Garel |
Fréquent dans le Morbihan, pourrait
correspondre au breton kaerell (= belette). Il peut aussi s'agir d'un
surnom donné à un boiteux (dérivé de l'ancien français gare = jambe). |
Garfunkel |
Essentiellement porté par des juifs
askhénazes, le nom signifie diamant, escarboucle (moyen-haut-allemand
carbunkel), et a été donné par métonymie à un joaillier. Variantes :
Gorfinkel, Garfinkel. |
Gargaud |
Nom limousin, qui semble formé sur
la racine garg (= gorge) et qui pourrait être un sobriquet s'appliquant
à un gros mangeur. |
Garguilo |
Nom porté aujourd'hui dans les
Bouches-du-Rhône, dont on me signale qu'il vient de Corse. Variante :
Garguillo. Si l'origine corse ou du moins italienne semble certaine,
difficile de connaître la vraie région de naissance du patronyme,
aujourd'hui très rare en Italie. Il en est de même hélas pour la
signification. Peut-être le surnom d'un homme glouton, à rapprocher du
français Gargouillaud. |
Garibaldi |
Nom italien surtout porté dans le
Piémont, la Lombardie et la Ligurie. C'est un nom de personne d'origine
germanique, Garibald (gari = prêt pour le combat + bald = audacieux). Le
même nom germanique a donné la forme Garibal dans le Tarn et l'Aveyron. |
Garignon, Le Garignon |
Nom porté en Bretagne (22, 29). Il
pourrait s'agir d'une variante bretonne du mot carillon (également
carignon, ancien français quaregnon), et donc du surnom donné à un
sonneur de cloches. |
Garin |
Nom de personne d'origine
germanique, Warino ( wara = protection). C'est une variante généralement
méridionale de Guérin. |
Gariod |
Patronyme savoyard, rencontré aussi
sous la forme Garioud. Il semble s'agir d'un nom de personne d'origine
germanique, formé sur les racines gari (= prêt pour le combat) ou wari
(= protection) et waldan (= gouverner). Reste à savoir si un tel nom est
documenté. |
Garion |
Nom porté en Bretagne (22), dans la
Sarthe et dans les Vosges. Il semble s'agir d'une contraction de
Garillon (88, 27), qui lui-même devrait être une variante de Carillon
(surnom d'un sonneur de cloches). |
Garmont |
Variante du nom de personne Germond
(voir ce nom) portée surtout dans la Seine-et-Marne. Autres formes :
Garmon, Garmond. |
Garnache |
Surtout porté dans le Doubs, le nom
désignait en ancien français une sorte de long sarrau qui se mettait par
dessus le surcot. Sans doute un surnom donné au porteur de ce vêtement.
A noter éventuellement la commune de la Garnache, mais elle se trouve en
Vendée (il existe aussi un hameau portant ce nom dans la Sarthe). |
Garnaud |
Nom de personne d'origine
germanique, Warinwald (warin = protection + wald = gouvernement, qui
gouverne). Nom porté dans la Vienne et la Charente, où l'on trouve aussi
la variante Garnault. |
Garniel |
Diminutif de Garnier (voir ce nom)
rencontré surtout dans le Morbihan. |
Garnier |
Nom de personne d'origine
germanique, Warinhari (warin = protection + hari = armée). Nom très
répandu dans l'Ouest (35, 53), ainsi que dans la région lyonnaise et en
Franche-Comté. |
Garnung |
Un nom présent dans le Sud-Ouest
(33, 65), qui est assez étonnant par sa finale aux allures germaniques.
Aucune idée précise quant à sa signification. Peut-être une variante de
Garnon (diminutif de Garnaud, voir ce nom), mais je suis loin d'en être
sûr, d'autant que cela n'explique pas le g final. |
Garofalo |
Nom italien, rencontré aussi sous la
forme Garofano. On peut évidemment penser à l'oeillet (italien garofano),
mais il semble étonnant que cette fleur ait donné naissance à un
patronyme aussi répandu. En fait, le nom étant surtout porté dans le sud
de l'Italie, il vaut mieux se tourner vers le sicilien ou calabrais
garofalu, qui évoque des eaux tourbillonnantes. Ce serait donc un
toponyme. |
Garrabé |
Nom du sud-ouest, qui désigne
l'églantier (en occitan garrabier). Etymologie incertaine, sans doute
liée au basque gaparra (= roncier), qui a donné en catalan gavarra,
gavarrera. Le V s'est transformé en B, et il y a eu une métathèse, assez
fréquente en Languedoc, entre le B et le R. |
Garreau |
Nom surtout rencontré dans la Sarthe
et la Vienne. Voir Gareau pour le sens. Variantes : Garrau (33), Garraud
(23, 87), Garrault (53, 86), Garraut (50, 89), Garraux (35, 59),
Garreaud (24, 17), Garreault (79), Garreaux (72). |
Garreta |
Sobriquet désignant une personne
petite, courte sur pattes. Ce nom est formé sur le mot catalan garra
(=jambe, jarret) avec le suffixe diminutif -ETA. |
Garriga |
Variante de Garrigue (voir ce nom)
portée notamment en Béarn et en Roussillon. |
Garrigou |
Diminutif de Garrigue (voir ce nom)
surtout porté dans l'Aveyron. Variante : Garrigoux (Cantal). |
Garrigue |
Toponyme désignant toute terre
inculte (origine préromane : *garrica, au départ chêne kermès). Fréquent
comme nom de famille dans le Limousin, le Sud-Ouest et les
Pyrénées-Orientales. Variante : Garrigues (Rouergue). |
Garrivet |
Nom rencontré aux confins du Berry
et de la Touraine. Il s'agit d'un toponyme désignant un lieu où abonde
l'églantier. On trouve plus au sud la forme Garravet, dont Garrivet
semble être une variante par dissimilation. A noter l'existence du
hameau des Garivets à Veuil (36). |
Garros |
Nom surtout porté dans le Gers,
rencontré aussi en Haute-Garonne. Il désigne celui qui est originaire
d'une localité appelée Garros, toponyme fréquent dans le Sud-Ouest et
qui évoque un endroit rocheux, un rocher escarpé (racine
pré-indo-européenne *gar, *car). Variante : Garos (64). |
Garry |
Nom surtout porté dans la Mayenne et
la Sarthe. Il semble s'agir d'une variante ou d'un diminutif de Garin
(voir ce nom). On rencontre souvent le nom en Angleterre, mais aussi en
Irlande (variantes Geary, O'Geary), où il correspond au nom de personne
gaélique Gadhra (racine gadhar = mâtin). |
Gars, Le Gars |
Le breton gars correspond au
français jars (mâle de l'oie). Il s'agit d'un sobriquet dont le sens est
difficile à définir : individu hargneux selon les uns, personnage niais
selon les autres. Le second sens présente cependant l'avantage d'être
attesté en Bretagne, mais rien ne permet d'en faire une certitude. |
Gary |
Variante de Garin (voir ce nom)
portée dans le Sud-Ouest (46, 47, 82). |
Garza |
Très répandu en Espagne, c'est une
variante de Garcia (voir ce nom). |
Gas |
Surtout porté dans le Gard, c'est un
toponyme ayant le sens de gué. Lorsque le nom se rencontre en
Alsace-Lorraine, c'est une variante de Gass (Gasse = rue, chemin). |
Gasc, Gasch |
Celui qui est originaire du Pays
basque ou de Gascogne. Le nom est surtout porté dans le Rouergue (81,
82), on le trouve aussi dans les Pyrénées-Orientales. Variante : Guasch. |
Gascon |
Porté notamment dans l'Ardèche,
désigne celui qui est originaire de Gascogne. Avec le même sens :
Gascogne (31, 64), Gascoin (44, 76), Gascouin (80), Gascoign, Gascoigne
(Angleterre). |
Gasiglia |
Porté notamment dans la région
niçoise, le nom est une variante de Casiglia (nom surtout porté en
Sicile), sans doute diminutif de casa (= maison). |
Gaslonde |
Nom porté dans la Manche et le
Calvados. Désigne celui qui est originaire de Gaslonde, nom de deux
hameaux à Lessay, dans la Manche (Gaslonde et le Petit Gaslonde). |
Gasmi |
Nom arabe signifiant de Kacem, de
celui qui partage (qâsim). Kacem était le fils aîné de Mohammed, mort en
bas âge comme ses frères. |
Gasnier |
Déformation de Garnier (voir ce nom)
typique du Maine (rn > sn), où ce patronyme est très répandu. Diminutif
: Gasnereau. |
Gaspard, Gaspar |
rNom de baptême, qui a été
popularisé par l'un des trois rois mages. La forme latine, Gaspar, -aris,
renvoie à un mot hébreu d'origine iranienne gizbar (= celui qui porte un
trésor). |
Gasperoni |
Dérivé (en principe augmentatif) de
l'italien Gaspero, variante de Gasparo, Gaspari (= Gaspard, voir ce nom)
rencontrée surtout dans le Trentin. Autres dérivés : Gasparato,
Gaspardino, Gasparetti, Gasparini, Gasparoli, Gasparoni, Gasparotti,
Gasperetti, Gasperini. |
Gasq, Gasque |
Nom rencontré notamment dans les
Cévennes. Désigne celui qui est originaire de Gascogne (au moyen âge,
Gasc, Gasq était le cas-sujet, et Gascon le cas-régime). La forme De
Gasque, rencontrée autrefois en Picardie, semble avoir le même sens,
sans doute avec un article flamand (= le Gascon). |
Gasser |
Fréquent en Alsace et dans la
Moselle, c'est un dérivé de l'allemand Gasse (= petite rue, chemin,
allée), désignant celui qui habite près de la rue ou du chemin. Avec le
même sens : Gass, Gassman, Gassmann, Gassenmann, Gassner, Gassener. |
Gassiebayle |
Nom de famille composé formé de
Gassie (voir Gassiot) et de Bayle (= bailli, représentant du seigneur
dans la commune). Le second élément s'est sans doute ajouté au premier
pour éviter des homonymies. Le nom est originaire du Béarn. |
Gassion |
Nom surtout porté dans le Calvados.
