (une bonne vingtaine de
mentions). Variante : Kerotret. Autret est un ancien nom de personne,
sans doute *Altret (racines alt = allié et ret = utile). On le retrouve
dans le nom de famille Abautret (= le fils d'Autret). |
Kerbaol |
Désigne celui qui habite
Kerbaol, nom de quatre hameaux du Finistère, à Plourin, Poullaouen,
Saint-Urbain et Plourin-lès-Morlaix. Sens du toponyme : le hameau (ker)
de Paol (= Paul). Variantes : Kerbaul, Kerbol, Kerboul, Kerboull. Pour
ces dernières formes, notons qu'il y a des hameaux appelés Kerboul à
Esquibien et à Combrit (29). D'autres hameaux se nomment Kerbol, dans
les Côtes-d'Armor et le Morbihan. |
Kerbinibin |
Originaire de Kerbinibin,
hameau de la commune de Plogastel-Saint-Germain (29). Si le premier
élément du toponyme est bien connu (ker = hameau), le second est plus
mystérieux. Sans doute un ancien nom de personne breton. |
Kerboul |
Désigne celui qui est
originaire de Kerboul, nom de hameaux à Combrit et à Esquibien (29).
Sens du toponyme : le hameau (ker) de la mare (poull). Variante :
Kerboull. |
Kerckx |
Forme génitive de Kerck,
qui correspond au néerlandais kerk (= église). Soit celui qui habite
près de l'église, soit celui qui travaille pour l'église. |
Kerdraon |
Nom breton (29) fréquent
à Plougastel-Daloulas. Désigne celui qui habite le lieu-dit appelé
Kerdraon ou qui en est originaire. Signification du toponyme : ker =
groupe d'habitations, hameau + draon (traon) = la vallée, le bas. |
Kerfontain |
Porté dans le Morbihan et
la Loire-Atlantique, désigne celui qui habite Kerfontaine, nom de
plusieurs hameaux bretons (= le hameau de la fontaine, de la source). |
Kergall |
Désigne celui qui est
originaire de Kergall, toponyme très fréquent en Bretagne (29 hameaux
dans les départements 22, 29 et 56). Sens du toponyme : le hameau (ker)
de (le) Gall, nom de personne et surnom lui aussi très répandu, voir Le
Gall. |
Kergosien |
Surtout porté dans le
Morbihan, le nom désigne le hameau (ker) de Gosien, équivalent de
Gouzien (ancien nom de personne formé sur la racine uuoed = cri de
guerre). Variante : Kergozien. |
Kergrohen |
Celui qui est originaire
de Kergrohen, nom de quelques hameaux bretons, notamment dans les
communes de Brignogan-Plage (29) et Saint-Igeaux (22). Sens du toponyme
: le hameau (ker) de Grohen, nom de personne à rattacher au gallois
crochan (= glouton, vorace). |
Kerguelen |
Kerguelen ou Kerguélen
est un toponyme très répandu en Bretagne. Si le premier élément (ker) ne
pose aucune problème (= hameau), le second peut être interprété de deux
façons : il semble désigner le houx (kelenn), mais il faut aussi penser
à un nom de personne, Quélian (à rapprocher sans doute de l'irlandais
Killian). |
Kerinec, Kérinec |
Désigne celui qui est
originaire de Kerinec, nom de plusieurs hameaux, presque tous dans le
Finistère (notamment à Plomodiern, Plouzévédé, Poullan-sur-Mer). Sens du
toponyme : le hameau (ker) de Hinec, ancien nom de personne formé sur le
breton hin (= ancien, vieux). |
Kérivel, Kerivel |
Egalement Kerinvel,
Keryvel. Désigne celui qui est originaire de Kerivel, nom de hameaux à
Douarnenez et à Cléden-Cap-Sizun (29), ainsi qu'à Plouha (22), ou encore
de Kerinvel à Quimper et à Quéménéven (29). Sens du toponyme : le hameau
(ker) de Rimael, nom de personne formé des racines ri (= roi) et mael (=
prince). |
Keriven, Kerivin |
Originaire de Keriven ou
Kerivin, nom de nombreux hameaux situés pour la plupart dans le
Finistère. Sens du toponyme : le hameau (ker) d'Iven (voir Evain). |
Kerjean |
Nom porté dans le
Finistère (variantes Kerjan, Kerjouan, Kerjoan et Kerjoant dans le
Morbihan). Désigne celui qui est originaire d'un hameau appelé Kerjean
(= le hameau de Jean), toponyme très répandu en Bretagne (plus de cent
hameaux !). |
Kerling |
Malgré ses allures
germaniques et la présence d'une commune appelée Kerling en Moselle,
c'est un nom breton désignant celui qui est originaire de Kerling,
hameau à Plozévet, dans le Finistère. Le toponyme est formé sur le mot
ker (= hameau), le second élément étant plus obscur. |
Kerloegan |
Nom porté dans le
Finistère, où l'on trouve la forme voisine Kerloeguen. Il désigne celui
qui est originaire de Kerloeguen, hameau à Pluguffan (29). Signification
: le hameau (ker) de Gloaguen, nom de personne breton (gloeu = clair,
brillant + ken = beau). |
Kermabon |
Désigne celui qui est
originaire de Kermabon, nom de treize hameaux bretons, dont sept dans le
Finistère. Sens du toponyme : le hameau (ker) de Mabon, un ancien nom de
personne de sens obscur, rencontré dans la mythologie galloise et les
chansons de geste. On en fait parfois le cas-régime de mab (= fils). |
Kermadec |
Les noms bretons
commençant par Ker sont des toponymes, sur lesquels se sont ensuite
formés de nombreux patronymes. Le mot ker signifie hameau, village. Ici,
le second élément Madec est un nom de personne breton dérivé de
l'adjectif mad (= bon). |
Kermadio (de) |
