O'Brien Rencontré aussi sous les formes O'Brian et O'Bryan, ce patronyme irlandais désigne le fils de Bryan, Brian, nom de personne celtique de signification incertaine. On penche généralement pour une racine bre-, signifiant hauteur, éminence.
O'Connor Egalement Connor, Connors. Anglicisation de l'irlandais O'Conchobhair (= le descendant de Conchobhar, nom de personne qui semble composé des racines cú = chien de chasse + cobhar = désireux, envieux). Conchobhar est le nom d'un roi légendaire d'Ulster.
O'Neil, O'Neill Nom irlandais désignant le descendant de Neil, Neill, nom de personne gaélique qui a au départ le sens de 'champion'.
O'Reilly Patronyme irlandais désignant le fils de Reilly, un nom de personne correspondant au gaélique Raghailleach, d'étymologie obscure.
Oade Egalement Oades. Patronyme anglais correspondant au nom de personne d'origine germanique Otto (racine od = richesse).
Oak Nom anglais évoquant un chêne, un lieu où pousse le chêne. Variantes : Oaks, Oake, Oakes, Oke, Noak, Noaks, Noake, Noakes, Noke, Nokes.
Obadia Fréquent chez les juifs séfarades, correspond au nom de personne hébreu `ovadhyah (= serviteur de Dieu), popularisé par Abdias, l'un des douze petits prophètes.
Obara Ce nom polonais est lié à l'exploitation du pin, soit sous forme de bois de charpente, soit sous forme de résine (polonais obar, obara).
Ober Porté en Alsace, le nom signifie en allemand au-dessus, en haut, c'est en principe un toponyme, marquant la situation de la maison en haut, au-dessus du village. Le mot ober entre en composition dans de nombreux autres lieux-dits et noms de famille : Oberacker (= le champ d'en haut), Oberbach (le ruisseau d'en haut), Oberdorf, Oberdorff (le village d'en haut, dérivé : Oberdoerffer), Obergefaell, Obergfall (la pente, la cascade d'en haut), Oberhausen (la maison d'en haut, et ses dérivés Oberhauser, Oberhausser), Oberhofer, Oberhoffer (celui qui habite la ferme d'en haut), Oberholtz, Oberholz, Obholtz (le bois d'en haut, dérivés Oberholtzer, Obholtzer), Oberkampf (le champ d'en haut), Oberkirch (l'église d'en haut), Oberland (le pays d'en haut, dérivés Oberlaender, Oberlander, Oberlender), Oberreiner (du Rhin supérieur), Oberrieder (les roseaux d'en haut), Oberthur (la porte du haut de la ville), Oberweiler (le hameau d'en haut). Avec des noms de métiers : Obermayer, Obermeier, Obermeyer (le fermier), Obermuller (le meunier). Dans ces derniers exemples, ober marque plutôt une supériorité hiérarchique.
Oberlin Nom porté en Alsace. C'est une variante d'Aberlin, diminutif du prénom Albrecht (rencontré aussi sous les formes Obrecht, Olbrecht), qui correspond à Albert. Autres formes : Oberlé, Oberli.
Obert voir Aubert. La variante Obert est surtout répandue dans le nord de la France (02, 59, 62), mais on la trouve aussi dans le Sud (66 notamment).
Oberti Fréquent en Corse et en Italie, c'est un nom de personne d'origine germanique (voir Aubert pour le sens).
Obled Nom porté dans l'Aisne et le Nord-Pas-de-Calais, rencontré aussi sous les formes Oblé, Oblet, Oblez. C'est un diminutif du nom de personne d'origine germanique Obert (voir Aubert).
Obradors, Obrador Désigne en catalan un ouvrier agricole. A noter la présence du S final d'appartenance ou de filiation.
Obré, Obrer Nom de métier ou de fonction. Il s'agit en effet soit d'un artisan en général, soit de celui qui administre l'oeuvre d'une église ou d'une confrérie (les deux acceptions sont attestées au moyen-âge).
Obriot Diminutif du nom de personne d'origine germanique Aubry (variante Obry, voir Aubry), rencontré en Lorraine (57, 88). Avec un autre suffixe : Obriet (70, 10).
Obry Variante de Aubry (voir ce nom) rencontrée en Picardie et en Normandie.
Ocaña Désigne celui qui est originaire d'Ocaña, nom de diverses localités espagnoles, notamment dans les provinces d'Almería et de Toledo. Le sens de ce toponyme, d'origine prélatine, est incertain. On le trouve en Italie sous les formes Occagna, Occagno, en Normandie (61) où il s'écrit Ocagne.
Occelli Rencontré aussi sous la forme Occello, le nom correspond à l'italien uccello (= oiseau). C'est un sobriquet qui peut avoir de multiples interprétations.
Occhiali Surnom italien donné à un porteur de lunettes. Le nom est porté notamment en Guadeloupe. En Italie, on le trouve en Emilie-Romagne, à proximité de la Vénétie.
Occhipinti Nom fréquent dans toute l'Italie, avec une très grande présence en Sicile. Mot à mot il signifie 'yeux peints', reste à savoir ce que le surnom voulait dire au moyen âge. L'oeil se retrouve dans d'autres noms de famille : Occhirossi (yeux rouges), Occhinero (oeil noir), Occhiobuono, Occhifini (qui a une bonne vue), Occhiuto (oeil fermé, surnom probable d'un borgne).
Och Nom allemand (diminutif : Ochi) variante de Ach, sans doute nom de personne formé sur la racine ac (= lame de l'épée).
Ochoa Fréquent en Espagne, correspond au basque Otxoa, nom de personne formé sur otso (= le loup).
Ocquidant Nom porté en Côte-d'Or, rencontré dans l'Aisne sous la forme Ocquident. Correspond à l'occident (= l'ouest) et doit désigner le hameau ou la maison situés à l'ouest du village. Variantes : Oquidam, Ocquidem, Ocquidan.
Octeau, Ocqueteau Nom rencontré dans la Charente-Maritime. Il faut sans doute le rapprocher de l'ancien français hoquet, qui avait hélas tellement de sens différents au moyen âge qu'il est difficile de trouver le bon : heurt, secousse, obstacle, piège, tromperie, et la liste n'est sans doute pas complète.
Oddon Nom surtout porté dans la Drôme. C'est un nom de personne d'origine germanique, Otto, Ottonis (racine aud, od = richesse). On trouve dans les Alpes, avec le même sens, les formes Oddou, Oddoux, Oddoz, Oddos.
Oden, Odent Surtout porté en Belgique et dans le Nord-Pas-de-Calais, ce nom est une variante de Oudin (voir Oudin).
Odienne Nom surtout porté dans le Calvados, rencontré aussi sous la forme Audienne (50). Semble une variante d'Audierne, nom de personne féminin d'origine germanique (Aldigerna : ald = vieux + gern = désireux).
Odile Un nom dont ne sera pas étonné de savoir que c'est en Alsace-Lorraine qu'il est le plus fréquent. Saint Odile est la patronne de l'Alsace. Elle aurait vécu de 660 à 720 et est la fondatrice du monastère de Hohenburg, au Mont Sainte-Odile. Sa vie comporte une part de légende : fille d'un duc d'Alsace, née aveugle, elle aurait été miraculeusement guérie sur les lieux où elle fondera par la suite son monastère.
Odille Variante d'Odile (voir ce nom) portée dans les Vosges et en Franche-Comté. Dérivés : Odilon, Odillon.
Odin Variante de Oudin (voir ce nom) surtout portée dans la Loire et la Saône-et-Loire.
Odinot Nom porté dans la Haute-Marne et en Lorraine. C'est un diminutif de Odin, Oudin (voir Oudin).
Odon Voir Odonnet.
Odonnet Nom assez rare, difficile à situer géographiquement. C'est un diminutif d'Odon, nom de personne d'origine germanique, formé sur la racine aud (> od) = richesse. Saint Odon était originaire de Tours et en 910, il rejoint le monastère de Cluny que saint Bernon venait de réformer. Il en devient à son tour le Père abbé. Cet homme à la main de fer mais aussi d'une grande bonté et toujours joyeux, va organiser l'influence de son abbaye dans l'Eglise. Il fera quatre voyages à Rome et c'est au retour de l'un d'eux qu'il meurt à Tours, où il allait se ressourcer auprès de saint Martin.
Odoul Surtout porté dans la Lozère, c'est un nom de personne d'origine germanique, Odwulf (od, aud = richesse + wulf = loup). Les noms Odou, Odoux (Nord-Pas-de-Calais) semblent avoir la même origine.
Oehmichen Egalement Ohmichen. Patronyme allemand, diminutif de Öhm, Ohm, Oehm, Oheim, autant de noms de famille qui désignent l'oncle (surnom sans doute donné après la mort du père), allemand moderne Oheim.
Oeillet, Oeuillet Nom porté à la fois en Lorraine (55) et en Gascogne. Pourrait être un diminutif de l'ancien français oeille (= brebis). Voir aussi Loeuillet.
Oesch Nom porté en Alsace-Lorraine, rencontré dans la Meuse sous la forme Osche. C'est un hypocoristique formé par apocope sur Oschwald, variante d'Oswald, Osswald, nom de personne d'origine germanique comportant les racines os- (ans, nom de divinité) et -wald (waldan = gouverner).
Oesterlé Porté en Alsace-Lorraine, désigne en principe celui qui vient de l'Est (allemand Ost). Variante : Osterlé. Le nom est à rapporcher des formes Ostermann, Osterman, Oestermann.
Offe Porté notamment dans le Pas-de-Calais, c'est un nom de personne d'origine germanique, Offo, que M.T. Morlet rattache à la racine offanon (= ouvrir). Variantes : Of, Off.
Offmann, Offman On devrait considérer le patronyme comme une variante de Hoffmann (voir ce nom), mais c'est dans le Loiret que le nom est le plus répandu (également 63, 89). S'il n'y a eu aucune migration, il faut envisager une autre solution : un nom de personne d'origine germanique formé sur Offo (vieux-haut-allemand offanon = ouvrir, cf M.T. Morlet) avec -mann (= homme). Mais je préfère penser à une migration, car autrement le nom aurait dû se transformer.
Offredi Très répandu en Lombardie, c'est un nom de personne d'origine germanique, Odfrid (od = richesse + frid = paix).
Offredo, Offrédo Nom porté en Bretagne (variante Offrédou dans la Manche). C'est un diminutif d'Auffret (voir ce nom). Autres formes : Auffrédo, Auffrédou. Avec un autre diminutif, on trouve aussi Auffrédic, Aufrédic. Offredo peut aussi, mais très rarement, être d'origine italienne (voir Offredi).
