O'Brien |
Rencontré aussi sous les formes
O'Brian et O'Bryan, ce patronyme irlandais désigne le fils de Bryan,
Brian, nom de personne celtique de signification incertaine. On penche
généralement pour une racine bre-, signifiant hauteur, éminence. |
O'Connor |
Egalement Connor, Connors.
Anglicisation de l'irlandais O'Conchobhair (= le descendant de
Conchobhar, nom de personne qui semble composé des racines cú = chien de
chasse + cobhar = désireux, envieux). Conchobhar est le nom d'un roi
légendaire d'Ulster. |
O'Neil, O'Neill |
Nom irlandais désignant le
descendant de Neil, Neill, nom de personne gaélique qui a au départ le
sens de 'champion'. |
O'Reilly |
Patronyme irlandais désignant le
fils de Reilly, un nom de personne correspondant au gaélique
Raghailleach, d'étymologie obscure. |
Oade |
Egalement Oades. Patronyme anglais
correspondant au nom de personne d'origine germanique Otto (racine od =
richesse). |
Oak |
Nom anglais évoquant un chêne, un
lieu où pousse le chêne. Variantes : Oaks, Oake, Oakes, Oke, Noak, Noaks,
Noake, Noakes, Noke, Nokes. |
Obadia |
Fréquent chez les juifs séfarades,
correspond au nom de personne hébreu `ovadhyah (= serviteur de Dieu),
popularisé par Abdias, l'un des douze petits prophètes. |
Obara |
Ce nom polonais est lié à
l'exploitation du pin, soit sous forme de bois de charpente, soit sous
forme de résine (polonais obar, obara). |
Ober |
Porté en Alsace, le nom signifie en
allemand au-dessus, en haut, c'est en principe un toponyme, marquant la
situation de la maison en haut, au-dessus du village. Le mot ober entre
en composition dans de nombreux autres lieux-dits et noms de famille :
Oberacker (= le champ d'en haut), Oberbach (le ruisseau d'en haut),
Oberdorf, Oberdorff (le village d'en haut, dérivé : Oberdoerffer),
Obergefaell, Obergfall (la pente, la cascade d'en haut), Oberhausen (la
maison d'en haut, et ses dérivés Oberhauser, Oberhausser), Oberhofer,
Oberhoffer (celui qui habite la ferme d'en haut), Oberholtz, Oberholz,
Obholtz (le bois d'en haut, dérivés Oberholtzer, Obholtzer), Oberkampf
(le champ d'en haut), Oberkirch (l'église d'en haut), Oberland (le pays
d'en haut, dérivés Oberlaender, Oberlander, Oberlender), Oberreiner (du
Rhin supérieur), Oberrieder (les roseaux d'en haut), Oberthur (la porte
du haut de la ville), Oberweiler (le hameau d'en haut). Avec des noms de
métiers : Obermayer, Obermeier, Obermeyer (le fermier), Obermuller (le
meunier). Dans ces derniers exemples, ober marque plutôt une supériorité
hiérarchique. |
Oberlin |
Nom porté en Alsace. C'est une
variante d'Aberlin, diminutif du prénom Albrecht (rencontré aussi sous
les formes Obrecht, Olbrecht), qui correspond à Albert. Autres formes :
Oberlé, Oberli. |
Obert |
voir Aubert. La variante Obert est
surtout répandue dans le nord de la France (02, 59, 62), mais on la
trouve aussi dans le Sud (66 notamment). |
Oberti |
Fréquent en Corse et en Italie,
c'est un nom de personne d'origine germanique (voir Aubert pour le
sens). |
Obled |
Nom porté dans l'Aisne et le
Nord-Pas-de-Calais, rencontré aussi sous les formes Oblé, Oblet, Oblez.
C'est un diminutif du nom de personne d'origine germanique Obert (voir
Aubert). |
Obradors, Obrador |
Désigne en catalan un ouvrier
agricole. A noter la présence du S final d'appartenance ou de filiation. |
Obré, Obrer |
Nom de métier ou de fonction. Il
s'agit en effet soit d'un artisan en général, soit de celui qui
administre l'oeuvre d'une église ou d'une confrérie (les deux acceptions
sont attestées au moyen-âge). |
Obriot |
Diminutif du nom de personne
d'origine germanique Aubry (variante Obry, voir Aubry), rencontré en
Lorraine (57, 88). Avec un autre suffixe : Obriet (70, 10). |
Obry |
Variante de Aubry (voir ce nom)
rencontrée en Picardie et en Normandie. |
Ocaña |
Désigne celui qui est originaire d'Ocaña,
nom de diverses localités espagnoles, notamment dans les provinces d'Almería
et de Toledo. Le sens de ce toponyme, d'origine prélatine, est
incertain. On le trouve en Italie sous les formes Occagna, Occagno, en
Normandie (61) où il s'écrit Ocagne. |
Occelli |
Rencontré aussi sous la forme
Occello, le nom correspond à l'italien uccello (= oiseau). C'est un
sobriquet qui peut avoir de multiples interprétations. |
Occhiali |
Surnom italien donné à un porteur de
lunettes. Le nom est porté notamment en Guadeloupe. En Italie, on le
trouve en Emilie-Romagne, à proximité de la Vénétie. |
Occhipinti |
Nom fréquent dans toute l'Italie,
avec une très grande présence en Sicile. Mot à mot il signifie 'yeux
peints', reste à savoir ce que le surnom voulait dire au moyen âge.
L'oeil se retrouve dans d'autres noms de famille : Occhirossi (yeux
rouges), Occhinero (oeil noir), Occhiobuono, Occhifini (qui a une bonne
vue), Occhiuto (oeil fermé, surnom probable d'un borgne). |
Och |
Nom allemand (diminutif : Ochi)
variante de Ach, sans doute nom de personne formé sur la racine ac (=
lame de l'épée). |
Ochoa |
Fréquent en Espagne, correspond au
basque Otxoa, nom de personne formé sur otso (= le loup). |
Ocquidant |
Nom porté en Côte-d'Or, rencontré
dans l'Aisne sous la forme Ocquident. Correspond à l'occident (=
l'ouest) et doit désigner le hameau ou la maison situés à l'ouest du
village. Variantes : Oquidam, Ocquidem, Ocquidan. |
Octeau, Ocqueteau |
Nom rencontré dans la
Charente-Maritime. Il faut sans doute le rapprocher de l'ancien français
hoquet, qui avait hélas tellement de sens différents au moyen âge qu'il
est difficile de trouver le bon : heurt, secousse, obstacle, piège,
tromperie, et la liste n'est sans doute pas complète. |
Oddon |
Nom surtout porté dans la Drôme.