Celui qui a détenu la
seigneurie de Kermadio, nom de diverses localités du Morbihan. Puisqu'il
s'agit d'une seigneurie, il devrait s'agir du château de Kermadio à
Pluneret. Sens du toponyme : le hameau, le village (ker) de Madio,
équivalent vannetais de Madiou, diminutif du vieux breton mad (= bon,
chanceux, fortuné). |
Kermeur |
Surtout porté dans les
Côtes-d'Armor, désigne celui qui est originaire de Kermeur, nom de très
nombreux hameaux bretons. Sens du toponyme : le hameau (ker) de Meur, le
Meur (voir Le Meur). |
Kerneur |
Porté dans le Morbihan,
désigne celui qui est originaire de Kerneur, nom de hameaux à Pluvigner
(56) et Plougastel-Daoulas (29). Sens du toponyme : le hameau (ker) de
Naour, Le Naour, un nom formé sur aour (= or). |
Keromnes |
Ou Keromnès. Comme pour
la plupart des noms bretons commençant par ker-, il s'agit d'un toponyme
(ker = hameau), en l'occurrence le hameau d'Omnès (voir ce nom). Il
existe une bonne dizaine de hameaux appelés Keromnès, tous dans le
Finistère. |
Kerouanton |
Nom assez fréquent en
Bretagne (29, 22). Désigne celui qui est originaire de la localité de
Kerouanton (commune de Lopérec, 29). Le toponyme est formé avec ker
(lieu habité, hameau, village) suivi d'un éventuel *Rouanton (dérivé du
vieux breton roiant = royal, selon A. Deshayes). |
Kerouerts |
Le nom, très rare, se
rencontre en Normandie mais semble d'origine bretonne. Il devrait
désigner celui qui est originaire de Kerouer, nom de divers hameaux du
Finistère (communes de Plouhinec, Bannalec et Moëlan-sur-Mer). |
Kerr |
Nom porté en
Grande-Bretagne, notamment en Ecosse, rencontré aussi sous les formes
Carr et Ker. Désigne celui qui habite un lieu-dit Kerr. Sens du toponyme
: lieu broussailleux et marécageux (vieux scandinave kjarr). |
Kerrien |
Nom breton. Désigne celui
qui est originaire du village de Kerrien (29) ou de Kérien (22). On
trouve les racines ker (= village) et Rien (nom de personne, diminutif
du vieux breton ri = roi). Kerrien a été également utilisé comme nom de
personne : il existe un saint Kerian, compagnon de saint Ké (ou saint
Kay), qui aurait été enterré à Cléder. |
Keruzoré |
Désigne celui qui est
originaire du hameau de Keruzoré à Saint-Servais (29). On trouve
également Keruzoret à Plouvorn et Ploumoguer. Sens du toponyme : le
hameau (ker) de Buzoré, nom de personne formé sur les racines bud (=
victoire) et uuzoret (= secours) ou uuere (= élevé). |
Kervarec |
Nom surtout porté dans le
Finistère. Variantes : Kervarrec, Kervarech (56, 29). Désigne celui qui
est originaire de Kervarec, nom d'un hameau à Quistinic (56), mais
surtout de Kermarec (le m s'étant transformé en v, peut-être par
attraction du mot varech), nom d'une bonne vingtaine de hameaux.
Signification : le hameau (ker) de Marrec, ancien nom de personne auyant
le sens de cavalier (dérivé de marc'h = cheval). |
Kervella |
Originaire de Kervella,
l'un des nombreux noms bretons formés à partir de la racine ker (=
village). Kervella est un nom de village assez fréquent dans le
Finistère. Vella correspond à la racine gwellan (= meilleur). |
Kervizic |
Désigne celui qui est
originaire de Kervizic, hameau de la commune de Kerlouan (29). Sens du
toponyme : le hameau (ker) de Buzic, ancien nom de personne breton,
diminutif de bud (= victoire). |
Kervoern |
Rencontré en Bretagne
(22, 29), désigne celui qui est originaire d'une localité appelée
Kervoern (ker = hameau + voern, sans doute vern = l'aulne). On trouve
des hameaux appelés Kervoern à Ploubezre et Trédarzec (22), mais il y a
aussi beaucoup de lieux-dits Kervern, qui ont le même sens. |
Kerzerho |
Désigne celui qui est
originaire de Kerzerho, nom de deux hameaux du Morbihan, à Erdeven et à
Languidic. Variantes : Kerzéro, Kerzreho, Kerserho. C'est un toponyme
formé sur le breton ker (= hameau), le second élément étant plus obscur
: A. Deshayes propose un éventuel nom de personne dérivé de serc'h (=
amour). |
Kessler |
Porté en Alsace-Lorraine,
correspond au métier de chaudronnier (dérivé de l'allemand Kessel =
chaudron). |
kessel |
chaudron |
Kessous |
Nom porté en Afrique du
Nord par des juifs séfarades, rencontré aussi sous la forme Cassis. Il
renvoie peut-être à la ville provençale de Cassis, mais on pensera
plutôt à un terme hébreu ayant le sens de 'vieillard' (qashîsh = âgé). |
Ketterlé |
Patronyme porté en
Alsace-Lorraine. Nom formé sur Kettel, qui en bas-allemand correspond à
Kessel (= chaudron). Le nom Kettler désigne un chaudronnier, et Ketterlé
en est vraisemblablement un diminutif. |
Keunebrock |
Nom porté dans le
département du Nord. Variante : Keunebroek. On rencontre aussi les
formes Vankeunebrouck, Vankeunebroucke. Désigne celui qui est originaire
d'une localité appelée Keunebrock, où la finale - brock est un terme
germanique signifiant 'marais' (Keune étant sans doute un nom de
personne germanique). Mais je ne trouve aucun lieu qui corresponde. |
Keusch |
Nom porté en Alsace.