Offroy Nom de personne d'origine germanique (voir Auffret pour le sens) rencontré dans les régions assez variées (77, 76, 62). Variantes : Offray (44, 43, 42), Offré (59, 78), Offret (22, 56, 59), Offrète (56), Offrey (42), Offry (80). Diminutifs bretons : Offrédo, Offrédou (56, 50), Offrédic (22). Forme italienne : Offredi.
Oger, Ogier Voir Augé, Auger pour le sens. Le nom est très répandu das l'Ouest (22, 49, 53). On trouve aussi des Ogier en Rhône-Alpes. Diminutifs : Ogereau, Ogeron (49), Ogeret (38).
Ogez Autre forme du nom de personne Oger, Ogier (voir Augé pour le sens), surtout portée dans le Pas-de-Calais et la Somme.
Ogor Nom assez fréquent dans le Finistère. A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) y voit un métier, celui qui rouit le chanvre ou le lin (breton aogañ = rouir).
Ohannessian Patronyme arménien. Désigne le fils d'Ohannès, variante de Hovannès (= Jean).
Ohm Dans la plupart des cas correspond à l'allemand Oheim (= oncle). Peut éventuellement désigner un mesureur (voir Ohmer).
Ohmer Porté en Lorraine, ce nom allemand semble désigner celui qui était chargé de mesurer les grains ou autres marchandises (moyen-haut-allemand âme, ôme = jauge, mesure).
Okkacha Nom de personne qui correspond à l'arabe `ukkâcha (= drapeau, étendard). Variantes : Okacha, Oukacha. Dérivés : Okkachi, Okachi, Oukachi.
Olanier Surtout porté dans le Loiret, c'est un toponyme désignant un lieu planté de noisetiers (latin avellana = noisette). On trouve aussi la forme Olanié dans l'Aube, mais surtout Olagnier dans le Lyonnais.
Olazabal Nom basque rencontré notamment à Bidart (64), formé de ola, qui signifie soit cabane, soit forge, et de zabal = grand. Donc, soit la grande cabane, soit la grande forge, le second sens étant sans doute le meilleur.
Olejniczak Diminutif de Olejnik, nom polonais formé sur olej (= huile). Sans doute celui qui fabrique ou vend de l'huile. C'est le même sens que l'on retrouve sans doute dans Olejszak.
Oléron Porté en Bretagne, désigne celui qui vient de l'île d'Oléron. Le toponyme serait un dérivé du nom d'homme latin Olarius (éventuellement Uliaros).
Oleszak, Oleszek Nom polonais. L'un des nombreux diminutifs formés sur Oleksy, nom de baptême correspondant au français Alexis (plus rarement, diminutif d'Oleksander = Alexandre). Autres formes parmi les plus répandues : Olczak, Olczyk, Olech, Oleksiak, Olesinski, Oleszczuk.
Olgard Patronyme rencontré notamment dans la Somme, mais dont l'origine géographique exacte n'est pas évidente. C'est un nom de personne d'origine germanique, sans doute contraction de Adalward (adal = noble + ward < wardan = garder, protéger).
Olibo Semble une masculinisation inutile de Oliba (voir Olive), mais peut-être le ó final avait-il valeur de suffixe.
Oliero, Loliero Nom surtout rencontré dans la Loire-Atlantique. C'est un diminutif du nom de baptême Olivier (ou éventuellement un dérivé de olive, olivier). En Bretagne, le nom Olivier s'est en effet souvent contracté en Olier, avec disparition du v intervocalique. La variante Loliero présente une agglutination de l'article. La forme non contractée Oliviero est pour sa part assez fréquente dans le Morbihan.
Oligny Nom peu fréquent, rencontré dans la Marne. Il s'agit vraisemblablement d'un toponyme désignant un ancien domaine, peut-être un village. Le suffixe latin -acum a en effet donné, dans la partie nord de la France, des noms en -y. On trouve plusieurs communes qui s'appellent Origny (latin Auriniacum = domaine d'Aurinius), mais pas d'Oligny. Signalons quand même en Belgique la commune d'Ollignies (Hainaut), ou encore Oigny et Oignies, qui semblent très proches (l'origine pourrait être le nom de personne Ollius, ou son diminutif Ollinius).
Oligo Nom de famille porté dans le Morbihan. C'est un diminutif de Oillic, Ollic, ancien nom de personne breton formé sur la racine hoedl (= vie, âge) et patronyme rencontré dans le même département.
Olin Nom assez rare porté dans la région parisienne. Selon M.T. Morlet, il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Odolin, formé sur la racine odal (= bien foncier, patrie). La forme Oline (51) devrait avoir la même origine. Diminutif : Olinet.
Olinger Porté en Moselle, désigne celui qui est originaire d'Olingen, localité luxembourgeoise (district de Grevenmacher).
Olivaux, Ollivaux Nom porté en Bretagne. C'est un diminutif d'un nom de baptême qui est soit Olivier (hypothèse la plus probable en Bretagne), soit Olive. Variantes : Ollivault, Olliveau, Olliveaud, Olivaud, Olivaut, Oliveau, Oliveaud.
Olive L'un des noms de baptême les plus répandus en pays catalan vers l'an Mil, sous les formes Oliva ou Oliba. Rien à voir donc avec un producteur d'olives, même si on considère généralement que l'origine du prénom est la même que celle du fruit. Certains ont cependant avancé l'hypothèse d'un nom de personne d'origine germanique.
Oliveira Nom portugais désignant une plantation d'oliviers.
Oliver, Olivé, Olivier, Olibé Nom de baptême très répandu, du fait de la valeur symbolique de l'arbre : représentant d'abord la sagesse et la paix, il a été aussi associé au Jardin des Oliviers. On pensera enfin au phénomène de mode dû au personnage d'Olivier dans la Chanson de Roland.
Oliveres, Oliveras Nom désignant l'olivir en catalan (latin *olivaria). Les deux formes sont catalanes, la seconde sans doute plus méridionale. Comme c'est souvent le cas avec les patronymes formés sur des noms d'arbres, on y a ajouté un S d'appartenance (génitif ou pluriel selon les linguistes).
Oliveri Forme italienne de Olivier.
Olivet Soit un hypocoristique de Olive, soit un lieu planté d'oliviers.
Oliviero Le plus souvent breton, c'est un diminutif du nom de baptême Olivier, sutout porté dans le Morbihan. Variantes : Olivro, Olivrot, Olliviero, Ollivro. Avec d'autres suffixes : Ollivrain, Ollivrin, Ollivry. Le nom Oliviero se rencontre aussi en Italie, et correspond au prénom Olivier (variante : Olivieri).
Olivo, Ollivo Olivó (variantes Ollivó, Olibó) est un nom de personne catalan, diminutif de Oliva , Olive (voir ce nom).
Oller, Oler, Ouillé Nom de métier, désignant celui qui vend ou fabrique des marmites, des pots (latin ollarius).
Ollier Nom fréquent dans le Massif Central. Désigne celui qui fabrique ou vend des pots, des marmites (latin ollarius, occitan olier) ou encore celui qui fabrique ou vend de l'huile.
Ollion Nom rare porté en Savoie. On trouve également parfois la variante Olion (06, 71). Difficile de se faire une idée : M.T. Morlet situe le nom dans la Marne et y voit un producteur d'huile. On peut aussi, dans le même registre, penser à un potier. A noter que le nom existe aussi comme toponyme (cf le lieu-dit l'Olion à Sorbiers, dans la Loire).
Ollivier Variante surtout bretonne du nom de baptême Olivier (voir Oliver).
Ollyf Voir Olyff.
Olmedo, Olmeda Désigne en castillan un lieu planté d'ormes.
Olmeta Nom corse désignant un bois d'ormes.
Olmo Nom castillan désignant l'orme (voir Oms). Forme plurielle : Olmos. On rencontre aussi le nom en Italie (variante Olmi).
Olsen Fréquent en Norvège et au Danemark, également rencontré parfois en Grande-Bretagne, c'est un patronyme marquant la filiation (suffixe -sen), formé à partir du nom de personne Olaf, Oluf (Anleifr : ans = nom de divinité + leifr = relique). Variante : Ohlsen. Formes suédoises : Olavsson, Olofsson.
Olyff Nom porté en Belgique, rencontré aussi sous la forme Olijff. Le rapport avec l'olive (néerlandais olijf) semble à exclure pour des raisons géographiques évidentes. Il devrait plutôt s'agir d'un nom de personne d'origine germanique ou scandinave. On rencontre d'ailleurs le patronyme Oliff en Angleterre, où on le rattache au scandinave Olaf (Anleifr, racines ans = nom de divinité + leifr = relique).
Omar Nom arabe qui correspond à `umar, lui-même dérivé de `amr (= longue vie). Compagnon et beau-père de Mahomet, Omar fut le second calife de l'Islam.
Omari Nom arabe désignant celui qui appartient à la famille ou au clan d'Omar (suffixe - i). Voir Omar. A noter que, au moins pour une famille, le nom a été curieusement francisé en Aumary.
Ombredane Un de ces noms adorables qu'on est heureux de rencontrer dans des recherches. On le trouve essentiellement dans le Loir-et-Cher. Quant à sa signification, il faut prendre les mots tels qu'ils sont écrits : ombre d'âne. On peut penser qu'il s'agissait d'un sobriquet désignant une personne craintive, comme l'âne ayant peur de son ombre (cf l'adjectif ombrageux). Mais, avec les sobriquets, il faut toujours se méfier.
Ombreux Patronyme rencontré dans le Nord-Pas-de-Calais. Semble, comme Ombrouck, désigner celui qui est originaire de la localité d'Ombreucq, dans le Hainaut.
Omer Nom de baptême popularisé par saint Omer, qui, avec un groupe de moines venus de Normandie, créa dans le Pas-de-Calais l'abbaye de Saint-Bertin, avant de devenir évêque (VIIe siècle). Le nom est relativement courant dans le Pas-de-Calais, mais on le trouve aussi dans la Vienne (peut-être un autre saint Omer ?). Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Audomari, latinisé en Audomarus (aud = richesse + mari = célèbre).
Ometz Variante du nom de baptême Omer (voir ce nom) originaire du Nord-Pas-de-Calais. Autre forme : Omez. Peut aussi, tout comme Omet, désigner un lieu planté d'ormes.
Omnès Ancien nom de personne breton mentionné sous la forme latine Omnesius dans le cartulaire de Redon. Son étymologie est obscure. A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) évoque un possible rapprochement avec l'ancien gallois efnys (= hostile, furieux).