Signification incertaine : on pense ausitôt à un nom de localité, car il
existe de nombreux hameaux appelés Gassion, mais ils se trouvent tous en
Aquitaine. Il existe certes un hameau appelé le Lieu Gassion au
Molay-Littry (14), mais celui-ci semble formé à partir du nom de
famille. |
Gassiot |
Nom fréquent en Béarn (64, 40).
C'est un diminutif de Gassie, nom de personne médiéval dont on pense
qu'il est l'équivalent gascon de l'espagnol Garcia (voir ce nom), les
deux noms semblant avoir une origine basque. |
Gast, Le Gast |
En principe, toponyme désignant une
terre inculte (ancien français gast). A noter la commune du Gast, dans
le Calvados. Cependant, c'est en Alsace que le patronyme Gast est le
plus fréquent, et son sens y est tout différent : il signifie sans doute
"l'étranger" (allemand Gast = hôte, voyageur, étranger). On trouve avec
le même sens le dérivé Gaster. |
Gastaud |
Surtout porté dans le Sud-Est, c'est
un nom de personne d'origine germanique, Gastwald (gast = hôte + wald =
qui gouverne). |
Gastebled |
Nom porté dans le Calvados.
Variantes : Gasteblet, Gasteblé, Gateblé, Gatebled. Désigne sans doute
celui qui est originaire du hameau de Gastebled, à Anctoville (14). Voir
Vatblé pour plus de précisions. |
Gastebois |
Nom surtout porté dans la Manche.
Plutôt qu'à un surnom désignant un mauvais menuisier, il faut sans doute
penser à un ancien nom de localité. Le toponyme existe d'ailleurs dans
le Sud-Ouest (hameaux dans la Dordogne et le Lot-et-Garonne), et
pourrait désigner un bois dévasté, aux arbres de mauvaise qualité. |
Gastineau |
Nom porté dans le Maine-et-Loire et
la Mayenne, ainsi qu'en Loire-Atlantique. C'est un toponyme fréquent
dans l'Ouest, désignant une terre en friche. Variantes : Gastinaud (16),
Gastinault (44), Gastinaux, Gastineaux (62, 80), Gastinel (04, 83, 76). |
Gastou |
Rencontré dans l'Aude et les
départements voisins, c'est une autre forme de Gaston, un patronyme très
répandu dans tout le Sud-Ouest, où il était porté par les comtes de Foix
et les vicomtes de Béarn. Il s'agit d'un nom de personne d'origine
germanique, Gasto (racine gast = hôte). |
Gasztowtt |
Patronyme dont l'origine semble se
situer entre la Pologne et la Lithuanie. L'élément initial Gasz peut
être rapproché du nom de baptême Gawel (= Gall, du latin Gallus), avec
suffixation en -sz à partir de l'élément Ga-, mais aussi du polonais
gach (= amoureux). Il pourrait aussi s'agir d'un toponyme (cf les
communes de Gaszow et Gaszowice en Pologne). |
Gatel |
Nom assez courant en Picardie, en
Normandie et dans une partie de la Bretagne (35). Sans doute le surnom
d'un pâtissier (gatel = gâteau), mais il n'est pas impossible qu'il
s'agisse d'un toponyme, avec le sens de terre inculte (gast). |
Gatepaille, Gâtepaille |
Nom porté dans l'Ouest. Peut
désigner celui qui gâte la paille, mais il s'agit plutôt d'un toponyme
évoquant un champ donnant peu de paille. Il existe un hameau appelé
Gatepaille à Bains-sur-Oust (35). Variante : Gattepaille (44). |
Gatin |
Surtout porté en Loire-Atlantique,
pourrait être un sobriquet (diminutif de gat = chat), mais on pensera
aussi à un toponyme (diminutif de gast = terre inculte). |
Gatipon-Bachette |
Un nom composé des
Pyrénées-Atlantiques, dans lequel Gatipon n'est pas d'une grande clarté
(peut-être un ancien prénom composé, Gacipont, formé de Gassies et de
Pons). Quant à Bassette, c'est un toponyme désignant une petite mare,
une petit ruisseau. |
Gattefossé |
Egalement écrit Gattefossey, plus
rarement Gatefossé, le nom se rencontre en Bourgogne (21) et en
Seine-et-Marne. On a tendance à un faire un surnom donné à celui qui
travaille mal, qui gâte les fossés. Il pourrait cependant s'agir d'un
toponyme, avec le sens de "fossé vide" (l'adjectif gast avait au moyen
âge, entre autres sens, celui de "vide"). On trouve aussi les formes
Gatefosse, Gattefosse. |
Gau |
Toponyme catalan désignant un gué
(variantes : gual, güell). On trouve ainsi le lieu-dit el Gau à Amélie.
On ne peut cependant négliger totalement la forme Gaus, nom de personne
d'origine germanique (Gauso < Gaut = du peuple goth). |
Gaubert |
Nom de personne d'origine
germanique, Gautberht (gaut = goth + berht = brillant, illustre). C'est
dans l'Aveyron qu'il est le plus répandu, ainsi que dans la
Haute-Garonne. On le rencontre également en Bretagne (22). |
Gaubiac |
Nom porté dans le Gard au moins
depuis le début du XVIIe siècle, désigne certainement celui qui est
originaire d'une ancienne localité portant ce nom (suffixe -acum servant
à former des noms de domaine). Aucun lieu actuel ne semble correspondre,
hélas. |
Gauchard |
Patronyme rencontré dans l'Ouest
(61, 35, 53). C'est un nom de personne d'origine germanique *Walhard (walh
= étranger + hard = dur). |
Gaucher |
Contrairement aux apparences, ce
patronyme surtout porté dans le Centre (45, 18) ne désigne pas un
gaucher (l'adjectif gauschier n'apparaît dans la langue qu'au XVe
siècle). C'est un nom de personne d'origine germanique, Walhari (walh =
étranger + hari = armée). Il existe d'ailleurs un saint Gaucher qui a
vécu en Limousin au XIIe siècle. Diminutifs : Gaucherel, Gaucherelle
(59, 60), Gaucherin (61), Gaucheron (28), Gaucherot (52). Variante :
Gauchier (07, 71, 64). |
Gaucherand |
Surtout porté dans l'Ardèche, c'est
une variante de Gausseran, Gausserand (12, 31, 81, 83), nom de personne
d'origine germanique (Gautahramn : gaut = du peuple goth + hramn =
corbeau). Notons cependant que, pour Gaucherand, M.T. Morlet propose le
nom Wahlhramn, dans lequel la première racine signifie 'étranger'. |
Gaudebert |
Nom de personne d'origine
germanique, Waldeberht (waldan = gouverner + berht = brillant), porté
autrefois dans l'Indre. On le trouve aussi sous la forme Gaudibert (84,
26). |
Gaudefroy |
Variante de Godefroy (voir ce nom)
fréquente en Picardie. Formes voisines : Gaudefroi (19), Gaudefroix
(33), Gaudeffroy (18, 86). |
Gaudelot |
Un nom du nord de la France (02,
59), qui admet la variante Godelot. On peut penser à un diminutif d'un
nom de personne d'origine germanique, soit Gaud (Waldo < waldan =
gouverner), soit God (god = dieu). Mais il y a bien d'autres
possibilités pour tous ces noms en Gaud-, God-. Par exemple un diminutif
de l'ancien français gaudel (= joyeux), ou encore de godel (= mignon,
mais aussi nigaud). On n'a que l'embarras du choix ! |
Gaudens |
On rencontre le nom dans le Gers,
mais c'est à la Réunion qu'il est le plus porté aujourd'hui. Il s'agit
d'un nom de personne d'origine latine (participe présent du verbe
gaudere = se réjouir), popularisé par un saint qui aurait été martyrisé
à Toulouse en 475. Plusieurs localités s'appellent Saint-Gaudens, la
plus connue étant une ville de la Haute-Garonne. Variante : Gauzens
(46). |
Gaudet |
Surtout présent dans l'Ain et la
Saône-et-Loire, c'est un diminutif de Gaud, ancien nom de personne
d'origine germanique (Waldo, du verbe waldan = gouverner). |
Gaudin |
Diminutif (suffixe -IN) du nom de
personne d'origine germanique Gaud (Waldo = qui gouverne). Nom surtout
porté dans l'Ouest (35, 44, 85). |
Gaudreau |
