Cabal Fréquent dans l'Aveyron et le Tarn, le nom est sans doute à rattacher à l'occitan caval (= cheval), surnom donné au possesseur d'un cheval, ou à celui qui est fort comme un cheval. L'hypothèse donnée par Dauzat (riche, puissant, occitan cabal) semble moins probable. Autres formes : Cabail, Cabailh (65), Caball (66).
Cabalery Nom rare rencontré dans les Landes. Il s'agit certainement d'un lieu-dit ou du nom d'un ancien village (cf la Cavalerie dans l'Aveyron, ainsi que plusieurs hameaux du Sud-Ouest). Sens du toponyme : ancienne commanderie appartenant à un ordre de chevaliers, ou domaine possédé par un nommé Cavalier (Cabaillé).
Caballé voir Cavaillé.
Caballero forme castillane de Cavaillé (voir ce mot) = cavalier.
Cabanel Diminutif de Cabane (= cabane, généralement en pierres sèches). Le patronyme désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Cabanel. Le nom est fréquent dans tout le Languedoc.
Cabanes, Cabanas, Cabanat Il s'agit du nom cabane, issu du latin capanna. Le nom désigne donc celui qui vit dans une cabane, certes, mais il faut savoir que, au moins en Roussillon, la cabane était aussi une auberge (telle est l'origine du village de Corbère-les-Cabanes). A signaler aussi que beaucoup de hameaux portent le nom de (les) Cabanes, et que notre patronyme est peut-être aussi un nom d'origine.
Cabanier Surtout porté dans l'Aude, le nom est plus fréquent sous la forme Cabanié. Il désigne l'occupant d'une cabane, mais reste à savoir ce que pouvait être cette cabane. Peut-être une construction en pierres sèches où l'on confectionnait le fromage, mais aussi une cabane de chasseurs, et même une auberge (sens attesté dans les Pyrénées-Orientales pour le village de Corbère-les-Cabanes). Difficile de trancher.
Cabard Nom assez rare rencontré en Dordogne, mais aussi dans la Manche. Peut-être un dérivé de cap = tête, surnom donné à un homme têtu. On trouve la variante Cabart dans la Manche, ainsi que dans l'Eure-et-Loir (également présent dans la Marne).
Cabaret Fréquent dans la Sarthe, le nom se rencontre aussi en Picardie. D'origine néerlandaise, le mot 'cabaret' a d'abord désigné une petite auberge. Il a ensuite pris le sens de 'lieu où l'on se rassemble pour boire et jouer'. Le premier sens semble préférable pour expliquer le nom de famille, surnom par métonymie d'un aubergiste. Avec le même sens : Cabaretier (52).
Cabaribère Voir Caverivière.
Cabarrou Le nom est surtout porté dans les Hautes-Pyrénées. Il désigne celui qui est originaire de Cabarrou, nom de hameaux à Gardères et à Gourgue (65), également lieu-dit à Gerde (65). Signification possible : le lieu situé en haut, au-dessus (cap) de la rivière (arriu), mais c'est loin d'être une certitude.
Cabarrouy Rencontré aussi sous la forme Cabarouy, le nom est surtout porté dans les Pyrénées-Atlantiques. Il désigne celui qui habite la maison ou le hameau situé en haut, au-dessus, à l'extrémité (cap) du canal, du ruisseau (arrouy). Trois hameaux s'appelent Cabarrouy à Gan, Lasseube et Aussevielle (64).
Cabaussel Surtout porté dans le Tarn et la Haute-Garonne, c'est le nom de deux hameaux à Castres et à Cabanès (81), mais il pourrait s'agir au départ d'un surnom, à rapprocher de l'occitan cabucel (couvercle, occiput), lui-même dérivé de cap (= tête). Comme toponyme, ce pourrait être un champ de choux (cabus = chou pommé).
Cabé Un patronyme du Sud-Ouest, qui est une contraction de caballer, et désigne donc un cavalier (voir Cavaillé).
Cabelle Nom aujourd'hui très rare, rencontré autrefois dans les Vosges. Semble être un diminutif de cab (= tête), avec un sens qui reste à déterminer. On peut aussi envisager une déformation locale de Gabelle, nom appliqué au percepteur de cet impôt.
Cabeza Fréquent en Espagne, le nom a pu désigner celui qui a une grosse tête ou qui est têtu (castillan cabeza = tête), mais il s'agit le plus souvent d'un toponyme évoquant une petite colline. Forme plurielle : Cabezas. Variante portugaise : Cabeça.
Cabillot Nom rare dont l'origine géographique est difficile à déterminer, tout comme pour la forme voisine Cabillaux. Peut-être le surnom d'un pêcheur ou d'un marchand de morue (cabillaud).
Cabioch, Cabioc'h Fréquent dans le Finistère, semble correspondre au breton kabidoch, désignant un homme petit et trapu, qui donne aussi les noms Cabedoce, Cabedoche, Cabidoche.
Cabiro Nom porté notamment dans les Landes (également 31, 33). Désigne celui qui est originaire de Cabiro, nom de très nombreux hameaux gascons, en particulier dans les Landes et le Gers. Le toponyme semble devoir être rattaché à l'occitan cabiron (catalan cabiró) qui désigne un chevron, avec un sens qui reste à préciser. On évoque parfois aussi le chevreuil (occitan cabirol). Formes voisines : Cabirou (12, 30, 64), Cabiron (48), le chevreuil étant pour sa part présent dans le nom Cabirol (24, 87).