Omodei Ancien nom de personne italien, documenté dès le VIIIe siècle sous la forme Homodei (également Homodeus et Omodeus au XIIe siècle). Il signifie "homme de Dieu" (latin homo Dei).
Oms, Homs Nom se rapportant à l'orme, en catalan om (latin ulmus). A noter que l'orme était un arbre très vénéré au moyen-âge. C'est lui qu'on plantait sur la place publique, et sous lequel le seigneur rendait la justice.
Onillon Le nom est fréquent dans le Maine-et-Loire. Variantes : Onillion, Onnillion, Onnillon, Aunillon. Sens incertain. M. T. Morlet propose un dérivé du mot aunille (= aunaie).
Onraët Porté en Belgique et rencontré aussi sous la forme Onraedt, semble une forme flamande correspondant au prénom Honoré (latin Honoratus). Autre possibilité : le néerlandais onraet (= fausseté, dommage). Source : Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane.
Ooghe Surnom flamand ayant un rapport avec l'oeil (oogh), dont le sens est incertain : celui qui a une vue perçante ? Un borgne ? Difficile de savoir.

Pabion Nom surtout porté dans l'Ardèche. On trouve les formes voisines Pabiot et Pabiou dans la Nièvre et la Haute-Loire, ainsi que les noms Pavion et Paviot dans le Centre. Difficile de se prononcer. Le dictionnaire de M.T. Morlet fait un rapprochement avec la pêche pavie (mais le mot est bien tardif et localisé dans le Sud-Ouest, ce qui rend l'hypothèse peu vraisemblable). Je n'ai hélas pas grand-chose d'autre à proposer : peut-être un petit bouclier (diminutif de pavois), éventuellement une variante de paon (du latin pavonem) ou de pavot.
Pablo Nom de baptême castillan correspondant au prénom Paul.
Pac Nom porté dans l'Ariège. Les noms courts sont les plus difficiles à analyser, et celui-ci ne déroge pas à la règle. Le dictionnaire de M.T. Morlet donne une explication dont je ne sais si elle est la bonne : nom de personne d'origine germanique, Paco, variante de Bago (bagan = se disputer). On peut aussi envisager une variante de l'occitan pec (= niais). Mais la solution est peut-être tout autre.
Pacaly Diminutif ou forme latinisée de Pacal (= Pascal), porté notamment dans la Loire et dans la Marne. Formes voisines : Pacalet (42, 38, 26), Pacalin (38, 71, 45), Pacallet (38, 69), Pacalon (43, 42), Paccalet (42, 73, 01), Paccalin (38, 69, 01), Paccallet (01, 42), et sans doute Pacalier, Pacailler et Paccallier (région lyonnaise). A noter qu'un hameau s'appelle la Pacaly à Pélussin (42).
Pacaud Nom de personne d'origine germanique, Pacwald (pag = combat, dispute + wald = qui gouverne).
Pacetti Patronyme italien, diminutif de Pace, nom de baptême donné au moyen âge qui a le sens de paix (= celui qui apporte la paix). Pace se rencontre surtout sous la forme plurielle Paci. Autre diminutif : Pacelli.
Pacharel Porté aujourd'hui en Vendée, le nom semble avoir une origine occitane, tout comme sa variante Pachareu, à rapprocher de Pacareau (11, 12). On le trouve en Catalogne espagnole sous la forme Pacareu. Sans doute un toponyme avec le sens de pâturage (variante de Paquereau).
Pacheco Nom castillan qui vient sans doute du nom de personne d'origine ibère Paciaecus. On a proposé aussi un diminutif du nom de baptême Francisco (= François).
Pachoud Patronyme savoyard que Félix Fenouillet (Les Noms de famille en Savoie) renvoie à un nom de personne d'origine germanique latinisé en Pascoldus. M.T. Morlet évoque pour sa part un toponyme dérivé du latin pactum, désignant une terre acquise à la suite d'un certain accord. Il existe à mon avis une troisième solution, un dérivé de Pâques (surnom ou nom de baptême, éventuellement donné à celui qui est né au moment de Pâques).
Pacou Origine qui paraît occitane. Sans doute un dérivé de Pec (= sot, niais, ou parfois bègue).
Pacreu Forme catalanisée du français Paquereau, qui désigne un petit pâturage.
Pactat Nom porté dans l'Allier et le Cher. Sens incertain. Peut-être un diminutif de Paquet, surnom donné à un porteur de paquets ou à un marchand de fagots.
Pacull, Pacouil, Pacouill Nom catalan. Il s'agit d'une forme contractée de Poculull, qui signifie tout petit, patronyme que l'on rencontre en Catalogne au moyen âge (latin pauculu = un peu + suffixe diminutif -culu).
Padern Peut désigner une personne originaire de Padern (Aude), mais il s'agit aussi d'un ancien nom de baptême catalan, correspondant au latin Paternus (= du père).
Padet Le nom est surtout porté dans la région lyonnaise (42, 69). On le rencontre aussi dans l'Ouest (56, 50). Dans le premier cas, on a affaire à un diminutif de l'occitan pade (= poêlon), utilisé aussi comme toponyme (hameaux de Padet au Crestet, 07, et de la Padet à Suze, 26). Dans le second cas, il devrait s'agir d'une variante de Padé (76, 80 notamment), que le dictionnaire de M.T. Morlet considère comme une altération de 'par Dieu' (un rapprochement avec Bigot n'est pas impossible, voir ce nom).
Padieu Nom porté en Picardie (02, 80). Sans doute une contraction de Pardieu, qui pourrait correspondre à un juron fréquemment prononcé par le porteur du nom, ou encore à un lieu-dit la Part-Dieu.
Padilla Nom castillan. Désigne celui qui est originaire de Padilla, nom de plusieurs localités espagnoles.
Padin Ou plutôt Padín. Semble désigner celui qui est originaire de Padín, nom d'une petite commune de Galice, région où le nom de famille est très répandu. Je ne connais pas la signification du toponyme.
Padioleau Nom porté en Vendée et dans la Loire-Atlantique. Variante : Padiolleau. C'est un diminutif de Padiou (44, 53), qui pourrait être un nom de personne d'origine germanique, Padwulf (pad = combat + wulf = loup). M.T. Morlet pense cependant que Padiou et Padieu (02, 80) seraient des formes altérées du juron 'par Dieu'.
Padouin Nom de personne d'origine germanique, Padwin (pad = combat + win = ami).
Padovani Nom italien désignant une personne originaire de Padoue.
Padrixe Caractéristique du village d'Estoher (P-O), le nom est sans doute une variante de pedrissa, toponyme désignant un amoncellement de pierres.
Padulazzi Nom italien formé avec le suffixe -azzo (en principe péjoratif) sur Padula, également nom de famille. Désigne celui qui est originaire de Padula, nom de deux communes dans les Abruzzes et la Campanie. Autre forme : Padulano.
Paes C'est l'équivalent néerlandais de l'allemand Paasch, nom de baptême médiéval lié à la fête de Pâques (on peut aussi le considérer comme un hypocoristique de Pascal).
Paez Nom espagnol. C'est un diminutif (suffixe de filiation -ez) formé sur le nom de baptême Payo, qui est lui-même une forme contractée de Pelayo (du grec pelagios, adjectif formé sur pelagos = mer). La vogue de ce nom de baptême est peut-être liée à un martyr du Xe siècle, qui aurait été coupé en morceaux par les Musulmans à l'âge de dix ans (disons entre dix et quatorze) pour avoir refusé de renier sa foi chrétienne. On trouve le même nom au Portugal sous la forme Paio (diminutif Pais).
Pagan Porté notamment en Espagne, correspond au catalan Paya (voir ce nom).
Pagane, Pagano Correspond au français Payen (= païen), qui a d'abord été utilisé pour désigner l'habitant du pagus (donc un paysan), puis celui qui n'était pas chrétien. C'est devenu aussi un nom de baptême au moyen âge (voir Paya).
Page Voir Lepage.
Pageot Porté dans l'Ouest (44, 49, 72), le nom est considéré comme un diminutif de Page (voir Lepage). Variantes ou formes voisines : Pageau, Pageaud, Pageault, Pageaut, Pageaux (Ouest, Bourgogne). Avec un autre suffixe : Paget (Savoie, Franche-Comté).
Pagès L'un des patronymes les plus fréquents en pays catalan. Issu du latin pagensis, il désigne un paysan riche, par opposition au brassier, paysan pauvre qui ne possède que la force de ses bras.
Pagnien Désigne, tout comme Pagne, Paigne et Pagnol, celui qui est originaire d'Espagne. C'est dans le Pas-de-Calais que le nom est le plus fréquent.
Pagnon Surtout fréquent dans le Limousin (19, 87), également rencontré dans l'Aisne et l'Allier, le nom désignerait par aphérèse un Espagnol (Espagnon). Variante : Paignon. On peut aussi penser à un toponyme (nom de plusieurs hameaux) à rattacher au latin pinna (rocher, puis forteresse sur un rocher).
Pahin Le nom semble venir du Doubs. Pour l'instant je n'ai rien trouvé de bien convaincant. Si quelqu'un peut nous aider, il sera le bienvenu.
Pahisa Soit il faut rapprocher le nom de la paille (= Pallissà), soit on peut y voir une transcription catalane du français paysan.
Paicheur Nom porté en Franche-Comté (25, 90) qui est apparemment une variante de pêcheur (nom de métier).
Paiement Difficile de se prononcer sur ce nom si rare (variante : Payment) qu'on a du mal à en connaître l'origine géographique exacte. Il pourrait s'agir d'une déformation de Peymeyan, Péméan(t), toponyme rencontré dans le Sud-Est (signification probable : la colline du milieu), mais sans données généalogiques il est impossible d'en avoir la certitude.
Pailla Nom surtout porté dans les Ardennes, où il est présent au moins depuis le XVIIe siècle. Sans doute un toponyme correspondant au mot 'paille'.
Paillard Nom fréquent dans de nombreuses régions françaises, c'est dans la Mayenne qu'il est le plus répandu. Plusieurs interprétations possibles : soit celui qui bat la paille des céréales dans la grange, soit celui qui vit misérablement, ou encore celui qui se livre à des rapines (le sens de débauché est plus tardif).
Paillarès voir Pallarès.
Paillasse Le nom est surtout porté dans l'Aveyron. On le rencontre en Gascogne sous la forme Paillassa. Il correspond à l'occitan palhassa, qui peut avoir de nomrbeux sens, tous liés bien sûr à la paille. Difficile de trouver la bonne définition : sans doute un toponyme (lieu où l'on dépose les meules de paille ou encore maison au toit de chaume), nom de nombreux hameaux dans le Sud-Ouest. Dérivé : Paillassar (64).
