Ebely |
Nom surtout porté dans le
Puy-de-Dôme. Variante : Ebeli (43). Correspond à un nom de personne
d'origine germanique, Ebel (diminutif de eber = sanglier), que l'on
retrouve apparemment dans la commune de Saint-Eble (43). |
Eberlé |
Diminutif d'un nom de personne ou
d'un surnom germanique formé sur la racine Eber (= sanglier). Formes
voisines : Eberlein, Eberlen, Eberli, Eberlin, Eberling. |
Ebersohl |
Nom porté en Alsace-Lorraine,
rencontré aussi sous les formes Ebersol, Ebersold, Ebersoldt, Ebersolt.
C'est un toponyme désignant la souille (-sohl) du sanglier (eber-). |
Ebguy |
Porté par des juifs d'Afrique du
Nord, c'est une variante de Ibghi, nom augural formé sur un verbe arabe
signifiant 'aimer, désirer' : yabghî (ou yibghî ?) = il désirera, qu'il
désire ! Avec préfixe de filiation : Benibghi, Benibgui. |
Ebner, Ebener |
Patronyme présent en
Alsace-Lorraine. Désigne le plus souvent celui qui est originaire d'un
lieu-dit Eben (= terrain plat, plateau, vieux-haut-allemand eban). Dans
certains cas, on peut envisager un surnom ou un nom de fonction donné à
celui qui juge, qui arbitre (moyen-haut-allemand ebenoere). |
Ebran |
Le nom est surtout porté en
Seine-Maritime. Il semble s'agir d'un nom de personne d'origine
germanique, peut-être Haribrand (hari = armée + brand = épée), à
rapprocher du patronyme Hébrant (59). |
|
|
Ecaille |
Patronyme bourguignon (21). Sans
doute le surnom donné à celui qui pose les ardoises sur un toit (l'un
des sens du mot "écaille" au moyen âge). Autre possibilité : celui qui
est originaire d'un lieu-dit l'Ecaille (ardoisière, terrain schisteux où
se débitent les lauzes). |
Ecalard |
Le nom est normand (27) et
correspond au mot écaille, justement d'origine normande : il avait au
moyen âge surtout le sens de coquille, coquillage. Le mot écale est
mentionné dès le XIIe siècle en Normandie. Un écalard était donc
peut-être l'ancêtre de l'écailler, celui qui ramasse et vend des
coquillages. |
Echappé |
Nom porté dans la Loire-Atlantique,
également présent dans l'Est (90). Il est plutôt rare et assez étonnant.
J'avoue ne pas trop savoir ce qu'il pouvait signifier au moyen âge. Il
pourrait s'agir d'un toponyme. |
Echaubard |
Nom surtout porté dans la
Haute-Loire (également 15, 42). Signification incertaine (M.T. Morlet
propose timidement celui qui vivait chez les Chaubard). Pour ma part, je
pense à un toponyme évoquant un lieu où pousse le genêt (à rapprocher de
l'espagnol Escobar), mais je ne trouve aucune trace d'un tel lieu-dit. |
Echernier |
Patronyme porté en Haute-Savoie.
Variante : Echarnier. Le rapport avec l'ancien français charn (= la
viande) est évident, mais le sens est plus incertain. Dans son
dictionnaire des noms de famille en Savoie, Félix Fenouillet proposait
un nom de métier, celui d'écorcheur. M.T. Morlet pense à celui qui
habite le domaine des Charnier (ès Charnier = chez les Charnier), le nom
Charnier désignant un boucher. A noter enfin qu'au moyen âge un charnier
était aussi un cimetière. |
Echevin |
Porté dans le département du Nord et
en Belgique, correspond à la fonction d'échevin, d'abord assesseur du
tribunal comtal, puis magistrat municipal. |
Ecobichon |
Nom surtout porté dans les
Côtes-d'Armor, rencontré aussi dans la Vienne et dans l'Oise. Il est
rare qu'un nom me laisse totalement désemparé, mais c'est ici le cas !
Il y a bien un ancien verbe écopir (= cracher) utilisé autrefois en
Normandie, mais je n'y crois guère. |
Ecoffey |
Nom porté en Franche-Comté. Formes
voisines : Ecoffard, Ecoffet, Ecoiffier. Voir Escoffier pour le sens. |
Ecoupaud |
Nom porté dans la Charente
(variantes : Ecoupeau, Ecoupeaud). Peut-être le surnom d'un marchand de
balais (latin scopa > ancien français escove, escobe). |
Ecourtemer |
Nom porté dans la Manche. Sens
incertain : il existe à Rauville-la-Bigot (50) un Hameau Écourtemer,
mais est-ce le toponyme qui est à l'origine du nom de famille ou est-ce
l'inverse, je n'en sais rien. |
Ecuyer |
Nom fréquent en Franche-Comté et en
Lorraine. Vient du latin scutarius, qui désignait un soldat de la garde
impériale portant un bouclier. Dans le monde de la chevalerie médiévale,
l'écuyer était un jeune noble qui n'avait pas été armé chevalier. Mais,
dans la langue populaire, un écuyer était tout simplement un valet (sens
attesté dès 1080), et c'est sans doute comme cela qu'il faut comprendre
le patronyme. |
Edely |
Nom porté en Charente, présent aussi
en Limousin et en Périgord. Variantes : Eydeli, Eydelie, Eydely. On le
rencontre un peu plus au nord (44, 35) sous la forme Edelin. C'est un
nom de personne d'origine germanique, diminutif formé sur la racine adal
(= noble), qui a donné aussi le prénom Adèle. |
Edinger |
Nom assez rare porté en
Alsace-Lorraine. Désigne celui qui est originaire d'Edingen, lieu-dit à
Volmerange-les-Mines (57), également commune d'Allemagne. Sens du
toponyme : domaine appartenant à Ado (nom de personne germanique). |
Edon |
C'est le cas-régime du nom de
personne d'origine germanique Edo (racine eid = serment ou ed =
richesse). On rencontre surtout le patronyme dans la Mayenne. Variante :
Edom (72, 61). Les deux noms sont également portés en Martinique et en
Guadeloupe. |
Edouard |
Nom rencontré dans le Pas-de-Calais,
mais surtout fréquent en Guadeloupe et en Martinique. C'est un nom de
personne d'origine anglaise, Eadward (ead = félicité, richesse + ward <
wardan, racine germanique signifiant garder). |
Edward, Edwards |
Nom très répandu en Grande-Bretagne.
Voir Edouard pour le sens. |
Effantin |
Correspond à l'adjectif enfantin.
Sans doute un sobriquet désignant celui qui se comporte comme un enfant
(nom porté notamment dans l'Isère). |
Egault |
Surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine
(variantes : Egaut, Egaux), c'est un nom de personne d'origine
germanique, Aigwald (eigan = posséder + waldan = gouverner). On trouve
avec le même sens la forme Egaud dans la Loire et le Puy-de-Dôme. |
Egonneau |
Surtout porté en Loire-Atlantique et
en Seine-Maritime (variante : Egoneau), c'est un diminutif de Ego, Egon,
nom de personne d'origine germanique (racine eigan = posséder). Le nom
de famille Ego se rencontre dans le Nord-Pas-de-Calais. |
Egoux |
Nom de personne d'origine
germanique, Agiwulf (agi = lame de l'épée + wulf = loup). Il est porté
dans le Puy-de-Dôme et la Corrèze. Variante : Egolf (42). |
Ehkrirch |
Porté dans le Haut-Rhin et les
Vosges, désigne celui qui habite un lieu-dit Ehkirch (= l'ancienne
église) ou qui en est originaire. Une commune de Bavière s'appelle
Ehekirchen. |
Ehl |
Surtout porté en Moselle (variante :
Ehle), c'est l'hypocoristique d'un nom de personne germanique, Ehlert ou
Ehlebracht, formé sur la racine agil (= lame de l'épée). |
Ehlinger |
Nom porté dans le Haut-Rhin, la
Moselle et les Vosges. Désigne celui qui est originaire d'une localité
appelée Ehling(en), ou encore Ölling(en), Oelling(en), Elling(en),
Helling(en). On n'a que l'embarras du choix, car les localités portant
ces noms sont nombreuse en Allemagne. En France, on signalera le hameau
de Helling en Moselle (commune de Veckring) et, pourquoi pas, la commune
d'Ohlungen dans le Bas-Rhin. |
Ehre |
Nom de personne d'origine germanique
(racine era = honneur. Le nom Ehre signifie d'ailleurs honneur en
allemand moderne). |
Eich |
Assez courant en Alsace-Lorraine,
c'est un toponyme évoquant un lieu où pousse le chêne. Variantes ou
diminutifs : Eiche, Eichel, Eichen, Eichin. |
Eichenlaub |
Nom porté en Alsace-Lorraine. Il
signifie mot à mot "feuilles de chêne" (Eiche = chêne + Laub =
feuilles). Reste à savoir s'il s'agit d'un toponyme (= bois de chênes),
ou d'un nom à valeur symbolique. |
Eiras |
Le nom est espagnol ou portugais.