Cabocel le nom est surtout porté en Lorraine. Variante : Cabossel. Sans doute le surnom d'un homme têtu ou à grosse tête (dérivé de caboche).
Cabon, Le Cabon Nom breton porté surtout dans le Finistère. Correspond au français capon, qui désigne un chapon et, par métaphore, un personnage peureux.
Cabot Nom surtout fréquent à Banyuls-sur-Mer. C'est un sobriquet formé sur la catalan cap (= tête), avec le suffixe -ot qui semble avoir ici une valeur augmentative. Donc, celui qui a une grosse tête.
Cabourg Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Cabourg : outre la ville côtière du Calvados, il existe au moins un hameau dans l'Eure (commune de Saint-Georges-du-Vièvre). C'est dans le Loiret et le Calvados que le nom est le plus répandu. On trouve dans la Somme les variantes Cabour, Cabourt.
Cabras Un nom caractéristique de la Sardaigne, où il est très répandu. Il désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée (= lieu fréquenté par les chèvres, sarde kabhras), sans doute la petite ville de Cabras, à l'ouest de l'île. On rencontre parfois le nom en Espagne, mais il y est beaucoup plus rare.
Cabre Nom porté dans le Pas-de-Calais, également présent dans le Var. Il signifie 'chèvre', surnom aux multiples possibilités (celui qui a une barbe de chèvre, ou encore un homme têtu, fantasque, éventuellement un chevrier).
Cabrera Nom fréquent en Espagne, lié à l'élevage des chèvres. Il s'agit plutôt d'un toponyme, plusieurs villages et lieux-dits s'appelant ainsi.
Cabrillet Nom rare porté en Vendée (Cheffois). Diminutif de cabril, cabrit (= chevreau), utilisé soit comme métaphore (= leste comme un chevreau), soit comme métonymie (éleveur, gardien de chevreaux, variante Cabrilier). Le nom paraît être d'origine occitane.
Caburet Nom de famille surtout porté dans le Doubs. On le rencontre sous la forme Cabouret dans le Calvados et la Seine-et-Marne. Apparemment un diminutif de Cabour, nom dont le sens est obscur. A signaler cependant qu'on rencontre en occitan les mots cabord, capbord (prononcer 'cabour'), qui désignent une personne plutôt niaise, au comportement irréfléchi. Le lien est possible, mais loin d'être certain.
Cabus Le nom est surtout porté dans l'Ardèche. On le rencontre sous la forme Cabut en Saône-et-Loire. Sans doute un dérivé de cap (= tête), surnom pour celui qui est têtu ou a une grosse tête. Le nom désigne aussi le chou pommé. Diminutifs : Cabusel, Cabuzel (surtout portés en Picardie).
Cachard Lorsque le nom est porté en Picardie (variante : Cachart), c'est sans doute une autre forme de Cassard (voir ce nom) ou un dérivé du verbe cacher (= chasser). Mais c'est dans l'Ardèche, le Tarn-et-Garonne et la Savoie qu'il est le plus répandu, et là il semble s'agir d'un toponyme : un hameau s'appelle Cachard à Désaignes (07), ainsi qu'un château à Boffres (07). A noter aussi le moulin du Cachard à Torchefelon (38) et un hameau à Montagnieu (38). Autre hameau : le Cachard à Bas-en-Basset (43). C'est un dérivé du verbe cachar (= presser), qui a pu désigner un moulin ou un pressoir.
Cacheux Ou Cacheu. Le nom est surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais. C'est une forme picarde du mot 'chasseur'.
Cachin Le nom est surtout porté dans l'Eure-et-Loir, mais on le rencontre aussi en Haute-Savoie. Il semble correspondre à l'ancien français 'cachin' (= éclat de rire), surnom probable pour un personnage joyeux.
Caclin Le nom est surtout porté dans le Bas-Rhin, où l'on trouve aussi la variante rare Cacclin. C'est une forme contractée de Caquelin (67, 88), diminutif de Caquel (88). M.T. Morlet pense à un surnom pour une personne bavarde (cf. caquet), mais il faut plutôt penser à l'alémanique et alsacien Kakel (casserole ou pot de terre), qui est à l'origine savoyard caquelon (marmite pour la fondue).
Cacqueray (de) Egalement écrit Caqueray (de), pourrait désigner celui qui détenait la seigneurie de Caqueret, aujourd'hui hameau à Néville-sur-Mer (50). On rencontre le nom de famille Caqueret en Picardie (02, 60).
Cadé Un nom occitan qui correspond à un arbre ou arbuste très fréquent dans le Midi, le genévrier (latin catanus).
Cadène Le nom signifie en catalan chaîne (latin catena), et désigne apparemment un fabricant de chaînes. Il ne faur cependant pas repousser totalement une autre origine, liée au genévrier (latin catanus) et à l'occitan cade.
Cadenel Nom surtout porté en Provence. Il désigne en principe une petite chaîne, ou une serrure, et donc celui qui les fabrique. Autre sens possible : bois de genévriers (cade en occitan). Cf. le hameau des Cadenelles à Figanières (83).
Cadenet Le nom est surtout porté dans l'Aveyron. Il peut désigner une petite chaîne, un verrou (surnom de serrurier), mais Cadenet est aussi un toponyme, assez fréquent dans le Gard et la Lozère, avec le sens de bois de genévriers (cade en occitan).