Désigne en principe celui qui est chaste, pur (sens de l'adjectif
allemand keusch). |
Kevorkian, Kévorkian |
Patronyme arménien
désignant le fils (suffixe -ian) de Kevork, nom de baptême correspondant
au français Georges. |
Khadir |
Nom de personne arabe
très répandu. Il signifie 'vert', et doit son succès à un mystérieux
saint et prophète 'al-khaDir, guide des voyageurs et génie de la verdure
et des rivières. Dérivés : Khadira, Khadiri, Khedira, Khediri, Khadri. |
Khairi |
Nom arabe formé sur khayr
(= le bien), avec le suffixe -i marquant l'appartenance à un clan, à une
tribu. |
Khaldi |
Nom arabe dérivé de
khâlid (= éternel). |
Khaled, Khalid |
Nom de personne arabe
signifiant éternel, qui demeure (khâlid). |
Khalifa, Khelifa |
Nom arabe qui signifie
calife, mais également remplaçant (khalîfa). Pourrait avoir désigné un
enfant né après le décès d'un frère aîné. |
L'Hénoret |
Hénoret est un nom de personne
breton, Enoret (un saint local a porté ce nom). Semble formé sur les
racines iun (= désir, désiré) et uuoret (= secours). Patronyme surtout
rencontré dans le Finistère. |
L'Her |
Porté dans le Finistère et rencontré
aussi sous la forme Le Her, le nom correspond au breton herr (= hardi). |
L'Homel, Lhomel |
Nom rencontré en Lorraine et dans le
Pas-de-Calais. Désigne celui qui habite un lieu-dit l'Homel (= le petit
orme). |
L'Homme, Lhomme |
Très fréquent en Picardie, désigne
celui qui habite un lieu-dit L'Homme (= l'orme, du latin ulmus). On
trouve aussi les formes L'Home et Lhome, plutôt en Lorraine. |
L'Hostis |
Nom porté en Bretagne (22),
rencontré parfois sous la forme L'Hostic. Semble correspondre au
français Lhôte, Lhoste : celui qui tient une hôtellerie, une auberge. |
Laarous |
Correspond à l'arabe classique `al-`arûs
(arabe dialectal l`arûs), et désigne un nouveau marié, éventuellement un
fiancé. Dérivé : Laarousi. |
Labadie |
Voir Abadie pour le sens. Le nom est
fréquent en pays gascon. |
Labarthe |
voir Barthe. |
Labasque |
Nom porté dans le Finistère
(variante : Labasq). Deux possibilités : soit une agglutination de l'Habasq
(moyen breton habasq = calme, paisible), soit le mot labask, qui aurait
désigné une personne mal habillée, vêtue de hardes. La première solution
paraît plus solide. |
Labat |
Fréquent en pays gascon, le nom peut
avoir deux sens. Soit il signifie 'abbé' (voir Abat), soit, et c'est
sans doute le plus souvent le cas, il s'agit d'un toponyme ayant le sens
de 'vallée' (agglutination de 'la vath'). |
Labatut |
Toponyme qui désigne un bois
défriché (penser au verbe abattre), et qui est très fréquent dans le
Sud-Ouest. Comme patronyme, il désigne le plus souvent la personne
originaire d'une localité portant ce nom. Plusieurs communes s'appellent
Labatut (09, 40, 64, 65) ainsi que de très nombreux hameaux. |
Labau |
Nom qui semble d'origine
toponymique. On appelait dans le Midi bau, et en catalan balç, un rocher
à pic, un précipice (< balteus). Un seul ennui, le nom d'origine étant
masculin, on ne comprend pas trop la présence de l'article féminin
(peut-être un phénomène d'assimilation avec Lavall ?). A noter qu'il
existe à Rodès (P-O) un lieu appelé Pont d'en Labau, avec un
pont-aqueduc médiéval, dans les gorges très escarpées de la Guillera, ce
qui confirme bien l'idée de rocher à pic. D'autres solutions sont
cependant possibles (voir Labeau). |
Labban |
Nom arabe (labbân) qui désigne un
briquetier. Autre possibilité : marchand de lait (laban = lait). |
Labbé |
Un nom très fréquent dans toute la
France, mais rencontré surtout en Bretagne (22, 35). Pour le sens, voir
Abad, Abat (= abbé). |
Labeau |
Le nom est aujourd'hui très répandu
à la Martinique. En métropole on le trouve dans des régions assez
diverses : le Lot-et-Garonne, mais aussi la Normandie et la Picardie.
Deux possibilités : soit l'Abeau (= l'Abel, nom de baptême), soit l'abeau,
l'abiau = peuplier blanc (latin albellus). C'est cette dernière
signification qu'il faut privilégier dans le nord de la France, où l'on
trouve aussi le nom Labiau (59) et la variante flamandisée Labeeuw (59)
avec le même sens (de même que Labaut dans la Somme). |
Labenc |
Un nom typique du département de
l'Aude. Il s'agit certainement d'un toponyme, l'avenc, désignant une
grotte, un puits naturel. |
Laberge |
Le nom est surtout porté en
Bourgogne, mais on le trouve aussi dans le Gers et au Canada, où une
famille de la Berge s'est installée au XVIIe siècle. Désigne celui qui
est originaire d'un lieu-dit la Berge (berge de rivière), toponyme trop
répandu pour qu'on puisse arriver à une localisation précise. |
Labernède |
Désigne celui qui est originaire
d'un lieu-dit la Bernède (bois d'aulnes). C'est dans les Landes et la
Haute-Vienne que le nom est le plus répandu. |
Laberthonnière |
Désigne celui qui est originaire du
hameau de la Berthonnière, dans la Creuse (commune de Crozant).
Signification du toponyme : la ferme ou le domaine de Berthon, nom de
personne fréquent dans le Massif Central. Variantes : Laberthonière,
Labertonnière, Labertonière. |
Labetouille |
Le nom est porté en Charente.
Variantes : Labetoule, Labetoulle (87, 23, 18, 16). C'est un toponyme
désignant un bois de bouleaux (latin betulla). A noter le hameau de
Labétoulle à Saint-Sébastien (23) et celui de la Betouille à
Lathus-Saint-Rémy (86). |
Labeur |
Le nom de famille est porté dans
l'Ariège, ainsi que dans le Tarn et le Tarn-et-Garonne. C'est
apparemment le nom d'un ancien hameau à Bénaix (09), qui a pu désigner
une terre labourable. Il y a cependant de fortes chances pour que Labeur
soit en fait une déformation de Lavaur, nom d'une commune du Tarn et de
nombreux hameaux. Lavaur est formé sur Vaur, variante de l'occitan Vabre
(= ravin, torrent encaissé). |
Labiche |
Surtout porté dans la Manche, le
surnom pourrait désigner celui qui est doux comme une biche, mais
était-ce bien dans cet esprit que nos ancêtre médiévaux voyaient
l'animal ? |
Labidurie |
Nom porté dans la Haute-Vienne, plus
courant sous sa forme francisée Labidoire. Variante : Labidourie.