Paillès, Pailhès Nom désignant celui qui possède un pailler, un grenier. Du latin pallearium, qui a donné le catalan paller. La forme Pailhès est typiquement occitane.
Paillet Fréquent dans l'Isère et plus généralement dans la région lyonnaise, le nom pourrait être un toponyme évoquant une meule de paille (outre une commune de la Gironde, il existe un hameau Le Paillet à Dardilly, 69, également Paillet à Chatte, 38). En ancien français, outre le sens de balle de blé, le mot a été employé comme adjectif (= de la couleur de la paille).
Pailleux Le nom est surtout porté dans le Pas-de-Calais (variante : Paillieux). On le rencontre aussi dans la Mayenne et la Loire. Plusieurs possibilités : soit celui qui ramasse ou utilise la paille, soit celui qui couche sur la paille (gueux, vagabond), soit encore une maison en torchis.
Paillissé, Paillisser, Paillissier Variantes du nom catalan Pellicer. Voir Pélissier.
Paillusson Le nom est surtout porté dans la Loire-Atlantique, où l'on rencontre les formes voisines Paillusseau, Paillussière, Pallusseau, Pallussière, Palussière (également 49). Il s'agit de dérivés de palus, pallus (= marécage).
Pailly Nom plutôt rare, rencontré dans des régions très diverses (01, 49, 59). Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Pailly. C'est le nom de deux communes, dans l'Yonne et la Haute-Marne, ainsi que de plusieurs hameaux.
Pain Surnom donné à un boulanger par métonymie. On trouve surtout ce nom en Normandie et dans les Deux-Sèvres.
Painaud Nom porté en Vendée et en Poitou-Charentes. Variantes : Painault, Painaut (79, 37), Paineau (79, 86, 49), Paineaud (85, 17), et sans doute Peinaud (23) et Peineau (85, 72, 49). Les possibilités ne manquent pas pour expliquer ce nom, reste à savoir laquelle est la bonne : un homme de peine ? un fabricant de draps (ancien français pane, paine) ? Un homme vêtu de haillons (panel = haillon) ? Un lieu clôturé (paissenel = piquet) ? Difficile de faire un choix.
Painbéni Joli nom rencontré dans le Morbihan. En plus, c'est dans la commune d'Izinzac-Lochrist qu'il est le plus fréquent. Reste à savoir pourquoi ce surnom a été donné à son porteur, ce qui n'est guère facile !
Painblanc Nom surtout porté dans la Manche (présent aussi dans le Doubs). Variantes : Painblan (59), Paimblanc (50, 69), Paimblant (69). Surnom donné à un boulanger.
Painchaud Nom surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine, fréquent également en Haute-Saône. Variantes : Painchault (28, 76), Painchaut (89), Painchaux (25, 60). C'est en principe le surnom d'un boulanger, même s'il faut toujours se méfier des évidences. A noter, pour ébranler éventuellement ces évidences, l'existence de deux hameaux : Painchaud dans la commune du Genest-Saint-Isle (53), et la Painchaud à Chanteloup (79).
Painsec, Painsecq Nom porté en Normandie (76, 50). On peut bien sûr penser à décomposer le nom en pain + sec, ce qui donnerait un surnom pouvant avoir été donné à un boulanger. Mais il doit plutôt s'agir d'une francisation du breton Pensec (voir ce nom), idée confirmée par l'existence en Bretagne de la forme intermédiaire Pinsec.
Paintendre Nom porté dans la Haute-Marne et dans les Vosges. Surnom donné en principe à un boulanger.
Pair Ancien nom de baptême issu du latin Paternus (= du père), qui donne aussi la forme savante Paterne. Le nom a été popularisé par saint Pair, évêque d'Avranches au VIe siècle. C'est cependant en Corrèze qu'il est le plus répandu.
Pairel Rencontré en Normandie et en Bretagne, c'est un diminutif de Pair, nom de baptême assez courant au moyen âge dans ces régions, où il fut popularisé par un évêque d'Avranches (VIe siècle). Vient du latin Paternus (= paternel), qui a donné aussi le nom de baptême Paterne, forme savante de Pair.
Pairou Nom rare porté en pays occitan ou catalan, où c'est une variante de Payrou (= rocher, pierre qui soutient une croix ou un oratoire). On le rencontre aussi en Belgique, soit avec le même sens, soit avec celui de 'parc'.
Paitel Nom surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine, également présent en Bourgogne. C'est une variante de Pestel, Pétel. Voir Pestel.
Pajau Patronyme porté dans les Pyrénées-Orientales, notamment à Catllar, mais aussi dans plusieurs régions languedociennes. Il semble s'agir d'un diminutif de patge (français page), nom qui désigne un jeune valet, mais ce n'est pas une certitude.
Pajuolo Rencontré aussi sous la forme Paiuolo, ce nom italien très rare (sans doute vénitien) est une variante de Paiolo (paiolo = chaudron), nom porté pour sa part dans le Lazio. Reste à savoir le sens à attribuer à la métaphore (souvent rencontrée en toponymie pour désigner un endroit creux).
Pal Sans doute un sobriquet ou un nom de métier lié à l'usage d'un pal ou d'un bâton (< latin palus, qui a le même sens). Eventuellement, origine toponymique, plusieurs hameaux ou lieux-dits portant ce nom en Catalogne.
Palacin Nom d'origine occitane désignant celui qui vit ou travaille dans un palais (pour le sens de palais, voir Palau).
Palacios Rencontré aussi au singulier (Palacio), désigne celui qui habite à proximité d'un palais (qui peut être simplement une vaste demeure seigneuriale, cf Palau), ou est originaire d'une localité appelée Palacios.
Palados Nom rare rencontré dans les Landes, sur lequel je n'ai hélas aucune idée précise.
Palamour Nom assez rare porté dans le Morbihan. A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) y voit une agglutination de l'expression 'par l'amour', attestée en moyen breton sous la forme 'palamour', devenue ensuite 'abalamour' (= grâce à, à cause de). Ce serait le surnom donné à celui qui employait fréquemment cette expression.
Palamy Nom porté en Martinique. Difficile de se prononcer sans données généalogiques. S'il est français, il pourrait renvoyer à Palameix, hameau à Troyon dans la Meuse, que l'on retrouve dans un nom de commune : Vaux-lès-Palameix (55). Mais le nom Palamy pourrait aussi être slave (je n'en connais pas le sens).
Palanques Nom catalan désignant celui qui habite le lieu-dit (la) Palanca. Sens du toponyme : la passerelle.
Palaric Patronyme breton. De sens incertain, il paraît lié au verbe palarad (= effondrer, puis labourer ou bêcher). Peut-être le surnom d'un laboureur (source : A. Deshayes, dictionnaire des noms de famille bretons).
Palat Correspond apparemment à l'adjectif pelat (= pelé). Donc un sobriquet qui pourrait désigner un chauve (cap pelat).
Palau Deux possibilités. Soit celui qui habite le palais ou y travaille (lat. palatium), sachant qu'en catalan médiéval ce mot ne désignait pas forcément un édifice aussi grand que Versailles (ainsi, à Bouleternère, il y a un palau dont les dimensions étaient assez modestes). Soit celui qui est originaire du village de Palau.
Palazon Le nom semble originaire de Gascogne, où l'on trouve aussi les formes Palazo, Palazot et Palazoo. C'est en principe un dérivé de palatz (= palais).
Palegry Correspond au catalan pelegrí et désigne un pèlerin (< latin peregrinus).
Palenc Patronyme assez rare (13, 31), à rattacher à l'occitan palanc (= palan) ou au féminin palanca (= passerelle). A noter l'existence d'une lieu-dit le Palenc à Fraisse-Cabardès (11).
Palerne Le nom se rencontre dès le moyen âge dans la région lyonnaise sous la forme 'de Palerne', indiquant qu'il s'agit d'un toponyme. Mais je n'en trouve aucune trace aujourd'hui, sinon dans le hameau des Palernes à Coufouleux (81). A noter la confusion possible entre Palerne et Palerme (nom d'une ville d'Italie mais aussi de divers hameaux, 24, 63, 84, 42, 69). Le nom de famille Palerme est porté dans la Sarthe et les départements d'Outre-Mer (971, 974).
Palisse Patronyme surtout porté dans l'Ardèche. Désigne celui qui habite un lieu-dit ou qui est originaire d'un village portant ce nom. Sens du toponyme : lieu entouré d'une haie, d'une palissade. Variantes et dérivés : Palis (12), Palissard (03), Palissat (64), Palisseau (37), Palisses (64, 33), et sans doute Palisson (18), Palissot (70, 25), Palissou (81). Il existe une commune du nom de Palisse dans la Corrèze, et une autre appelée Palise dans le Doubs.
Pallarès Originaire du Pallars, un ancien comté catalan. Cependant, si l'on s'en réfère aux graphies médiévales, certains de nos Pallarès semblent avoir une autre origine : il s'agit tout simplement d'une variante de Palleres (= pailler).
Pallier On rencontre ce nom à la fois dans le Finistère et le Limousin. Si en Bretagne il désigne éventuellement celui qui utilise une pelle, en Limousin c'est une variante de Pailler, Paillier, généralement utilisé comme toponyme, et qui désigne un grenier à paille. La finale -er peut aussi évoquer un métier (= celui qui rentre la paille).
Pallière On trouve ce nom au nord-est du Lyonnais. Il s'agit visiblement d'un toponyme dérivé de paille. Par exemple le lieu où l'on entassait les bottes de paille.
Palluy Patronyme porté surtout dans la région lyonnaise. Variante : Paluy (42). Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Paluis, le Paluy. On pensera notamment au hameau du Paluis à Saint-Julien-la-Vêtre (42). Sens du toponyme : lieu marécageux.
Palmade Dérivé de palma (= palme), désigne un lieu planté de palmiers. Il existe une autre solution basée sur le nom occitan palmada (frappement de mains en signe d'assentiment mutuel), mais elle me paraît moins probable.
Palmarole Désigne un lieu planté de palmiers.
Palmeri Nom italien désignant un pèlerin (voir Paumier). Variantes : Palmiero, Palmieri, Palmerio. Diminutifs : Palmerini, Palmarini.
Palmier Voir Paumier.
Pamart Nom assez fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais et dans l'Oise. Variantes : Pamar, Pamard. Pourrait désigner un pèlerin, comme l'indique M.T. Morlet dans son dictionnaire : chute du l devant m dans le nom, qui aurait été au départ Palmart (dérivé de palme).