C'est un toponyme très fréquent avec le sens d'aire pour le battage des
céréales. |
Eisen |
Le nom désigne en allemand le fer.
Employé seul, il est assez rare, mais il entre en composition dans de
nombreux noms, parfois portés par des juifs askhénazes. Parmi ceux que
l'on rencontre en France : Eisenauer, Eisenhauer (celui qui découpe le
fer en barres, devenu Eisenhower aux Etats-Unis), Eisenbach (le ruisseau
du fer), Eisenbart, Eisenbarth (nom de personne ou surnom formé avec la
racine bart = hache, plutôt que 'barbe de fer'), Eisenbeis, Eisenbeiss
(sabreur, fier-à-bras), Eisenberg (montagne de fer), Eisenbeth (sens
obscur), Eisenblaetter, Eisenblätter (celui qui découpe le fer en
feuilles, éventuellement fabricant de cuirasses), Eisenkremer (marchand
de fer), Eisenman, Eisenmann (ferronnier, marchand de fer ?),
Eisenschmidt, Eisenschmitt (forgeron), Eisenstein (rocher de fer),
Eisenzaemmer, Eisenzämmer, Eisenzimmer (qui construit avec du fer ?). |
Eit |
Patronyme rencontré autrefois à
Marquixanes et à Bouleternère (66). Aucune idée précise, sinon que "eit"
(également "eis") est un cri utilisé pour faire avancer les bêtes d'un
troupeau. Reste à savoir si le nom est vraiment d'origine catalane. |
El Aoudi |
Nom formé peut-être sur `awD, qui
signifie en arabe subsitut, remplaçant, et dont on pense qu'il était
donné à l'enfant né après le décès de son frère ou de sa soeur. Mais il
y a bien d'autres possibilités : le mot `awd, qui semble plus approprié,
signifie en effet baguette, canne, luth, caractère (= tempérament) et,
au Maroc ou en Algérie, cheval. Difficile de faire le bon choix ! |
El Arrouchi |
Sans doute un nom d'origine berbère
(suffixe -ouche, avec la finale -i qui marque l'appartenance). Difficile
de définir le reste du nom : peut-être l'arabe `arîsh = litière ou `urûsh
= baldaquin. Peut-être encore le kabyle arrac = garçon ou ariruc = gros
oeil. |
El Kadiri |
Voir Kadiri. |
El Khiari |
Nom originaire de Tunisie. Peut
renvoyer à l'arabe khiyâr (= concombre), avec le suffixe -i marquant
l'appartenance à un clan, à une tribu. Mais il faut envisager plutôt une
variante de Khairi (voir ce nom), car la racine kh.y.r signifie : être
bon. Ainsi, en Algérie, khiyâr 'an-nâs signifie : le meilleur des
hommes. |
El Khir |
Nom de personne qui vient du Maroc (khayr
= bien). Désigne soit celui qui fait le bien, soit celui en qui tout est
bien. |
El Koubbi |
A rattacher à l'arabe qubba (=
dôme). On peut y voir un surnom désignant celui qui a une grosse tête,
une tête ronde. Autre hypothèse : celui qui est originaire d'un lieu
portant ce nom, qui est notamment celui d'un quartier d'Alger, mais que
l'on trouve aussi au Maroc (Gouba, Alquba, Qubbia). Le nom de famille
est également porté par des juifs (Kouby, Elkouby). |
El Mabrouk |
Voir Mabrouk. |
El Medioni, El Mediouni |
Voir Medioni, Mediouni. |
El Mottaki |
Désigne en arabe celui qui craint
Dieu (muttaqî, dérivé de taqiyy). |
El Ouamad |
Le nom semble avoir en arabe le sens
de "brillant" (wammâD). |
El Outmani |
Nom arabe formé avec l'article el et
la finale -i , peut-être à partir de `Uthmân (= serpent, petit du
serpent). `Uthmân fut le troisième calife de l'Islam. Autre possibilité
: celui qui est ottoman (originaire de Turquie). |
El Yandouzi |
Originaire du Maroc, désigne celui
qui appartient à la tribu ou à la famille de Yandouz, un nom qui peut
venir du kabyle agenduz (= veau), ou bien de l'arabe d'Afrique du Nord
g(a)ndûz (= étudiant, sens attesté à la fin du XIXe siècle). Variantes :
Gandouz, Gandouzi. |
Elaïdi |
Nom arabe formé avec l'article el et
la finale -i sur le mot `îd (= fête). |
Elandaloussi |
Le nom vient d'Afrique du Nord. Il
désigne celui qui est originaire d'Andalousie (arabe 'al andalûs).
Variante : El Andaloussi. |
Elbaz |
Patronyme juif. Le nom signifie
faucon en arabe ('al-bâz) et semble faire référence à Josué, dont un des
surnoms dans la Bible est le Faucon. |
Elblinger |
La formation de ce nom allemand
laisse penser qu'il désigne celui qui est originaire d'une localité
appelée Elbling, Elblingen (formation avec le suffixe -ing sur le nom de
personne Elbel). Je ne trouve aucune trace d'une telle localité, mais il
pourrait s'agir d'Erblingen, ou encore d'Elbingen, nom de diverses
communes allemandes. |
Eldin |
Nom surtout porté dans l'Ardèche. Il
s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Hildin (diminutif
formé sur hild = combat). |
Eledjam |
Porté par des juifs d'Afrique du
Nord, semble désigner celui qui est originaire d'El-Djem, en Tunisie.
Une famille Ben Ledjam est présente au Maroc dès la première moitié du
XVIe siècle. |
Eleuterio |
Surtout porté au Portugal, également
rencontré en Espagne et plus rarement en Italie (où la variante
plurielle Eleuteri est par contre très présente dans les Abruzzes),
c'est un nom de baptême d'origine grecque (eleutherios = libre, en
français Eleuthère), popularisé par plusieurs saints, dont le treizième
pape de la chrétienté (175-189). |
Elgart |
Le nom est essentiellement porté
dans les Pyrénées-Atlantiques (variante : Elgard). Il devrait s'agir
d'un toponyme basque formé sur elge (= champ cultivé) suivi de arte (=
entre), autrement dit le lieu situé entre les champs. Un hameau
s'appelle Elgart à Labets-Biscay (64). |
Elhadrati, El Hadrati |
Nom originaire d'Afrique du Nord,
formé avec l'article arabe 'al et le suffixe d'appartenance -i sur une
racine incertaine, dans la mesure où je ne connais pas la prononciation
du nom. On a notamment le choix entre HaDra(t) = présence, seigneurie,
également HâDira(t) = capitale, mais aussi Hadh(a)r = prudence, ou
encore hadh(a)r(at) = potin, commérage. |
Elhassani |
Egalement El Hassani. Voir Hassani. |
Elie |
Patronyme surtout porté en
Normandie. C'est un nom de baptême renvoyant au prohète Elie (voir Elies). |
Elies, Eliès, Eliez |
Nom porté en Bretagne (Finistère
surtout). C'est un nom de baptême qui renvoie au prophète Elie (de
l'hébreu Eliyah = mon dieu est Iahvé). On rencontre la variante Hélias
avec le même sens. |
Elissalde |
Nom basque désignant celui qui
habite dans le quartier de l'église (eliza = église + alde = quartier,
environs). Variantes : Elizalde, Ellissalde. |
Elissetche |
Nom basque désignant celui dont la
maison se trouve à côté de l'église (eliza = église + etxe = maison).
Variantes : Elisseche, Elisseits, Elisseix, Elliseche. |
Elkrieff |
Porté par des juifs séfarades, le
nom est composé sur Krief, Krieff, qui correspond à l'arabe dialectal
khrîf (= agnelet). |
Elleboudt |
Nom de personne d'origine
germanique, Agilbold (agil = lame de l'épée + bald, bold = audacieux).
Le patronyme se rencontre en Belgique et dans le Nord-Pas-de-Calais.
Variantes : Elebaut, Ellebode, Ellebood, Elleboode. |
Ellec |
Voir Hellec. |
Ellien |
Patronyme breton (22). Peut désigner
celui qui est originaire de la commune d'Elliant, dans le Finistère,
mais il semble s'agir d'un ancien nom de personne, rencontré aussi sous
la forme Illien. Etymologie incertaine : on retrouve une forme Eli ou
Ili difficile à interpréter (peut-être le nom biblique Elie), suivie du
suffixe -ien (vieux breton gen = race, famille). |
Elliott |
Egalement Eliot, Eliott, Elliot. Nom
de personne anglais ou écossais formé sur les racines adal (= noble) et
gyd (combat) ou geat (nom de tribu). Il peut aussi s'agir d'un diminutif
d'Ellis (forme anglaise d'Elie). |
Ellis |
Nom de personne britannique qui
correspond au français Elie (voir Elies). |
Ellul |
Le nom est d'origine maltaise, mais
comme beaucoup d'autres noms maltais, il demeure un peu énigmatique. Il
existe un blason de la famille, au bas duquel figure un croissant, ce
qui rend très plausible une origine arabe, sans doute hilâl = croissant
de lune. Il y a cependant une autre possibilité arabe : hellel = louer
Dieu. Mais on pensera aussi (et peut-être surtout) à un nom juif
évoquant le sixième mois du calendrier hébreu (èlûl). |
Elophe |
Nom porté en Lorraine (54, 55).