Désigne celui qui habite un lieu-dit ainsi appelé ou qui en est
originaire. A noter le hameau de la Bidoire à Châteaumeillant (18),
ainsi que des lieux-dits à Moriat (63) et La Nouaille (23). Un cours
d'eau du Cher s'appelle la Bidoire (Genouilly). Sens incertain :
peut-être un lieu où pousse le sorbier (bidor en Gascogne). |
Labille |
Nom porté en Bourgogne. Sens
incertain : on a proposé parfois le surnom d'un homme rondouillard, ou
encore une agglutination de 'l'habile'. |
Labiste |
Porté dans le Sud-Ouest, c'est un
toponyme gascon désignant un lieu d'où on a une belle vue. La plupart
des hameaux portant ce nom se trouvent dans les Pyrénées-Atlantiques
(Salies-de-Béarn, Castagnède, Baigts-de-Béarn). |
Labit |
Nom de famille rencontré dans
diverses régions de France, notamment les Pyrénées (65), l'Aveyron, la
Normandie et la Picardie. On considère généralement qu'il s'agit du
toponyme L'Habit (= l'habitation), nom porté notamment par une commune
de l'Eure. Dans le Sud-Ouest, c'est plutôt une variante de Lavit (voir
ce nom). |
Labite |
C'est dans l'Orne et la Sarthe que
le nom, aujourd'hui très rare, était le plus porté. La variante picarde
Labitte est beaucoup plus fréquente. Selon la plupart des dictionnaires
des noms de famille, le nom évoquerait l'ancien français bite (= pierre
grossièrement équarrie), et pourrait être le surnom d'un carrier. Le
seul problème, c'est que je n'ai pour ma part jamais rencontré le mot
employé avec cette acception. On rencontre par contre le mot bitte en
Normandie dès le XIVe siècle avec le sens de poutre transversale, puis
pièce de bois permettant l'amarrage des navires. C'est également en
Normandie que l'on trouve le verbe abiter (= toucher à, puis avoir des
relations charnelles, verbe qui pourrait être à l'origine de notre bite
actuelle). Enfin, il est très possible que Labite (et aussi Labitte)
soit une variante de Labit, de sens toponymique (= l'habit, au sens de
habitation), rencontré précisément dans la région concernée : on trouve
dans l'Eure la commune de l'Habit, et dans la Sarthe un hameau portant
le même nom. |
Lablanche |
Nom porté dans l'Indre, également
présent autrefois dans la Creuse. Désigne soit la femme de celui qui
s'appelle Blanc, soit celle qui a les cheveux blancs. Dans les deux cas,
il s'agit d'un matronyme. |
Laboissière |
Désigne celui qui est originaire
d'une localité portant ce nom (= lieu buissonneux, ou encore endroit où
pousse le buis). Le patronyme est surtout présent dans le Puy-de-Dôme et
la Nièvre. On le rencontait aussi autrefois dans l'Ouest (44, 79), où
plusieurs communes s'appellent la Boissière. |
Labonne |
Fréquent dans le Puy-de-Dôme,
rencontré aussi en Dordogne et dans le Sud-Ouest, désigne celui qui est
originaire d'un lieu-dit La Bonne, Labonne, toponyme dans lequel bonne
est une variante de borne (limite entre deux territoires). On trouve,
avec le même sens, le nom Labonde (71, 69). |
Laborde |
Toponyme très fréquent, désignant
une ferme, une métairie. Le nom borde désignait au départ une maison en
planches (francique bord = planche). Le patronyme Laborde (habitant
d'une borde, ou originaire d'un lieu-dit La Borde) est surtout fréquent
dans le Sud-Ouest. |
Laboriaux |
Nom assez rare porté dans l'Ile-de-France.
C'est une variante de Laborieux (85), qui pourrait bien être une autre
forme du mot 'laboureur', comme semblent l'indiquer les diverses
variantes Laboureux (85), Labouriaux (Bourgogne), Labouriau. |
Laborie |
Nom du Sud-Ouest. Pour le sens, voir
Boyrie. |
Labossière |
Variante rare de Laboissière (voir
ce nom) portée dans l'Eure. |
Labouèbe |
Nom présent dans le Territoire de
Belfort au moins depuis le XVIe siècle. Variantes anciennes : Laboube,
La Boube. Désigne sans doute celui qui est originaire d'un lieu-dit la
Bouèbe. Le toponyme est assez courant (soit sous la forme Bouèbe, soit
écrit Boube), mais on ne le rencontre pas vraiment dans cette région
(une mention dans le 71, cependant). Je n'en connais pas la
signification. |
Labouré |
Le nom est très présent dans la
région lyonnaise (42, 69), on le rencontre aussi dans le Nord. En ancien
français, laboré signifie travail, mais aussi terre, champ labouré, ce
dernier sens devant être à l'origine du patronyme. Variante : Labourée
(10, 89). |
Laboureix |
Nom porté dans la Creuse : désigne
celui qui est originaire du hameau de Laboureix (commune de Pionnat).
Sens du toponyme : sans doute petite terre labourée. |
Laboutique |
Curieux nom porté dans la Marne.