C'est un nom de personne d'origine germanique, Otto, Ottonis (racine aud,
od = richesse). On trouve dans les Alpes, avec le même sens, les formes
Oddou, Oddoux, Oddoz, Oddos. |
Oden, Odent |
Surtout porté en Belgique et dans le
Nord-Pas-de-Calais, ce nom est une variante de Oudin (voir Oudin). |
Odienne |
Nom surtout porté dans le Calvados,
rencontré aussi sous la forme Audienne (50). Semble une variante
d'Audierne, nom de personne féminin d'origine germanique (Aldigerna :
ald = vieux + gern = désireux). |
Odile |
Un nom dont ne sera pas étonné de
savoir que c'est en Alsace-Lorraine qu'il est le plus fréquent. Saint
Odile est la patronne de l'Alsace. Elle aurait vécu de 660 à 720 et est
la fondatrice du monastère de Hohenburg, au Mont Sainte-Odile. Sa vie
comporte une part de légende : fille d'un duc d'Alsace, née aveugle,
elle aurait été miraculeusement guérie sur les lieux où elle fondera par
la suite son monastère. |
Odille |
Variante d'Odile (voir ce nom)
portée dans les Vosges et en Franche-Comté. Dérivés : Odilon, Odillon. |
Odin |
Variante de Oudin (voir ce nom)
surtout portée dans la Loire et la Saône-et-Loire. |
Odinot |
Nom porté dans la Haute-Marne et en
Lorraine. C'est un diminutif de Odin, Oudin (voir Oudin). |
Odon |
Voir Odonnet. |
Odonnet |
Nom assez rare, difficile à situer
géographiquement. C'est un diminutif d'Odon, nom de personne d'origine
germanique, formé sur la racine aud (> od) = richesse. Saint Odon était
originaire de Tours et en 910, il rejoint le monastère de Cluny que
saint Bernon venait de réformer. Il en devient à son tour le Père abbé.
Cet homme à la main de fer mais aussi d'une grande bonté et toujours
joyeux, va organiser l'influence de son abbaye dans l'Eglise. Il fera
quatre voyages à Rome et c'est au retour de l'un d'eux qu'il meurt à
Tours, où il allait se ressourcer auprès de saint Martin. |
Odoul |
Surtout porté dans la Lozère, c'est
un nom de personne d'origine germanique, Odwulf (od, aud = richesse +
wulf = loup). Les noms Odou, Odoux (Nord-Pas-de-Calais) semblent avoir
la même origine. |
Oehmichen |
Egalement Ohmichen. Patronyme
allemand, diminutif de Öhm, Ohm, Oehm, Oheim, autant de noms de famille
qui désignent l'oncle (surnom sans doute donné après la mort du père),
allemand moderne Oheim. |
Oeillet, Oeuillet |
Nom porté à la fois en Lorraine (55)
et en Gascogne. Pourrait être un diminutif de l'ancien français oeille
(= brebis). Voir aussi Loeuillet. |
Oesch |
Nom porté en Alsace-Lorraine,
rencontré dans la Meuse sous la forme Osche. C'est un hypocoristique
formé par apocope sur Oschwald, variante d'Oswald, Osswald, nom de
personne d'origine germanique comportant les racines os- (ans, nom de
divinité) et -wald (waldan = gouverner). |
Oesterlé |
Porté en Alsace-Lorraine, désigne en
principe celui qui vient de l'Est (allemand Ost). Variante : Osterlé. Le
nom est à rapporcher des formes Ostermann, Osterman, Oestermann. |
Offe |
Porté notamment dans le
Pas-de-Calais, c'est un nom de personne d'origine germanique, Offo, que
M.T. Morlet rattache à la racine offanon (= ouvrir). Variantes : Of,
Off. |
Offmann, Offman |
On devrait considérer le patronyme
comme une variante de Hoffmann (voir ce nom), mais c'est dans le Loiret
que le nom est le plus répandu (également 63, 89). S'il n'y a eu aucune
migration, il faut envisager une autre solution : un nom de personne
d'origine germanique formé sur Offo (vieux-haut-allemand offanon =
ouvrir, cf M.T. Morlet) avec -mann (= homme). Mais je préfère penser à
une migration, car autrement le nom aurait dû se transformer. |
Offredi |
Très répandu en Lombardie, c'est un
nom de personne d'origine germanique, Odfrid (od = richesse + frid =
paix). |
Offredo, Offrédo |
Nom porté en Bretagne (variante
Offrédou dans la Manche). C'est un diminutif d'Auffret (voir ce nom).
Autres formes : Auffrédo, Auffrédou. Avec un autre diminutif, on trouve
aussi Auffrédic, Aufrédic. Offredo peut aussi, mais très rarement, être
d'origine italienne (voir Offredi). |
Offroy |
Nom de personne d'origine germanique
(voir Auffret pour le sens) rencontré dans les régions assez variées
(77, 76, 62). Variantes : Offray (44, 43, 42), Offré (59, 78), Offret
(22, 56, 59), Offrète (56), Offrey (42), Offry (80). Diminutifs bretons
: Offrédo, Offrédou (56, 50), Offrédic (22). Forme italienne : Offredi. |
Oger, Ogier |
Voir Augé, Auger pour le sens. Le
nom est très répandu das l'Ouest (22, 49, 53). On trouve aussi des Ogier
en Rhône-Alpes. Diminutifs : Ogereau, Ogeron (49), Ogeret (38). |
Ogez |
Autre forme du nom de personne Oger,
Ogier (voir Augé pour le sens), surtout portée dans le Pas-de-Calais et
la Somme. |
Ogor |
Nom assez fréquent dans le
Finistère. A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) y voit
un métier, celui qui rouit le chanvre ou le lin (breton aogañ = rouir). |
Ohannessian |
Patronyme arménien. Désigne le fils
d'Ohannès, variante de Hovannès (= Jean). |
Ohm |
Dans la plupart des cas correspond à
l'allemand Oheim (= oncle). Peut éventuellement désigner un mesureur
(voir Ohmer). |
Ohmer |
Porté en Lorraine, ce nom allemand
semble désigner celui qui était chargé de mesurer les grains ou autres
marchandises (moyen-haut-allemand âme, ôme = jauge, mesure). |
Okkacha |
Nom de personne qui correspond à
l'arabe `ukkâcha (= drapeau, étendard). Variantes : Okacha, Oukacha.