Caderas Le nom se rencontrait autrefois dans l'Ille-et-Vilaine. Il semble de toute façon breton, et doit être un dérivé de Cader (ancien nom de personne ayant le sens de "guerrier", dérivé de cad = combat).
Cadet Nom fréquent en Picardie, également très présent aujourd'hui à la Réunion. On pense en principe au plus jeune des frères, par opposition à l'aîné, mais ce sens n'est attesté en français qu'au milieu du XVe siècle. Il n'y a malgré tout aucune autre explication plausible.
Cadic Nom de personne breton formé sur la racine cad, cat (= combat), surtout porté dans le Morbihan. On trouve dans le Finistère la forme équivalente Cadec. Dérivé : Cadiguez.
Cadiergues Nom porté dans le Lot. Variante : Cadiergue. Désigne celui qui est originaire de Cadiergues, nom de deux hameaux à Molières et à Viazac (46). La finale -iergues indique qu'il s'agit d'un ancien nom de domaine gallo-romain formé avec le suffixe -anicas, à partir d'un nom de personne qui serait selon M.T. Morlet le gaulois Catus.
Cadiet Porté dans le Morbihan et la Loire-Atlantique, c'est un diminutif de Cadiou (voir Cadieu).
Cadieu, Cadieux Porté surtout dans le Morbihan et l'Ille-et-Vilaine, c'est une variante du breton Cadiou, dérivé de cad, cat (= combat), nom sans doute donné à un combattant, ou encore diminutif du nom de personne Cadec (même sens).
Cadiot Variante ou diminutif de Cadio, nom porté dans le Morbihan qui est l'équivalent de Cadiou (nom de personne breton formé sur la racine cad, cat = combat).
Cadorel Semble un diminutif du breton Cadour, ancien nom de personne ayant le sens de 'guerrier' (cat = combat). A noter cependant que si on trouve beaucoup de Cadorel en Loire-Atlantique, on rencontre aussi le nom dans le Maine-et-Loire et l'Indre-et-Loire. De plus, on trouve des Cadoreau dans la Charente-Maritime, et des Cador dans la Sarthe et la Vienne. On n'est certes pas loin de la Bretagne, mais le sens pourrait être différent, d'autant que deux hameaux s'appellent Le Cadoreau, tous deux dans le 44, à Oudon et la Rouxière. Il est donc fort possible que Cadorel et Cadoreau soient des noms identiques, apparemment des toponymes. Tout cela demande à être clarifié.
Cadoret Fréquent dans le Morbihan, c'est un ancien nom de personne breton, formé sur les racines cad (= combat) et uuoret (= secours). Variante ou matronyme : Cadorette.
Cadot Quand on le rencontre en Bretagne, le nom, comme Cado, est une variante de Cadou (voir ce nom). Mais c'est en Saône-et-Loire qu'il est le plus porté. Son sens est assez incertain. Peut-être une variante de Cadet (voir ce nom). M.T. Morlet évoque un petit chien (latin catellus), sens qu'elle donne aussi à Cadet.
Cadou Surtout porté dans le Morbihan, c'est un ancien nom de personne breton formé sur la racine cad, cat (= combat).
Cadyck Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, le nom est rare et assez obscur. Cependant, les formes voisines Cadicqx et Cadix, rencontrées dans la même région, font inévitablement penser à la ville espagnole de Cadix. Mais est-ce vraiment la bonne solution ?
Caërou Porté dans les Côtes-d'Armor (variante : Caëro) c'est un diminutif de Caër (29 surtout), qui correspond au breton 'kaer' (= beau). Autre diminutif : Caëric (29, 56).
Caestecker Porté dans le département du Nord et en Belgique, désigne en néerlandais un marchand de fromages. Variantes : Caessteker, Caesteker.
Caffiaux Nom surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variante : Caffiau. Sens incertain. On le rapproche parfois de l'arabe qafa (= nombre, attesté en occitan et en wallon sous les formes caf, caffe), pour en faire l'éventuel surnom d'un joueur. A noter que le nom voisin Caffier, qui est aussi celui d'une commune du Pas-de-Calais (Caffiers), est attesté comme nom de personne, et que E. Nègre y voit un hypothétique 'cat fier' (= chat sauvage).
Caffy Nom porté presque exclusivement dans le Limousin, de sens incertain. Il pourrait correspondre à l'occitan cafi, qui a dans cette région le sens de rigole, caniveau. Variantes : Cafy, Caffit. Ce dernier nom se rencontre aussi dans l'Allier, où il correspond à deux hameaux de la commune de La Celle : le Caffit Grand et le Caffit Petit.
Cafonette Nom rare porté en Belgique, dont l'origine est italienne : première mention en Belgique sous la forme Cafonetti au XVIIIe siècle. Il semble s'agir d'un diminutif de Caffone, Cafone, Caffoni, noms rencontrés dans le nord du Piémont. En Italie, 'caf(f)one' est un terme familier pour désigner un lourdaud, un rustre, mais il s'agit d'un mot d'origine méridionale. Le nom piémontais devrait être un dérivé de Caffo, Caffi, noms de famille fréquents en Lombardie et en Piémont, dont le sens demeure obscur.
Cagnat C'est dans l'Yonne que ce patronyme est le plus fréquent. On le rencontre aussi dans la Moselle. En principe, il s'agit d'un sobriquet désignant une personne hargneuse (< caigne = chienne). Il faudrait cependant être sûr qu'aucun toponyme ne porte ce nom.