Pampelonne Nom porté dans les Pyrénées-Atlantiques, où l'on trouve aussi la forme Pampalone. C'est un toponyme fréquent, trop fréquent pour qu'il renvoie systématiquement à la ville navarraise de Pampelune. Pour la seule Gascogne, il doit y avoir une bonne dizaine de hameaux qui s'appellent Pampelonne, Pampelone ou Pampelune. Reste à en connaître le sens précis, ce qui ne semble pas si évident que ça !
Panabière, Panabières D'origine occitane, c'est un toponyme composé du nom penna qui signifie rocher (cf catalan penya < latin pinna) et de veire = terre en friche (d'après M.T Morlet).
Panafieu Surtout porté dans le Gard, le nom correspond apparemment à une colline et un lieu-dit à Calvisson, dans le même département. Variante : Panefieu.
Panaux Patronyme porté en Belgique. On le rencontre aussi sous les formes Pagneau, Pagniau. Le dictionnaire des noms de famille en Belgique romane propose un surnom lié au picard pagniau (= pan de chemise). On ne peut cependant négliger le rapport avec le pain (que l'on trouve notamment dans le patronyme Pagnon, qui peut aussi désigner celui qui est originaire d'Espagne). Rien de vraiment clair, en définitive.
Panche Porté notamment dans la Sarthe, c'est un sobriquet désignant celui qui a un gros ventre (le mot panse se dit panche en Normandie et en Picardie). Dérivés : Panchart, Panchau, Panchaud, Panchot, Panchou, Panchout. Presque tous ces noms se rencontrent surtout en Normandie, à l'exception de Panchot, fréquent dans l'Ain.
Pandolfo, Pandolfi Nom rencontré en Italie et en Corse. C'est un nom de personne d'origine germanique, Bandwulf, Pandwulf (bant = lien ou bannière + wulf = loup).
Pangon Surtout porté dans la Drôme, pourrait désigner celui qui est originaire de Pangon, hameau à Limony, dans l'Ardèche.
Panicali Nom porté en Corse et en Italie. C'est un dérivé de panico, qui désigne le millet (en français panic), et donc soit le surnom d'un producteur de millet, soit plutôt un toponyme (lieu cultivé en millet). Autres formes : Panico, Panicale, Panichetti, Panicola.
Panier Nom porté en Poitou-Charentes ainsi que dans la Somme. On envisage généralement un surnom métonymique donné à un fabricant de paniers.
Panini Diminutif de l'italien Pane, Pani (= le pain), rencontré au moyen âge comme surnom et comme nom de personne. Désignerait celui qui est bon comme le pain, ou, par métonymie, un boulanger. Autres diminutifs : Panelli, Panella, Panetti, Panetta.
Panis, Panisse C'est dans l'Aveyron que le nom Panis est le plus répandu. Il correspond à l'occitan panic, panis, qui désigne le millet (le nom existe également en français). Il s'agit soit du surnom d'un producteur de millet, soit d'un toponyme (lieu planté en millet). Dérivés : Panissal, Panissard, Panissat, Panissaud, Panisset, Panissié, Panissier. La forme plus provençale Panisse évoque peut-être une galette faite à partir de maïs.
Panisello Nom castillan sur lequel je ne me prononcerai pas, de peur de dire des bêtises.
Pano Le nom est porté dans la Meurthe-et-Moselle au moins depuis le XVIIe siècle. On peut formuler de nombreuses hypothèses, mais j'avoue mon ignorance. On rencontre également des Pano en Italie, au sud des Pouilles (dans le talon de la botte), et là encore le sens est incertain (autre forme de pane = le pain ?). Enfin, en Espagne, Pano désigne sans doute celui qui est originaire de la commune du même nom, en Aragon.
Pansanel Nom rare rencontré dans l'Hérault (Pérols). Aucune certitude, mais il devrait s'agir d'un dérivé de pança (= panse, ventre), désignant un homme pansu.
Pansard, Pansart, Pensart Sobriquet s'appliquant à celui qui a un gros ventre (nom formé sur panse).
Pantaleo Surtout porté dans l'Italie du Sud, c'est un ancien nom de baptême popularisé par saint Pantaléon, martyr en Turquie au début du IVe siècle. Le sang de saint Pantaléon, conservé à Ravallo, près d'Amalfi, se liquéfierait chaque année au moment de sa fête (27 juillet). Etymologie incertaine : la première racine correspond au grec pantos (= tout), la seconde pourrait être eleêmon (= compassion), latinisé en leo (= lion). Variantes : Pantaleon, Pantaleoni, Pantalon, Pantaloni (par l'intermédiaire de la commedia dell'arte, le nom est à l'origine du mot pantalon).
Pantani Patronyme italien formé avec pluriel de filiation (-i) sur Pantano. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Pantano (= marais, marécage, bourbier). Diminutifs : Pantanello, Pantanelli.
Panteix Nom porté en Limousin (87, 23). Aucune idée précise. Peut-être un dérivé de panta, pantena, qui désignait en occitan une sorte de filet pour la pêche ou pour la chasse.
Panyella Nom catalan. Diminutif de penya (= lieu rocheux, du latin pinna).
Panzani Forme plurielle de l'italien Panzano, qui désigne sans doute celui qui est originaire d'une localité appelée Panzano, nom de deux communes dans les provinces de Modène et de Florence. Un dérivé de panza (= ventre, surnom d'un homme gros ou glouton) peut éventuellement être envisagé.
Paoli Fréquent en Corse, c'est la forme plurielle de l'italien Paolo (= Paul). Diminutifs : Paolin, Paolino, Paolini, Paoletti, Paolotti, Paolucci. Augmentatif : Paoloni.
Paparamborde Egalement Paparemborde. Le nom est porté dans les Pyrénées-Atlantiques. Si le second élément est clair (borde = ferme), le premier est plus difficile à expliquer. Certains lui donnent une origine gasconne (sens obscur, mais le terme est attesté : il existe un ruisseau de Paparen à Caussade-Rivière, Hautes-Pyrénées), d'autres envisagent une déformation du basque ibarren (= de la vallée), autrement dit la ferme de la vallée.
Papazian Nom arménien très fréquent en France. Désigne le fils du prêtre (turc papaz, grec pappas).
Pape C'est dans le Finistère que le nom est le plus répandu. Comme dans beaucoup d'autres régions, il semble désigner un prêtre ou un évêque plus qu'un pape. Voir Lepape, Lepretre et Lévêque.
Papeghin Nom rencontré dans le Nord-Pas-de-Calais (surtout 59). C'est une variante de Papegay, Papeguay, présents dans le même secteur géographique. Il s'agit de l'ancien nom du perroquet. En principe, c'est un sobriquet s'appliquant à un homme bavard, qui répète tout. A noter cependant que, dans le Nord, au moins depuis la fin du XIVe siècle, le papegay était aussi une cible faite d'un oiseau de bois ou de carton, placé au bout d'une perche dans les jeux de tir à l'arc ou à l'arbalète. Le nom a donc très bien pu désigner un archer expert dans ces jeux.
Papelard Apparu dans la langue française à la fin du XIIe siècle, l'adjectif papelard désigne un hypocrite, un faux dévot, sens qu'il faut également attribuer au patronyme (étymologie incertaine). C'est dans l'Aisne qu'il y a le plus de Papelard.
Papet Nom de famille rencontré à la fois dans les Deux-Sèvres et dans l'Isère. La solution de M.T. Morlet (dérivé de pape) ne semble pas convenir ici. On préfèrera les deux sens occitans du mot 'papet' : soit le grand-père, soit la bouillie (surnom d'un personnage glouton). Le nom est à l'origine d'un hameau à Pontcharra (38) : le Papet.
Papillon Le nom est fréquent dans la Sarthe et la Saône-et-Loire (variante : Papillion). Il évoque certainement le papillon, mais il est difficile de connaître la motivation d'un tel sobriquet au moyen âge : on peut penser au surnom d'un homme léger, volage. A noter cependant que le nom se rencontre assez fréquemment comme toponyme. Par exemple, dans la Sarthe, le Papillon, hameau à Dissé-sous-Ballon, et Papillon à La Flèche. Autres formes : Parpillon (Savoie), Parpaillon (85, 86, 84).
Papinaud Nom qui semble originaire de l'Aude et qui est un diminutif de Papin. Ce dernier patronyme désigne, de façon onomatopéique, un enfant glouton. On peut aussi le considérer comme une variante du nom de baptême Pépin, lui aussi formé par onomatopée.
Paploray, Paplorey Nom porté dans la Seine-Maritime, rencontré aussi sous la forme Papelorey. On le trouve en 1576 écrit Papellore. La solution la plus évidente serait de rapprocher ce nom de papelard, terme désignant au moyen âge un faux dévôt, un hypocrite. Mais c'est loin d'être une certitude. Il faut en effet envisager un composé formé sur le verbe paper (= mâcher, avaler), mais cela ne donne rien de bien convaincant : celui qui mâche du laurier ? qui mange de la loutre (lore en ancien français) ? Tout cela n'est guère emballant !
Papou Curieux nom porté dans le Sud-Ouest (47 notamment). C'est une variante de Papoul, ancien nom de baptême popularisé par saint Papoul (latin Papulus). Disciple de saint Saturnin (saint Sernin), Papoul fut martyrisé à Castelnaudary par des Aryens qui le scalpèrent avant de le décapiter. Son tombeau fut l'objet d'un culte qui entraîna la construction d'une abbaye, située sur l'actuelle commune de Saint-Papoul (11).
Papougnot Exclusivement rencontré dans la Nièvre, ce nom semble être un hypocoristique de Papon, terme qui désignait en ancien français le grand-père.
Paquaa Nom rare rencontré dans les Pyrénées-Atlantiques. Les spécialistes de la langue gasconne le rattachent à l'adjectif pacan, qui désigne un rustre, ou encore un gueux, un fripon. C'est une déformation de l'adjectif pagan (= païen), du latin paganus.
Paquet Nom de famille très répandu, rencontré notamment dans le Nord-Pas-de-Calais et la région lyonnaise. Plutôt qu'à un porteur de fardeaux ou de fagots, on pensera à un diminutif de Pâque, nom de baptême féminin ou masculin fréquent au moyen âge. Il en est de même pour la variante ou le matronyme Paquette (25, 88).
Paquin Fréquent en Lorraine, c'est un diminutif de Pasque (= Pâque), nom de baptême féminin fréquent au moyen âge, et renvoyant à la fête religieuse du même nom.