Dérivés : Okkachi, Okachi, Oukachi. |
Olanier |
Surtout porté dans le Loiret, c'est
un toponyme désignant un lieu planté de noisetiers (latin avellana =
noisette). On trouve aussi la forme Olanié dans l'Aube, mais surtout
Olagnier dans le Lyonnais. |
Olazabal |
Nom basque rencontré notamment à
Bidart (64), formé de ola, qui signifie soit cabane, soit forge, et de
zabal = grand. Donc, soit la grande cabane, soit la grande forge, le
second sens étant sans doute le meilleur. |
Olejniczak |
Diminutif de Olejnik, nom polonais
formé sur olej (= huile). Sans doute celui qui fabrique ou vend de
l'huile. C'est le même sens que l'on retrouve sans doute dans Olejszak. |
Oléron |
Porté en Bretagne, désigne celui qui
vient de l'île d'Oléron. Le toponyme serait un dérivé du nom d'homme
latin Olarius (éventuellement Uliaros). |
Oleszak, Oleszek |
Nom polonais. L'un des nombreux
diminutifs formés sur Oleksy, nom de baptême correspondant au français
Alexis (plus rarement, diminutif d'Oleksander = Alexandre). Autres
formes parmi les plus répandues : Olczak, Olczyk, Olech, Oleksiak,
Olesinski, Oleszczuk. |
Olgard |
Patronyme rencontré notamment dans
la Somme, mais dont l'origine géographique exacte n'est pas évidente.
C'est un nom de personne d'origine germanique, sans doute contraction de
Adalward (adal = noble + ward < wardan = garder, protéger). |
Olibo |
Semble une masculinisation inutile
de Oliba (voir Olive), mais peut-être le ó final avait-il valeur de
suffixe. |
Oliero, Loliero |
Nom surtout rencontré dans la
Loire-Atlantique. C'est un diminutif du nom de baptême Olivier (ou
éventuellement un dérivé de olive, olivier). En Bretagne, le nom Olivier
s'est en effet souvent contracté en Olier, avec disparition du v
intervocalique. La variante Loliero présente une agglutination de
l'article. La forme non contractée Oliviero est pour sa part assez
fréquente dans le Morbihan. |
Oligny |
Nom peu fréquent, rencontré dans la
Marne. Il s'agit vraisemblablement d'un toponyme désignant un ancien
domaine, peut-être un village. Le suffixe latin -acum a en effet donné,
dans la partie nord de la France, des noms en -y. On trouve plusieurs
communes qui s'appellent Origny (latin Auriniacum = domaine d'Aurinius),
mais pas d'Oligny. Signalons quand même en Belgique la commune d'Ollignies
(Hainaut), ou encore Oigny et Oignies, qui semblent très proches
(l'origine pourrait être le nom de personne Ollius, ou son diminutif
Ollinius). |
Oligo |
Nom de famille porté dans le
Morbihan. C'est un diminutif de Oillic, Ollic, ancien nom de personne
breton formé sur la racine hoedl (= vie, âge) et patronyme rencontré
dans le même département. |
Olin |
Nom assez rare porté dans la région
parisienne. Selon M.T. Morlet, il s'agit d'un nom de personne d'origine
germanique, Odolin, formé sur la racine odal (= bien foncier, patrie).
La forme Oline (51) devrait avoir la même origine. Diminutif : Olinet. |
Olinger |
Porté en Moselle, désigne celui qui
est originaire d'Olingen, localité luxembourgeoise (district de
Grevenmacher). |
Olivaux, Ollivaux |
Nom porté en Bretagne. C'est un
diminutif d'un nom de baptême qui est soit Olivier (hypothèse la plus
probable en Bretagne), soit Olive. Variantes : Ollivault, Olliveau,
Olliveaud, Olivaud, Olivaut, Oliveau, Oliveaud. |
Olive |
L'un des noms de baptême les plus
répandus en pays catalan vers l'an Mil, sous les formes Oliva ou Oliba.
Rien à voir donc avec un producteur d'olives, même si on considère
généralement que l'origine du prénom est la même que celle du fruit.
Certains ont cependant avancé l'hypothèse d'un nom de personne d'origine
germanique. |
Oliveira |
Nom portugais désignant une
plantation d'oliviers. |
Oliver, Olivé, Olivier, Olibé |
Nom de baptême très répandu, du fait
de la valeur symbolique de l'arbre : représentant d'abord la sagesse et
la paix, il a été aussi associé au Jardin des Oliviers. On pensera enfin
au phénomène de mode dû au personnage d'Olivier dans la Chanson de
Roland. |
Oliveres, Oliveras |
Nom désignant l'olivir en catalan
(latin *olivaria). Les deux formes sont catalanes, la seconde sans doute
plus méridionale. Comme c'est souvent le cas avec les patronymes formés
sur des noms d'arbres, on y a ajouté un S d'appartenance (génitif ou
pluriel selon les linguistes). |
Oliveri |
Forme italienne de Olivier. |
Olivet |
Soit un hypocoristique de Olive,
soit un lieu planté d'oliviers. |
Oliviero |
Le plus souvent breton, c'est un
diminutif du nom de baptême Olivier, sutout porté dans le Morbihan.
Variantes : Olivro, Olivrot, Olliviero, Ollivro. Avec d'autres suffixes
: Ollivrain, Ollivrin, Ollivry. Le nom Oliviero se rencontre aussi en
Italie, et correspond au prénom Olivier (variante : Olivieri). |
Olivo, Ollivo |
Olivó (variantes Ollivó, Olibó) est
un nom de personne catalan, diminutif de Oliva , Olive (voir ce nom). |
Oller, Oler, Ouillé |
Nom de métier, désignant celui qui
vend ou fabrique des marmites, des pots (latin ollarius). |
Ollier |
Nom fréquent dans le Massif Central.
Désigne celui qui fabrique ou vend des pots, des marmites (latin
ollarius, occitan olier) ou encore celui qui fabrique ou vend de
l'huile. |
Ollion |
Nom rare porté en Savoie. On trouve
également parfois la variante Olion (06, 71). Difficile de se faire une
idée : M.T. Morlet situe le nom dans la Marne et y voit un producteur
d'huile. On peut aussi, dans le même registre, penser à un potier. A
noter que le nom existe aussi comme toponyme (cf le lieu-dit l'Olion à
Sorbiers, dans la Loire). |
Ollivier |
Variante surtout bretonne du nom de
baptême Olivier (voir Oliver). |
Ollyf |
Voir Olyff. |
Olmedo, Olmeda |
Désigne en castillan un lieu planté
d'ormes. |
Olmeta |
Nom corse désignant un bois d'ormes. |
Olmo |
Nom castillan désignant l'orme (voir
Oms). Forme plurielle : Olmos. On rencontre aussi le nom en Italie
(variante Olmi). |
Olsen |
Fréquent en Norvège et au Danemark,
également rencontré parfois en Grande-Bretagne, c'est un patronyme
marquant la filiation (suffixe -sen), formé à partir du nom de personne
Olaf, Oluf (Anleifr : ans = nom de divinité + leifr = relique). Variante
: Ohlsen. Formes suédoises : Olavsson, Olofsson. |
Olyff |
Nom porté en Belgique, rencontré
aussi sous la forme Olijff. Le rapport avec l'olive (néerlandais olijf)
semble à exclure pour des raisons géographiques évidentes. Il devrait
plutôt s'agir d'un nom de personne d'origine germanique ou scandinave.