Sans doute le surnom d'un marchand (sachant que la boutique médiévale se
composait parfois simplement de quelques tréteaux et de planches). |
Labrande |
Porté notamment dans le
Lot-et-Garonne et la Haute-Vienne, c'est un toponyme fréquent désignant
une terre inculte, une lande où pousse la bruyère. |
Labrecque |
Porté au Québec, le nom vient de
Normandie, où l'on trouve encore le patronyme Labrèque (14). Désigne
celui qui est originaire d'un lieu-dit la Brèque (= brèche, coupure dans
une haie). A noter le hameau de la Brèque à Harfleur (76). |
Labriffe |
Nom surtout porté dans le Gers, où
il désigne sans doute celui qui est originaire de La Briffe, hameau à
Puycasquier, dans le même département. Le nom Labruffe, rencontré dans
le même secteur géographique, pourrait en être une variante. Il existe
également un hameau de la Briffe à Finhan (82), et une forêt de la
Briffe à Joigny (89). |
Labrosse |
Variante de Labrousse (voir ce nom)
portée en Saône-et-Loire et dans la région lyonnaise. |
Labrousse |
Désigne celui qui est originaire
d'une localité appelée la Brousse, toponyme évoquant un terrain inculte,
un lieu broussailleux. Le nom de famille est très répandu en Corrèze et
dans le Cantal. Il existe d'ailleurs une commune appelée La Brousse dans
ce dernier département. |
Labry |
Nom rencontré dans le Sud-Ouest.
C'est une agglutination de l'abri, nom utilisé fréquemment en toponymie
pour désigner un lieu abrité (sans doute protégé par une haie). Une
commune porte ce nom, mais elle se trouve dans la Meurthe-et-Moselle.
Par contre, il existe Labrit dans les Landes, mais ce toponyme a une
autre étymologie (il vient de vern = aulne). |
Labusquière |
Désigne celui qui est originaire
d'un lieu-dit Labusquière, toponyme rencontré dans le Périgord et dans
la Creuse (variante Labussière). Sens du toponyme : lieu où pousse le
buis (latin buxaria). |
Labyt |
Nom porté dans le
Nord-Pas-de-Calais. Voir Labit. |
Lacabanne |
Nom assez courant en Béarn. Variante
: Lacabane. Désigne celui qui habite le lieu-dit la Cabanne, ou qui en
est originaire. Sens du toponyme : souvent une cabane de berger, plus
rarement une auberge. |
Lacaille |
Courant en Normandie et en Picardie,
ce nom est généralement considéré comme un sobriquet donné à une
personne dodue comme une caille. Mais il peut aussi désigner celui qui
est originaire d'un lieu-dit la Caille (= lieu caillouteux), toponyme
très fréquent. |
Lacampagne |
Désigne celui qui est originaire
d'une localité appelée la Campagne, terme évoquant une plaine, une terre
fertile. C'est dans le Sud-Ouest (64, 47, 33) que le nom de famille est
le plus répandu. On trouve plus rarement la forme plurielle Lascampagnes
(64). |
Lacassagne |
Nom très fréquent dans le Sud-Ouest
et notamment en Gironde, qui désigne un lieu planté de chênes. Beaucoup
de lieux-dits portent ce nom. |
Lacasse |
C'est dans le département du Nord
que ce nom est le plus répandu. Il correspond au wallon casse (= caisse)
et doit désigner un porteur ou un fabricant de caisses. |
Lacassin |
Patronyme porté dans le Gard et dans
le Sud-Ouest. Variantes : Lacassain (40), Lacassy (64). C'est un
toponyme désignant un lieu où pousse le chêne (gaulois *cassanos). |
Lacaze |
Forme du Sud-Ouest de Cases (voir ce
nom), avec agglutination de l'article défini. |
Lachaise |
Très fréquent dans de nombreuses
régions françaises, le nom désigne celui qui est originaire d'une
localité appelée la Chaise (vient du latin casa = maison). Le patronyme
est particulièrement répandu dans le Limousin et dans le Centre (03,
18). Quant au toponyme, on le trouve un peu partout (sauf dans les
régions ou l'initiale Ca ne s'est pas transformée en Cha). |
Lachance |
Le patronyme est très rare en
France. Il s'agit sans doute d'un surnom donné à celui qui était heureux
au jeu (au départ, chance = lancer de dés). C'est le genre de surnoms
qu'on donnait souvent à des soldats, ce qui expliquerait sa présence au
Québec plus souvent qu'en France. Dans ce cas, il est fréquent que le
surnom du soldat se substitue à son nom de famille. On trouve d'ailleurs
au Québec le nom de famille Pépin-dit-Lachance. |
Lachapelle |
Nom porté dans des régions assez
diverses. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée la
Chapelle, toponyme très répandu en France. Variantes : Lachapèle,
Lachappelle. |
Lachasse |
Surtout porté dans le Loiret,
désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Chasse, toponyme très
répandu qui semble évoquer le plus souvent un champ clôturé. |
Lachater |
Presque exclusivement rencontré dans
les Côtes d'Armor, ce nom semble une transcription du français
l'acheteur. Donc sans doute le surnom d'un négociant. |
Lachaux |
Patronyme porté dans la
Saône-et-Loire et les départements voisins (58, 21), également présent
en Dordogne. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Chau(x),
toponyme ayant le sens d'alpage, pâturage de montagne, plateau herbeux,
très fréquent en Franche-Comté et en Bourgogne. En Saône-et-Loire, on
peut penser notamment à la commune de La Chaux, dans l'arrondissement de
Louhans. Variantes : Lachau, Lachaud, Lachaut, Lachot. |
Lachery |
Nom surtout porté dans le
Nord-Pas-de-Calais (variante : Lacherie). Désigne celui qui est
originaire de Lacherie, hameau de la commune de Santes (59). M.T. Morlet
pense que le lieu devrait évoquer une fabrique de lacets. |
Lachkar |
Surnom arabe donné à une personne
blonde ou rousse (arabe 'al 'ashqar). Dérivé : Lachkari. |
Lachuer |
Nom breton (variante Lachiver),
apparemment un nom de métier, mais dont le sens est bien obscur. Semble
correspondre au français l'acheveur (A. Deshayes, dans son dictionnaire
des noms de famille bretons, signale une forme An Nacheveur en 1420),
mais avec quelle signification ? |
Lacker |
Nom rencontré en Alsace. Désigne
celui qui habite près d'une mare (bas-allemand Lake), ou qui est
originaire d'une localité appelée Laak, toponyme très répandu depuis
l'Autriche jusqu'à la Belgique. |
Laclare |
Surtout porté dans les
Pyrénées-Orientales (à Castelnou au moins depuis le XVIIIe siècle : Jean
La Clara, 1742), le nom ne semble cependant pas catalan. Il doit venir
du Sud-Ouest, et désigne celui qui est originaire d'une localité appelée
la Clare (la clairière), nom de plusieurs hameaux en Aquitaine et dans
le Tarn. On rencontre également le patronyme et le toponyme dans le
Sud-Est (peut-être avec le sens d'étang). |
Laclau |
Désigne celui qui est originaire
d'un lieu-dit Laclau, toponyme très fréquent en Béarn (une dizaine de
hameaux) avec le sens d'enclos. |
Laclie |
Le nom semble originaire des
Deux-Sèvres. Il s'agit sans doute d'un toponyme signifiant palissade,
clôture (variante de claie). |
Lacombe |
Pour le sens, voir Comes. Le nom
Lacombe se rencontre surtout dans l'Aveyron et les départements voisins.