Diminutif de Gaudier (= Gauthier)
porté notamment dans l'Indre-et-Loire et en Charente-Maritime. |
Gaudron |
Surtout porté dans la Vienne et
l'Indre-et-Loire, le nom se rencontre aussi en Lorraine. C'est un
diminutif de Gaudier (89, 28), lui-même variante de Gauthier (voir ce
nom). Forme voisine : Gauderon (74, 25). |
Gauducheau |
Nom surtout porté en Vendée
(variantes : Gauduchaud, Gauduchon). C'est un diminutif du nom de
personne d'origine germanique Gaud (Waldo < waldan = gouverner). |
Gauffeny |
Nom porté dans les Côtes-d'Armor, où
l'on trouve aussi la variante Gauffenic. Apparemment un diminutif, mais
de quel nom ? Sans doute Gauvain (également écrit Gauven, Gauvein), très
présent dans cette région. |
Gauffier |
Porté surtout en Limousin, c'est un
nom de personne d'origine germanique, Wulfhari (wulf = loup + hari =
armée). Variantes : Gaufier (63, 17), Goffier (79, 63), Golfier (19,
63), Gouffier (49, 79), Goufier (49), Goulfié (47), Goulfier (24). |
Gauffre |
Variante languedocienne de Joffre
(voir ce nom) portée surtout dans l'Hérault. On trouve également le nom
en Normandie, où il doit désigner un marchand de gaufres. |
Gauffreteau |
C'est un diminutif de Gaudefroy, nom
de personne d'origine germanique, Waldfrid (wald = qui gouverne + frid =
paix) ou de Geoffroy (gaut = du peuple goth). On trouve le patronyme
Gauffreteau et sa variante Gaufreteau surtout en Vendée et dans les
Deux-Sèvres. |
Gauguin |
Nom rencontré notamment dans l'Yonne
et le Loiret. Il pourrait s'agir d'un dérivé de l'ancien français galge,
devenu ensuite gaugue (= noix de galle, utilisée autrefois pour la
fabrication des teintures). Variantes : Gaugain (53, 49, 14), Gaugin
(57, 37). A noter cependant que, pour la forme voisine Gaugoin (58, 10,
61), M.T. Morlet propose un nom de personne d'origine germanique,
Gaugowin (gaug = gaut = du peuple goth + win = ami), qui pourrait
finalement très bien convenir aussi pour Gauguin. |
Gaujard |
Nom de personne d'origine germanique
formé sur la racine wald (waldan = gouverner). On le rencontre notamment
dans le Loiret, la Meuse et l'Yonne. |
Gaul |
Nom rencontré dans le Pas-de-Calais
et les Ardennes, présent aussi en Belgique et au Luxembourg. Semble
correspondre au français gaule (longue perche), et pourrait donc être un
sobriquet donné à une personne très longiligne. A moins qu'il faille
faire le rapprochement avec l'allemand, où existent les formes Gohl (=
chauve) et Göhl (moyen-bas-allemand gol = marécage). |
Gaulé |
Dérivé de gaule (= longue perche),
pourrait être un surnom donné à une personne longue et maigre, mais ce
n'est qu'une hypothèse. |
Gaulin |
C'est dans les Landes que le nom est
le plus répandu, on le trouve aussi dans la Sarthe et dans le Rhône.
Variante : Gaullin (16, 49), Gaulain (71, 76). M.T. Morlet pense à une
contraction de Gaudelin, nom de personne d'origine germanique, diminutif
de Gaud (racine waldan = gouverner). On peut aussi envisager un
diminutif de gaule (longue perche), surnom possible pour un homme long
et maigre. A noter pour les Landes qu'un hameau s'appelle Gaulin à
Saint-Sever. Autres hameaux à Neuvy-Grandchamp (71) et à La Balme-d'Épy
(39). |
Gaulodin |
Nom très rare. Semble une variante
par métathèse de Gaudelin, Gaudolin, diminutif du nom de personne
d'origine germanique Gaud (racine waldan = gouverner). |
Gault |
Deux possibilités : soit un nom de
personne d'origine germanique, Waldo (waldan = gouverner), soit un
toponyme désignant un bois, une forêt (également d'origine germanique,
wald). Le nom est très répandu dans le Centre-Ouest (36, 79, 86). |
Gaultier |
Variante de Gauthier (voir ce nom)
portée surtout dans le Centre (36, 37, également 49). Autre forme :
Gaulthier (49, 36). |
Gaumer |
On rencontre le nom notamment dans
l'Orne, la Mayenne et le Calvados. Variante : Gaumert (53). C'est une
contraction de Gaudemer (53, 61, 72), nom de personne d'origine
germanique (Waldemar : waldan = gouverner + mar = célèbre). Autres
formes : Gaudemaire (61), Gaudemar, Gaudemard (04), Gaumard (23),
Gaumart (62). |
Gaumot |
Assez rare, le nom se rencontre
notamment dans la Haute-Vienne et dans l'Allier. C'est un diminutif de
Gaume, forme régionale du prénom Jacques. Avec d'autres suffixes :
Gaumat (03), Gaumet (23, 71), Gaumiot (71), Gaumy (63, 03, 18). |
Gauny |
Nom porté en Lorraine (55, 54).
Rencontré aussi sous la forme Jauny, il désigne celui qui est originaire
de Jaulny, commune de Meurthe-et-Moselle (également lieu-dit dans la
Meuse). |
Gaupin |
Porté notamment dans les Ardennes,
semble un diminutif de gaupe, terme employé en moyen français pour
désigner un souillon, une mauvaise femme, puis, sous la forme gaupinot,
un fainéant. |
Gauthard |
Il s'agit d'un nom de personne
d'origine germanique, formé sur les deux racines suivantes : 1 GAUT = du
peuple goth , 2 HARD = dur. Il existe cependant une variante, qui
consisterait à faire de la première racine la forme WALD (= qui
gouverne). Mais le nom reste germanique. |
Gautherin |
Diminutif de Gauthier (voir ce nom),
que l'on trouve surtout dans les départements de la Nièvre et de l'Aube. |
Gautheron |
Diminutif de Gauthier (voir ce nom)
porté en Bourgogne et en Franche-Comté (71, 39 notamment). On trouve
dans le même secteur géographique la forme Gautherot. |
Gauthier, Gautier, Gautié |
Nom très fréquent dans toute la
France. Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Waldhari (wald
= qui gouverne + hari = armée), dans lequel le d s'est assourdi en t. |
Gautrais |
Nom rencontré dans l'Ouest (35
notamment). Sans doute une variante graphique de Gautret, diminutif de
Gauthier (voir ce nom). |
Gautriau |
Diminutif de Gautier porté dans
l'Aude et la Gironde. Variantes : Gautriaud, Gautrieaud (17, 33). |
Gautrin |
Forme contractée de Gautherin,
diminutif de Gauthier (voir ce nom). C'est dans la Mayenne que le nom
est le plus répandu (variante Gautrain). On trouve la forme Gauthrin
dans l'Aube. |
Gauttier |
Variante de Gauthier (voir ce nom)
portée dans la Sarthe et le Maine-et-Loire, ainsi que dans le
Puy-de-Dôme. |
Gauvain, Gauvin |
Ancien nom de baptême rendu célèbre
par l'un des héros des romans de la table ronde. L'origine est galloise
(Gwalcmei). Même si on le rencontre parfois en Lorraine, c'est dans
l'Ouest (22, 72, 35) que le nom est le plus répandu. Variantes : Gauvein,
Gauven (22), Gauwain, Gauwin (59, 62). |
Gauvineau |
Diminutif de Gauvin (voir Gauvain)
porté dans l'Indre-et-Loire et le Maine-et-Loire. |
Gauvreau |
Nom rencontré en Vendée, ainsi que
dans la Vienne et l'Indre. C'est apparemment un dérivé du nom de baptême
Gauvin, Gauvain (voir Gauvain). |
Gavalda |
Surtout porté dans l'Aveyron et le
Tarn, le nom se rencontre aussi sous les formes Gabalda et Gabaude. Le
dictionnaire de M.T. Morlet fait de tous ces noms des matronymes formés
sur Gabaud, nom de personne d'origine germanique (Wadwald : wadi = gage
+ waldan = gouverner). Il semble en fait qu'on a surtout affaire à un
toponyme : de nombreux hameaux du Tarn s'appellent Gabaude, et l'on
trouve aussi les hameaux de Gabalda à Fronton et à Beauteville (31).