On rencontre d'ailleurs le patronyme Oliff en Angleterre, où on le
rattache au scandinave Olaf (Anleifr, racines ans = nom de divinité +
leifr = relique). |
Omar |
Nom arabe qui correspond à `umar,
lui-même dérivé de `amr (= longue vie). Compagnon et beau-père de
Mahomet, Omar fut le second calife de l'Islam. |
Omari |
Nom arabe désignant celui qui
appartient à la famille ou au clan d'Omar (suffixe - i). Voir Omar. A
noter que, au moins pour une famille, le nom a été curieusement francisé
en Aumary. |
Ombredane |
Un de ces noms adorables qu'on est
heureux de rencontrer dans des recherches. On le trouve essentiellement
dans le Loir-et-Cher. Quant à sa signification, il faut prendre les mots
tels qu'ils sont écrits : ombre d'âne. On peut penser qu'il s'agissait
d'un sobriquet désignant une personne craintive, comme l'âne ayant peur
de son ombre (cf l'adjectif ombrageux). Mais, avec les sobriquets, il
faut toujours se méfier. |
Ombreux |
Patronyme rencontré dans le
Nord-Pas-de-Calais. Semble, comme Ombrouck, désigner celui qui est
originaire de la localité d'Ombreucq, dans le Hainaut. |
Omer |
Nom de baptême popularisé par saint
Omer, qui, avec un groupe de moines venus de Normandie, créa dans le
Pas-de-Calais l'abbaye de Saint-Bertin, avant de devenir évêque (VIIe
siècle). Le nom est relativement courant dans le Pas-de-Calais, mais on
le trouve aussi dans la Vienne (peut-être un autre saint Omer ?). Il
s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Audomari, latinisé en
Audomarus (aud = richesse + mari = célèbre). |
Ometz |
Variante du nom de baptême Omer
(voir ce nom) originaire du Nord-Pas-de-Calais. Autre forme : Omez. Peut
aussi, tout comme Omet, désigner un lieu planté d'ormes. |
Omnès |
Ancien nom de personne breton
mentionné sous la forme latine Omnesius dans le cartulaire de Redon. Son
étymologie est obscure. A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille
bretons) évoque un possible rapprochement avec l'ancien gallois efnys (=
hostile, furieux). |
Omodei |
Ancien nom de personne italien,
documenté dès le VIIIe siècle sous la forme Homodei (également Homodeus
et Omodeus au XIIe siècle). Il signifie "homme de Dieu" (latin homo
Dei). |
Oms, Homs |
Nom se rapportant à l'orme, en
catalan om (latin ulmus). A noter que l'orme était un arbre très vénéré
au moyen-âge. C'est lui qu'on plantait sur la place publique, et sous
lequel le seigneur rendait la justice. |
Onillon |
Le nom est fréquent dans le
Maine-et-Loire. Variantes : Onillion, Onnillion, Onnillon, Aunillon.
Sens incertain. M. T. Morlet propose un dérivé du mot aunille (=
aunaie). |
Onraët |
Porté en Belgique et rencontré aussi
sous la forme Onraedt, semble une forme flamande correspondant au prénom
Honoré (latin Honoratus). Autre possibilité : le néerlandais onraet (=
fausseté, dommage). Source : Dictionnaire des noms de famille en
Belgique romane. |
Ooghe |
Surnom flamand ayant un rapport avec
l'oeil (oogh), dont le sens est incertain : celui qui a une vue perçante
? Un borgne ? Difficile de savoir. |
Pabion |
Nom surtout porté dans l'Ardèche. On
trouve les formes voisines Pabiot et Pabiou dans la Nièvre et la
Haute-Loire, ainsi que les noms Pavion et Paviot dans le Centre.
Difficile de se prononcer. Le dictionnaire de M.T. Morlet fait un
rapprochement avec la pêche pavie (mais le mot est bien tardif et
localisé dans le Sud-Ouest, ce qui rend l'hypothèse peu vraisemblable).
Je n'ai hélas pas grand-chose d'autre à proposer : peut-être un petit
bouclier (diminutif de pavois), éventuellement une variante de paon (du
latin pavonem) ou de pavot. |
Pablo |
Nom de baptême castillan
correspondant au prénom Paul. |
Pac |
Nom porté dans l'Ariège. Les noms
courts sont les plus difficiles à analyser, et celui-ci ne déroge pas à
la règle. Le dictionnaire de M.T. Morlet donne une explication dont je
ne sais si elle est la bonne : nom de personne d'origine germanique,
Paco, variante de Bago (bagan = se disputer). On peut aussi envisager
une variante de l'occitan pec (= niais). Mais la solution est peut-être
tout autre. |
Pacaly |
Diminutif ou forme latinisée de
Pacal (= Pascal), porté notamment dans la Loire et dans la Marne. Formes
voisines : Pacalet (42, 38, 26), Pacalin (38, 71, 45), Pacallet (38,
69), Pacalon (43, 42), Paccalet (42, 73, 01), Paccalin (38, 69, 01),
Paccallet (01, 42), et sans doute Pacalier, Pacailler et Paccallier
(région lyonnaise). A noter qu'un hameau s'appelle la Pacaly à Pélussin
(42). |
Pacaud |
Nom de personne d'origine
germanique, Pacwald (pag = combat, dispute + wald = qui gouverne). |
Pacetti |
Patronyme italien, diminutif de
Pace, nom de baptême donné au moyen âge qui a le sens de paix (= celui
qui apporte la paix). Pace se rencontre surtout sous la forme plurielle
Paci. Autre diminutif : Pacelli. |
Pacharel |
Porté aujourd'hui en Vendée, le nom
semble avoir une origine occitane, tout comme sa variante Pachareu, à
rapprocher de Pacareau (11, 12). On le trouve en Catalogne espagnole
sous la forme Pacareu. Sans doute un toponyme avec le sens de pâturage
(variante de Paquereau). |
Pacheco |
Nom castillan qui vient sans doute
du nom de personne d'origine ibère Paciaecus. On a proposé aussi un
diminutif du nom de baptême Francisco (= François). |
Pachoud |
Patronyme savoyard que Félix
Fenouillet (Les Noms de famille en Savoie) renvoie à un nom de personne
d'origine germanique latinisé en Pascoldus. M.T. Morlet évoque pour sa
part un toponyme dérivé du latin pactum, désignant une terre acquise à
la suite d'un certain accord. Il existe à mon avis une troisième
solution, un dérivé de Pâques (surnom ou nom de baptême, éventuellement
donné à celui qui est né au moment de Pâques). |
Pacou |
Origine qui paraît occitane. Sans
doute un dérivé de Pec (= sot, niais, ou parfois bègue). |
Pacreu |
Forme catalanisée du français
Paquereau, qui désigne un petit pâturage. |
Pactat |
Nom porté dans l'Allier et le Cher.