Variantes : Eloffe, Eliphe (14). C'est un ancien nom de baptême (latin
Eliphius d'étymologie peu claire, peut-être une autre forme d'Eligius,
qui a donné Eloi). Le nom a été popularisé par un martyr du IVe siècle à
qui l'on aurait tranché la calotte crânienne. Une commune des Vosges
s'appelle Saint-Elophe (également Saint-Eliph, 28). |
Eloy |
Nom surtout porté en Picardie (80,
62). Variantes : Eloi, Elloy. C'est un nom de baptême formé sur le latin
Eligius (= élu, choisi), popularisé par le bon saint Eloi, évêque et
ministre de Dagobert, auparavant orfèvre réputé. |
Elyaagoubi |
Variante maghrébine de El Yakoubi,
celui qui appartient à la famille ou au clan de Yakoub (ya`qûb),
équivalent arabe de Jacob (voir aussi Jacob). |
Elzéar, Elzéard |
Surtout porté dans la Drôme et les
Haute-Alpes, c'est un nom de baptême popularisé par Elzéar de Sabran,
baron d'Ansouis (84), époux de la bienheureuse Delphine. Ils ont treize
et quinze ans à leur mariage, et aussitôt ils décident de servir Dieu
dans la prière et la pénitence. Tous deux ont été enterrés à Apt, où
leurs restes sont vénérés dans la cathédrale. Elzéar correspond au nom
hébreu Eléazar, porté par plusieurs personnages bibliques (sens en
hébreu : Dieu a secouru). |
Elzière |
Désigne celui qui habite le lieu-dit
l'Elzière, ou qui en est originaire. Ce toponyme représente un lieu
planté de chênes verts (du latin ilex, ilicis). Il est très fréquent
dans le Gard, où on trouve le lieu-dit l'Elzière dans les communes de
Chamborigaud et de Peyremale. Toujours dans le Gard, on rencontre l'Euzière
à Soudorgues, et les Euzières à Euziet (ce dernier toponyme ayant
d'ailleurs la même origine). |
Embarck |
Apparemment une assez étonnante
francisation de l'arabe Mbarek (voir ce nom). Variante : Embark. |
Emengeard |
Porté surtout en Dordogne, c'est un
nom de personne d'origine germanique, composé de la racine ermen (=
immense) et, selon M.T. Morlet, de gard = enclos (autre possibilité :
wardan = garder). Variantes : Emengear, Emengard. |
Emeraud |
Le nom est surtout porté dans le
Morbihan. On trouve également les formes Emeraux (88, 54), Emereau (49,
29). Devrait être un diminutif d'Emery (voir ce nom). M.T. Morlet
propose pour sa part un dérivé de l'ancien français esmeré (= gracieux,
distingué). Voir aussi Emeriau. |
Emérentienne |
Nom porté à la Réunion. Variante :
Emérencienne (Martinique). C'est un prénom féminin dérivé du latin
emerere (= mériter), popularisé par une martyre lapidée sur la tombe de
sa soeur de lait Agnès (début du IVe siècle). |
Emeriau, Emeriaud |
Nom porté dans la Loire-Atlantique.
Variantes : Emeriault (86), Emerieau (44). M.T. Morlet propose une
variante régionale de l'ancien français esmeril (émerillon, petit
faucon, surnom donné à celui qui a l'oeil vif, qui est éveillé). Il y a
cependant une autre hypothèse, un diminutif du nom de personne Emery,
très porté en Bretagne (voir ce nom). |
Emery |
Nom de personne d'origine
germanique, Haimric (haim = maison + ric = puissant). On le rencontre
dans l'Allier, dans la Vienne et plus généralement dans le Centre et
dans l'Ouest. Variante : Emeury (22, 29). Le patronyme est très fréquent
en France sous d'autres formes (Hémery, Aimery, Aymerich notamment). |
Emilie |
Nom de famille rare, qui s'est
développé dans les départements d'Outre-Mer (Réunion, Guyane). Vient du
latin Aemilia, féminin d'Aemilius, nom dont l'étymologie est incertaine. |
Emlinger |
Désigne celui qui est originaire d'Emlingen,
localité alsacienne située près d'Altkirch. |
Emmanuel |
Un nom de personne biblique (`imm-anû
'El = Dieu est avec nous), que l'on trouve employé comme patronyme
surtout dans les départements d'Outre-Mer. En métropole, c'est la forme
Manuel qui est plus fréquente. On trouve aussi en Corse la variante
Emmanuelli. Emmanuel est le nom donné au Messie dans le livre
prophétique d'Isaïe. |
Emo |
Nom italien très rare, porté
notamment au sud de la Calabre, à proximité de la Sicile. Sens obscur
(le rapprochement avec le nom d'origine germanique Emon est évidemment
possible, mais est-ce la bonne solution ?). |
Emon, Emond |
Nom de personne d'origine
germanique, variante de Aymon (< haim = maison). Le d final de Emond
semble dû à la contamination d'autres noms de personne germaniques,
notamment Raymond. |
Emonet |
Diminutif de Emon (voir ce nom). |
Emorine |
Le nom est surtout porté dans la
Saône-et-Loire, où il est présent au moins depuis le début du XVIe
siècle (commune de Vaudebarrier). Sens obscur. |
Empain |
Nom porté dans le Nord et en
Belgique (variante : Empin). La tradition veut que la forme initiale du
patronyme ait été Waignepain (= Gagnepain, voir ce nom). Cette version
m'étonne un peu, mais elle a été développée en 1978 par Jules Herbillon
et semble être la bonne. |
Encausse |
Désigne celui qui est originaire d'Encausse,
nom de deux communes du Sud-Ouest (Encausse, 32, Encausse-les-Thermes,
31) et de hameaux dans l'Ariège. Sens du toponyme : dérivé de causse =
terrain pierreux. Autres formes : Dencausse, d'Encausse. |
Encinas |
Désigne celui qui est originaire
d'une localité espagnole portant le même nom. Le toponyme, très répandu
(plusieurs communes notamment en Castilla-León), signifie chêne vert.
Etymologie : latin ilicina, dérivé de ilex, ilicis. On trouve aussi la
forme Encina. En composition : Encinas de Muñagorri (Muñagorri
signifiant sans doute la colline rouge : basque muna = colline + gorri =
rouge). |
Eng |
Porté en Alsace, le nom est
peut-être un toponyme avec le sens de prairie humide (variante Enge),
mais on pensera aussi à une apocope de Engel, nom de personne germanique
(engil = lance, pointe de l'épée, ou encore peuple des Angles). |
Englebienne |
Variante de Engelbienne formée par
métathèse du l. Surtout porté en Belgique, c'est l'hypocoristique du nom
de personne d'origine germanique Engelbert, Englebert (angil = pointe de
l'épée + berht = brillant). Autre forme : Engelbeen(s). |
Enguerrand |
Nom de personne d'origine
germanique, Engilramn (engil = nom d'un peuple germanique + hramn =
corbeau), surtout porté en Normandie (14, 50). Variantes : Enguérand,
Enguerran, Engerran, Engerrand, Engérand, Engrand (également Picardie). |
Enjalbert |
Nom fréquent dans le Rouergue. On
trouve dans cette région toute une série de patronymes commençant par
Enjal, Enjel, Engel, qui sont des noms de personne d'origine germanique,
autrement dit d'anciens prénoms. La racine enjal correspond au
germanique engil (sans doute pointe d'une arme, lance). Quant à -bert,
c'est une racine qui signifie "brillant" (berht). Variantes : Enjelibert,
Engelibert (également Engelbert en Lorraine). |
Enjalric |
L'un des nombreux noms de personne
rouergats commençant par la racine germanique enjal- (formée sur ang =
lance, pointe, ou peuple des Angles, éventuellement sur ing = peuple des
Inguaenones, précise M.T. Morlet). La seconde racine est -ric (=
puissant). Le nom se rencontre aussi dans le Vaucluse. Autres formes :
Enjolric (07, 43), Enjelric (12). |
Enjourbault |
Nom de personne d'origine
germanique, Engolbald (engol, engil = pointe, lance + bald = audacieux).
Le nom, assez rare, se rencontre notamment dans la Manche. Variantes :
Enjoubault (60), Enjoubaut (61, 41), Anjoubault, Anjubault, Anjubeau,
Anjubeault (72, 61, 41, 37). |
Ennelin |
Rencontré surtout dans l'Aisne,
c'est un nom de personne d'origine germanique, diminutif de Enne,
rencontré dans le même secteur géographique (< agin = lame de l'épée).