L'étymologie est incertaine, mais il est tentant de faire le
rapprochement avec le Gévaudan (Gabalitanus pagus, le pays des Gabales,
nom d'un ancien peuple gaulois). Le lien avec le Gévaudan se confirme
dans le nom catalan Gavaldà, Gabaldà (= originaire du Gévaudan). |
Gavarry |
Nom porté dans le Var et les
Bouches-du-Rhône. Désigne celui qui est originaire de Gavary, Gavarry,
nom de divers hameaux du Var (communes du Beausset et de La Crau) et de
lieux-dits dans les Bouches-du-Rhône. Sens du toponyme : en Provence, le
gavarri est une variété d'olivier. |
Gavignaud |
Diminutif (suffixe -AUD) du
patronyme Gavin, qui pourrait être une variante méridionale du nom de
personne Gauvin, Gauvain, popularisé par les romans de la Table ronde. |
Gavinet |
Porté dans le Limousin, c'est un
diminutif de Gavin, qui semble être lui-même une variante de Gauvain
(voir ce nom). |
Gavini |
Le nom est porté en Italie (où il
est assez rare) notamment dans la région romaine. Mais c'est en Corse
qu'il est le plus répandu. Il semble s'agir d'un nom de personne, sans
doute l'équivalent de Gauvain (voir ce nom). |
Gavoille |
Le patronyme semble venir des Vosges
ou de Franche-Comté. Il correspond à un terme d'ancien français qui
désignait une barque à fond plat. Sans doute le surnom donné à un
batelier. |
Gawlik |
Diminutif du polonais Gawel, nom de
baptême d'origine latine (Gallus, que l'on retrouve en français avec
saint Gall). Autres dérivés : Gawlikowski, Gawlinski, Gawlowski. |
Gawrisch |
Nom porté dans le Bas-Rhin où il est
très rare. C'est une forme germanisée du polonais Gawrych (également
Gawrys), qui correspond au prénom Gabriel. |
Gay |
Généralement considéré comme un
surnom désignant une personne gaie. L'adjectif gai vient de l'ancien
provençal et appartenait au vocabulaire des troubadours. Le provençal
l'a lui-même emprunté aux langues germaniques (gothique *gaheis). Une
autre hypothèse fait de Gay une transcription du nom de personne latin
Caius, transformé en Gaius. Elle est très plausible, dans la mesure où
Gay était très souvent un prénom au moyen âge. |
Gayde |
Nom porté dans le Sud-Est (04
surtout). C'est une variante de Gaide, nom de personne d'origine
germanique (Gaido, racine gaid = épieu, lance). Le nom Gaide est surtout
porté en Savoie. |
Gayet |
Diminutif de Gay (voir ce nom) porté
notamment dans l'Allier et la Marne. |
Gaymard |
On trouve surtout ce nom dans le
Sud-Est (de Lyon à Nice). C'est un nom de personne germanique, sans
doute Gaidmar (gaid = lance + mar = célèbre). |
Gaynon |
Nom porté dans le département du
Rhône (Ancy). C'est une variante de Gainon, porté dans le même
département. Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Gagino,
-onis (gaganen = marcher, aller à la rencontre). |
Gayo |
D'origine espagnole, c'est sans
doute un ancien nom de baptême correspondant au latin Caius (voir Gay). |
Gayola, Gayolo |
Noms portés en Espagne, surtout en
Catalogne. Semblent correspondre à un nom de personne d'origine
germanique, Godilane (god = dieu + land = pays). La première racine
germanique pourrait cependant être gaid (= épieu, lance). |
Gayou |
Diminutif de Gay (voir ce nom) porté
dans le Périgord et en Gascogne. Autres formes voisines : Gayo, Gayon,
Gayoou, Gayot, Gayout, Gayoux. |
Gayout |
Nom rencontré dans le Limousin. Il
s'agit d'un diminutif de Gay (voir ce nom). |
Gayraud |
Nom de personne d'origine
germanique, Gairwald (gair = lance + waldan = gouverner), très répandu
dans l'Aveyron et le Tarn. Variantes : Gayraut, Gayral, Gayrald, Gairaud
(présent aussi en Vendée), Gairaut. Avec la finale -hard (= dur), on
trouve dans la même région Gayrard et Gairard. |
Gazagne, Gazagnes |
C'est un terme occitan (gasanha)
désignant une terre labourée, en général pour le compte d'un autre. Le
nom de famille a pu désigner un laboureur, un métayer ou un fermier, ou
encore celui qui habite un lieu-dit Gazagne(s), nom de divers hameaux
notamment dans l'Ardèche, le Tarn et le Tarn-et-Garonne. Le patronyme
Gazagne est surtout porté dans la Lozère. Quant aux Gazagnes, c'est dans
l'Aveyron et la région toulousaine qu'ils sont le plus nombreux.
Variantes : Gazaigne, Gazaignes. Diminutifs : Gazagnol, Gazagnon.
Dérivés évoquant le métier : Gazagnaire, Gazagnadou. |
Gazaille |
Patronyme porté dans le Périgord et
le Limousin, qui évoque une sorte de métayage portant notamment sur les
bêtes. Il s'agit donc d'un toponyme, qui a pu prendre le sens de
"pâturage". Dans la région qui nous concerne, le nom de famille doit
désigner celui qui est originaire du hameau de la Gazaille, à
Carsac-Aillac (24). |
Gazé |
Le nom est peut-être occitan. On le
rencontrait en effet autrefois surtout à Tarerach et à
Montalba-le-Château. Son sens n'est pas évident du tout, et on est
réduit aux hypothèses. Aucun rapport avec la gaze, qui est d'importation
trop tardive (XVIe siècle). Peut-être une déformation phonétique d'un
nom commençant par Cas-, phénomène fréquent en Roussillon, ce qui nous
renverrait à une forme qui serait Casé, et sans doute Caser. Dans ce
cas, il devrait s'agir d'un marchand de fromages (latin caseum). |
Gazeilles |
Déformation typiquement
roussillonnaise de Caseilles, Cazeilles (voir ce nom). Attention, il
peut aussi s'agir d'une variante de Gazaille. |
Gazel |
Nom surtout porté dans l'Aude et
l'Aveyron. Le terme désigne en occitan le chevreau, surnom dont il
serait difficile de donner l'interprétation exacte. Mais il semble bien
que Gazel soit ici un toponyme, nom de très nombreux lieux-dits
rencontrés dans les deux départements cités plus haut. Ce toponyme est
lié presque toujours à un cours d'eau (peut-être par métaphore avec
l'occitan gasalh = gazouillis). |
Gazillon |
Nom rare porté dans le Bordelais et
en Charente-Maritime. Pourrait désigner celui qui est originaire de
Gazillon, hameau à Aubie-et-Espessas (33). Peut-être un dérivé de
l'occitan gasilha (= fossé couvert). |
Gechter |
Surnom allemand donné à un
personnage rapide, fougueux, impétueux (moyen-haut-allemand gächte =
fougue). Variantes : Gachter, Gacheter. |
Geffroy |
Autre forme de Geoffroy (voir ce
nom) portée en Bretagne et en Picardie notamment (22, 60). Variantes :
Geffroi (76, 44), Geffroid (62), Geffrois (44), Geffros (22), Geffrouais
(35, 27), Geffrouas (22). |
Gehay |
Nom très rare porté dans les Vosges
(Thillot). Aucune idée précise sur sa signification. Faut-il y voir une
variante de Geay, considéré comme un sobriquet lié au geai (surnom donné
à une personne vaniteuse) ? Peut-être, mais le doute est ici la solution
la plus sage. |
Gabaud |
Nom de personne
d'origine germanique, Wadbald (wad = gage + bald = audacieux), rencontré
dans le Limousin et les Charentes. Variantes : Gabeau, Gabeaud, Gabeaux.
Matronyme : Gabaude (81, 11, 34). |
Gabet |
On estime généralement
que ce nom désigne une personne aimant à plaisanter (ancien français gab
= plaisanterie, mais aussi ruse, tromperie). Il y a de fortes chances
pour que cette définition soit la bonne. Notons cependant qu'en
Angleterre, où le patronyme est également présent (souvent sous la forme
Gabbet), on le considère comme un diminutif de Gabriel. |
Gabian |
Nom rencontré en Suisse.
Semble correspondre à l'italien Gabiano, Gabiani, surnom donné par
métaphore avec la mouette (gabbiano) pour désigner une personne criarde.