Cagne Porté en Saône-et-Loire, le nom se rencontre aussi en Normandie (76, 61). Le rapport avec le moyen français caigne (= chien, surnom d'une personne hargneuse) est possible, mais on pensera aussi à un toponyme, assez répandu dans diverses régions françaises (sens le plus fréquent : lieu où poussent les roseaux).
Cagner, Cañer Ce nom semble correspondre au catalan Canyer, toponyme désignant un lieu planté de roseaux, rencontré également comme nom de famille.
Cagnet Dérivé de Cagne (voir ce nom) porté notamment dans l'Aisne.
Caharel Désigne celui qui est originaire de Caharel, nom de divers hameaux bretons, à Saint-Juvat (22), Médréac, La Boussac et Saulnières (35), ou encore Saffré (44). C'est d'ailleurs dans ces trois départements que l'on rencontre le nom de famille. Reste maintenant à connaître le sens de ce toponyme.
Cahen Variante de Cohen (voir ce nom) rencontrée aussi sous la forme Cahn.
Cahon Surtout porté dans la Somme, désigne celui celui qui est originaire de Cahon, commune du même département. Mentionné sous la forme Cathon en 921, le toponyme viendrait, comme Caen, du gaulois Catomagus (= le lieu du combat).
Cahorel Nom rencontré en Normandie (50). A rapprocher de Cahoreau, que M.T. Morlet considère comme un dérivé de *kawa, qui signifie choucas (sorte de corneille). Peut-être un sobriquet donné à une personne vêtue de noir ou à la voix désagréable.
Cahuet Nom porté en Bourgogne et en Franche-Comté. Comme le nom picard Cauet, il renvoie à la racine germanique *kawa, qui est à l'origine de nombreux noms d'oiseaux, comme la chouette ou le choucas. C'est donc un sobriquet lié à l'un de ces oiseaux. On trouve, avec le même sens, le nom Cahu dans la Manche.
Caiati Nom italien porté notamment dans les Pouilles (région de Bari), également présent en Lombardie. Sens incertain. On peut penser à un nom de lieu, à rapprocher par exemple de la commune de Gaiata, en Emilie-Romagne.
Caillard Fréquent dans le Loiret, rencontré aussi dans la Manche, le nom est difficile à analyser, comme c'est le cas pour tous les anthroponymes commençant par Cail-. Il peut s'agir d'un toponyme évoquant un lieu caillouteux (dans le midi ce serait un lieu fortifié, en Bretagne un terrain boueux). On pensera aussi à un marchand de caillé, autrement dit de fromages frais.
Caillat Il semble que ce nom ait un rapport avec la racine occitane calh (= lait caillé). Peut-être le surnom d'un fabricant de fromages. A noter cependant qu'en occitan le mot calhat a d'autres significations : soit une jeune caille, soit un adverbe signifiant sans faute. On pensera enfin à un toponyme (= lieu caillouteux). C'est dans l'Isère (zone de parler francoprovençal) que le nom est le plus répandu.
Caillaud Voir Cailleau.
Caille Très courant dans toute la moitié nord de la France, ce patronyme n'a presque jamais de lien avec l'oiseau du même nom (mais les exceptions sont toujours possibles). C'est en effet un toponyme désignant un lieu caillouteux.
Cailleau Surtout porté dans le Maine-et-Loire et la Vienne, fait partie des nombreux noms commençant par Cail- dans cette région, sur lesquels il est difficile de se prononcer. On peut penser à un toponyme (lieu caillouteux), à un marchand de lait caillé, ou encore à un dérivé de caille (surnom possible pour celui qui a les cheveux poivre et sel). Formes voisines ou variantes : Cailleaud (85, 79, 49), Cailleault (49, 86), Cailleaux (28, 80), Caillaud (85, 17, 79), Caillault (86, 36), Caillaut (36, 37), Caillaux (59). Dérivés : Caillaudaud, Caillaudeau (87, 36), Cailleaudeaux.
Caillebote, Caillebotte Nom d'un peintre que j'aime beaucoup, mais là n'est pas la question. On trouve ce nom en Bretagne et en Normandie. Deux possibilités : soit le lait caillé (et donc un marchand de fromages frais), soit un toponyme désignant un lieu caillouteux (l'adjectif cailleboteux existait et possédait ce sens). On retient généralement la première solution.
Caillens Nom occitan. Aucun sens certain. Peut-être un sobriquet désignant une personne muette ou peu bavarde (catalan callar = se taire, occitan calhar, calar).
Cailleton Nom rencontré en Charente et dans les Deux-Sèvres. Deux possibilités d'explication : soit un toponyme, avec le sens de lieu caillouteux. Soit un marchand de fromage (un marchand de caillé).
Cailleux Nom fréquent en Picardie (80, 60, 62, 59), où l'on trouve aussi la variante Caillieux. C'est un toponyme désignant un lieu caillouteux. Le patronyme s'applique donc à celui qui habite le lieu-dit le Cailleux ou qui en est originaire. Dans le même secteur géographique, on trouve les formes voisines Caillaux, Cailleaux, Cailleret, Cailleretz, Caillerez, Caillez, Cailloin, Cailloix etc...
Caillez Nom porté dans le nord de la France (62, 80), c'est une variante de Caillet (26, 85, 80), toponyme désignant un lieu caillouteux.
Caillibooter Porté dans le département du Nord, désigne un marchand de fromage frais (lait caillé).
Caillibotte Voir Caillebote pour le sens. Le nom est surtout porté dans les Côtes-d'Armor. Variantes : Caillibot, Caillibote.