On trouve plus rarement la forme Hennelin. |
Enricart |
Nom rare rencontré dans le
Bordelais. C'est un diminutif du prénom Henri. On trouve la variante
Henricart dans le Nord. |
Enrich, Enrique |
voir Henric. Enrique est la forme
castillane du nom. |
Enriquez |
Diminutif en -ez de l'espagnol
Enrique (= Henri). On trouve en portugais les formes Enriques, Henriques
(< Henrique). |
Entringer |
Nom porté en Moselle. Il devrait
désigner celui qui est originaire d'Entrange, commune du même
département (les suffixes -ange et -ing, ingen sont équivalents, ils
servent à former des noms de domaines à partir d'anthroponymes
germaniques). |
Eono |
C'est un diminutif du nom de
personne breton Eon, formé avec le suffixe -o. On le rencontre surtout
dans les Côtes-d'Armor. Autres diminutifs : Eonet, Eonnet, Eonin (56).
Quant au nom Eon (56, 44, 35), son étymologie est incertaine : faut-il
le rapprocher d'une racine bretonne ayant le sens de juste, droit ?
faut-il y voir une variante de Yon (voir ce nom) ? Difficile de se
prononcer. |
Epailly |
Nom surtout porté dans le Jura,
également présent en Bourgogne. Désigne celui qui est originaire d'une
localité appelée Epailly. Je n'en trouve aucune dans le Jura (peut-être
en Suisse ?), mais il y a en Bourgogne la ferme d'Epailly (Courban, 21).
Sens du toponyme : domaine appartenant à Spalius, nom de personne latin. |
Epelly |
Porté surtout dans l'Ain (variante
Epely), les formes anciennes permettent de rattacher ce nom d'origine
savoyarde à Expilly (voir Expilly). |
Eplénier |
Nom rare porté dans le Jura et les
départements voisins (90, 88). Aucune idée sur sa signification. |
Epron |
Nom porté dans l'Ouest (35, 53, 79
notamment). C'est un toponyme, nom d'une commune du Calvados, mais aussi
de hameaux à Saint-Michel-Mont-Mercure (85), à
Saint-Martin-de-Saint-Maixent (79), à Nouvoitou (35), ainsi que d'une
colline à Niort (79). Semble dans la plupart des cas désigner un éperon
rocheux, même si pour la commune du Calvados on peut envisager un nom
d'homme (Asper). |
Equeter |
Nom porté dans le Pas-de-Calais,
rencontré aussi dans la Meuse. Il existe également des Equeter en
Belgique, mais ils sont originaires de Suisse alémanique. Le nom est en
effet courant en Allemagne sous des formes telles que Aegeter, Egeter (Egetter)
et surtout Aegerter, Egerter. Tous ces noms sont des dérivés du
moyen-haut-allemand egerte (= jachère, terre en friche). |
Equille |
Le nom est surtout porté dans le
Cantal. La forme occitane la plus proche est le mot esquilha (= éclat de
bois, écharde). Rest à savoir ce que cela pourrait signifier pour un nom
de famille. Autre solution : esquila (= clochette), surnom possible pour
un sacristain ou un enfant de choeur. |
Eraby |
Nom très rare porté dans
l'Ille-et-Vilaine. Variante : Erabit. Aucune idée quant à sa
signification. |
Erambert |
Surtout porté dans l'Orne et le
Morbihan, c'est un nom de personne d'origine germanique, Erinberht (erin
= honneur + berht = brillant). Variantes : Erembert (82, 79), Hérambert
(61), Hérembert (92, 78). |
Erard, Erhard |
Nom de personne d'origine
germanique, Erahard (era = honneur + hard = dur). On trouve ces
patronymes dans l'Est : les Erard sont en Lorraine (54, 55, 88), et les
Erhard en Alsace. Variantes : Ehrard, Ehrardt, Ehrart, Ehrhard, Ehrhardt,
Ehrhart, Erhardt, Erhart. Erard peut parfois être aussi une variante de
Hérard (voir ce nom). |
Eraud |
Nom de personne d'origine
germanique, Hariwald (hari = armée + wald < waldan = gouverner). Le nom
est assez fréquent dans l'Ouest (44, 85) et en Dordogne. Variantes :
Erault (79, 53), Eraut (59). On rencontre surtout ce nom avec un h
initial : Hérau (65), Héraud (33, 85), Hérauld (72), Hérault (79), et
peut-être aussi Héraut, Héraux (nord de la France). |
Ergo |
Rencontré dans le Nord et dans les
Ardennes ainsi qu'en Belgique, c'est peut-être un nom de personne
d'origine germanique formé sur les racines hari (= armée) et god (=
dieu). M.T. Morlet évoque pour sa part le surnom d'un chantre d'église
(d'après le chant "Tantum ergo sacramentum). Variante : Ergot. Voir
aussi Hergott pour une troisième possibilité. |
Ermisse, Ermice |
Nom rare rencontré dans la Manche.
Aucune idée hélas quant à sa signification. |
Ernatus |
Nom porté en Guadeloupe. Semble une
forme latinisée d'un nom de personne qui pourrait être Ernaut (=
Arnaud), mais il est difficile d'avoir une certitude. |
Ernst |
Assez courant depuis
l'Alsace-Lorraine jusqu'à la Belgique, c'est un nom de personne
d'origine germanique (ernust = sérieux, grave), que l'on retrouve dans
le prénom Ernest. |
Ernult |
Nom surtout porté en Normandie (61,
14). On trouve aussi les formes similaires Ernoult, Ernoux (53), Ernout
et Ernould (59). Tous ces noms sont des variantes de Arnould, Arnaud
(voir Arnaud). |
Erpelding |
Sans doute un toponyme correspondant
à Erpeldange, fréquent au Luxembourg où au moins trois localités portent
ce nom (à rapprocher vraisemblablement de Erpel = canard). |
Erre |
Nom très fréquent en Vallespir.
Etymologie obscure, mais certainement préromane. Deux possibilités à ma
connaissance : soit un toponyme préroman Err (comme la commune de
Cerdagne), dérivé du basque Ezerre, soit un surnom d'origine basque Erro
= robuste. |
Escach |
Un patronyme catalan pour lequel on
pense automatiquement à un surnom donné à un joueur d'échecs. Il semble
cependant plus raisonnable d'en faire une variante d'Escaitx (voir ce
nom). |
Escaffre, Escafre |
Nom de personne d'origine
germanique, Scatafrid (scata = ombre, protection + frid = paix). |
Escaitx |
Le mot escaig désigne en catalan un
coupon de tissu, un morceau de quelque chose qui a été coupé. Peut-être
un surnom appliqué à un marchand de tissus. Ce nom était autrefois assez
fréquent à Prades (66). Variante : Escaig. |
Escalant |
Nom de famille porté dans le
Sud-Ouest, où il est assez rare. Pourrait désigner celui qui est
originaire d'Escalans, nom d'une commune des Landes, ou d'un ancien
lieu-dit de forme voisine. Autre solution, la commune d'Escalante, en
Cantabria, à l'origine du nom de famille Escalante. Dans les deux cas,
le toponyme semble évoquer une colline en terrasses, mais il faute se
méfier des apparences. |
Escalbert |
Porté dans le Nord-Pas-de-Calais,
c'est une variante de Scalbert (voir ce nom). |
Escames |
Nom castillan. Le mot escama
signifie écaille. Quant au patronyme, il désigne sans doute celui qui
ramasse ou vend des coquillages, notamment des huîtres. Autrement dit
l'ancêtre de l'écailler. |
Escamilla |
Désigne celui qui est originaire d'Escamilla,
nom de deux communes en Espagne (provinces de Guadalajara et Ávila). |
Escande |
Surtout porté dans le Tarn et dans
l'Aude, désigne celui qui est originaire d'Escande, nom de plusieurs
hameaux dans ces deux départements (communes de Lasfaillades, Lacaune,
81, Alairac, Laprade, 11) et dans la Haute-Garonne. Le toponyme semble
évoquer un passage dangereux. |
Escano, Escaño |
Désigne celui qui est originaire
d'une localité ainsi appelée, peut-être Escaño, en Castilla y León. A
noter cependant qu'une grande partie des Escaño vit dans le sud de
l'Espagne (Málaga). Le mot escaño désigne en espagnol une sorte de banc
(latin scamnum = banc, marchepied, tabouret). On peut éventuellement
envisager un surnom pour un menuisier. |
Escarbelt |
Nom occitan qui semble correspondre
à escaravat, un mot pouvant désigner de nombreux insectes : d'abord
l'escarbot (ou bousier), et plus généralement tout ce qui ressemble à un
scarabée ou à un hanneton. Donc un sobriquet, dont le sens est cependant
difficile à établir avec précision. |
Escarchefigue |
Nom des Bouches-du-Rhône, plus connu
par sa variante Escartefigue (également Escartefigues), qui doit
correspondre au becfigue, nom donné à une fauvette grande consommatrice
de figues. Le verbe escarchar signifie déchirer, mettre en lambeaux. Le
nom est à rapprocher de Pellefigue, Pellefigues, rencontré dans le Gers.
Il peut s'agir d'un sobriquet (dont le sens reste à déterminer), mais
aussi d'un lieu-dit, ce qui est le cas dans le Gers, où existe la
commune de Pellefigue. |
Escarmant |
Patronyme porté en Dordogne.