A noter cependant l'existence d'une commune appelée Gabian dans
l'Hérault, près de Béziers. |
Gabin |
Patronyme porté
notamment dans la Nièvre, très présent aujourd'hui en Martinique. C'est
un ancien nom de baptême popularisé un saint de la fin du IIIe siècle,
frère du pape Caïus et parent de l'empereur Dioclétien. Incarcéré avec
sa fille Suzanne, il se laissa mourir de faim dans son cachot après le
martyre de celle-ci. Etymologie : le gentilice latin Gabinius, d'origine
incertaine. |
Gable |
Nom anglais d'origine
incertaine. On envisage parfois l'ancien français gable (= intérêt,
usure), surnom possible pour un usurier, mais il devrait plutôt s'agir
d'un toponyme désignant une colline de forme triangulaire (du vieux
norrois gafle, devenu en ancien français gable avec le sens de
'pignon'). |
Gaboriau, Gaborieau |
On considère le plus
souvent qu'il s'agit d'un dérivé du verbe d'ancien français gaber (=
plaisanter, se moquer), et donc d'un surnom donné à un personnage
moqueur ou aimant la plaisanterie. C'est en Vendée que le nom est le
plus répandu. Variantes : Gaboraud, Gaboreau, Gaboreaud, Gaboriaud,
toutes dans la même région. Egalement Gaboria, Gaborias (33), Gabory
(49), Gaborit (85), Gaborel (22), Gaboret (18), Gaboriaux. La définition
donnée par les dictionnaires me paraît douteuse, ne serait-ce que par la
grande fréquence de certains de ces noms : il devrait en fait s'agir
d'un nom de baptême, variante de Gabriel, mais il me reste à le prouver. |
Gaborit |
Patronyme fréquent en
Vendée. Voir Gaboriau. |
Gabriel |
Nom porté par l'archange
dont la présence se manifeste dans les trois grandes religions
monothéistes (hébreu gavrî'el, arabe jibrîl, jibrâ'îl). C'est lui qui
interprète visions et prophéties dans le livre de Daniel, lui qui
annonce à Zacharie la naissance de Jean-Baptiste, puis à Marie celle de
Jésus, lui enfin qui révèle le Coran à Mahomet. L'origine du nom résume
son activité, puisqu'il signifie homme (gever) de Dieu ('El). Pour la
petite histoire, il est le patron des diplomates et des postiers. C'est
en Alsace-Lorraine que le nom de famille est le plus répandu. |
Gachassin |
Patronyme porté dans le
Sud-Ouest. Peut-être un nom de baptême composé de Gachie (= Gassie,
Garcie, équivalent basque ou béarnais de Garcia) et de Assin, sans doute
hypocoristique d'Assibat, autre nom de baptême fréquent au moyen âge
dans cette région. On a cependant proposé d'autres hypothèses : un
plâtrier (peu plausible), ou encore celui qui occupe une gache (= poste
de guet, du verbe occitan gachar = guetter). |
Gachet |
Dans la plupart des cas,
le nom semble d'origine savoyarde. Son sens n'est pas évident. Faut-il
en faire un diminutif de gache = poste de guet (terme méridional), ou de
gache = partie de serrure (surnom éventuel d'un serrurier) ? Sans
compter d'autres hypothèses, qui pourraient renvoyer notamment au
toponyme gach, gaschié = mouillère, pâturage humide. |
Gacon |
Le nom désigne un
Gascon, c'est une forme rencontrée en Savoie, dans la Loire et la
Saône-et-Loire notamment. On trouve avec le même sens les noms Gacogne
et Gacongne (Picardie), qui sont aussi des noms de hameaux. |
Gadaud |
Rencontré en Dordogne et
dans le Limousin, c'est un nom de personne d'origine germanique, Wadwald
(wad = gage + wald = gouverner). Variantes : Gadeau, Gadeaud (24),
Gadault, Gadaut (Champagne et Lorraine). |
Gadeyne |
Porté surtout dans le
département du Nord et en Belgique, pourrait être le féminin de Gaudin
(voir ce nom), selon le Dictionnaire des noms de famille en Belgique
romane. Autre possibilité : le wallon gadène (= châtaigne). Variante :
Gadenne. |
Gadisseur |
Nom porté en Belgique
(variantes : Gadisseux, Gaudisseur). C'est l'équivalent du nom
"jouisseur", dérivé du latin gaudere (= se réjouir), autrement dit le
surnom d'un bon vivant. |
Gagnadoux |
Surtout porté dans la
Vienne, le nom est un dérivé du verbe gaaignier (= cultiver la terre),
et désigne soit un cultivateur, soit une terre cultivée (diminutif de
Gagnade, également nom de famille). A noter les hameaux de Gagnadour à
Aureil (87), et de Gagnadou à Fléac-sur-Seugne (17). Forme voisine :
Gagnadour (24, 16). |
Gagnant |
Apparemment, il ne gagne
rien, ou pas grand-chose, car il cultive la terre ou fait paître les
animaux (sens du verbe gagner, gaaignier au XIIe siècle). Nom rencontré
notamment dans le Limousin. |
Gagnaux |
Porté en Suisse
(originaire notamment de La Vounaise, dans le canton de Fribourg), le
nom correspond à l'ancien français gagneor, qui désignait un laboureur. |
Gagne |
Surtout porté dans la
Haute-Loire, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée
Gagne. On a le choix entre plusieurs hameaux dans les communes de
Saint-Germain-Laprade, Mazeyrat-d'Allier et Saint-Austremoine (43), ou
encore Flaviac (07). A noter aussi que plusieurs cours d'eau s'appellent
la Gagne, dans la même région, ce qui laisse penser que le nom pourrait
être un hydronyme. |
Gagnepain |
Nom rencontré dans la
Nièvre, la Vienne et l'Auvergne. Désigne sans doute celui qui est
originaire d'un lieu-dit Gagne-pain (nom de plusieurs hameaux en
France). Sens du toponyme : terre riche où l'on peut gagner son pain, ou
bien terre où l'on cultive du blé (le verbe gagner ayant souvent le sens
de cultiver au moyen âge). |
Gagner, Gagnier |
Ces deux noms,
rencontrés dans le Limousin et la région Poitou-Charentes, désignent un
laboureur (du verbe d'ancien français gaaignier = labourer, cultiver).
Plus au nord, et notamment vers la Sarthe, il s'agit plutôt d'une
déformation de Gasnier, lui-même variante de Garnier. |
Gagneux |
Porté dans le
Maine-et-Loire, mais aussi en Savoie et en Franche-Comté, le nom désigne
au moyen âge un laboureur, celui qui cultive la terre. C'est également
le sens du nom Gagneur, porté dans le Jura. |
Gagnon |
Sobriquet désignant sans
doute une personne féroce (en ancien français, gaaignon = chien de garde
, peut aussi être un adjectif signifiant cruel). Patronyme surtout
répandu dans le Loiret, l'Allier et la Saône-et-Loire. L'hypothèse d'un
nom de personne d'origine germanique (voir Wagnon) n'est pas à exclure
totalement. |
Gaidon, Gaydon |
Nom que l'on trouve
plutôt dans le Lyonnais et le Sud-Est. C'est un nom de personne
d'origine germanique, Gaido, qui semble signifier épieu, lance. |
Gaignebet |
Nom surtout porté dans
le Lot, où l'on trouve les variante Gagnebé et Gagnebet. Semble désigner
celui qui est originaire du hameau de Gagnebet à Marcillac-la-Croisille
(19). Gagner a ici le sens de labourer, cultiver la terre. Bet est plus
incertain : peut-être s'agit-il de l'adverbe "bien", que l'on rencontre
dans le nom Gagnebien (41). |
Gaillard, Gaillarde |
On considère souvent ce
nom (très courant dans la partie sud de la France) comme un sobriquet
désignant une personne vigoureuse, courageuse (Origine préromane *galia).
Mais il doit plutôt s'agir d'un nom de personne d'origine germanique,
composé des racines gail (= joyeux) et hard (= dur). C'est dans l'Isère
qu'il est le plus porté. La forme Gaillarde est soit un matronyme, soit
un nom de localité (La Gaillarde, toponyme très courant). |
Gaillardet |
Le nom est surtout porté
en Provence (13), mais on le trouve aussi en Bourgogne. C'est un
diminutif de Gaillard (voir ce nom). |
Gailledrat |
Nom porté dans la Vienne
et la Haute-Vienne, rencontré dans les Charentes sous la forme
Gailledreau. Il doit s'agir d'un diminutif de Gaillard (voir ce nom)
avec métathèse du r (Gaillardat > Gailledrat). On trouve dans la même
région les formes contractées Gaildrat, Gaildraud, Gaildrault, Gaildreau.
A noter l'implantation du patronyme dans les communes d'Asnières-sur-Blour
(86) et de Saint-Barbant (87), où deux hameaux s'appellent Chez
Gailledrat (également Les Gailledrats à Brie, 16). |
Gaillère, Gaillères |
Nom surtout porté dans
les Landes, et c'est normal, puisqu'il désigne celui qui est originaire
du village de Gaillère, dans le même département. Sens du toponyme :
sans doute un ancien nom de domaine formé sur le nom latin Gallius, avec
le suffixe -aria. |
Gaillez |
Nom porté dans le Nord.