Caillis Origine toponymique. Le mot callis, en catalan, désigne un chemin bordé de murs, et vient du latin *callicius, lui-même dérivé de callis, qui a donné le catalan call = chemin étroit. A noter que le call, au moyen-âge, désignait souvent le quartier où habitaient les juifs.
Caillods Nom porté en Franche-Comté (25, 70), rencontré en Savoie sous la forme Caillod. Plutôt qu'à un marchand de fromage caillés, il faut penser à un toponyme avec le sens de lieu caillouteux.
Caillol Nom provençal ou occitan. C'est un toponyme désignant un lieux pierreux
Caillon Nom porté dans les Deux-Sèvres et en Vendée (diminutif : Caillonneau). Toponyme désignant un lieu caillouteux.
Caillouet Nom surtout porté en Picardie (80). C'est un toponyme désignant un lieu caillouteux. Variante : Cailluet.
Cailly Il s'agit d'un toponyme surtout fréquent en Normandie, nom de domaine gallo-romain formé avec le suffixe -acum sur le nom de personne Callius.
Cain Porté en Bretagne, c'est le plus souvent un nom de personne correspondant au vieux breton 'cain' (= brave, beau). Ailleurs, écrit Caïn, il semble correspondre au personnage biblique, fils d'Adam et Eve et meurtrier d'Abel, peut-être comme surnom donné à un mauvais fils, à un traître. C'est cependant loin d'être une certitude. Variante : Cayn (10).
Caira Nom porté en Italie. Désigne sans doute celui qui est originaire de la commune de Caira (Cairo), dans la province de Frosinone (région du Lazio).
Caire Assez fréquent en Provence. Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (le) Caire, toponyme signifiant "rocher". Une commune des Alpes-de-Haute-Provence se nomme Le Caire, ainsi que de nombreux hameaux du Sud-Est.
Cairon Le nom est présent dans le Calvados, mais on le rencontre aussi dans le Massif Central (Cantal, Corrèze). En terre occitane, le nom désigne une pierre de taille ou une brique, c'est sans doute le surnom d'un carrier ou d'un briquetier, éventuellement un lieu-dit. Dans le Calvados, il s'agit de celui qui est originaire de la commune de Cairon (même département). Le toponyme serait un nom de domaine formé sur l'anthroponyme latin Carius, mais un sens voisin de l'occitan est possible (cf le celtique karn = pierre).
Cajoly Le nom, rare, est surtout porté en Martinique. Difficile de se faire une idée sans données généalogiques. Il pourrait être d'origine italienne, quelques Cajoli étant recensés dans ce pays. Signification incertaine.
Cajot Nom surtout porté dans la Seine-Maritime. C'est un diminutif de cage (également nom de famille), qui avait au moyen âge entre autres sens celui de prison ou celui d'enclos fermé pour les bêtes. En topographie, le mot a pu aussi désigner un vallon encaissé. Difficile de faire un choix, d'autant que le sens de cage à oiseaux existait aussi.
Caland C'est dans la Haute-Saône et les Vosges que le nom est le plus répandu. Il s'agit d'une variante de chaland (grec khelandion), grand bateau pour le transport des marchandises, et donc du conducteur d'un tel bateau. On trouve dans le Nord les variantes, Calan, Calant.
Calatayud Désigne celui qui est originaire de Calatayud, nom d'une ville aragonaise de la province de Saragosse. Autrefois mentionné sous la forme Calataiub, le toponyme vient de l'arabe : il est formé de qala(t) = forteresse, château, et de ayyûb, qui correspond en arabe au nom biblique Job.
Calcara Patronyme italien désignant celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée, sans doute la commune de Calcara, dans la province de Bologne.
Calcine Nom surtout porté dans les Pyrénées-Orientales et l'Aude, rencontré aussi aujourd'hui à la Réunion. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (la) Calcine, lieu où l'on extrayait la chaux. On rencontre le toponyme dans les P-O à Oms et à Montbolo.
Calderon Rencontré aussi bien en Espagne (Calderón) qu'en Angleterre, le nom peut désigner par métonymie un fabricant de chaudrons, ou par métaphore un lieu creux, en forme de chaudron. Deux communes espagnoles s'appellent Calderón.
Calemard Le nom est porté dans la Haute-Loire et les départements voisins (42, 63). Variante : Calmard. Le dictionnaire de M.T. Morlet y voit le surnom d'un scribe, d'un écrivain public (dérivé de calame = plume pour écrire). Mais des sources généalogiques nous indiquent qu'il s'agit d'une déformation de Calomarde, nom d'un gentilhomme aragonais (Hierosme Calomarde) réfugié en Velay au début du XVIe siècle.
Calentier Nom porté en Normandie (76). Correspond à l'ancien français calendier (= rôle, registre, latin calendarium), et devait désigner celui qui tenait des registres. Cette fonction se retrouve dans le nom de famille Calendrier (86).
Calesse Le nom est porté dans le département du Nord. Si l'on en croit les graphies anciennes, c'est une variante de Canlers, Canler, Calers, désignant celui qui est originaire de la commune de Canlers, dans le Pas-de-Calais. Signification : la finale -lers renvoie au germanique hlaeri (= terrain boisé ou marécageux), le premier élément demeure obscur.
Calestroupat C'est dans la région toulousaine que le nom est le plus répandu. Son sens demeure incertain, même si Dauzat et Morlet y voient le verbe occitan estropar (= envelopper) et l'idée de chaleur (cal pour M.T. Morlet). Ce serait le surnom d'une personne frileuse (chaudement enveloppée).