Sens incertain. Peut-être un diminutif de Paquet, surnom donné à un
porteur de paquets ou à un marchand de fagots. |
Pacull, Pacouil, Pacouill |
Nom catalan. Il s'agit d'une forme
contractée de Poculull, qui signifie tout petit, patronyme que l'on
rencontre en Catalogne au moyen âge (latin pauculu = un peu + suffixe
diminutif -culu). |
Padern |
Peut désigner une personne
originaire de Padern (Aude), mais il s'agit aussi d'un ancien nom de
baptême catalan, correspondant au latin Paternus (= du père). |
Padet |
Le nom est surtout porté dans la
région lyonnaise (42, 69). On le rencontre aussi dans l'Ouest (56, 50).
Dans le premier cas, on a affaire à un diminutif de l'occitan pade (=
poêlon), utilisé aussi comme toponyme (hameaux de Padet au Crestet, 07,
et de la Padet à Suze, 26). Dans le second cas, il devrait s'agir d'une
variante de Padé (76, 80 notamment), que le dictionnaire de M.T. Morlet
considère comme une altération de 'par Dieu' (un rapprochement avec
Bigot n'est pas impossible, voir ce nom). |
Padieu |
Nom porté en Picardie (02, 80). Sans
doute une contraction de Pardieu, qui pourrait correspondre à un juron
fréquemment prononcé par le porteur du nom, ou encore à un lieu-dit la
Part-Dieu. |
Padilla |
Nom castillan. Désigne celui qui est
originaire de Padilla, nom de plusieurs localités espagnoles. |
Padin |
Ou plutôt Padín. Semble désigner
celui qui est originaire de Padín, nom d'une petite commune de Galice,
région où le nom de famille est très répandu. Je ne connais pas la
signification du toponyme. |
Padioleau |
Nom porté en Vendée et dans la
Loire-Atlantique. Variante : Padiolleau. C'est un diminutif de Padiou
(44, 53), qui pourrait être un nom de personne d'origine germanique,
Padwulf (pad = combat + wulf = loup). M.T. Morlet pense cependant que
Padiou et Padieu (02, 80) seraient des formes altérées du juron 'par
Dieu'. |
Padouin |
Nom de personne d'origine
germanique, Padwin (pad = combat + win = ami). |
Padovani |
Nom italien désignant une personne
originaire de Padoue. |
Padrixe |
Caractéristique du village d'Estoher
(P-O), le nom est sans doute une variante de pedrissa, toponyme
désignant un amoncellement de pierres. |
Padulazzi |
Nom italien formé avec le suffixe -azzo
(en principe péjoratif) sur Padula, également nom de famille. Désigne
celui qui est originaire de Padula, nom de deux communes dans les
Abruzzes et la Campanie. Autre forme : Padulano. |
Paes |
C'est l'équivalent néerlandais de
l'allemand Paasch, nom de baptême médiéval lié à la fête de Pâques (on
peut aussi le considérer comme un hypocoristique de Pascal). |
Paez |
Nom espagnol. C'est un diminutif
(suffixe de filiation -ez) formé sur le nom de baptême Payo, qui est
lui-même une forme contractée de Pelayo (du grec pelagios, adjectif
formé sur pelagos = mer). La vogue de ce nom de baptême est peut-être
liée à un martyr du Xe siècle, qui aurait été coupé en morceaux par les
Musulmans à l'âge de dix ans (disons entre dix et quatorze) pour avoir
refusé de renier sa foi chrétienne. On trouve le même nom au Portugal
sous la forme Paio (diminutif Pais). |
Pagan |
Porté notamment en Espagne,
correspond au catalan Paya (voir ce nom). |
Pagane, Pagano |
Correspond au français Payen (=
païen), qui a d'abord été utilisé pour désigner l'habitant du pagus
(donc un paysan), puis celui qui n'était pas chrétien. C'est devenu
aussi un nom de baptême au moyen âge (voir Paya). |
Page |
Voir Lepage. |
Pageot |
Porté dans l'Ouest (44, 49, 72), le
nom est considéré comme un diminutif de Page (voir Lepage). Variantes ou
formes voisines : Pageau, Pageaud, Pageault, Pageaut, Pageaux (Ouest,
Bourgogne). Avec un autre suffixe : Paget (Savoie, Franche-Comté). |
Pagès |
L'un des patronymes les plus
fréquents en pays catalan. Issu du latin pagensis, il désigne un paysan
riche, par opposition au brassier, paysan pauvre qui ne possède que la
force de ses bras. |
Pagnien |
Désigne, tout comme Pagne, Paigne et
Pagnol, celui qui est originaire d'Espagne. C'est dans le Pas-de-Calais
que le nom est le plus fréquent. |
Pagnon |
Surtout fréquent dans le Limousin
(19, 87), également rencontré dans l'Aisne et l'Allier, le nom
désignerait par aphérèse un Espagnol (Espagnon). Variante : Paignon. On
peut aussi penser à un toponyme (nom de plusieurs hameaux) à rattacher
au latin pinna (rocher, puis forteresse sur un rocher). |
Pahin |
Le nom semble venir du Doubs. Pour
l'instant je n'ai rien trouvé de bien convaincant. Si quelqu'un peut
nous aider, il sera le bienvenu. |
Pahisa |
Soit il faut rapprocher le nom de la
paille (= Pallissà), soit on peut y voir une transcription catalane du
français paysan. |
Paicheur |
Nom porté en Franche-Comté (25, 90)
qui est apparemment une variante de pêcheur (nom de métier). |
Paiement |
Difficile de se prononcer sur ce nom
si rare (variante : Payment) qu'on a du mal à en connaître l'origine
géographique exacte. Il pourrait s'agir d'une déformation de Peymeyan,
Péméan(t), toponyme rencontré dans le Sud-Est (signification probable :
la colline du milieu), mais sans données généalogiques il est impossible
d'en avoir la certitude. |
Pailla |
Nom surtout porté dans les Ardennes,
où il est présent au moins depuis le XVIIe siècle. Sans doute un
toponyme correspondant au mot 'paille'. |
Paillard |
Nom fréquent dans de nombreuses
régions françaises, c'est dans la Mayenne qu'il est le plus répandu.