On a également formé, sur l'ancien français combele (petite combe), les
noms Lacomble (54, 59, 52) et Lacombre (71). |
Laconche |
Surtout porté dans la Creuse, le nom
désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Conche, toponyme
évoquant une cuvette (au sens géographique du terme). On rencontre dans
la Creuse des hameaux portant ce nom à Faux-la-Montagne et à Lépinas. |
Lacoste |
Voir Costa, Coste. Le nom Lacoste
est fréquent dans le Sud-Ouest (24, 64, 40). Variantes : Lacosta,
Lacostas (également Lacostaz en Savoie). |
Lacoudre |
Nom surtout porté dans le Loiret.
Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée la Coudre,
endroit où pousse le noisetier. Le toponyme est très fréquent. On notera
entre autres la commune de La Coudre (79). Formes voisines : Lacoudras
(71), Lacoudray, Lacoudrée, Lacoudres (Normandie). |
Lacoume |
Variante de Lacombe (voir Combe et
Comes) surtout portée dans les Pyrénées-Atlantiques. Diminutif :
Lacoumette (64). |
Lacour |
Ce nom évoque une caractéristique de
la maison, ayant une cour particulière. Voir aussi à Delcor, Delcourt. |
Lacourière, Lacourrière |
Le nom semble originaire du
Limousin. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée la
Cour(r)ière, nom de hameau très fréquent du Limousin au Bordelais. Sens
du toponyme : lieu planté de noisetiers, de coudriers (ancien français
courre). |
Lacoursière |
C'est un nom porté au Québec depuis
le XVIIe siècle (premier arrivant, Rivard dit Lacoursière, venu sans
doute de l'Orne). La Coursière est un toponyme fréquent dans l'Ouest,
avec le sens de raccourci, également lisière du champ où tournent les
charrues. A noter, dans l'Orne, des hameaux à Courménil et à La
Baroche-sous-Lucé. |
Lacourtablaise |
Nom que l'on rencontre à la fois en
Saône-et-Loire et dans l'Ain. Désigne celui qui est originaire du
lieu-dit la Court à Blaise, autrement dit la ferme de Blaise, le domaine
de Blaise. Il existe un hameau appelé Courtablaise à Trades (69). |
Lacoustille |
Porté dans les Pyrénées-Atlantiques,
désigne celui qui habite un lieu-dit la Coustille (= la petite côte, le
petit coteau). Avec le même sens : Lacoustète, Lacoustette. A noter
aussi le nom Lacoustasse (= le mauvais coteau). |
Lacrampe |
Pour le sens, voir Crambes. C'est un
nom très répandu en Gascogne, région dans laquelle le nom cambra (=
chambre) est devenu cramba ou crampa. |
Lacroix, Lacreu |
La forme française et la forme
catalane d'un même nom, désignant celui qui habite près d'une croix ou
dont la maison possède une croix. Dans la région de Prades (P-O), la
plupart des Lacreu ont francisé leur nom en Lacroix à partir du XVIIIe
siècle. |
Lacroze |
Nom porté dans la Loire et la
Saône-et-Loire, ainsi qu'en Dordogne et dans la Charente (variante :
Lacrose). Voir Croze pour le sens. |
Lacure |
Porté notamment dans la Nièvre et en
Normandie, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la Cure,
toponyme très répandu en France, notamment dans l'Allier et les
départements voisins (= le presbytère). |
Ladaurade |
Nom rencontré uniquement dans les
Pyrénées-Atlantiques (Lucq-de-Béarn). Personne ne semble en connaître
vraiment la signification, mais il semble s'agir d'un toponyme. Deux
pistes : d'abord le village d'Aurade (Gers), ensuite l'église et le
quartier de la Daurade, à Toulouse. Il y a apparemment un rapport avec
l'or (latin aurum), et pour ma part je verrais volontiers dans ce nom
une ancienne localité proche d'une mine d'or. |
Ladavière |
Porté notamment dans la Loire,
désigne celui qui habite un lieu-dit la Davière ou en est originaire.
Très répandu (surtout dans l'Ouest), le toponyme semble signifier 'le
domaine de Davy' (= David). |
Lados |
Surtout porté en Gironde, devrait
désigner celui qui est originaire de la commune de Lados, dans le même
département. |
Ladoucette |
Nom porté en Lorraine (55, 57),
diminutif de Ladouce (08, 55). C'est un matronyme, surnom donné à une
femme ou à une fille douce. |
Ladre |
Un nom presque exclusivement
concentré dans l'Ain. Il pourrait être une forme contractée de Lazare,
mais il s'agit plutôt d'un surnom donné à un lépreux. On se rappelle que
Lazare était, dans la parabole de Jésus, le pauvre couvert d'ulcères à
la porte du mauvais riche (Lazarus > lasdre > ladre). |
Lafage |
Nom occitan. Désigne une hêtraie (faga
< latin fagea). Le patronyme peut aussi désigner une personne originaire
de l'une des nombreuses communes portant ce nom. Il en existe notamment
une dans l'Aude. |
Lafaille |
Le nom est surtout porté dans
l'Ariège et les Hautes-Pyrénées, on le rencontre aussi en Belgique.