Variantes : Escarmand, Escarmant. Semble se rattacher au verbe occitan
escarmenar (= carder, peigner), et a dû désigner un cardeur. |
Eschbach |
Désigne celui qui est originaire d'Eschbach,
nom de deux communes alsaciennes (67, 68). Sens du toponyme : le cours
d'eau (Bach) près duquel pousse le frêne (Esche). Dérivé : Eschbacher. |
Esclapez |
Nom occitan qui semble désigner un
bûcheron. Formé sur une racine d'origine incertaine *clapp, qui donne
aussi le verbe esclapar (= fendre). Toutefois, selon le dictionnaire
Alcover-Moll, Esclapès pourrait être une agglutination de els clapers,
nom désignant des monticules de pierres entassées (même étymologie). |
Esclassan |
Surtout porté dans la Haute-Garonne,
désigne celui qui est originaire de l'un des divers hameaux appelés
Esclassan ou Esclassans dans ce département (communes de Péguilhan,
Gensac-de-Boulogne, Castelgaillard, Cépet). Variante : Esclassans. Sens
du toponyme : peut-être un lieu marécageux. A noter aussi l'existence de
la commune d'Esclassan-Labastide, dans le Gers. |
Fa |
Porté dans les Pyrénées-Orientales,
désigne sans doute celui qui est originaire de la commune de Fa, dans
l'Aude. Le toponyme vien du latin fanum (= temple). |
Faas |
Nom porté en Lorraine, également
présent en Allemagne. C'est l'hypocoristique d'un nom de baptême qui
peut être soit Gervais (latin Gervasius), soit Servais (latin Servatius,
qui existe d'ailleurs comme patronyme), nom popularisé par un évêque de
Tongres, en Belgique. On trouve aussi la variante Vaas. |
Faath |
Porté dans le Haut-Rhin, c'est une
variante de Fath, nom de personne d'origine germanique (racine fathi =
puissant). |
Fabas |
Nom de famille surtout porté en
Béarn (40, 64), également présent dans le Tarn. C'est un toponyme
désignant un champs de fèves, rencontré aussi sous la forme Habas : une
commune des Landes s'appelle Habas, à une vingtaine de kilomètres de
Dax. Fabas est également le nom de plusieurs communes ou hameaux (09,
31, 81, 82). |
Fabbri, Fabri |
Nom italien correspondant au métier
de forgeron (équivalent du français Fabre, Fèvre, du latin faber). |
Fabe |
Surtout porté dans la région d'Agen,
c'est le surnom d'un producteur ou d'un marchand de fèves. On trouve la
forme Faba dans l'Aude. |
Fabeck |
Nom porté en Allemagne, avec une
finale qui semble d'origine slave. Peut-être une variante du nom de
baptême Fabien. |
Fabel |
Un nom rare en France, porté
aujourd'hui surtout dans la Seine-Maritime, mais qui vient de l'est. Il
est en effet plus courant en Allemagne, et correspond au prénom Fabien. |
Faber |
Rencontré en Alsace-Lorraine, c'est
une forme latinisée de Favre, Fabre, Fèvre, noms désignant un forgeron. |
Fabiani |
Nom porté en Corse et en Italie.
C'est un nom de personne, diminutif de Fabio, qui correspond au français
Fabien. Le nom a été popularisé par un pape (le vingtième de la
chrétienté) martyrisé au IIIe siècle. Etymologie : le latin faba = fève. |
Fabius |
Le patronyme semble venir de la
Moselle, éventuellement d'Alsace. C'est un nom de personne latin qui
aurait été réintroduit à la Renaissance (dérivé de faba = fève), tout
comme le nom voisin Fabarius, porté en Allemagne. |
Fablet |
Porté dans le Morbihan et les
départements voisins, c'est une contraction de Fabulet (76, 22), sans
doute surnom d'un bavard ou d'un menteur (latin fabula = fable,
histoire, également mensonge au moyen âge). |
Fabre |
L'un des patronymes les plus
courants en Europe, sous ses diverses formes (Faivre, Lefèvre, Faure
...). Le métier évoqué par ce nom, celui de forgeron, entraîne en effet
une diffusion massive du surnom : il y avait très peu de forgerons dans
un village, mais il y en avait toujours au moins un (origine : lat.
faber). C'est dans le Rouergue que le nom est le plus répandu, mais on
le trouve dans tout le Languedoc et en Catalogne. Variante : Fabra (66). |
Fabrega, Fabregas, Fabregat |
Tous ces noms, occitans ou catalans,
désignent la forge (Fabregat est plutôt auvergnat). Soit un surnom de
forgeron, soit plutôt celui qui est originaire de l'un des innombrables
lieux-dits ainsi appelés. |
Fabresse |
On peut considérer qu'il s'agit d'un
matronyme formé sur Fabre, mais il s'agit plutôt d'un ancien nom de
baptême féminin occitan, très fréquent au moyen âge, Fabrissa, formé sur
le latin Fabricia (féminin de Fabricius). |
Fabrique |
Nom assez rare rencontré notamment
dans le Vaucluse. C'est un toponyme désignant au moyen âge une forge. |
Fabris |
Surtout porté dans la
Saône-et-Loire, correspond au nom de baptême Fabrice (latin Fabricius,
dérivé de faber = forgeron). Un martyr espagnol sur lequel on ne sait
rien a porté ce nom. Fabris pourrait cependant être aussi une forme
latinisée de Faivre (= forgeron). |
Fabron |
Dérivé sans doute d'origine
italienne de Fabre (= le forgeron), rencontré dans les Alpes-Maritimes
et le Vaucluse. |
Fabry |
Variante de Fabre (= forgeron), la
finale -y transcrivant le -i de la forme latinisée du nom. On rencontre
les Fabry surtout dans l'Aveyron, également dans l'Isère. |
Fadas |
Pourrait désigner celui qui est
originaire du Fadas, hameau à Lablachère (07). Mais il faudrait
connaître de façon plus précise l'origine géographique du nom de
famille. |
Fafard |
Nom rare porté en Martinique et
surtout au Québec. Variante : Fafart. C'est un surnom qui pourrait
s'être appliqué à un personnage dodu (à rapprocher du moyen français
fafelu), ou encore par onomatopée à un bavard, à celui qui bégaie, mais
le nom demeure bien obscur. Les plus anciennes mentions connues le
situent en Normandie. |
Fafchamps |
Nom porté en Belgique. Désigne celui
qui est originaire de Favechamps, nom de localités dans la province de
Liège, à Trembleur et à Mortier. Le toponyme semble avoir le sens de
champ de fèves. Variantes : Favechamps, Fafchams, Fafechamps. |
Fagalde |
Nom de famille basque, c'est un
toponyme désignant un bois de hêtres (basque fago + suffixe -alde). |
Fagat |
Nom de famille très rare. Désigne
sans doute celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Fagat, lieu
planté de hêtres. |
Fagault |
Très courant dans la Sarthe,
également porté dans le Morbihan, il semble s'agir d'un nom de personne
d'origine germanique, *Falcwald (falc = faucon + waldan = gouverner). On
peut aussi penser à un faiseur de fagots, mais cela semble improbable. |
Fagède |
Désigne celui qui est originaire
d'une localité appelée la Fagède, lieu planté de hêtres. Le nom de
famille, assez rare, est porté dans les Pyrénées-Orientales, département
où l'on trouve un ravin de la Fagède (La Bastide). Un hameau du Gard
porte également ce nom (commune de Saint-Florent-sur-Auzonnet). |
Fagegaltier |
Nom porté dans l'Aveyron et les
départements voisins. Désigne celui qui est originaire de Fagegaltier,
hameau de la commune de Firmi (12). Sens du toponyme, le hêtre (fage) de
Galtier, nom de personne correspondant à Gautier. |
Fages |
Toponyme occitan désignant un lieu
planté de hêtres. Comme nom de famille, c'est dans la Lozère qu'il est
le plus répandu. |
Faget |
Nom surtout porté dans le Sud-Ouest
(32, 33, 81). Désigne celui qui est originaire du lieu-dit (le) Faget ou
qui y habite. Le toponyme est formé sur le latin fagus (hêtre), il
s'applique à un bois de hêtres. Deux communes portent ce nom :
Faget-Abbatial (32) et Faget (31). |
Fagot |
Nom présent dans de nombreuses
régions de France, notamment le Dauphiné, le Nord et la Lorraine. Dans
la plupart des cas, désigne par métonymie celui qui fait des fagots.
Cependant, dans le Nord et en Belgique, il s'agirait plutôt d'un
sobriquet appliqué à une personne peu intelligente (Dictionnaire des
noms de famille en Belgique romane). |
Faguet |
Variante de Faget = bois de hêtres
(voir ce nom), portée notamment dans l'Indre et le Tarn. On trouve avec
le même sens la forme Fahet dans l'Aveyron. |
Fahy |
C'est dans la Seine-et-Marne que le
nom est le plus répandu, on le trouve aussi dans le Nord et dans le
Rhône. C'est une variante de Fay (= le hêtre), toponyme très répandu.