Parade Surtout porté dans le Périgord et le Limousin, le nom désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (la) Parade. Sens du toponyme : enceinte fortifiée (latin parata = protégée).
Paradis Nom présent dans de nombreuses régions. Désigne celui qui habite le lieu-dit (le) Paradis ou qui en est originaire. C'est en effet un toponyme très répandu, désignant une bonne terre, une bonne vallée, par opposition à des lieux-dits appelés (l') Enfer. Dans la topographie médiévale, on rencontrait souvent les deux appellations dans un même terroir, à quelques centaines de mètres de distance.

 

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Pabion Nom surtout porté dans l'Ardèche. On trouve les formes voisines Pabiot et Pabiou dans la Nièvre et la Haute-Loire, ainsi que les noms Pavion et Paviot dans le Centre. Difficile de se prononcer. Le dictionnaire de M.T. Morlet fait un rapprochement avec la pêche pavie (mais le mot est bien tardif et localisé dans le Sud-Ouest, ce qui rend l'hypothèse peu vraisemblable). Je n'ai hélas pas grand-chose d'autre à proposer : peut-être un petit bouclier (diminutif de pavois), éventuellement une variante de paon (du latin pavonem) ou de pavot.
Pablo Nom de baptême castillan correspondant au prénom Paul.
Pac Nom porté dans l'Ariège. Les noms courts sont les plus difficiles à analyser, et celui-ci ne déroge pas à la règle. Le dictionnaire de M.T. Morlet donne une explication dont je ne sais si elle est la bonne : nom de personne d'origine germanique, Paco, variante de Bago (bagan = se disputer). On peut aussi envisager une variante de l'occitan pec (= niais). Mais la solution est peut-être tout autre.
Pacaly Diminutif ou forme latinisée de Pacal (= Pascal), porté notamment dans la Loire et dans la Marne. Formes voisines : Pacalet (42, 38, 26), Pacalin (38, 71, 45), Pacallet (38, 69), Pacalon (43, 42), Paccalet (42, 73, 01), Paccalin (38, 69, 01), Paccallet (01, 42), et sans doute Pacalier, Pacailler et Paccallier (région lyonnaise). A noter qu'un hameau s'appelle la Pacaly à Pélussin (42).
Pacaud Nom de personne d'origine germanique, Pacwald (pag = combat, dispute + wald = qui gouverne).
Pacetti Patronyme italien, diminutif de Pace, nom de baptême donné au moyen âge qui a le sens de paix (= celui qui apporte la paix). Pace se rencontre surtout sous la forme plurielle Paci. Autre diminutif : Pacelli.
Pacharel Porté aujourd'hui en Vendée, le nom semble avoir une origine occitane, tout comme sa variante Pachareu, à rapprocher de Pacareau (11, 12). On le trouve en Catalogne espagnole sous la forme Pacareu. Sans doute un toponyme avec le sens de pâturage (variante de Paquereau).
Pacheco Nom castillan qui vient sans doute du nom de personne d'origine ibère Paciaecus. On a proposé aussi un diminutif du nom de baptême Francisco (= François).
Pachoud Patronyme savoyard que Félix Fenouillet (Les Noms de famille en Savoie) renvoie à un nom de personne d'origine germanique latinisé en Pascoldus. M.T. Morlet évoque pour sa part un toponyme dérivé du latin pactum, désignant une terre acquise à la suite d'un certain accord. Il existe à mon avis une troisième solution, un dérivé de Pâques (surnom ou nom de baptême, éventuellement donné à celui qui est né au moment de Pâques).
Pacou Origine qui paraît occitane. Sans doute un dérivé de Pec (= sot, niais, ou parfois bègue).
Pacreu Forme catalanisée du français Paquereau, qui désigne un petit pâturage.
Pactat Nom porté dans l'Allier et le Cher. Sens incertain. Peut-être un diminutif de Paquet, surnom donné à un porteur de paquets ou à un marchand de fagots.
Pacull, Pacouil, Pacouill Nom catalan. Il s'agit d'une forme contractée de Poculull, qui signifie tout petit, patronyme que l'on rencontre en Catalogne au moyen âge (latin pauculu = un peu + suffixe diminutif -culu).
Padern Peut désigner une personne originaire de Padern (Aude), mais il s'agit aussi d'un ancien nom de baptême catalan, correspondant au latin Paternus (= du père).
Padet Le nom est surtout porté dans la région lyonnaise (42, 69). On le rencontre aussi dans l'Ouest (56, 50). Dans le premier cas, on a affaire à un diminutif de l'occitan pade (= poêlon), utilisé aussi comme toponyme (hameaux de Padet au Crestet, 07, et de la Padet à Suze, 26). Dans le second cas, il devrait s'agir d'une variante de Padé (76, 80 notamment), que le dictionnaire de M.T. Morlet considère comme une altération de 'par Dieu' (un rapprochement avec Bigot n'est pas impossible, voir ce nom).
Padieu Nom porté en Picardie (02, 80). Sans doute une contraction de Pardieu, qui pourrait correspondre à un juron fréquemment prononcé par le porteur du nom, ou encore à un lieu-dit la Part-Dieu.
Padilla Nom castillan. Désigne celui qui est originaire de Padilla, nom de plusieurs localités espagnoles.
Padin Ou plutôt Padín. Semble désigner celui qui est originaire de Padín, nom d'une petite commune de Galice, région où le nom de famille est très répandu. Je ne connais pas la signification du toponyme.
Padioleau Nom porté en Vendée et dans la Loire-Atlantique. Variante : Padiolleau. C'est un diminutif de Padiou (44, 53), qui pourrait être un nom de personne d'origine germanique, Padwulf (pad = combat + wulf = loup). M.T. Morlet pense cependant que Padiou et Padieu (02, 80) seraient des formes altérées du juron 'par Dieu'.
Padouin Nom de personne d'origine germanique, Padwin (pad = combat + win = ami).
Padovani Nom italien désignant une personne originaire de Padoue.
Padrixe Caractéristique du village d'Estoher (P-O), le nom est sans doute une variante de pedrissa, toponyme désignant un amoncellement de pierres.
Padulazzi Nom italien formé avec le suffixe -azzo (en principe péjoratif) sur Padula, également nom de famille. Désigne celui qui est originaire de Padula, nom de deux communes dans les Abruzzes et la Campanie. Autre forme : Padulano.
Paes C'est l'équivalent néerlandais de l'allemand Paasch, nom de baptême médiéval lié à la fête de Pâques (on peut aussi le considérer comme un hypocoristique de Pascal).
Paez Nom espagnol. C'est un diminutif (suffixe de filiation -ez) formé sur le nom de baptême Payo, qui est lui-même une forme contractée de Pelayo (du grec pelagios, adjectif formé sur pelagos = mer). La vogue de ce nom de baptême est peut-être liée à un martyr du Xe siècle, qui aurait été coupé en morceaux par les Musulmans à l'âge de dix ans (disons entre dix et quatorze) pour avoir refusé de renier sa foi chrétienne. On trouve le même nom au Portugal sous la forme Paio (diminutif Pais).
Pagan Porté notamment en Espagne, correspond au catalan Paya (voir ce nom).
Pagane, Pagano Correspond au français Payen (= païen), qui a d'abord été utilisé pour désigner l'habitant du pagus (donc un paysan), puis celui qui n'était pas chrétien. C'est devenu aussi un nom de baptême au moyen âge (voir Paya).
Page Voir Lepage.
Pageot Porté dans l'Ouest (44, 49, 72), le nom est considéré comme un diminutif de Page (voir Lepage). Variantes ou formes voisines : Pageau, Pageaud, Pageault, Pageaut, Pageaux (Ouest, Bourgogne). Avec un autre suffixe : Paget (Savoie, Franche-Comté).
Pagès L'un des patronymes les plus fréquents en pays catalan. Issu du latin pagensis, il désigne un paysan riche, par opposition au brassier, paysan pauvre qui ne possède que la force de ses bras.
Pagnien Désigne, tout comme Pagne, Paigne et Pagnol, celui qui est originaire d'Espagne. C'est dans le Pas-de-Calais que le nom est le plus fréquent.
Pagnon Surtout fréquent dans le Limousin (19, 87), également rencontré dans l'Aisne et l'Allier, le nom désignerait par aphérèse un Espagnol (Espagnon). Variante : Paignon. On peut aussi penser à un toponyme (nom de plusieurs hameaux) à rattacher au latin pinna (rocher, puis forteresse sur un rocher).
Pahin Le nom semble venir du Doubs. Pour l'instant je n'ai rien trouvé de bien convaincant. Si quelqu'un peut nous aider, il sera le bienvenu.
Pahisa Soit il faut rapprocher le nom de la paille (= Pallissà), soit on peut y voir une transcription catalane du français paysan.
Paicheur Nom porté en Franche-Comté (25, 90) qui est apparemment une variante de pêcheur (nom de métier).
Paiement Difficile de se prononcer sur ce nom si rare (variante : Payment) qu'on a du mal à en connaître l'origine géographique exacte. Il pourrait s'agir d'une déformation de Peymeyan, Péméan(t), toponyme rencontré dans le Sud-Est (signification probable : la colline du milieu), mais sans données généalogiques il est impossible d'en avoir la certitude.
Pailla Nom surtout porté dans les Ardennes, où il est présent au moins depuis le XVIIe siècle. Sans doute un toponyme correspondant au mot 'paille'.
Paillard Nom fréquent dans de nombreuses régions françaises, c'est dans la Mayenne qu'il est le plus répandu. Plusieurs interprétations possibles : soit celui qui bat la paille des céréales dans la grange, soit celui qui vit misérablement, ou encore celui qui se livre à des rapines (le sens de débauché est plus tardif).
Paillarès voir Pallarès.
Paillasse Le nom est surtout porté dans l'Aveyron. On le rencontre en Gascogne sous la forme Paillassa. Il correspond à l'occitan palhassa, qui peut avoir de nomrbeux sens, tous liés bien sûr à la paille. Difficile de trouver la bonne définition : sans doute un toponyme (lieu où l'on dépose les meules de paille ou encore maison au toit de chaume), nom de nombreux hameaux dans le Sud-Ouest. Dérivé : Paillassar (64).
Paillès, Pailhès Nom désignant celui qui possède un pailler, un grenier. Du latin pallearium, qui a donné le catalan paller. La forme Pailhès est typiquement occitane.
Paillet Fréquent dans l'Isère et plus généralement dans la région lyonnaise, le nom pourrait être un toponyme évoquant une meule de paille (outre une commune de la Gironde, il existe un hameau Le Paillet à Dardilly, 69, également Paillet à Chatte, 38). En ancien français, outre le sens de balle de blé, le mot a été employé comme adjectif (= de la couleur de la paille).