Plusieurs interprétations possibles : soit celui qui bat la paille des
céréales dans la grange, soit celui qui vit misérablement, ou encore
celui qui se livre à des rapines (le sens de débauché est plus tardif). |
Paillarès |
voir Pallarès. |
Paillasse |
Le nom est surtout porté dans
l'Aveyron. On le rencontre en Gascogne sous la forme Paillassa. Il
correspond à l'occitan palhassa, qui peut avoir de nomrbeux sens, tous
liés bien sûr à la paille. Difficile de trouver la bonne définition :
sans doute un toponyme (lieu où l'on dépose les meules de paille ou
encore maison au toit de chaume), nom de nombreux hameaux dans le
Sud-Ouest. Dérivé : Paillassar (64). |
Paillès, Pailhès |
Nom désignant celui qui possède un
pailler, un grenier. Du latin pallearium, qui a donné le catalan paller.
La forme Pailhès est typiquement occitane. |
Paillet |
Fréquent dans l'Isère et plus
généralement dans la région lyonnaise, le nom pourrait être un toponyme
évoquant une meule de paille (outre une commune de la Gironde, il existe
un hameau Le Paillet à Dardilly, 69, également Paillet à Chatte, 38). En
ancien français, outre le sens de balle de blé, le mot a été employé
comme adjectif (= de la couleur de la paille). |
Pailleux |
Le nom est surtout porté dans le
Pas-de-Calais (variante : Paillieux). On le rencontre aussi dans la
Mayenne et la Loire. Plusieurs possibilités : soit celui qui ramasse ou
utilise la paille, soit celui qui couche sur la paille (gueux,
vagabond), soit encore une maison en torchis. |
Paillissé, Paillisser, Paillissier |
Variantes du nom catalan Pellicer.
Voir Pélissier. |
Paillusson |
Le nom est surtout porté dans la
Loire-Atlantique, où l'on rencontre les formes voisines Paillusseau,
Paillussière, Pallusseau, Pallussière, Palussière (également 49). Il
s'agit de dérivés de palus, pallus (= marécage). |
Pailly |
Nom plutôt rare, rencontré dans des
régions très diverses (01, 49, 59). Désigne celui qui est originaire
d'une localité appelée Pailly. C'est le nom de deux communes, dans
l'Yonne et la Haute-Marne, ainsi que de plusieurs hameaux. |
Pain |
Surnom donné à un boulanger par
métonymie. On trouve surtout ce nom en Normandie et dans les
Deux-Sèvres. |
Painaud |
Nom porté en Vendée et en
Poitou-Charentes. Variantes : Painault, Painaut (79, 37), Paineau (79,
86, 49), Paineaud (85, 17), et sans doute Peinaud (23) et Peineau (85,
72, 49). Les possibilités ne manquent pas pour expliquer ce nom, reste à
savoir laquelle est la bonne : un homme de peine ? un fabricant de draps
(ancien français pane, paine) ? Un homme vêtu de haillons (panel =
haillon) ? Un lieu clôturé (paissenel = piquet) ? Difficile de faire un
choix. |
Painbéni |
Joli nom rencontré dans le Morbihan.
En plus, c'est dans la commune d'Izinzac-Lochrist qu'il est le plus
fréquent. Reste à savoir pourquoi ce surnom a été donné à son porteur,
ce qui n'est guère facile ! |
Painblanc |
Nom surtout porté dans la Manche
(présent aussi dans le Doubs). Variantes : Painblan (59), Paimblanc (50,
69), Paimblant (69). Surnom donné à un boulanger. |
Painchaud |
Nom surtout porté dans
l'Ille-et-Vilaine, fréquent également en Haute-Saône. Variantes :
Painchault (28, 76), Painchaut (89), Painchaux (25, 60). C'est en
principe le surnom d'un boulanger, même s'il faut toujours se méfier des
évidences. A noter, pour ébranler éventuellement ces évidences,
l'existence de deux hameaux : Painchaud dans la commune du
Genest-Saint-Isle (53), et la Painchaud à Chanteloup (79). |
Painsec, Painsecq |
Nom porté en Normandie (76, 50). On
peut bien sûr penser à décomposer le nom en pain + sec, ce qui donnerait
un surnom pouvant avoir été donné à un boulanger. Mais il doit plutôt
s'agir d'une francisation du breton Pensec (voir ce nom), idée confirmée
par l'existence en Bretagne de la forme intermédiaire Pinsec. |
Paintendre |
Nom porté dans la Haute-Marne et
dans les Vosges. Surnom donné en principe à un boulanger. |
Pair |
Ancien nom de baptême issu du latin
Paternus (= du père), qui donne aussi la forme savante Paterne. Le nom a
été popularisé par saint Pair, évêque d'Avranches au VIe siècle. C'est
cependant en Corrèze qu'il est le plus répandu. |
Pairel |
Rencontré en Normandie et en
Bretagne, c'est un diminutif de Pair, nom de baptême assez courant au
moyen âge dans ces régions, où il fut popularisé par un évêque
d'Avranches (VIe siècle). Vient du latin Paternus (= paternel), qui a
donné aussi le nom de baptême Paterne, forme savante de Pair. |
Pairou |
Nom rare porté en pays occitan ou
catalan, où c'est une variante de Payrou (= rocher, pierre qui soutient
une croix ou un oratoire). On le rencontre aussi en Belgique, soit avec
le même sens, soit avec celui de 'parc'. |
Paitel |
Nom surtout porté dans
l'Ille-et-Vilaine, également présent en Bourgogne. C'est une variante de
Pestel, Pétel. Voir Pestel. |
Pajau |
Patronyme porté dans les
Pyrénées-Orientales, notamment à Catllar, mais aussi dans plusieurs
régions languedociennes. Il semble s'agir d'un diminutif de patge
(français page), nom qui désigne un jeune valet, mais ce n'est pas une
certitude. |
Pajuolo |
Rencontré aussi sous la forme
Paiuolo, ce nom italien très rare (sans doute vénitien) est une variante
de Paiolo (paiolo = chaudron), nom porté pour sa part dans le Lazio.
Reste à savoir le sens à attribuer à la métaphore (souvent rencontrée en
toponymie pour désigner un endroit creux). |
Pal |
Sans doute un sobriquet ou un nom de
métier lié à l'usage d'un pal ou d'un bâton (< latin palus, qui a le
même sens). Eventuellement, origine toponymique, plusieurs hameaux ou
lieux-dits portant ce nom en Catalogne. |
Palacin |
Nom d'origine occitane désignant
celui qui vit ou travaille dans un palais (pour le sens de palais, voir
Palau). |
Palacios |
Rencontré aussi au singulier (Palacio),
désigne celui qui habite à proximité d'un palais (qui peut être
simplement une vaste demeure seigneuriale, cf Palau), ou est originaire
d'une localité appelée Palacios. |
Palados |
Nom rare rencontré dans les Landes,
sur lequel je n'ai hélas aucune idée précise. |
Palamour |
Nom assez rare porté dans le
Morbihan. A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) y voit
une agglutination de l'expression 'par l'amour', attestée en moyen
breton sous la forme 'palamour', devenue ensuite 'abalamour' (= grâce à,
à cause de). Ce serait le surnom donné à celui qui employait fréquemment
cette expression. |
Palamy |
Nom porté en Martinique. Difficile
de se prononcer sans données généalogiques. S'il est français, il
pourrait renvoyer à Palameix, hameau à Troyon dans la Meuse, que l'on
retrouve dans un nom de commune : Vaux-lès-Palameix (55). Mais le nom
Palamy pourrait aussi être slave (je n'en connais pas le sens). |
Palanques |
Nom catalan désignant celui qui
habite le lieu-dit (la) Palanca. Sens du toponyme : la passerelle. |
Palaric |
Patronyme breton. De sens incertain,
il paraît lié au verbe palarad (= effondrer, puis labourer ou bêcher).