C'est une variante de Gaillet, diminutif de Gail (gai, joyeux, mais
aussi vigoureux, courageux, peut-être également nom de personne
d'origine germanique). Rappelons que la finale -ez, caractéristique du
département du Nord, n'a strictement rien à voir avec le suffixe de
filiation espagnol -ez. |
Gaillochon |
Diminutif de Gaillard ou
de Gaillot (voir ces noms) rencontré dans l'Indre. On trouve aussi
Gaillochet (86). |
Gaillot |
Il semble que le nom
Gaillot soit à rapprocher de la gaieté. C'est en effet un diminutif
(suffixe -ot) que l'on peut rattacher soit directement à l'adjectif gai,
soit au verbe de l'ancien français galer, qui signifiait se réjouir,
s'amuser, et qui a eu notamment comme dérivé GALLIER qui signifiait
farceur, vaurien. Autre nom voisin, Gaillard, qui signifiait plein
d'entrain, mais aussi vaillant. N'oublions cependant pas deux autres
pistes, valables pour tous les noms commençant par gall ou gaill : un
diminutif du nom de baptême Gall ou un diminutif de Gall = coq. C'est
vers l'Est (51, 54) qu'on rencontre le plus de Gaillot. |
Gainche |
Nom porté dans le
Morbihan et en Normandie. En ancien français, le verbe guenchier
signifie obliquer, tourner (francique *wankjan). On en a tiré le nom
guenche, qui a pris très vite le sens de tromperie. Gainche est donc
apparemment un surnom appliqué à un personnage trompeur. |
Gainot |
Diminutif du nom de
personne d'origine germanique Gaine, ou de son dérivé Gainard (gagin <
gegan = marcher). Nom rencontré en Bourgogne. |
Gal |
Nom porté notamment dans
le Gard, la Haute-Savoie et le Var. Deux possibilités : soit un surnom
lié au coq, soit un ancien prénom (latin Gallus) popularisé par saint
Gall, fondateur de l'abbaye de Luxeuil (c'est aussi le nom d'un évêque
de Clermont). |
Galamin |
Nom porté dans la
Saône-et-Loire et dans le Rhône. Variante : Galamien (01). Semble
correspondre à Galaman, Galamand, Gallamand, rencontrés dans l'Isère. Il
s'agit d'un nom de personne d'origine germanique formé sur les racines
galan (= chanter) et man (= homme). On le trouve en Picardie sous les
formes Galleman, Gallemand, Gallemant. |
Galan |
Nom assez fréquent en
Béarn. On peut le rapprocher de l'adjectif galant (voir Galland), mais
il s'agit plutôt d'un toponyme, très répandu dans tout le Sud-Ouest :
une commune des Hautes-Pyrénées s'appelle Galan, ainsi que de nombreux
hameaux, notamment dans les Landes. Etymologie obscure : peut-être un
lieux caillouteux ou rocheux (racine pré-latine *gal). |
Galangau |
Nom de personne
d'origine germanique, Warengaud (waran = protection + gaud = nom du
peuple gotique). |
Galard |
Nom de personne
d'origine germanique, Galahard (gala = chanter + hard = dur). |
Galarneau |
Nom porté en Vendée
(également présent au Québec), rencontré aussi sous la forme Galerneau.
C'est un diminutif de Galerne (voir ce nom). |
Galas, Gallas |
On rencontre ce nom à la
fois dans le Vaucluse, vers la Normandie (72, 28) et dans les
Deux-Sèvres. Dans le Vaucluse, on peut envisager un dérivé de Gal, Gall
(soit le coq, soit un nom de baptême popularisé entre autres par un
évêque de Clermont), le suffixe -as étant fréquent dans cette région.
Mais, dans la plupart des cas, y compris dans le Vaucluse (quatre
hameaux Galas ou Gallas dans ce département), il s'agit d'un toponyme,
écrit le plus souvent Gallas, nom de nombreux hameaux ou lieux-dits (à
rapprocher peut-être de l'ancien français gal, galt = bois, forêt). |
Galateau |
Nom originaire de la
Creuse, où l'on trouve les variantes Galataud, Galateaud et Gallateau.
Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Le Galateau :
deux hameaux de la Creuse portent ce nom (communes de Marsat et de
Saint-Pierre-de-Fursac). |
Galatoire |
Nom assez rare porté
dans les Pyrénées-Atlantiques. C'est un ancien nom de baptême,
popularisé par saint Galactoire, qui fut évêque de Lescar au début du
VIe siècle et aurait été martyrisé par les Wisigoths à Mimizan, en 506.
Etymologie obscure (apparemment le grec galactos = lait). |
Galbe |
Nom porté en Roussillon
(autrefois à Castelnou et Camelas), rencontré également en Catalogne du
sud. Semble désigner celui qui est originaire de Galba, hameau disparu
situé aux environs de Puyvalador. A noter cependant que diverses
localités du Sud-Ouest portent ou ont porté des noms similaires.
L'étymologie du toponyme est obscure. |
Galboud |
Surtout fréquent dans la
région lyonnaise. Pour l'étymologie, cela ressemble tout à fait à un nom
de personne d'origine germanique, qui pourrait être *Walibald
(l'astérisque marque que le nom n'est pas mentionné dans des textes, du
moins à ma connaissance), formé sur les racines WALH = étranger et BALD
= audacieux. Cela aurait dû faire GALBAUD, mais justement dans la région
lyonnaise -AUD se transforme en -OUD (exemple : Giraud > Giroud). |
Galdi |
Patronyme italien
surtout porté en Campanie (région de Naples). Il semble s'agir du nom de
personne d'origine germanique Waldo (racine waldan = gouverner), à
l'origine du français Gaud. |
Galeano |
Variante du nom de
baptême espagnol Galiano (latin Gallianus, dérivé de Gallia = la Gaule). |
Galerne |
Nom rencontré dans
l'Ouest. Semble désigner celui qui est originaire du pays de Galerne,
petite région située vers Ancenis (44). Ce nom renvoie à un vent qui
souffle du nord-ouest (appelé en breton gwalarn). |
Galguen |
Nom assez rare surtout
porté dans le Morbihan. On y retrouve apparemment la finale gwenn (=
blanc en breton), ce qui semble faire du nom le contraire de Galdu (du =
noir), un nom qui semble aujourd'hui disparu, mais que l'on trouvait
autrefois dans le même département. Il est par contre difficile d'en
savoir plus : selon certains auteurs, le galldu est en dialecte
vannetais un oiseau, soit la foulque noire, soit la macreuse. On peut
penser qu'un autre oiseau se soit appelé *gallgwenn. Dans son
dictionnaire des noms de famille bretons, A. Deshayes préfère envisager
le vieux breton gal (= violence, passion), mais dans ce cas on comprend
mal le rapport avec le noir et le blanc. |
Galiay |
Nom relativement courant
dans les Pyrénées-Orientales, mais qui pourrait avoir une origine
béarnaise. Il est d'ailleurs assez présent dans les Hautes-Pyrénées, où
on le trouve souvent utilisé en composition (Galiay-Brau,
Galiay-Cazettes). Comme pour la plupart des noms commençant par Gal-, sa
signification pose problème. Cependant, il devrait ici s'agir d'un nom
de localité, à rapprocher de Galey (Ariège), Galan, Galez
(Hautes-Pyrénées), Galiax (Gers) et Galié (Haute-Garonne). Etymologie :
soit des noms formés à partir de l'anthroponyme Gallius, soit des
dérivés du préroman gal = caillou. |
Galichon, Gallichon |
Apparemment le nom vient
de deux régions différentes : d'une part la région angevine, de l'autre
la Saône-et-Loire et la Loire. C'est un diminutif du verbe galer, qui
signifie se réjouir ou faire bombance. Quel que soit le sens adopté,
c'est assurément le surnom d'un bon vivant. |
Galien |
Patronyme rencontré en
Seine-Maritime et dans le Rhône. Il est plus courant sous la forme
Gallien (43, 69, 38), ancien nom de baptême issu du latin Gallianus
(dérivé de Gallia = Gaule). Le nom a été porté par un empereur romain,
on le retrouve dans l'italien Galliano (également Galliani, Gallieni).
Forme méridionale : Gallian (13, 83). |
Galimand |
Relativement rare et rencontré en
Normandie, c'est sans doute un nom de personne d'origine germanique,
formé sur les racines gal (galan = chanter) et man (= homme). |
Galindo |
Nom castillan. Il s'agit d'un nom de
personne d'origine germanique correspondant au français Guérin (voir ce
nom). |
Galinier, Galigné |
Éleveur de volailles (latin gallina
= poule). |
Galinski |
Nom porté en Pologne. C'est un
dérivé du nom de personne Gawel (= Gall, latin Gallus), désignant
peut-être celui qui est originaire de la commune de Galiny. |
Gallais, Galais |
Un nom rencontré dans l'Ouest,
surtout en Bretagne, sur lequel les avis sont partagés. A. Dauzat y
voyait celui qui est originaire du Pays de Galles. Deshayes
(Dictionnaire des noms de famille bretons) pense pour sa part à une
variante de Galès, surnom donné à un homme de grande taille. M.T. Morlet
penche pour une autre hypothèse, rapprochant Galais de Galois, surnom
donné à un bon vivant (sens de l'adjectif galois en ancien français).