Pailleux Le nom est surtout porté dans le Pas-de-Calais (variante : Paillieux). On le rencontre aussi dans la Mayenne et la Loire. Plusieurs possibilités : soit celui qui ramasse ou utilise la paille, soit celui qui couche sur la paille (gueux, vagabond), soit encore une maison en torchis.
Paillissé, Paillisser, Paillissier Variantes du nom catalan Pellicer. Voir Pélissier.
Paillusson Le nom est surtout porté dans la Loire-Atlantique, où l'on rencontre les formes voisines Paillusseau, Paillussière, Pallusseau, Pallussière, Palussière (également 49). Il s'agit de dérivés de palus, pallus (= marécage).
Pailly Nom plutôt rare, rencontré dans des régions très diverses (01, 49, 59). Désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Pailly. C'est le nom de deux communes, dans l'Yonne et la Haute-Marne, ainsi que de plusieurs hameaux.
Pain Surnom donné à un boulanger par métonymie. On trouve surtout ce nom en Normandie et dans les Deux-Sèvres.
Painaud Nom porté en Vendée et en Poitou-Charentes. Variantes : Painault, Painaut (79, 37), Paineau (79, 86, 49), Paineaud (85, 17), et sans doute Peinaud (23) et Peineau (85, 72, 49). Les possibilités ne manquent pas pour expliquer ce nom, reste à savoir laquelle est la bonne : un homme de peine ? un fabricant de draps (ancien français pane, paine) ? Un homme vêtu de haillons (panel = haillon) ? Un lieu clôturé (paissenel = piquet) ? Difficile de faire un choix.
Painbéni Joli nom rencontré dans le Morbihan. En plus, c'est dans la commune d'Izinzac-Lochrist qu'il est le plus fréquent. Reste à savoir pourquoi ce surnom a été donné à son porteur, ce qui n'est guère facile !
Painblanc Nom surtout porté dans la Manche (présent aussi dans le Doubs). Variantes : Painblan (59), Paimblanc (50, 69), Paimblant (69). Surnom donné à un boulanger.
Painchaud Nom surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine, fréquent également en Haute-Saône. Variantes : Painchault (28, 76), Painchaut (89), Painchaux (25, 60). C'est en principe le surnom d'un boulanger, même s'il faut toujours se méfier des évidences. A noter, pour ébranler éventuellement ces évidences, l'existence de deux hameaux : Painchaud dans la commune du Genest-Saint-Isle (53), et la Painchaud à Chanteloup (79).
Painsec, Painsecq Nom porté en Normandie (76, 50). On peut bien sûr penser à décomposer le nom en pain + sec, ce qui donnerait un surnom pouvant avoir été donné à un boulanger. Mais il doit plutôt s'agir d'une francisation du breton Pensec (voir ce nom), idée confirmée par l'existence en Bretagne de la forme intermédiaire Pinsec.
Paintendre Nom porté dans la Haute-Marne et dans les Vosges. Surnom donné en principe à un boulanger.
Pair Ancien nom de baptême issu du latin Paternus (= du père), qui donne aussi la forme savante Paterne. Le nom a été popularisé par saint Pair, évêque d'Avranches au VIe siècle. C'est cependant en Corrèze qu'il est le plus répandu.
Pairel Rencontré en Normandie et en Bretagne, c'est un diminutif de Pair, nom de baptême assez courant au moyen âge dans ces régions, où il fut popularisé par un évêque d'Avranches (VIe siècle). Vient du latin Paternus (= paternel), qui a donné aussi le nom de baptême Paterne, forme savante de Pair.
Pairou Nom rare porté en pays occitan ou catalan, où c'est une variante de Payrou (= rocher, pierre qui soutient une croix ou un oratoire). On le rencontre aussi en Belgique, soit avec le même sens, soit avec celui de 'parc'.
Paitel Nom surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine, également présent en Bourgogne. C'est une variante de Pestel, Pétel. Voir Pestel.
Pajau Patronyme porté dans les Pyrénées-Orientales, notamment à Catllar, mais aussi dans plusieurs régions languedociennes. Il semble s'agir d'un diminutif de patge (français page), nom qui désigne un jeune valet, mais ce n'est pas une certitude.
Pajuolo Rencontré aussi sous la forme Paiuolo, ce nom italien très rare (sans doute vénitien) est une variante de Paiolo (paiolo = chaudron), nom porté pour sa part dans le Lazio. Reste à savoir le sens à attribuer à la métaphore (souvent rencontrée en toponymie pour désigner un endroit creux).
Pal Sans doute un sobriquet ou un nom de métier lié à l'usage d'un pal ou d'un bâton (< latin palus, qui a le même sens). Eventuellement, origine toponymique, plusieurs hameaux ou lieux-dits portant ce nom en Catalogne.
Palacin Nom d'origine occitane désignant celui qui vit ou travaille dans un palais (pour le sens de palais, voir Palau).
Palacios Rencontré aussi au singulier (Palacio), désigne celui qui habite à proximité d'un palais (qui peut être simplement une vaste demeure seigneuriale, cf Palau), ou est originaire d'une localité appelée Palacios.
Palados Nom rare rencontré dans les Landes, sur lequel je n'ai hélas aucune idée précise.
Palamour Nom assez rare porté dans le Morbihan. A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) y voit une agglutination de l'expression 'par l'amour', attestée en moyen breton sous la forme 'palamour', devenue ensuite 'abalamour' (= grâce à, à cause de). Ce serait le surnom donné à celui qui employait fréquemment cette expression.
Palamy Nom porté en Martinique. Difficile de se prononcer sans données généalogiques. S'il est français, il pourrait renvoyer à Palameix, hameau à Troyon dans la Meuse, que l'on retrouve dans un nom de commune : Vaux-lès-Palameix (55). Mais le nom Palamy pourrait aussi être slave (je n'en connais pas le sens).
Palanques Nom catalan désignant celui qui habite le lieu-dit (la) Palanca. Sens du toponyme : la passerelle.
Palaric Patronyme breton. De sens incertain, il paraît lié au verbe palarad (= effondrer, puis labourer ou bêcher). Peut-être le surnom d'un laboureur (source : A. Deshayes, dictionnaire des noms de famille bretons).
Palat Correspond apparemment à l'adjectif pelat (= pelé). Donc un sobriquet qui pourrait désigner un chauve (cap pelat).
Palau Deux possibilités. Soit celui qui habite le palais ou y travaille (lat. palatium), sachant qu'en catalan médiéval ce mot ne désignait pas forcément un édifice aussi grand que Versailles (ainsi, à Bouleternère, il y a un palau dont les dimensions étaient assez modestes). Soit celui qui est originaire du village de Palau.
Palazon Le nom semble originaire de Gascogne, où l'on trouve aussi les formes Palazo, Palazot et Palazoo. C'est en principe un dérivé de palatz (= palais).
Palegry Correspond au catalan pelegrí et désigne un pèlerin (< latin peregrinus).
Palenc Patronyme assez rare (13, 31), à rattacher à l'occitan palanc (= palan) ou au féminin palanca (= passerelle). A noter l'existence d'une lieu-dit le Palenc à Fraisse-Cabardès (11).
Palerne Le nom se rencontre dès le moyen âge dans la région lyonnaise sous la forme 'de Palerne', indiquant qu'il s'agit d'un toponyme. Mais je n'en trouve aucune trace aujourd'hui, sinon dans le hameau des Palernes à Coufouleux (81). A noter la confusion possible entre Palerne et Palerme (nom d'une ville d'Italie mais aussi de divers hameaux, 24, 63, 84, 42, 69). Le nom de famille Palerme est porté dans la Sarthe et les départements d'Outre-Mer (971, 974).
Palisse Patronyme surtout porté dans l'Ardèche. Désigne celui qui habite un lieu-dit ou qui est originaire d'un village portant ce nom. Sens du toponyme : lieu entouré d'une haie, d'une palissade. Variantes et dérivés : Palis (12), Palissard (03), Palissat (64), Palisseau (37), Palisses (64, 33), et sans doute Palisson (18), Palissot (70, 25), Palissou (81). Il existe une commune du nom de Palisse dans la Corrèze, et une autre appelée Palise dans le Doubs.
Pallarès Originaire du Pallars, un ancien comté catalan. Cependant, si l'on s'en réfère aux graphies médiévales, certains de nos Pallarès semblent avoir une autre origine : il s'agit tout simplement d'une variante de Palleres (= pailler).
Pallier On rencontre ce nom à la fois dans le Finistère et le Limousin. Si en Bretagne il désigne éventuellement celui qui utilise une pelle, en Limousin c'est une variante de Pailler, Paillier, généralement utilisé comme toponyme, et qui désigne un grenier à paille. La finale -er peut aussi évoquer un métier (= celui qui rentre la paille).
Pallière On trouve ce nom au nord-est du Lyonnais. Il s'agit visiblement d'un toponyme dérivé de paille. Par exemple le lieu où l'on entassait les bottes de paille.
Palluy Patronyme porté surtout dans la région lyonnaise. Variante : Paluy (42). Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit le Paluis, le Paluy. On pensera notamment au hameau du Paluis à Saint-Julien-la-Vêtre (42). Sens du toponyme : lieu marécageux.
Palmade Dérivé de palma (= palme), désigne un lieu planté de palmiers. Il existe une autre solution basée sur le nom occitan palmada (frappement de mains en signe d'assentiment mutuel), mais elle me paraît moins probable.
Palmarole Désigne un lieu planté de palmiers.
Palmeri Nom italien désignant un pèlerin (voir Paumier). Variantes : Palmiero, Palmieri, Palmerio. Diminutifs : Palmerini, Palmarini.
Palmier Voir Paumier.
Pamart Nom assez fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais et dans l'Oise. Variantes : Pamar, Pamard. Pourrait désigner un pèlerin, comme l'indique M.T. Morlet dans son dictionnaire : chute du l devant m dans le nom, qui aurait été au départ Palmart (dérivé de palme).
Pampelonne Nom porté dans les Pyrénées-Atlantiques, où l'on trouve aussi la forme Pampalone. C'est un toponyme fréquent, trop fréquent pour qu'il renvoie systématiquement à la ville navarraise de Pampelune. Pour la seule Gascogne, il doit y avoir une bonne dizaine de hameaux qui s'appellent Pampelonne, Pampelone ou Pampelune. Reste à en connaître le sens précis, ce qui ne semble pas si évident que ça !