C'est dans la plupart des cas un toponyme avec le sens actuel du mot
faille. On notera cependant qu'en Belgique était une coiffure portée par
les bourgeoises flamandes. |
Lafanechère |
Nom surtout porté dans l'Allier, où
l'on trouve aussi la variante Lafanechaire. Désigne celui qui est
originaire de La Fanechère, nom d'un hameau à Ars-les-Favets (63). |
Lafargue, Laffargue |
Noms du Sud-Ouest signifiant la
forge, et désignant celui qui habite l'un des innombrables lieux-dits
ainsi appelés. |
Lafay |
Variante de Lafaye (= lieu planté de
hêtres) fréquente dans le Forez et le Lyonnais. |
Lafaye, La Faye |
Nom porté dans le Périgord et plus
généralement dans le Sud-Ouest. Voir Faye. |
Lafeuille |
Surtout porté dans le Lot et en
Corrèze, désigne celui qui est originaire de Lafeuille, nom d'une
commune du Lot (Saint-Pierre-Lafeuille) et d'un hameau en Corrèze
(commune de Meilhards). Sens du toponyme : on envisage le plus souvent
un lieu feuillu, boisé, mais feuille peut aussi être une déformation de
faye (= bois de hêtres), tout dépend des textes anciens. |
Lafferranderie |
Nom porté dans les Hautes-Pyrénées.
Variante : Lafferanderie. C'est un toponyme désignant soit une forge de
maréchal-ferrant, soit le domaine de Ferrand (voir ce nom). |
Laffougeole |
Nom porté dans le Tarn-et-Garonne,
où l'on trouve aussi la forme Lafougeole. Désigne celui qui est
originaire d'un lieu-dit La Fougeole, nom d'un hameau à Ambert (63),
rencontré aussi sous la forme Foujolle à Meymac (19). Sens du toponyme :
sans doute une déformation de Fageole (= hêtraie). |
Lafilay |
Le nom, rare, se rencontre en
Normandie (76). Je n'ai pour l'instant aucune idée sur sa signification. |
Lafitte |
Pour le sens, voir Fita. Le nom
Lafitte est très fréquent dans le Sud-Ouest, où plusieurs communes et
hameaux s'appellent ainsi. Variantes : Laffite, Laffitte, Lafite.
Diminutifs : Laffitau, Laffiteau, Laffittau, Lafitau, Lafiteau, Lafittau,
Lafitteau. |
Lafleur |
Fréquent en Meurthe-et-Moselle,
également répandu au Québec, fait partie des surnoms fréquemment donnés
à des soldats, sans qu'on en sache trop la raison. |
Lafond |
Voir Lafont. Le patronyme Lafond est
courant dans l'Allier et la région lyonnaise. |
Lafont, Lafon, Laffont |
Formes de Font = source, fontaine
(voir ce mot) avec agglutination de l'article. Signifie la fontaine. |
Lafontaine |
Celui qui habite auprès d'une
fontaine, ou qui est originaire d'un lieu-dit ou d'un hameau portant ce
nom. Outre Paris, le patronyme est assez répandu en Lorraine (54, 57) et
en Haute-Savoie. |
Laforest, Laforêt |
Désigne celui qui habite près de la
forêt ou qui est originaire d'un lieu-dit la Forêt. On trouve les
Laforêt notamment dans la Saône-et-Loire et la Loire. Quant aux Laforest,
c'est dans la Creuse qu'ils sont le plus nombreux. Variantes : Laforets
(07, 76), Laforez (80). |
Laforge |
Désigne celui qui est originaire
d'un lieu-dit la Forge, ou bien celui qui travaille dans une forge ou
habite à proximité. C'est un nom fréquent dans toute la France ou
presque. |
Laforgue, Lafforgue |
Variante de Laforge, Lafarge (voir
Laforge), rencontrée surtout dans la Haute-Garonne, mais présente dans
tout le Sud-Ouest. Les variantes Laforgues et Lafforgues sont plus
rares. |
Lafournère |
Désigne celui qui habite un lieu-dit
la Fournère (gascon hornera = fournil). Le nom, rare, est porté dans les
Pyrénées-Atlantiques. Variante : Lahournère. |
Lafuente |
Nom castillan. Voir Fuentes et Font. |
Lagabrielle |
C'est dans l'Oise que le nom est le
plus porté, il y est présent au moins depuis 1700. On le trouve aussi en
Loire-Atlantique. Il est tentant d'en faire un matronyme, féminin de
Gabriel, mais il s'agit certainement d'un toponyme, fréquent notamment
en Vendée. Pourrait désigner un enclos de chèvres (gabre est en effet
une variante du mot chèvre rencontrée dans certaines régions de
l'Ouest). Le toponyme se rencontre également au pluriel (les Gabrielles),
preuve supplémentaire qu'il n'a rien à voir avec un prénom. |
Lagacé |
Nom aujourd'hui très rare. Malgré
l'accent final, il doit correspondre au mot agace, agasse (ancien
français agache) désignant une pie, et donc par métaphore une personne
très bavarde. Le sens moderne du participe agacé ne date que du XVIIe
siècle. Cependant, comme il s'agit souvent d'un surnom porté par des
Français venus au Québec, ce sens est possible (surnom sans doute donné
à un soldat). |
Lagaignus |
Nom rare, rencontré dans le
Finistère, où on trouve parfois aussi Le Gaignus. Inconnu des
dictionnaires, et notamment du dictionnaire des noms bretons de Deshayes,
il étonne par sa finale en -us. On y retrouve peut-être le vieux
français gaaigne (devenu gaign en breton) qui peut avoir plusieurs sens
dont celui de butin, pillage, qui est à l'origine de divers patronymes
rencontrés en Bretagne (Le Gagnec, Gahaignon, Gagnon). Tous semblent des
surnoms désignant une personne cruelle. Est-ce le même sens que l'on
retrouve dans Lagaignus ? Difficile à dire. |
Lagalisse |
Nom assez rare, rencontré en
Bourgogne et en Franche-Comté. Variante : Lagalice. On trouve aussi la
forme Lagalis dans les Ardennes et en Belgique. Sens incertain : M.T.