C'est de loin cette dernière solution que je préfère, car les patronymes
Galais et Gallais couvrent un espace géographique beaucoup plus vaste
que celui de la seule Bretagne bretonnante. |
Galland |
Correspond à l'adjectif galant, qui
désignait en ancien français une personne aimant les réjouissances
(autre sens : vif, hardi). Le nom est fréquent en Bourgogne et dans le
Lyonnais. Variantes : Galand (59, 88, 29), Galant (62, 80), Gallant (59,
62, 16). |
Gallardo |
Variante espagnole du français
Gaillard (voir ce nom). |
Gallausiaux |
Nom porté surtout dans les Vosges,
de même que ses variantes Galausiaux, Galauziaux et Gallauziaux (88,
70). On trouve les formes Galoseau dans la Côte-d'Or, Galouzeau dans
l'Yonne et Galosiaux en Haute-Saône. Aucune idée précise. Peut-être un
diminutif de l'ancien français galois (= galant, plaisant, bon vivant)
ou de gal (= le coq). A noter une étymologie populaire selon laquelle le
nom signifierait 'le coq aux aulx'. |
Gallegos |
Forme plurielle de Gallego, qui
désigne celui qui est originaire de Galicia, en français Galice, région
historique du Nord-Ouest de l'Espagne. Variante portugaise : Galego. |
Gallène, Gallene |
Nom assez rare rencontré dans
l'Ille-et-Vilaine, également très présent à Belle-Ile-en-Mer. C'est une
variante de Galerne (voir ce nom). |
Gallet |
Un patronyme embarrassant, car il
peut être interprété de diverses façons : soit un diminutif du nom de
baptême Gall, soit un diminutif de gall (= coq) désignant un personnage
prétentieux, soit encore un dérivé du verber galler, galer (= se
réjouir, faire la fête). |
Gallis |
Nom surtout porté dans la Manche,
pour lequel il est difficile d'avoir une certitude. Semble pouvoir être
rapproché de formes comme le breton Gallic (diminutif de Gall = celui
qui vient de France), ou encore Gallais (= bon vivant). A noter qu'on
trouve aussi ce nom dans les Alpes-de-Haute-Provence, sans doute en
rapport avec l'ancien français gal et l'italien gallo (= coq), à moins
qu'il ne s'agisse du prénom Gall. |
Gallo, Galli |
Fréquent en Italie, le nom évoque le
coq, sobriquet donné en principe à un fanfaron ou à un coureur de
jupons. Il peut aussi désigner un Français. Mais, dans bien des cas,
c'est tout simplement un nom de baptême (le latin Gallus était déjà
utilisé comme cognomen). Diminutifs : Gallino, Gallini. |
Gallocher |
Nom porté notamment dans la
Seine-et-Marne. Désigne un fabricant ou un marchand de galoches,
chaussures montantes à semelle de bois épaisse. Les patronymes Galoche
et Galloche existent également. |
Gallois |
Nom porté notamment dans la Marne et
dans le Nord. Correspond à l'ancien français galois, adjectif désignant
un homme porté sur le plaisir des sens, également un bon vivant. |
Gallon |
Nom fréquent dans le Centre et
surtout l'Ouest. Sans doute un nom de personne d'origine germanique,
Wahlo (wahl = étranger). A noter cependant que la forme Galon, elle
aussi fréquente, peut désigner celui qui fabrique des galons ou celui
qui utilise l'ancienne mesure de capacité du même nom. |
Gallot |
Le nom est fréquent en Vendée, on le
rencontre aussi en Seine-et-Marne. Comme pour tous les noms commençant
par Gall-, les possibilités sont nombreuses. M.T. Morlet propose le
surnom d'un bon vivant (dérivé du verbe galer = s'amuser, faire la
noce). On notera cependant qu'en ancien français le terme 'galot'
désignait celui qui parle la langue française. Enfin, on ne peut
négliger des dérivés de 'gal' (= le coq) ou du prénom Gall (latin
Gallus). |
Galloy |
Voir Gallois pour le sens. Le nom
est notamment porté dans les Ardennes et dans le Nord (variante : Galoy). |
Galmiche |
Très courant en Haute-Saône, c'est
apparemment un surnom désignant un mauvais boulanger, celui qui gâte les
miches (variante : Galemiche). |
Galopin |
Nom fréquent dans l'Eure-et-Loir et
la Saône-et-Loire. Variantes : Gallopin (28, 78, 01), Gallopain (16,
45). Désigne en ancien français un messager, un coursier (celui qui
galope). Le sens actuel du mot 'galopin' est apparu au XVIIe siècle. |
Galouard |
Porté autrefois à Maureillas (66),
c'est un nom de personne d'origine germanique, sans doute *Galaward (galan
= chanter + wardan = garder). |
Galoupe |
On me signale le nom en Belgique. Il
est à rapprocher du patronyme français Galoup (28, 90, 70), sans doute
lui-même variante de Galop (31, 34) et de Galopin (28, 71). Tous ces
noms semblent évoquer un messager (dérivés du verbe galoper). |
Galpin |
Assez fréquent dans la Sarthe et la
Mayenne, c'est une forme contractée de Galopin (28, 71), Galoppin (36,
53, 28), Gallopin (28, 78, 03), Gallopain (16, 45), Galopint (28), terme
qui désignait autrefois un messager, un coursier. |
Galtier |
Variante de Gauthier (voir ce nom)
très répandue dans l'Aveyron et le Tarn. Formes voisines : Galtié,
Galthié. |
Galvan |
Patronyme espagnol (Galván), nom de
baptême qui peut correspondre au français Gauvain (voir ce nom), mais
pour lequel on a aussi proposé le latin Galbanus (dérivé de Galba, nom
porté par un empereur romain). Variante : Galbán. |
Galy |
Nom courant en Languedoc, notamment
dans l'Ariège. On pense généralement à un rapport avec le coq (gall).
Mais d'autres hypothèses sont possibles (voir Gély). |
Galzin |
Nom de personne d'origine
germanique, formé avec le diminutif -in sur Galzo, qui se rattache sans
doute à la racine galan (= chanter). Se rencontre notamment dans le Gard
et l'Aveyron. |
Gamache |
Le nom est surtout porté dans la
Somme, l'Aisne et le Val-d'Oise. Il désigne celui qui est originaire
d'une localité appelée Gamaches, nom de deux communes de la Somme et de
l'Eure. |
Gamardes |
Nom porté dans les Landes, qui
désigne sans doute celui qui est originaire de Gamarde-les-Bains, dans
le même département, où existe un hameau appelé Gamardès. On trouve
aussi le nom de famille Gamarde dans le Lot-et-Garonne. Il renvoie à des
hameaux situés à Pardaillan et à Saint-Sylvestre-sur-Lot. Le toponyme
devrait évoquer un lieu où pousse le rhododendron ou l'églantier
(occitan gabarda). |
Gamarra |
désigne celui qui est originaire de
Gamarra, nom de deux localités au Pays basque espagnol (province de
Álava). |
Gambier |
Nom porté en Normandie et surtout en
Picardie. On trouve la variante Gambiez dans le département du Nord.
Plusieurs hypothèses : d'abord celle de M.T. Morlet, qui y voit une
forme masculine de jambière, partie de l'armure qui couvrait la jambe
(et donc le porteur ou le fabricant de jambières). On peut y voir aussi
éventuellement une variante du nom de personne germanique Gambert. Mais
la solution que je préfère, évoquée par le dictionnaire des noms de
famille en Belgique romane (Herbillon et Germain), est une variante
sonorisée de Cambier, nom de métier qui désignait un brasseur de bière. |
Gambini |
Dérivé de l'italien gamba (= jambe),
avec un sens qui n'est pas forcément évident : celui qui a des petites
jambes ? |
Gamelin |
Surtout porté en Picardie (variante
: Gamblin), c'est un diminutif de Gamel, nom de personne d'origine
germanique (norois gamal = vieux, âgé). |
Gamez |
Surtout porté dans le département du
Nord, c'est apparemment un nom de personne d'origine germanique, formé
sur la racine Gamo (< gaman = joie, ou gamal = vieux). Variante : Gamier. |
Gandais |
Surtout porté dans la Mayenne, c'est
en principe un diminutif du nom de personne d'origine germanique Gand
(sans doute gando = oie sauvage). |
Gandeboeuf |
Contrairement aux apparences, rien à
voir avec le boeuf. Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique,
Gandabod (gando = oie sauvage + bod = messager). C'est en Auvergne que
le nom est le plus répandu. Variantes : Gandboeuf, Gandebeuf. |
Gandemer |
Nom de personne d'origine
germanique, Gandamar (gand = oie sauvage + mar = célèbre). C'est en
Vendée que le nom est le plus répandu. |
Gandibleux |
Nom assez rare rencontré dans le
Nord, où l'on trouve aussi la variante Gandibleu. On le rencontre
également en Belgique. Son sens est incertain, car il semble avoir subi
pas mal de modifications. Deux hypothèses : la première consiste à en
faire un nom de personne d'origine germanique, Gandabod ou Gandabold (gand
= oie sauvage + bod = messager ou bold = audacieux). La seconde y
verrait un juron (et donc le surnom donné à celui qui le prononce), dans
lequel bleu serait l'équivalent de Dieu, le premier élément pouvant
correspondre à cap (= tête). |
Gandou |
Ancien nom de baptême d'origine
germanique Wando, Wandone, de sens incertain. Autre possibilité,
toujours germanique et toujours nom de baptême : Gandulf (Wando + Wulf =
loup). |
Gandouin |
Nom de personne d'origine
germanique, Gandowin (gando = oie sauvage + win = ami), porté notamment
dans l'Indre-et-Loire. Variante : Gandoin (Cher). |
Gandouly |
Nom porté dans le Sud-Ouest.