Califice Nom rare rencontré dans le Nord-Pas-de-Calais, présent aussi en Belgique. Il faut sans doute le rattacher au verbe latin calefacere (= chauffer). Il pourrait s'agir de celui qui était chargé d'entretenir le feu, par exemple dans une forge. A noter cependant qu'en wallon liégeois le mot califice désigne une espèce de jouet d'enfant, mot dont il serait bon de connaître l'origine et la signification exacte.
Callegari Fréquent en Italie, le nom désigne un cordonnier (caligaro). Variantes : Calligaro, Calligari, Calligaris, Calgaro, Calgari, et sans doute les noms savoyards Calligé, Calliger.
Calleja Tout comme Callejo et Callejas, c'est un diminutif de l'espagnol Calle, toponyme évoquant une rue, autrefois un sentier, un chemin de transhumance.
Callens Nom porté dans le département du Nord et en Seine-Maritime. C'est une forme génitive de Calle, hypocoristique du prénom néerlandais Katelijne (= Catherine).
Callerot Le nom a surtout été porté en Bourgogne (21). Son sens est incertain : faut-il le rattacher à caillou, au fromage caillé ou encore à autre chose ? Je ne saurais le dire.
Callewaert C'est un dérivé du flamand De Caluwe (= le chauve). Variantes : Callwart, Callewaere, Callevaert, Calewaert.
Callier Le nom est porté en Franche-Comté ainsi qu'en Belgique et en Picardie (variante Caillier). Deux possibilités : soit un fabricant de chaises (variante de l'ancien français caierier), soit celui qui fabrique des sortes de vases pour boire le vin (ancien français caillier).
Callot Nom surtout porté dans le Pas-de-Calais. Variante : Calot (54, 59). Désigne le porteur d'un calot, sorte de bonnet. Le mot est un diminutif de cale, calle (même sens), d'origine obscure.
Calmé Egalement Le Calmé. Porté en Bretagne (22), c'est un surnom pour un homme serein, heureux, ou tout simplement tranquille.
Calmeil Diminutif de calm (voir Calmette).
Calmels Voir Calmeil et Calmette pour le sens. Le nom est fréquent dans l'Aveyron et le Tarn. Variante : Calmel (34, 31).
Calmette Diminutif de calm, toponyme préroman qui désigne un plateau montagneux et aride. Le nom est très répandu dans l'Hérault, l'Aveyron et le Lot-et-Garonne.
Calmon Sans doute une origine toponymique. A rapprocher de la racine préromane calm, qui désigne un plateau stérile, sans grande végétation (avec suffixe -one). Une autre hypothèse aboutit à un résultat presque identique : calvus mons = le mont chauve.
Calon Le nom est surtout porté dans le Pas-de-Calais, mais on le rencontre aussi dans le Gard. On le considère comme un dérivé de cale, calle, sorte de bonnet porté au moyen âge.
Calop Un nom porté dans l'Ouest (49, 50, 53), dont j'ignore l'origine. On peut malgré tout penser à une variante de Calot (voir Callot), mais le -p final est assez surprenant (confusion avec galop ?).
Calsou Nom rare rencontré dans la Haute-Garonne et le Tarn. A rattacher à l'occitan calçon (catalan calçó), désignant au moyen-âge les chausses, partie du vêtement recouvrant les jambes. Sans doute le surnom d'un fabricant de chausses. On ne peut cependant négliger totalement le rapprochement avec le nom calç (= la chaux).
Calteau C'est à la Réunion que le nom est le plus porté aujourd'hui. En métropole, on le rencontre en Mayenne et dans l'Oise. Ce serait (M.T. Morlet) un diminutif de l'ancien français cale, calle, désignant une sorte de bonnet rond et plat, et donc le porteur ou le fabricant d'un tel bonnet. Variantes : Caltaux, Calteaux (08, 80).
Calvairach, Calverach, Calbérac Noms rencontrés dans les Pyrénées-Orientales (région de Prades). Désignent sans doute celui qui est originaire de l'ancien village de Calvayrac, dans l'Aude.
Calvet, Calvo Sobriquet désignant une personne chauve (latin calvus). A noter que le nom, en catalan comme en français, se présente pratiquement toujours avec un suffixe diminutif, ici -ET. On trouve en français des Chauveau, Chauvin, Chauvet, mais quasiment pas de personnes s'appelant tout simplement Chauve. On rencontre cependant un certain nombre de Calvo, la plupart du temps d'origine castillane.
Calvez, Le Calvez Nom breton. Il s'agit d'un métier, le charpentier.
Calvino Diminutif de l'italien Calvo (= chauve, éventuellement nom de personne latin Calvus). Calvo se rencontre aussi sous la forme plurielle Calvi. Autres dérivés : Calvetto, Calvetti, Calvelli, Calvini.
Cam Nom breton (22), sobriquet désignant un boiteux.
Camacho Fréquent en Espagne, également porté au Portugal, c'est un nom dont la signification demeure obscure. On a proposé parfois un surnom donné à celui qui a les jambes arquées (racine cam = courbe).
Camaret On rencontre ce nom de famille à la fois en Bretagne (44, 56) et dans le Sud (84, 34). Dans tous les cas, il semble désigner celui qui est originaire d'une localité appelée Camaret. En Bretagne, on pensera bien sûr à la commune de Camaret-sur-Mer (29), mais aussi à la Ville Camaret, hameau à Guégon (56). Dans le Vaucluse, il s'agit de la commune de Camaret-sur-Aigues. Quant aux Camaret de l'Hérault, ils viennent en fait de la Haute-Garonne et sont sans doute originaires de Camaret, hameau à Auterive (31) ou encore à Damiatte (81). A noter cependant que le nom de cette dernière famille s'écrivait au XVIe siècle Quincamaret.