Panabière, Panabières D'origine occitane, c'est un toponyme composé du nom penna qui signifie rocher (cf catalan penya < latin pinna) et de veire = terre en friche (d'après M.T Morlet).
Panafieu Surtout porté dans le Gard, le nom correspond apparemment à une colline et un lieu-dit à Calvisson, dans le même département. Variante : Panefieu.
Panaux Patronyme porté en Belgique. On le rencontre aussi sous les formes Pagneau, Pagniau. Le dictionnaire des noms de famille en Belgique romane propose un surnom lié au picard pagniau (= pan de chemise). On ne peut cependant négliger le rapport avec le pain (que l'on trouve notamment dans le patronyme Pagnon, qui peut aussi désigner celui qui est originaire d'Espagne). Rien de vraiment clair, en définitive.
Panche Porté notamment dans la Sarthe, c'est un sobriquet désignant celui qui a un gros ventre (le mot panse se dit panche en Normandie et en Picardie). Dérivés : Panchart, Panchau, Panchaud, Panchot, Panchou, Panchout. Presque tous ces noms se rencontrent surtout en Normandie, à l'exception de Panchot, fréquent dans l'Ain.
Pandolfo, Pandolfi Nom rencontré en Italie et en Corse. C'est un nom de personne d'origine germanique, Bandwulf, Pandwulf (bant = lien ou bannière + wulf = loup).
Pangon Surtout porté dans la Drôme, pourrait désigner celui qui est originaire de Pangon, hameau à Limony, dans l'Ardèche.
Panicali Nom porté en Corse et en Italie. C'est un dérivé de panico, qui désigne le millet (en français panic), et donc soit le surnom d'un producteur de millet, soit plutôt un toponyme (lieu cultivé en millet). Autres formes : Panico, Panicale, Panichetti, Panicola.
Panier Nom porté en Poitou-Charentes ainsi que dans la Somme. On envisage généralement un surnom métonymique donné à un fabricant de paniers.
Panini Diminutif de l'italien Pane, Pani (= le pain), rencontré au moyen âge comme surnom et comme nom de personne. Désignerait celui qui est bon comme le pain, ou, par métonymie, un boulanger. Autres diminutifs : Panelli, Panella, Panetti, Panetta.
Panis, Panisse C'est dans l'Aveyron que le nom Panis est le plus répandu. Il correspond à l'occitan panic, panis, qui désigne le millet (le nom existe également en français). Il s'agit soit du surnom d'un producteur de millet, soit d'un toponyme (lieu planté en millet). Dérivés : Panissal, Panissard, Panissat, Panissaud, Panisset, Panissié, Panissier. La forme plus provençale Panisse évoque peut-être une galette faite à partir de maïs.
Panisello Nom castillan sur lequel je ne me prononcerai pas, de peur de dire des bêtises.
Pano Le nom est porté dans la Meurthe-et-Moselle au moins depuis le XVIIe siècle. On peut formuler de nombreuses hypothèses, mais j'avoue mon ignorance. On rencontre également des Pano en Italie, au sud des Pouilles (dans le talon de la botte), et là encore le sens est incertain (autre forme de pane = le pain ?). Enfin, en Espagne, Pano désigne sans doute celui qui est originaire de la commune du même nom, en Aragon.
Pansanel Nom rare rencontré dans l'Hérault (Pérols). Aucune certitude, mais il devrait s'agir d'un dérivé de pança (= panse, ventre), désignant un homme pansu.
Pansard, Pansart, Pensart Sobriquet s'appliquant à celui qui a un gros ventre (nom formé sur panse).
Pantaleo Surtout porté dans l'Italie du Sud, c'est un ancien nom de baptême popularisé par saint Pantaléon, martyr en Turquie au début du IVe siècle. Le sang de saint Pantaléon, conservé à Ravallo, près d'Amalfi, se liquéfierait chaque année au moment de sa fête (27 juillet). Etymologie incertaine : la première racine correspond au grec pantos (= tout), la seconde pourrait être eleêmon (= compassion), latinisé en leo (= lion). Variantes : Pantaleon, Pantaleoni, Pantalon, Pantaloni (par l'intermédiaire de la commedia dell'arte, le nom est à l'origine du mot pantalon).
Pantani Patronyme italien formé avec pluriel de filiation (-i) sur Pantano. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Pantano (= marais, marécage, bourbier). Diminutifs : Pantanello, Pantanelli.
Panteix Nom porté en Limousin (87, 23). Aucune idée précise. Peut-être un dérivé de panta, pantena, qui désignait en occitan une sorte de filet pour la pêche ou pour la chasse.
Panyella Nom catalan. Diminutif de penya (= lieu rocheux, du latin pinna).
Panzani Forme plurielle de l'italien Panzano, qui désigne sans doute celui qui est originaire d'une localité appelée Panzano, nom de deux communes dans les provinces de Modène et de Florence. Un dérivé de panza (= ventre, surnom d'un homme gros ou glouton) peut éventuellement être envisagé.
Paoli Fréquent en Corse, c'est la forme plurielle de l'italien Paolo (= Paul). Diminutifs : Paolin, Paolino, Paolini, Paoletti, Paolotti, Paolucci. Augmentatif : Paoloni.
Paparamborde Egalement Paparemborde. Le nom est porté dans les Pyrénées-Atlantiques. Si le second élément est clair (borde = ferme), le premier est plus difficile à expliquer. Certains lui donnent une origine gasconne (sens obscur, mais le terme est attesté : il existe un ruisseau de Paparen à Caussade-Rivière, Hautes-Pyrénées), d'autres envisagent une déformation du basque ibarren (= de la vallée), autrement dit la ferme de la vallée.
Papazian Nom arménien très fréquent en France. Désigne le fils du prêtre (turc papaz, grec pappas).
Pape C'est dans le Finistère que le nom est le plus répandu. Comme dans beaucoup d'autres régions, il semble désigner un prêtre ou un évêque plus qu'un pape. Voir Lepape, Lepretre et Lévêque.
Papeghin Nom rencontré dans le Nord-Pas-de-Calais (surtout 59). C'est une variante de Papegay, Papeguay, présents dans le même secteur géographique. Il s'agit de l'ancien nom du perroquet. En principe, c'est un sobriquet s'appliquant à un homme bavard, qui répète tout. A noter cependant que, dans le Nord, au moins depuis la fin du XIVe siècle, le papegay était aussi une cible faite d'un oiseau de bois ou de carton, placé au bout d'une perche dans les jeux de tir à l'arc ou à l'arbalète. Le nom a donc très bien pu désigner un archer expert dans ces jeux.
Papelard Apparu dans la langue française à la fin du XIIe siècle, l'adjectif papelard désigne un hypocrite, un faux dévot, sens qu'il faut également attribuer au patronyme (étymologie incertaine). C'est dans l'Aisne qu'il y a le plus de Papelard.
Papet Nom de famille rencontré à la fois dans les Deux-Sèvres et dans l'Isère. La solution de M.T. Morlet (dérivé de pape) ne semble pas convenir ici. On préfèrera les deux sens occitans du mot 'papet' : soit le grand-père, soit la bouillie (surnom d'un personnage glouton). Le nom est à l'origine d'un hameau à Pontcharra (38) : le Papet.
Papillon Le nom est fréquent dans la Sarthe et la Saône-et-Loire (variante : Papillion). Il évoque certainement le papillon, mais il est difficile de connaître la motivation d'un tel sobriquet au moyen âge : on peut penser au surnom d'un homme léger, volage. A noter cependant que le nom se rencontre assez fréquemment comme toponyme. Par exemple, dans la Sarthe, le Papillon, hameau à Dissé-sous-Ballon, et Papillon à La Flèche. Autres formes : Parpillon (Savoie), Parpaillon (85, 86, 84).
Papinaud Nom qui semble originaire de l'Aude et qui est un diminutif de Papin. Ce dernier patronyme désigne, de façon onomatopéique, un enfant glouton. On peut aussi le considérer comme une variante du nom de baptême Pépin, lui aussi formé par onomatopée.
Paploray, Paplorey Nom porté dans la Seine-Maritime, rencontré aussi sous la forme Papelorey. On le trouve en 1576 écrit Papellore. La solution la plus évidente serait de rapprocher ce nom de papelard, terme désignant au moyen âge un faux dévôt, un hypocrite. Mais c'est loin d'être une certitude. Il faut en effet envisager un composé formé sur le verbe paper (= mâcher, avaler), mais cela ne donne rien de bien convaincant : celui qui mâche du laurier ? qui mange de la loutre (lore en ancien français) ? Tout cela n'est guère emballant !
Papou Curieux nom porté dans le Sud-Ouest (47 notamment). C'est une variante de Papoul, ancien nom de baptême popularisé par saint Papoul (latin Papulus). Disciple de saint Saturnin (saint Sernin), Papoul fut martyrisé à Castelnaudary par des Aryens qui le scalpèrent avant de le décapiter. Son tombeau fut l'objet d'un culte qui entraîna la construction d'une abbaye, située sur l'actuelle commune de Saint-Papoul (11).
Papougnot Exclusivement rencontré dans la Nièvre, ce nom semble être un hypocoristique de Papon, terme qui désignait en ancien français le grand-père.
Paquaa Nom rare rencontré dans les Pyrénées-Atlantiques. Les spécialistes de la langue gasconne le rattachent à l'adjectif pacan, qui désigne un rustre, ou encore un gueux, un fripon. C'est une déformation de l'adjectif pagan (= païen), du latin paganus.
Paquet Nom de famille très répandu, rencontré notamment dans le Nord-Pas-de-Calais et la région lyonnaise. Plutôt qu'à un porteur de fardeaux ou de fagots, on pensera à un diminutif de Pâque, nom de baptême féminin ou masculin fréquent au moyen âge. Il en est de même pour la variante ou le matronyme Paquette (25, 88).
Paquin Fréquent en Lorraine, c'est un diminutif de Pasque (= Pâque), nom de baptême féminin fréquent au moyen âge, et renvoyant à la fête religieuse du même nom.
Parade Surtout porté dans le Périgord et le Limousin, le nom désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (la) Parade. Sens du toponyme : enceinte fortifiée (latin parata = protégée).
Paradis Nom présent dans de nombreuses régions. Désigne celui qui habite le lieu-dit (le) Paradis ou qui en est originaire. C'est en effet un toponyme très répandu, désignant une bonne terre, une bonne vallée, par opposition à des lieux-dits appelés (l') Enfer. Dans la topographie médiévale, on rencontrait souvent les deux appellations dans un même terroir, à quelques centaines de mètres de distance.