Morlet envisage l'ancien français galice, forme altérée du mot calice,
et y voit celui qui était chargé de l'entretien des vases et calices
sacrés. Le dictionnaire des noms de famille en Belgique romane donne,
pour Lagalis, l'ancien français agali (= poli, propret). A noter qu'en
occitan le mot galis désigne un talus, un glacis. |
Lagant |
Nom porté dans l'Oise. Aucune idée
quant à sa signification. Il s'écrivait Laguent en 1700, ce qui pourrait
éventuellement le rapprocher des Laguens du Sud-Ouest (voir ce nom),
mais l'écart géographique est quand même bien important ! |
Lagarde |
Rencontré surtout dans le sud-ouest,
mais présent aussi dans d'autres régions de France, c'est un toponyme
très fréquent, le mot garde désignant au départ une tour de garde, puis
une forteresse (germ. warda). Donc, personne originaire de l'une des
nombreuses localités portant ce nom. |
Lagaron |
Assez rare, le nom est porté dans la
région lyonnaise et dans la Nièvre. Au XVIIIe siècle, on le rencontrait
dans la Creuse (La Chapelle-Saint-Martial). Il s'agit d'un toponyme, la
Garon (sans doute nom de cours d'eau), que l'on trouve par exemple dans
la Loire (château de La Garon, Saint-Barthélémy-Lestra). |
Lagaronne |
Porté dans les Pyrénées-Atlantiques,
le nom désigne sans doute celui qui est originaire de Lagaronne, hameau
à Angous, dans le même département. Sens du toponyme : nom de rivière
(racines prélatines gar = rocher + onna = cours d'eau). |
Lagarosse |
Nom porté dans le Gers et les
Landes, rencontré aussi sous la forme Lagarrosse. Désigne celui qui est
originaire d'une localité appelée la Gar(r)osse, Lagar(r)osse. Une
commune landaise s'appelle Garosse. A noter aussi le hameau de Lagarosse
à Lias-d'Armagnac et celui de Lagarrosse à Saint-Martin-d'Armagnac (32).
Le sens du toponyme est incertain : en effet, les mots occitans garrossa,
garrosta peuvent avoir plusieurs sens : garrigue, ajonc d'Europe ou
vesce. |
Lagarteira |
Nom portugais. C'est un toponyme
dérivé de lagarto (= lézard). Donc celui qui est originaire d'un
lieu-dit appelé Lagarteira, l'endroit fréquenté par les lézards. |
Lagausie (de) |
Nom porté dans le Sud-Ouest (82, 31,
32). Renvoie à un toponyme, la Gausie, Lagausie, désignant sans doute un
lieu où l'on entend le hibou, le chat-huant (occitan gaüs). Le toponyme
se rencontre à Gimont (Gers), où deux hameaux s'appellent la petite et
la grande Lagausie, ainsi que dans la Haute-Garonne (La Gausie, commune
de Latrape). |
Lageiste |
Nom porté dans le département du
Nord. Sans doute une variante de Lagast(e), Lagache, qui désigne la pie,
et donc le surnom d'un homme bavard. |
Lagenèbre |
Porté en Dordogne (également 47,
33), désigne celui qui habite un lieu-dit la Genèbre ou en est
originaire. Signification : lieu où pousse le genévrier. Quatorze
hameaux s'appellent la Genèbre en Dordogne, département où l'on trouve
aussi le nom de famille Genèbre (variante : Ginèbre). |
Lagier |
Variante de Laugier (voir ce nom)
fréquente dans le Sud-Est. |
Lagnier |
C'est dans les Ardennes que le nom
est le plus répandu. Variante : Lagnez, Lagniez (62, 80). Il devrait
s'agir d'une forme picarde ou wallonne de Lanier, ouvrier qui travaille
la laine, mais il y a d'autres solutions possibles : l'ancien français
laignier (= coupe de bois, surnom éventuel d'un bûcheron), ou encore,
toujours en ancien français, le mot lanier, laignier (= sorte de
faucon). |
Lagoutte |
Fréquent dans la Saône-et-Loire et
la région lyonnaise, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit la
Goutte, toponyme évoquant une source. |
Lagrange |
Le mot grange, en toponymie, a un
sens bien particulier. Il désigne en effet une ferme, généralement
fortifiée. Le patronyme Lagrange représente soit celui qui exploitait
une grange, soit une personne originaire de l'un des nombreux lieux
portant ce nom. |
Lagrava |
Equivalent espagnol du français
Lagrave, fréquent dans le Sud-Ouest. C'est un toponyme désignant un lieu
caillouteux (une commune du Tarn s'appelle Lagrave). Le patronyme
Lagrava se rencontre dans la vallée d'Hecho, non loin du col du Somport. |
Lagravère |
Porté dans le Tarn-et-Garonne et la
Haute-Garonne, désigne celui qui habite un lieu-dit Lagravère, la
Gravère, ou qui en est originaire. Signification : terrain caillouteux
ou sablonneux (sable à gros grains). Avec le même sens : Lagrave (64,
40, 33), Lagravière (54, 55). |
Lagréou |
Nom surtout porté dans les Landes,
où l'on trouve aussi les formes Lagréoule, Lagréoulle. Désigne celui qui
habite un lieu-dit où pousse le houx (également le fragon épineux ou
petit houx). Etymologie : le latin acrifolium = houx. |
Lagrillière (de) |
Désigne celui qui est originaire
d'un lieu-dit la Grillière ou qui en détient la seigneurie. C'est un
toponyme fréquent dans le Berry, le Poitou, le Limousin et le Rouergue.
A noter l'existence d'un château de la Grillière à Faye-la-Vineuse (37).
Forme voisine : Lagrillère (36, 81). Signification : lieu où chantent
les grillons. |
Laguë, Lagüe |
Nom de famille surtout porté dans
les Landes. C'est un toponyme, forme gasconne du mot laguna (= étang,
lagune). |
Laguens |
Nom porté dans le Sud-Ouest (31, 32,
65). Désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée. On a
notamment le choix entre deux hameaux à Monblanc (32) et Roquemaure
(81). Il y a également un quartier Laguens à Léon (40) et une source du
même nom à Castelnavet (32). Le sens n'est pas très clair : il y a un
adverbe gascon laguens qui signifie "dedans", mais est-ce bien lui qui
est à l'origine du toponyme ? |
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