Une commune de la Haute-Saône s'appelle Fahy, ainsi que plusieurs
hameaux. |
Faiche |
Nom assez rare porté dans la Loire,
plus courant sous la forme Fèche (également Feiche). Peut-être un
toponyme avec le sens de bande de terre (cultures en terrasses),
éventuellement un fabricant de ceintures (ancien français faisse). |
Faidherbe |
Nom originaire du Nord et de la
Belgique romane. Semble un surnom s'appliquant à celui qui transporte de
l'herbe (faix d'herbe). |
Faig, Faigt, Faitg |
Toponyme issu du latin fagus (=
hêtre). Désigne celui qui habite près d'un hêtre, ou plutôt celui qui
habite un lieu-dit portant ce nom. |
Faille |
Assez courant dans le
Nord-Pas-de-Calais, le nom pourrait évoquer une sorte de mantille portée
autrefois par les bourgeoises flamandes, ou encore une cape. Mais le
fait qu'il se présente souvent sous des formes telles que Verfaille
(également Verfaillie) laisse penser à un toponyme, de sens assez obscur
(voir Verfaille). |
Failly |
Porté notamment dans la Haute-Vienne
et le Pas-de-Calais, désigne souvent celui qui est originaire d'une
localité appelée Failly. Il existe des communes de ce nom dans l'Est
(57, 54), qui ont pour signification 'le domaine de *Fatalius'
(transformation du nom d'homme latin Fatalis). Ailleurs, il s'agit
plutôt d'un bois de hêtres. On peut aussi penser à un adjectif avec le
sens de faible, défaillant. |
Faissat |
Nom surtout porté dans le Gard,
l'Hérault et l'Aveyron, rencontré aussi sous la forme Fayssat. On trouve
les variantes Feissat, Feyssat dans le Limousin. C'est un toponyme
désignant en principe une colline cultivée en terrasses (occitan faissa). |
Faist, Faïst |
Nom porté en Alsace-Lorraine. On le
rencontre aussi sous les formes Fais, Faiss, Faisst. C'est un sobriquet
donné à une personne grosse (allemand moderne feist). |
Faitis |
Porté autrefois dans diverses
régions (35, 79 notamment), correspond à l'ancien français faitis (=
bien fait, élégant, joli, mais aussi gentil, honnête). |
Faivre |
L'une des nombreuses formes issues
du latin faber. Surnom donné à un forgeron. |
Faizant |
Nom porté dans la région lyonnaise
et dans l'Ouest. Variantes : Faizand (41), Faisan (73), Faisans (64),
Faisant (35, 89). Le nom évoque le faisan (latin phasianus, du grec
phasianos) et doit désigner un éleveur de faisans (il peut aussi s'agir
d'un lieu-dit). |
Faizi, El Faizi |
Nom arabe formé avec le suffixe -i
sur Faiz (fâ'iz), qui signifie celui qui réussit. |
Fajal |
Nom occitan désignant une plantation
de hêtres (latin fagus). |
Fakih |
Nom de personne arabe désignant une
personne facétieuse, aimant la plaisanterie (fakih). L'un des compagnons
du prophète Mohammed a porté ce nom, ce qui pourrait expliquer en partie
sa popularité. Autre sens possible : lettré, jurisconsulte, maître
d'école coranique (faqîh). Dérivé : Fakihi. |
Falala |
Patronyme rencontré dans la Meuse.
Une tradition dont je n'ai pu vérifier l'authenticité veut que ce nom
ait été importé par un soldat espagnol, au XVIe siècle, dans la région
de Stenay. Un problème cependant : il n'y a aucun Falala en Espagne. |
Falbisaner |
Variante alsacienne ou allemande
d'un nom d'origine autrichienne écrit également Falbesoner(Autriche),
Falwisaner, Falvisaner(Alsace-Suisse), Falbesaner (Bavière). Il désigne
peut-être celui qui est originaire d'un village de la vallée du Stubai
appelé Falbeson, d'autres toponymes autrichiens ayant des formes
voisines. Signification proposée : la vallée des bisons (renseignements
communiqués par France Apprill). |
Falco |
Fréquent en Italie, c'est un nom de
personne issu du latin falco (= faucon), sans doute réimporté par les
peuples germaniques, chez qui la racine falc a été très largement
utilisée dans la formation de patronymes. |
Falconnier |
Variante assez rare de Fauconnier,
difficile à situer géographiquement (peut-être région lyonnaise). |
Falcou, Falcon |
Nom de personne d'origine
germanique, Falco, lui-même emrunté au latin falco (= faucon). Le nom
peut aussi désigner un éleveur de faucons, mais c'est beaucoup plus
rare. |
Falempin |
Désigne celui qui est originaire de
Phalempin, dans le département du Nord. Variantes : Falampin, Fallempin,
Phalempin. Aucune idée sur la signification de ce toponyme. |
Falézan |
Rare, le nom est porté dans les
Côtes-d'Armor. Sens obscur. Peut-être un ancien nom de personne à
rapprocher de Fallégan, qu'A. Deshayes rattache au vieux gallois ffelaig
(= chef). |
Falgoux |
Surtout porté dans le Puy-de-Dôme,
désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (le) Falgoux.
Une commune du Cantal s'appelle Le Falgoux, ainsi qu'un hameau à
Hautefage, en Corrèze. Sens du toponyme : lieu où pousse la fougère
(latin filex). Le nom voisin Falgous renvoie pour sa part à un hameau de
l'Aveyron (commune de Mounes-Prohencoux). |
Falguera, Falguère, Falguères,
Falguières |
Toponyme désignant un lieu où les
fougères sont abondantes (latin filicaria). |
Falip |
Forme roussillonnaise de Felip (voir
ce nom). |
Faliu, Feliu |
L'équivalent catalan du nom de
baptême français Félix. Du latin felix (= heureux), utilisé comme nom de
baptême par les chrétiens pour exprimer la béatitude céleste à laquelle
ils aspiraient. Plusieurs saints ont porté ce nom. |
Falletta |
C'est en Sicile que le nom est le
plus répandu. On le trouve également en Piémont, tout comme les formes
Falletto, Falletti, Faletto, Faletti. Il devrait s'agir d'un toponyme
avec le sens de petite brèche. |
Fallon |
Nom porté à la fois dans la Meuse,
la Marne et l'Ille-et-Vilaine. Désigne le plus souvent celui qui est
originaire de Fallon, nom d'une commune de la Haute-Saône. En Bretagne,
il peut s'agir d'une déformation de Falhon, Falhun, des noms qui
correspondent eux-mêmes à Falc'hon, Falc'hun (= le faucon, sobriquet). |
Falourd, Fallourd |
Nom fréquent dans les Deux-Sèvres.
Correspond à l'ancien français falourde, qui désigne un fagot de bûches,
mais surtout un personnage trompeur (sens que l'on retrouve dans le
verbe falorder = plaisanter, railler, tromper). Sans doute un sobriquet
appliqué à un blagueur. |
Falquérho, Falquerho |
Nom surtout porté dans le Morbihan
(variante : Falquéro, Falquero). C'est apparemment un diminutif du nom
de personne d'origine germanique Falquier (Falchari : falc = faucon +
hari = armée), formé avec le suffixe -o, typique du Morbihan. Autres
formes : Faleguerho (22), Faliguerho, Faliquero (56). Une autre solution
est cependant possible : le breton 'fal e gerho' (= mauvaise sa
démarche), sobriquet formé en reliant un adjectif et un nom par
l'adjectif possessif E. |
Falques, Falqués |
Surnom donné à celui qui fabrique
des faux (éventuellement à celui qui utilise cet outil). Latin falx
(même sens). |
Falsimagne |
Variante de Falcimagne, Falcimaigne,
un nom du Cantal. Désigne celui qui est originaire d'une localité
portant ce nom, sans doute le hameau de Falcimagne à Saint-Just. Si on
comprend facilement que magne signifie grand(e), le mot falc désigne en
principe la faux (outil). S'agit-il d'une métaphore pour désigner un
terrain courbé ? Je n'en sais rien, mais c'est apparemment la même
racine que l'on retrouve dans le col de la Faucille (01). A noter aussi
le hameau de Faussimagne à Champclause (43), un autre lieu-dit
Faussimagne à Chauzon (07), et peut-être aussi Faussemagne à
Saint-Trivier-sur-Moignans (01, sans doute à l'origine du patronyme
Faussemagne), qui paraissent avoir la même étymologie. Par contre, les
divers Fossemagne (par exemple une commune de la Dordogne) évoquent
plutôt une fosse. |
Famechon |
Désigne celui qui est originaire de
Famechon, nom de deux communes de la Somme et du Pas-de-Calais
(également un hameau dans la Somme, commune d'Ailly-le-Haut-Clocher).
Variantes : Famchon, Fanchon. |
Famelard, Famelart |
Nom rencontré dans l'Aisne, en
Champagne-Ardennes et dans les Vosges. C'est un sobriquet désignant une
personne affamée. Le mot famelart est attesté avec ce sens en 1250. |
Fanen, Fanène |
On rencontre ce nom surtout dans le
Morbihan. Aucune idée précise sur sa signification. Peut-être un dérivé
du vieux breton fan (= précipité, trop hâtif), mais c'est une très vague
hypothèse. Autre possibilité : une variante du français Fanon (celui qui
porte un fanion, un étendard). |
Fanjas |
Nom porté dans l'Isère et la Drôme.