Peut-être le surnom d'un laboureur (source : A. Deshayes, dictionnaire
des noms de famille bretons). |
Palat |
Correspond apparemment à l'adjectif
pelat (= pelé). Donc un sobriquet qui pourrait désigner un chauve (cap
pelat). |
Palau |
Deux possibilités. Soit celui qui
habite le palais ou y travaille (lat. palatium), sachant qu'en catalan
médiéval ce mot ne désignait pas forcément un édifice aussi grand que
Versailles (ainsi, à Bouleternère, il y a un palau dont les dimensions
étaient assez modestes). Soit celui qui est originaire du village de
Palau. |
Palazon |
Le nom semble originaire de
Gascogne, où l'on trouve aussi les formes Palazo, Palazot et Palazoo.
C'est en principe un dérivé de palatz (= palais). |
Palegry |
Correspond au catalan pelegrí et
désigne un pèlerin (< latin peregrinus). |
Palenc |
Patronyme assez rare (13, 31), à
rattacher à l'occitan palanc (= palan) ou au féminin palanca (=
passerelle). A noter l'existence d'une lieu-dit le Palenc à
Fraisse-Cabardès (11). |
Palerne |
Le nom se rencontre dès le moyen âge
dans la région lyonnaise sous la forme 'de Palerne', indiquant qu'il
s'agit d'un toponyme. Mais je n'en trouve aucune trace aujourd'hui,
sinon dans le hameau des Palernes à Coufouleux (81). A noter la
confusion possible entre Palerne et Palerme (nom d'une ville d'Italie
mais aussi de divers hameaux, 24, 63, 84, 42, 69). Le nom de famille
Palerme est porté dans la Sarthe et les départements d'Outre-Mer (971,
974). |
Palisse |
Patronyme surtout porté dans
l'Ardèche. Désigne celui qui habite un lieu-dit ou qui est originaire
d'un village portant ce nom. Sens du toponyme : lieu entouré d'une haie,
d'une palissade. Variantes et dérivés : Palis (12), Palissard (03),
Palissat (64), Palisseau (37), Palisses (64, 33), et sans doute Palisson
(18), Palissot (70, 25), Palissou (81). Il existe une commune du nom de
Palisse dans la Corrèze, et une autre appelée Palise dans le Doubs. |
Pallarès |
Originaire du Pallars, un ancien
comté catalan. Cependant, si l'on s'en réfère aux graphies médiévales,
certains de nos Pallarès semblent avoir une autre origine : il s'agit
tout simplement d'une variante de Palleres (= pailler). |
Pallier |
On rencontre ce nom à la fois dans
le Finistère et le Limousin. Si en Bretagne il désigne éventuellement
celui qui utilise une pelle, en Limousin c'est une variante de Pailler,
Paillier, généralement utilisé comme toponyme, et qui désigne un grenier
à paille. La finale -er peut aussi évoquer un métier (= celui qui rentre
la paille). |
Pallière |
On trouve ce nom au nord-est du
Lyonnais. Il s'agit visiblement d'un toponyme dérivé de paille. Par
exemple le lieu où l'on entassait les bottes de paille. |
Palluy |
Patronyme porté surtout dans la
région lyonnaise. Variante : Paluy (42). Désigne celui qui est
originaire d'un lieu-dit le Paluis, le Paluy. On pensera notamment au
hameau du Paluis à Saint-Julien-la-Vêtre (42). Sens du toponyme : lieu
marécageux. |
Palmade |
Dérivé de palma (= palme), désigne
un lieu planté de palmiers. Il existe une autre solution basée sur le
nom occitan palmada (frappement de mains en signe d'assentiment mutuel),
mais elle me paraît moins probable. |
Palmarole |
Désigne un lieu planté de palmiers. |
Palmeri |
Nom italien désignant un pèlerin
(voir Paumier). Variantes : Palmiero, Palmieri, Palmerio. Diminutifs :
Palmerini, Palmarini. |
Palmier |
Voir Paumier. |
Pamart |
Nom assez fréquent dans le
Nord-Pas-de-Calais et dans l'Oise. Variantes : Pamar, Pamard. Pourrait
désigner un pèlerin, comme l'indique M.T. Morlet dans son dictionnaire :
chute du l devant m dans le nom, qui aurait été au départ Palmart
(dérivé de palme). |
Pampelonne |
Nom porté dans les
Pyrénées-Atlantiques, où l'on trouve aussi la forme Pampalone. C'est un
toponyme fréquent, trop fréquent pour qu'il renvoie systématiquement à
la ville navarraise de Pampelune. Pour la seule Gascogne, il doit y
avoir une bonne dizaine de hameaux qui s'appellent Pampelonne, Pampelone
ou Pampelune. Reste à en connaître le sens précis, ce qui ne semble pas
si évident que ça ! |
Panabière, Panabières |
D'origine occitane, c'est un
toponyme composé du nom penna qui signifie rocher (cf catalan penya <
latin pinna) et de veire = terre en friche (d'après M.T Morlet). |
Panafieu |
Surtout porté dans le Gard, le nom
correspond apparemment à une colline et un lieu-dit à Calvisson, dans le
même département. Variante : Panefieu. |
Panaux |
Patronyme porté en Belgique. On le
rencontre aussi sous les formes Pagneau, Pagniau. Le dictionnaire des
noms de famille en Belgique romane propose un surnom lié au picard
pagniau (= pan de chemise). On ne peut cependant négliger le rapport
avec le pain (que l'on trouve notamment dans le patronyme Pagnon, qui
peut aussi désigner celui qui est originaire d'Espagne). Rien de
vraiment clair, en définitive. |
Panche |
Porté notamment dans la Sarthe,
c'est un sobriquet désignant celui qui a un gros ventre (le mot panse se
dit panche en Normandie et en Picardie). Dérivés : Panchart, Panchau,
Panchaud, Panchot, Panchou, Panchout. Presque tous ces noms se
rencontrent surtout en Normandie, à l'exception de Panchot, fréquent
dans l'Ain. |
Pandolfo, Pandolfi |
Nom rencontré en Italie et en Corse.