Peut-être un diminutif de Gandou (voir ce nom). |
Ganet |
Diminutif de Gane, nom de personne
d'origine germanique (racine wan = espérance). |
Gangloff |
Fréquent en Alsace-Lorraine, c'est
un nom de personne d'origine germanique, Gangilwulf ou Gangwulf (gang =
marche, chemin + wulf = loup), popularisé par saint Gengulphe, un
personnage qui supporta avec une grande patience son épouse infidèle,
tout en essayant de la remettre dans le droit chemin. Il préféra quitter
le cour du duc de Bourgogne et se retirer dans ses terres. Elle le fit
assassiner par son amant alors qu'il dormait ans son château près
d'Avallon, vers l'an 760. Variantes : Gangolf, Gangolff, Gengoul,
Gengoult, Gengout, Gengoux (France du nord et de l'est). |
Ganousse |
Nom rare rencontré aussi sous la
forme Ganosse. C'est un toponyme occitan assez obscur, nom d'un hameau à
Montgazin (31) écrit 'la Ganosse'. A noter aussi le hameau de Ganos à
Roquelaure (32). |
Gansmann |
Nom assez rare rencontré dans
l'Aisne. On trouve la forme voisine Ganseman dans le Nord, ainsi que
Gantzmann en Moselle. Deux possibilités : soit un éleveur ou un marchand
d'oies (allemand Gans), soit plutôt un nom de personne d'origine
germanique (gant, gans = oie sauvage + mann = homme). |
Gansoinat |
On rencontre ce nom dans la Creuse.
C'est un diminutif de Gansoin, nom de personne d'origine germanique (Ganswin
: gans = sans doute oie sauvage + win = ami). |
Gantch |
Nom plutôt rare rencontré dans le
Sud-Ouest. La finale -tch semble basque. Dans ce cas, il pourrait s'agir
du mot gantx, gantz, qui désigne la graisse, le saindoux. Peut-être le
surnom d'un marchand de saindoux. |
Gante |
Nom porté dans le Tarn. Semble
correspondre à l'occitan ganta, qui peut avoir des sens très divers :
oie sauvage, cigogne, mais aussi femme de mauvaise vie, et enfin
primevère ou narcisse. Difficile de faire un choix ! |
Gapp |
Surtout porté en Alsace, également
présent dans le Pas-de-Calais, c'est un nom allemand que Bahlow (Deutsches
Namenlexikon) considère comme un toponyme, sans plus de précision. |
Gara |
Nom d'origine
tunisienne. La forme première est sans doute Ghara, à rapprocher
peut-être de l'arabe ghâra (t) qui signifie attaque, le mot étant à
l'origine du français algarade. Il s'agirait alors du nom donné à un
combattant. Autre possibilité, l'arabe ghâr (= grotte). |
Garabedian, Garabédian |
Nom arménien. Désigne le
fils de Garabed, nom de baptême qui signifie porteur de nouvelles,
précurseur (surnom utilisé pour désigner saint Jean-Baptiste, précurseur
du Christ). |
Garaby |
Nom porté dans la
Manche. Variante : Garabis. Malgré cette localisation, le nom devrait
être d'origine plus méridionale. On pense évidemment à Garabit (15),
célèbre pour son viaduc, mais qui est aussi un hameau à Loubaresse. |
Garachana |
Nom espagnol d'origine
basque. Pourrait désigner un lieu où pousse le fragon ou petit houx
(basque garatx). |
Garan |
Nom difficile à
localiser, qui semble être au départ un nom de personne d'origine
germanique formé sur la racine wara = protection. |
Garans |
Désigne celui qui est
originaire du hameau de Garans, dans les Landes (commune de Gaas). Le
sens du toponyme est obscur. |
Garat |
Nom fréquent dans les
Pyrénées-Atlantiques, rencontré aussi en Vendée et dans la Haute-Vienne.
Variantes ou formes voisines : Garate, Garatain, Garatens, Garatin. Dans
le Sud-Ouest, c'est un toponyme basque désignant un lieu élevé. Garat
est aussi le nom d'une commune de la Charente (sans doute avec le sens
de terre en jachère, guéret, occitan garait). |
Garau |
voir Grau. |
Garavel |
Nom porté en Savoie et
dans le Dauphiné, que l'on retrouve en Italie sous les formes Garavello,
Garavelli. Semble désigner un lieu où pousse l'églantier (garrabier en
occitan), hypothèse qui reste cependant à confirmer. |
Garbay |
Nom fréquent dans les
Landes et les départements voisins. C'est un toponyme, de nombreux
hameaux s'appelant Garbay ou lou Garbay dans les Landes (une dizaine de
hameaux), le Gers et la Gironde. Sens du toponyme : meule de gerbes. |
Garbé |
Egalement Garbe. Nom
assez fréquent en Picardie. Avec ou sans accent, le nom renvoie à une
forme picarde du mot gerbe, soit comme toponyme, soit pour désigner
celui qui faisait les gerbes. |
Garbin |
Nom surtout porté dans
les Alpes-Maritimes, rencontré aussi en Savoie. Correspond sans doute à
l'italien Garbino, diminutif de Garbo, qui peut évoquer le loriot
(oiseau) ou être un nom de personne d'origine germanique. A noter que
M.T. Morlet pense pour Garbin à un diminutif de garbe (= gerbe). |
Garby |
Si le nom est français,
il doit venir du Massif Central (43) et être un dérivé du mot gerbe.
Donc un lieu où l'on mettait les gerbes, où il y avait des meules. Mais
il peut avoir d'autres origines. A noter la présence de deux localités
portant ce nom en Pologne. |
Garcel |
Le nom est rare et
difficile à situer géographiquement. On le rencontre plus couramment
sous la forme Garceau (33, 66 notamment). C'est un diminutif du mot
gars, qui désignait au moyen âge un valet, un domestique. |
Garcès, Garces |
Nom assez répandu en
Béarn. On le considère comme un diminutif de filiation formé sur Garcia
(voir ce nom). |
Garcia, Garcies |
Le nom de famille le
plus porté dans les P-O. Ancien nom de baptême castillan, dont
l'étymologie demeure obscure. D'origine préromane, il serait basque ou
ibère. Son énorme succès en Espagne est un peu une énigme. Il est
mentionné pour la première fois dans les textes au Xe siècle (Garsea,
913). Si l'on admet l'origine basque, la forme primitive pourrait avoir
été Harcia, à rattacher éventuellement à hartz = ours. Cette dernière
idée ne manque pas de charme, surtout si l'on pense à Lope (= le loup),
autre nom de baptême castillan très répandu. Autrement dit, pour leur
force et leur fierté, ces deux animaux sauvages, le loup et l'ours,
auraient concurrencé devant les fonts baptismaux tous les autres noms
d'origine chrétienne ou germanique. |
Garcin |
Fréquent en 04 et en 05,
c'est un diminutif de gars. Mais attention, ce n'est qu'à partir du XVIe
siècle que le nom prend peu à peu son sens actuel. Au moyen âge, il
désignait en principe un valet. |
Garcion |
Nom porté dans la
Loire-Atlantique et le Maine-et-Loire. Il devrait s'agir d'un diminutif
de Gars, Garçon (voir Garçon). |
Garçon |
Surtout porté dans
l'Ouest (35, 44), c'est le cas-régime de gars, le terme désignant le
plus souvent au moyen âge un valet. |
Garde, Gardes |
Désigne celui qui est
originaire d'une localité appelée Garde(s), toponyme très fréquent dans
la moitié sud de la France (voir Lagarde pour le sens). Le nom Garde est
surtout porté dans le Forez et le Lyonnais. On trouve les Gardes dans le
Sud-Ouest. |
Gardel, Gardeil |
Nom surtout présent dans
le Sud-Ouest. Il s'agit sans doute d'un nom de personne formé sur la
racine germanique ward (wardon = regarder, puis surveiller, garder), qui
est à l'origine du verbe garder. |
Gardère, Lagardère |
Patronymes gascons
désignant celui qui est originaire d'un lieu-dit la Gardère, toponyme
fréquent désignant une tour de guet, une petite fortification. On
rencontre notamment les communes de Gardères dans les Hautes-Pyrénées et
de La Gardère dans le Gers. |
Gardey |
Nom surtout porté dans
les Hautes-Pyrénées, mais présent également en Bourgogne et dans la
Haute-Loire. Correspond sans doute à un nom signifiant poste de garde,
soit utilisé comme toponyme, soit désignant une activité. |
Gardez |
Porté dans le
département du Nord, c'est une variante de Gardet (= celui qui monte la
garde, ou petite tour de garde, petite fortification). Le nom Gardet est
pourt sa part très répandu dans le Forez et en Savoie, mais on le trouve
aussi dans le nord de la France et en Belgique. |
Gardiennet |
Nom rencontré dans la
Haute-Marne et l'Aube, ainsi qu'en Meurthe-et-Moselle. C'est un
diminutif de Gardien, nom qui a dû désigner celui qui montait la garde. |
Gardille |
Rencontré dans le Massif
Central, ce nom est au départ un toponyme, désignant une petite tour de
guet (sens habituel du nom garde dans la toponymie occitane). |
Gardin |
Variante de Jardin (voir
ce nom) portée en Normandie (50, 14) et dans le Nord. Dérivé : Gardinier
(Picardie). |
Gardner |
Nom de famille anglais
qui correspond au métier de jardinier. |
Gareau |
Porté dans l'Ouest et le
Pas-de-Calais, c'est sans doute une variante de Garaud, Garault, nom de
personne d'origine germanique (Garwald : gari = prêt pour le combat +
waldan = gouverner). Autre possibilité : une forme vocalisée de Garel
(voir ce nom). |
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