Cambarrat Désigne celui qui est originaire de Cambarrat, nom de deux hameaux à Lys et à Bruges-Capbis-Mifaget, également lieu-dit à Mont et à Pontacq, toutes ces communes se trouvant dans les Pyrénées-Atlantiques. Sens du toponyme : sans doute le champ clôturé (camp barrat).
Cambaz En principe, c'est un nom turc désignant un acrobate. On pourrait éventuellement penser à une variante de Chambaz (voir ce nom), mais je n'en trouve aucune attestation.
Cambier, Cambiez Assez fréquent dans le Nord, ce nom correspond au métier de brasseur de bière. Le mot cambe, désignant une brasserie, est attesté en 1145. Quant au métier de cambier, on le rencontre en 1248 à Douai. Etymologie : moyen-bas-allemand camb.
Camblanne Porté dans le Sud-Ouest (64, 65) c'est un toponyme qui peut signifier 'le champ dans la lande'. On pensera aussi à celui qui est originaire de Camblanes, nom d'une commune de la Gironde (Camblanes-et-Meynac).
Cambon Nom porté notamment dans le Tarn, le Lot et l'Hérault. Désigne celui qui est originaire de Cambon, toponyme très fréquent en pays languedocien et variante de Chambon (voir Xambo pour le sens).
Camboulive, Camboulives Surtout porté dans la Haute-Garonne et le Tarn, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Camboulive(s), nom de nombreux hameaux, par exemple à Saint-Sulpice-sur-Lèze (31) ou à Giroussens (81). Sens du toponyme : dérivé de cambol = courbe, latinisé en *cambolivus. Variantes : Cambolive, Cambolives.
Cambron Nom porté notamment en Picardie. Désigne celui qui est originaire de Cambron, commune de la Somme. De la même façon, Cambronne correspond à celui qui est originaire de Cambronne, dans l'Oise (deux communes dans le département).
Camelin Le nom est surtout porté dans le Jura et dans l'Yonne. Au moyen âge, le camelin était une étoffe en poil de chameau ou de chèvre. Il devrait s'agir du surnom métonymique d'un marchand de camelin. Dérivé : Camelinat (89).
Camenen Surtout porté dans le Morbihan, le nom semble dérivé du breton cam (= courbe, tordu). Il pourrait s'agir d'un toponyme, à rapprocher de Camen, dans la commune de Logonna-Daoulas (29).
Camera Le nom est très répandu dans l'Italie du Nord-Ouest (Ligurie, Piémont, Lombardie), on le rencontre aussi dans la région de Naples. C'est un toponyme qui correspond au français Chambre (voir Lachambre pour le sens). Une commune des Abruzzes s'appelle Camera. Diminutifs : Camerino, Camerini.
Cameron Fréquent en Ecosse, le nom est d'origine gaélique et peut avoir deux significations : soit un sobriquet appliqué à celui qui a le nez crochu, soit un toponyme avec le sens de colline arrondie.
Camiade Nomporté dans les Landes et les Pyrénées-Atlantiques. C'est la forme gasconne de l'occitan Caminade (81, 46, 47), toponyme dérivé de camin (= chemin, route). A noter que dans certaines régions le mot caminada a aussi désigné le presbytère.
Camiat Porté dans la Marne, c'est un nom bien énigmatique, pour lequel je n'ai aucune solution.
Camihort Très rare et porté dans les Pyrénées-Atlantiques (variante : Camihorte), désigne celui qui habite un lieu-dit Camihort (= le chemin du jardin).
Camillieri Nom italien surtout rencontré au sud de la Sicile (région de Raguse). Variante : Camilleri. Il est également porté à Malte, au moins depuis le XVIe siècle. Sens obscur. On a souvent envisagé un chamelier (le chameau apparaît d'ailleurs sur les armoiries de certaines familles), ce qui supposerait que le nom ne soit pas d'origine italienne. On pensera aussi à un dérivé du prénom Camille. On a également envisagé un rapprochement avec un village maltais nommé Hal Millieri.
Camlann Nom porté dans le Morbihan. Variante : Camlane. C'est un toponyme dans lequel on retrouve apparemment les racines cam (courbe) et lann (lande), à rapprocher de Camblan, nom de hameaux dans le Finistère.
Cammas Variante de capmas, nom qui désignait en Catalogne la maison principale d'un manse (d'un mas, mais avec le sens médiéval du terme, c'est-à-dire un vaste domaine agricole, avec habitations, cultures, terres en friches et bois), et donc celui qui habitait cette maison.
Camo Deux possibilités. Soit il s'agit d'un nom de personne d'origine latine (Camone) assez peu courant. Soit il s'agit d'un toponyme formé sur la racine préromane *camb, désignant une courbe. On pense en particulier dans ce cas à un méandre de rivière.
Camoin Un nom de la région marseillaise. On lui suppose parfois une origine portugaise (un texte historique fait mention d'un Camoin portugais au XVe siècle, et il s'agirait alors d'une variante de Camoens). On remarque cependant que le nom n'est pas très éloigné d'autres patronymes français, notamment Camouin, Chamoin et Chamouin. L'origine de tous ces noms demeure incertaine, et je préfère ne pas me prononcer.