C'est un toponyme évoquant un lieu boueux. |
Fanjeaux |
Surtout porté dans l'Ariège, peut
désigner celui qui est originaire de la commune de Fanjeaux (11), mais
on pensera aussi à l'ancien village de Fanjeaux à Saverdun (09). Sens du
toponyme : cité sous la forme Fano Jovis en 1150, il semble désigner le
temple (latin fanum) de Jupiter. |
Fanucchi |
Ce nom italien est presque
exclusivement porté au nord-ouest de la Toscane. Aucune idée sur son
sens (peut-on le rapprocher de finocchio = le fenouil ? je n'en sais
rien). |
Faouen |
Nom breton formé sur faou (= hêtre). |
Faquin |
Rien à voir avec le terme méprisant
faquin, qui ne date que du XVIe siècle. C'est un diminutif de Facco, nom
de personne d'origine germanique (racine fac = ennemi). On rencontre le
patronyme dans la Drôme, ainsi qu'en Charente-Maritime, où l'on trouve
avec un autre suffixe la forme Faquet. |
Farache |
Vu la rareté du nom, il est
difficile de situer son origine géographique et de trouver sa
signification : on le trouve de nos jours dans deux départements (21,
13). Il existe dans le Var un hameau appelé les Faraches (commune de
Solliès-Toucas). On rencontre le nom de famille à Calvi et à Marseille à
la fin du XVIIe siècle. |
Faraji |
Dérivé en -i (suffixe marquant
l'appartenance à une famille ou à une tribu) de Faraj (arabe faraj) nom
de personne signifiant soulagement, consolation, contentement. |
Faramus |
Patronyme rencontré dans les
Côtes-d'Armor. Un nom étonnant par sa terminaison, et dont le sens me
paraît bien obscur. Je ne vois guère d'autre solution que de le
rapprocher de l'ancien français farain, ferain (= sauvage, farouche,
également bête sauvage, gibier). C'est d'ailleurs la solution retenue
par M.T. Morlet pour le nom savoyard Faramaz. |
Farard |
Nom porté dans l'Ille-et-Vilaine
notamment. C'est un nom de personne d'origine germanique, Farhard (fara
= famille, domaine + hard = dur). On trouve la variante Férard, Ferard
dans le même département. |
Faraut |
Nom de personne d'origine
germanique, surtout porté dans le Sud-Est : Farawald (fara = famille,
domaine + wald = qui gouverne). |
Farcas |
Equivalent roumain du hongrois
Farkas (= le loup). |
Farcy |
Nom assez fréquent dans la Somme et
la Seine-Maritime. C'est un toponyme, nom de hameau à Dammarie-les-Lys
(77), à Troissereux (60, hameau de Houssoye-le-Farcy), que l'on retrouve
également dans la commune de Pont-Farcy (14). |
Fardin |
Sans doute un surnom donné à un
portefaix (de l'ancien français farde = paquet, ballot). Nom présent
dans la Manche et en Vendée, ainsi qu'en Martinique. |
Fare |
Le nom se rencontre dans plusieurs
départements (07, 37, 84, 86). C'est un toponyme emprunté aux langues
germaniques (fara), qui désigne une exploitation familiale, un domaine
rural. En Ardèche, le patronyme doit désigner celui qui est originaire
de la commune de Lafarre. Dans l'Indre-et-Loire une rivière s'appelle la
Fare, dans le Vaucluse c'est le nom d'un petit village proche de
Beaumes-de-Venise. |
Farenzena |
Nom italien très rare, localisé dans
le nord de la Vénétie (Dolomites). Aucune idée quant à sa signification.
La forme en -a et l'extrême localisation laissent penser qu'il pourrait
s'agir d'un toponyme. |
Farez |
Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais
pour lequel il est bien difficile de trouver une explication.
L'hypothèse de Dauzat et Morlet (diminutif de fare = domaine) est sans
doute juste dans le sud de la France pour Faret, mais ne convient pas
ici. A noter la forme Fariez, qui laisse penser que le nom a pu s'écrire
aussi Farier, ce qui ne résout pas pour autant le problème. Le mot far,
en ancien français, avait le sens de détroit, baie, golfe. C'est
peut-être une piste intéressante. |
Farfait |
Nom porté en Corrèze, où l'on trouve
aussi les formes voisines Farfal, Farfart et Farfat. Si Farfal fait
penser au papillon (occitan farfalha), les autres formes semblent
correspondre à l'adjectif farfant (= vantard) ou encore à farfatel (=
étourdi), la dernière solution étant peut-être la meilleure. |
Farge, Farges |
Nom originaire du Massif Central
(Corrèze notamment) qui désigne une forge. Surnom donné à celui qui y
travaille ou habite non loin. |
Fargeau, Fargeaud |
Caractéristique du Limousin, c'est
un nom de baptême connu dans d'autres régions sous la forme Ferréol (du
latin Ferreolus, dérivé de ferrum = le fer). Saint Fargeau (ou Ferréol)
fut évêque de Limoges au VIe siècle, et aurait fait preuve d'une
longévité assez remarquable pour l'époque (élu évêque vers 520, il
serait mort en 591 !). |
Fargeaudou, Fargeaudoux |
Nom porté dans le Limousin. C'est un
diminutif de Fargeau (voir ce nom). Variantes : Farjaudoux, Farjeaudou,
Farjeaudoux. |
Fargetton |
On trouve ce nom dans le Forez et la
région lyonnaise. C'est un diminutif de Farget, lui-même formé sur Farge
(= la forge). |
Farhi |
Nom arabe dérivé du prénom mixte
Farha (farHa = joie, fête). Le nom est également porté par des juifs
(sans doute étymologie identique, mais peut-être aussi l'hébreu pera'h =
fleur). |
Farigoule |
Il s'agit d'un toponyme désignant un
lieu ou pousse le thym (en occitan ferigola). C'est dans la Haute-Loire
que le nom est le plus répandu. Variantes : Farigoules, Farigoulle. |
Farine, Farines |
Surnom donné à un meunier. On note,
comme c'est très souvent le cas en catalan, la présence d'un S final
caractéristique des anthroponymes formés sur des noms de lieux ou de
choses. |
Farkas |
Patronyme hongrois, c'est un surnom
ayant le sens de "loup" (hongrois farkas). |
Farlay |
Patronyme présent dans la région
lyonnaise (42, 69) mais aussi en Bretagne (22). Aucune idée précise.
Peut-être un dérivé du toponyme fare (= domaine). |
Farolet |
Nom porté dans le Calvados. Sans
doute un diminutif de Faroult, Farou, nom de personne d'origine
germanique (racine faran = famille, domaine de la famille). |
Farouk |
Nom de personne arabe (fârûq) qui
signifie discernement (= celui qui distingue la vérité de l'erreur) et a
été popularisé par `umar al-fârûq, deuxième calife de l'Islam. |
Farran, Farrand |
Voir Ferran. Le nom Farran est
surtout porté dans l'Aude, l'Hérault et les P-O. On trouve les Farrand
surtout dans le Tarn. |
Farré |
voir Ferrer. |
Farreny |
Variante de Ferreny, un nom catalan
qui désigne celui qui est dur comme le fer, soit au sens physique, soit
au sens moral (nom formé sur l'adjectif ferreny, dérivé de ferro = le
fer). |
Farrés, Ferrés |
Nom catalan, variante de Ferrer :
celui qui travaille le fer. |
Farrouil |
Nom porté dans le Bordelais.
Variantes : Farouil, Farouilh, Farrouilh. Peut-être un toponyme : un
hameau s'appelle Farrouil à Castelculier (47). Mais on pensera plutôt à
un surnom lié à l'occitan ferrolh (= pelle à feu ou verrou, ce dernier
sens étant apparemment le plus répandu). |
Farrugia |
Nom d'origine maltaise, que l'on a
ensuite retrouvé en Afrique du Nord. Vient sans doute de farrug°
(prononcer farroudj) qui signifie poulet, gelinotte. |
Farvacque |
Nom porté dans le département du
Nord, où l'on trouve les variantes Farvacq, Farvacques, Farvaque. C'est
un toponyme évoquant une forge, variante par métathèse de Favarque,
Favarge. |
Fasquel, Fasquelle |
Très répandu dans le
Nord-Pas-de-Calais, le nom désigne celui qui est originaire d'un
lieu-dit Fasquel(le), diminutif de Fasque(s), toponyme désignant une
bande de terre (< germanique faskja ou latin fascia). Il existe dans le
Pas-de-Calais des hameaux nommés Fasques (commune de Verchocq) ou
Fasquelle (Campagne-lès-Boulonnais). |
Fasy |
Le nom est surtout porté
aujourd'hui à la Réunion. En métropole, on le rencontre dans la Drôme.