Camoreyt Porté dans le Gers, le nom est plutôt rare. Selon Michel Grosclaude (dictionnaire étymologique des noms de famille gascons), il faut y voir une composition de camou (= terrain alluvionneux, au départ méandre de rivière) et de reyt (= droit, latin rectus). Donc un toponyme, mais je n'en trouve aucune trace sur les cartes actuelles.
Campadieu Surtout porté dans le Tarn-et-Garonne, le nom correspond à un lieu-dit. Il pourrait s'agir d'une déformation de Campadeil (le petit champ), nom d'un hameau à Muret, dans la Haute-Garonne.
Campaña C'est l'équivalent espagnol du français Campagne, Champagne, toponyme désignant une terre fertile.
Campanella Diminutif de l'italien Campana (= cloche), le nom Campana et ses dérivés pouvant avoir plusieurs significations, par exemple sonneur ou fabricant de cloches. Dans de nombreux cas, il doit plutôt désigner celui qui est originaire d'une localité appelée Campana, Campanella, toponyme fréquent en Itaile qui pourrait n'avoir aucun rapport avec les cloches, mais avec les champs (penser à la région de la Campanie). Variantes masculines : Campanello, Campanelli.
Campanile Nom qui signifie en italien clocher. Désigne celui qui habite auprès du clocher, ou qui est originaire d'une localité appelée Campanile (même sens).
Campassens Nom assez rare porté dans les Hautes-Pyrénées. Désigne sans doute celui qui est originaire d'une localité appelée Campas, dérivé de camp (= champ) avec suffixe péjoratif ou aumentatif -as. Reste à savoir si une telle localité existe ou a existé, à moins qu'il ne s'agisse tout simplement de Campan.
Campbell Nom fréquent en Grande-Bretagne, notamment en Ecosse. C'est un sobriquet désignant celui qui a la bouche tordue, qui fait la grimace (gaélique cam = courbé + beul = bouche). Le nom a été popularisé par le célèbre clan Campbell.
Campeau, Campeaux Le nom paraît originaire de Picardie ou de Normandie, régions où le c devant a ne s'est pas transformé en ch. C'est un toponyme désignant un petit champ. Deux communes du Calvados et de l'Oise s'appellent Campeaux.
Campion Nom porté en Bretagne et en Normandie. Pour le sens, voir Champion. Diminutif : Campionnet (71, 25).
Camplo Nom porté dans l'Aveyron et en Languedoc (30, 34). Désigne celui qui est originaire de Camplo, nom de divers hameaux à Montpeyroux (12), Soudorgues et Saint-Roman-de-Codières (30). Le toponyme est formé de camp (= champ) et sans doute de lou, variante de l'occitan laur (= laurier).
Campodonico Originaire de la localité du même nom. Il en existe une en Haute-Corse, et une en Italie.
Camporiondo Nom porté en Italie, où il est assez rare (Lombardie, Vénétie). C'est un toponyme signifiant apparemment 'le champ rond'.
Campot Nom porté dans les Landes, la Gironde et la Charente. C'est un toponyme avec le sens de petit champ (suffixe -ot). Sept hameaux des Landes s'appellent (le) Campot.
Campredon Désigne le possesseur d'un champ de forme arrondie, particularité suffisamment originale pour se transformer en patronyme. Le nom peut désigner aussi une personne originaire de la ville de Camprodon (Ripollès).
Camps, Campos Nom formé sur un toponyme. Désigne le possesseur d'un champ, ou celui qui habite à côté d'un champ. Campos est la forme castillane. Du latin campus = plaine, puis terrain cultivé.
Camus Très fréquent dans toute la France, c'est un sobriquet désignant une personne au nez camus (court et aplati).
Camy Fréquent en pays gascon, le nom désigne celui qui habite près du chemin (cami). La variante Cami se rencontre aussi dans les Pyrénées-Orientales.
Canadell Nom catalan qui est sans doute à l'origine un toponyme désignant un lieu où poussent les roseaux. Peut cependant aussi désigner un fabricant de canadells (tonnelets ou burettes).
Canal, Canals Celui qui habite à proximité d'un canal d'arrosage ou d'évacuation des eaux.
Canaple Nom porté en Picardie. Désigne celui qui est originaire de la commune de Canaples, dans la Somme.
Canard Nom surtout porté dans la Saône-et-Loire et dans l'Ain, ainsi qu'en Limousin. Variante : Canart (08, 76, 77). Même s'il faut se méfier des interprétations trop faciles, il semble bien qu'on ait affaire ici à une métaphore avec le canard (peut-être en raison du dandinement).
Canat Nom surtout porté en Bourgogne (21). On pourrait y voir le nom de baptême Cannat (latin Cannatus), mais celui-ci, popularisé par un évêque de Marseille, semble concentré en Provence. Il faut sans doute trouver une autre solution, mais je ne sais laquelle.
Cance Il s'agit d'un toponyme. Plusieurs lieux-dits portent ce nom en Languedoc. Le mot désigne un sillon ou une rangée de ceps.
Candau Nom de famille gascon désignant celui qui habite sur une pente, un versant.
Candavoine Originaire de Normandie (sans doute la Manche ou le Calvados), le nom désigne celui qui cultive l'avoine, éventuellement l'habitant d'un lieu-dit Candavoine (= champ d'avoine). On trouve la variante Chandavoine dans la Sarthe, l'Orne et l'Eure-et-Loir.