Il pourrait s'agir d'une aphérèse de Bonifaci (le prénom Boniface), tout
comme la forme Fassy rencontrée dans le Var. |
Fates |
Difficile de se faire
une idée précise sur ce nom originaire d'Afrique du Nord. En arabe
standard, 'afTas signifie "nez camus". En kabyle, fatis désigne un champ
humide (toponyme). Il faut apparemment choisir entre ces deux solutions,
mais il y en a peut-être d'autres. |
Fathi |
Nom de personne arabe
dérivé de fatH (= victoire). On trouve avec le même sens les noms Fat,
Fath, Fatha, Fatih, Fatiha, Fatihi, Fatihia. |
Faty |
On rencontre le nom en
Lorraine (54) et dans la région lyonnaise (69, 07). En Lorraine, c'est
sans doute un diminutif de Fath, nom de personne d'origine germanique
(racine fathi = puissant). Mais Faty est aussi un toponyme : on le
rencontre dans l'Aisne (commune de Wiège-Faty) et dans l'Ain (nom d'un
hameau à Grièges). |
Fau |
L'un des nombreux noms
désignant le hêtre (latin fagus). Cependant, si le nom est d'origine
catalane, il peut s'agir d'une variante de fou (= les gorges). |
Fauchard, Fauchart |
Nom de personne
d'origine germanique, Falchard (falc = faucon + hard = dur). Les
Fauchard sont nombreux dans l'Ouest, notamment en Vendée. Quant aux
Fauchart, on les trouve surtout dans l'Aisne (mais aussi en Limousin).
Variante : Faucard (18). |
Faucher, Fauché, Fauchié,
Fauchier |
Deux solutions pour ce
nom. Soit un nom de personne d'origine germanique, Falchari (falco =
faucon + hari = armée), soit celui qui fabrique des faux. La première
solution est sans doute la bonne dans la plupart des cas. On trouve les
Faucher surtout dans le Limousin, les Fauché dans la région bordelaise,
les Fauchié dans le Lot (et aussi le Var), et les Fauchier en Dordogne
(ainsi que dans la Drôme). |
Fauchereau |
Diminutif de Faucher
(voir ce nom) porté dans les Deux-Sèvres et la Vendée, ainsi que dans
l'Yonne. |
Faucheux |
Nom donné à un faucheur.
On le rencontre dans l'Ouest (35, 44) et dans le Centre (45). La forme
Faucheur est quant à elle fréquente dans les Côtes-d'Armor. |
Faucon |
Pour le sens, voir
Falcou. Le nom Faucon est surtout porté dans la Seine-Maritime et le
Pas-de-Calais. |
Fauconnier |
Surnom donné à un
éleveur de faucons. |
Faucoup |
Nom surtout porté dans
la Loire, rencontré aussi sous la forme Faucou (04 notamment). C'est
sans doute un diminutif de Fauque, nom de personne d'origine germanique
(Falco = faucon). Autre possibilité : lieu-dit fréquenté par le faucon. |
Faucourt |
Nom porté dans la Somme.
Désigne certainement celui qui est originaire d'un ancien village
portant ce nom (le domaine de Falco, nom de personne germanique), mais
je ne trouve aucun nom actuel qui corresponde. |
Faugère, Faugères |
Originaire de l'une des
localités portant ce nom en pays occitan. On trouve deux communes
appelées Faugères dans l'Hérault et l'Ardèche, mais les lieux-dits
similaires sont nombreux. Le toponyme désigne un lieu où la fougère est
abondante. |
Faugeron |
Nom surtout porté en
Corrèze. Il s'agit en principe d'un toponyme désignant un lieu où pousse
la fougère. |
Fauglas |
Patronyme porté dans le
Finistère. Désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce
nom, le toponyme se rencontrant à Plonéour-Lanvern (29). Faou est un nom
d'arbre (le hêtre), et glas signifie vert. |
Fauquet |
Le nom peut
éventuellement désigner l'utilisateur d'une faux ou d'une faucille, mais
il s'agit le plus souvent du diminutif d'un nom de personne d'origine
germanique, Fauque (falco = faucon). C'est en Picardie et en Normandie
qu'on rencontre le plus de Fauquet. |
Fauqueux |
Egalement rencontré sous
la forme Fauqueur, le nom désigne en picard un faucheur. On le rencontre
essentiellement dans le Nord-Pas-de-Calais. |
Fauquier |
Nom de personne
d'origine germanique (voir Faucher pour le sens) porté notamment dans le
Gers et l'Hérault. Variante : Faulquier. Diminutif : Fauquereau (49). |
Faure, Fauré |
Voir Fabre. |
Fauries |
Nom de famille gascon.
C'est un toponyme dérivé de faure (= forgeron), désignant soit le lieu
où se trouve une forge, soit le domaine appartenant à un nommé Faure. On
rencontre plus souvent la variante singulière Faurie, présente surtout
en Corrèze, dans le Lot et la Haute-Loire. |
Faussat |
Nom porté dans les
Pyrénées-Atlantiques. Désigne celui qui est originaire de Faussat, nom
de hameaux dans les communes de Ger et de Pontacq, dans le même
département. Sans doute une variante de Fossat (= fossé). |
Faussier |
Variante de Fossier
(voir ce nom). |
Fauteux |
Surtout porté
aujourd'hui au Québec, le nom semble venir de Normandie. Il faut sans
doute le rapprocher de l'ancien français fautier : celui qui manque son
coup, celui qui commet des fautes. |
Fauthoux |
Nom porté dans les
Landes, où l'on trouve aussi les variantes Fauthous, Fautous, Fautoux.
Désigne sans doute celui qui est originaire de Fauthous, hameau à
Lacrabe, dans le même département. Il y a également plusieurs hameaux
Fautoux, Fautous en Gironde. Le sens du toponyme est obscur. Michel
Grosclaude (Dictionnaire étymologique des noms de famille gascons) pense
à l'équivalent du français hauteur, désignant une colline. |
Fautier |
Surtout porté dans la
région parisienne, le nom pourrait venir de la Marne. Variante :
Fauthier. Il correspond en principe à l'ancien français 'fautier' (=
celui qui manque son coup, qui commet des fautes), et devrait être le
surnom d'un homme maladroit. |
Fauvarque |
Porté dans le
Nord-Pas-de-Calais et dans l'Oise, désigne celui qui est originaire d'un
lieu-dit (la) Fauvarque, autrement dit la forge (latin fabrica).
Variantes : Favarcq, Favarque, Fauverque, Fauverghe, Fauvergue. |
Fauveau, Fauvel |
Diminutif de fauve,
sobriquet désignant sans doute une personne aux cheveux fauves (<
francique falw, latinisé en falvus). A noter cependant que le patronyme
semble avoir été utilisé au moyen âge comme nom de personne. C'est en
Normandie qu'il est le plus répandu. Variante : Fauveaux (Picardie). |
Fauvergue |
Pour le sens, voir
Faverge. C'est dans le Pas-de-Calais que le nom est le plus répandu
(variantes : Fauverghe, Fauverque). |
Fauvre |
Nom désignant un
forgeron. C'est une graphie intermédiaire entre Favre et Faure,
rencontrée dans la Saône-et-Loire et en Vendée. |
Faux |
Nom surtout porté dans
le Sud-Ouest (33, 47). Désigne celui qui est originaire de Faux, un lieu
où pousse le hêtre (latin fagus). A noter la commune de Faux en
Dordogne, près de Bergerac. |
Favalelli |
Nom porté en Corse.
Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Favalello, endroit où
l'on cultive les fèves. Il existe en Corse un village appelé Favalello
près de Corte, dont pourraient être issus les porteurs du nom. Variante
: Favallelli. |
Favard |
C'est surtout dans le
Périgord que l'on rencontre ce nom. C'est un mot occitan formé sur fava
(= fève), qui peut désigner tout bêtement un mangeur de fèves, mais
aussi le pigeon ramier (amateur de fèves), un personnage bavard et enfin
un glouton. C'est entre ces deux dernières acceptions qu'il faut
choisir. Les dictionnaires des noms de famille (Dauzat, Morlet)
privilégient la dernière solution (homme glouton). |
Favennec |
Nom porté dans le
Finistère et le Morbihan. Variantes : Favénec, Le Favennec. Deux
solutions possibles : soit un toponyme (= hêtraie ou petit hêtre, dérivé
de faouen = hêtre), soit le surnom d'un lourdaud (breton favenneg). |
Favereau |
Surtout porté en
Aquitaine, c'est un diminutif de Favier, désignant soit un champ de
fèves, soit un producteur de fèves. Variantes : Favreaud, Favereaud.
Dans d'autres régions : Faverau (22), Faveraux, Favereaux (02). |
Faverge |
Désigne celui qui est
originaire d'une localité appelée Faverge, Faverges, toponyme fréquent
depuis le Forez jusqu'au Jura pour désigner une forge (métathèse du
latin fabrica). On trouve, éventuellement avec le sens de forgeron, les
dérivés Favergeat, Favergeau, Favergeaud, Favergeon et Faverger. |
Favérial |
Le nom est surtout porté
dans la Loire et la Haute-Loire. Variante : Faveyrial (42, 43, 63). Il
désigne celui qui est originaire du Faveyrial, hameau à Usson-en-Forez
(42), ou d'un autre lieu-dit similaire. Signification : champ de fèves. |
Favier |
Surnom désignant un
producteur de fèves (latin faba). |
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