C'est un nom de personne d'origine germanique, Bandwulf, Pandwulf (bant
= lien ou bannière + wulf = loup). |
Pangon |
Surtout porté dans la Drôme,
pourrait désigner celui qui est originaire de Pangon, hameau à Limony,
dans l'Ardèche. |
Panicali |
Nom porté en Corse et en Italie.
C'est un dérivé de panico, qui désigne le millet (en français panic), et
donc soit le surnom d'un producteur de millet, soit plutôt un toponyme
(lieu cultivé en millet). Autres formes : Panico, Panicale, Panichetti,
Panicola. |
Panier |
Nom porté en Poitou-Charentes ainsi
que dans la Somme. On envisage généralement un surnom métonymique donné
à un fabricant de paniers. |
Panini |
Diminutif de l'italien Pane, Pani (=
le pain), rencontré au moyen âge comme surnom et comme nom de personne.
Désignerait celui qui est bon comme le pain, ou, par métonymie, un
boulanger. Autres diminutifs : Panelli, Panella, Panetti, Panetta. |
Panis, Panisse |
C'est dans l'Aveyron que le nom
Panis est le plus répandu. Il correspond à l'occitan panic, panis, qui
désigne le millet (le nom existe également en français). Il s'agit soit
du surnom d'un producteur de millet, soit d'un toponyme (lieu planté en
millet). Dérivés : Panissal, Panissard, Panissat, Panissaud, Panisset,
Panissié, Panissier. La forme plus provençale Panisse évoque peut-être
une galette faite à partir de maïs. |
Panisello |
Nom castillan sur lequel je ne me
prononcerai pas, de peur de dire des bêtises. |
Pano |
Le nom est porté dans la
Meurthe-et-Moselle au moins depuis le XVIIe siècle. On peut formuler de
nombreuses hypothèses, mais j'avoue mon ignorance. On rencontre
également des Pano en Italie, au sud des Pouilles (dans le talon de la
botte), et là encore le sens est incertain (autre forme de pane = le
pain ?). Enfin, en Espagne, Pano désigne sans doute celui qui est
originaire de la commune du même nom, en Aragon. |
Pansanel |
Nom rare rencontré dans l'Hérault (Pérols).
Aucune certitude, mais il devrait s'agir d'un dérivé de pança (= panse,
ventre), désignant un homme pansu. |
Pansard, Pansart, Pensart |
Sobriquet s'appliquant à celui qui a
un gros ventre (nom formé sur panse). |
Pantaleo |
Surtout porté dans l'Italie du Sud,
c'est un ancien nom de baptême popularisé par saint Pantaléon, martyr en
Turquie au début du IVe siècle. Le sang de saint Pantaléon, conservé à
Ravallo, près d'Amalfi, se liquéfierait chaque année au moment de sa
fête (27 juillet). Etymologie incertaine : la première racine correspond
au grec pantos (= tout), la seconde pourrait être eleêmon (=
compassion), latinisé en leo (= lion). Variantes : Pantaleon, Pantaleoni,
Pantalon, Pantaloni (par l'intermédiaire de la commedia dell'arte, le
nom est à l'origine du mot pantalon). |
Pantani |
Patronyme italien formé avec pluriel
de filiation (-i) sur Pantano. Désigne celui qui est originaire d'un
lieu-dit Pantano (= marais, marécage, bourbier). Diminutifs : Pantanello,
Pantanelli. |
Panteix |
Nom porté en Limousin (87, 23).
Aucune idée précise. Peut-être un dérivé de panta, pantena, qui
désignait en occitan une sorte de filet pour la pêche ou pour la chasse. |
Panyella |
Nom catalan. Diminutif de penya (=
lieu rocheux, du latin pinna). |
Panzani |
Forme plurielle de l'italien Panzano,
qui désigne sans doute celui qui est originaire d'une localité appelée
Panzano, nom de deux communes dans les provinces de Modène et de
Florence. Un dérivé de panza (= ventre, surnom d'un homme gros ou
glouton) peut éventuellement être envisagé. |
Paoli |
Fréquent en Corse, c'est la forme
plurielle de l'italien Paolo (= Paul). Diminutifs : Paolin, Paolino,
Paolini, Paoletti, Paolotti, Paolucci. Augmentatif : Paoloni. |
Paparamborde |
Egalement Paparemborde. Le nom est
porté dans les Pyrénées-Atlantiques. Si le second élément est clair
(borde = ferme), le premier est plus difficile à expliquer. Certains lui
donnent une origine gasconne (sens obscur, mais le terme est attesté :
il existe un ruisseau de Paparen à Caussade-Rivière, Hautes-Pyrénées),
d'autres envisagent une déformation du basque ibarren (= de la vallée),
autrement dit la ferme de la vallée. |
Papazian |
Nom arménien très fréquent en
France. Désigne le fils du prêtre (turc papaz, grec pappas). |
Pape |
C'est dans le Finistère que le nom
est le plus répandu. Comme dans beaucoup d'autres régions, il semble
désigner un prêtre ou un évêque plus qu'un pape. Voir Lepape, Lepretre
et Lévêque. |
Papeghin |
Nom rencontré dans le
Nord-Pas-de-Calais (surtout 59). C'est une variante de Papegay, Papeguay,
présents dans le même secteur géographique. Il s'agit de l'ancien nom du
perroquet. En principe, c'est un sobriquet s'appliquant à un homme
bavard, qui répète tout. A noter cependant que, dans le Nord, au moins
depuis la fin du XIVe siècle, le papegay était aussi une cible faite
d'un oiseau de bois ou de carton, placé au bout d'une perche dans les
jeux de tir à l'arc ou à l'arbalète. Le nom a donc très bien pu désigner
un archer expert dans ces jeux. |
Papelard |
Apparu dans la langue française à la
fin du XIIe siècle, l'adjectif papelard désigne un hypocrite, un faux
dévot, sens qu'il faut également attribuer au patronyme (étymologie
incertaine). C'est dans l'Aisne qu'il y a le plus de Papelard. |
Papet |
Nom de famille rencontré à la fois
dans les Deux-Sèvres et dans l'Isère. La solution de M.T. Morlet (dérivé
de pape) ne semble pas convenir ici. On préfèrera les deux sens occitans
du mot 'papet' : soit le grand-père, soit la bouillie (surnom d'un
personnage glouton). Le nom est à l'origine d'un hameau à Pontcharra
(38) : le Papet. |
Papillon |
Le nom est fréquent dans la Sarthe
et la Saône-et-Loire (variante : Papillion). Il évoque certainement le
papillon, mais il est difficile de connaître la motivation d'un tel
sobriquet au moyen âge : on peut penser au surnom d'un homme léger,
volage. A noter cependant que le nom se rencontre assez fréquemment
comme toponyme. Par exemple, dans la Sarthe, le Papillon, hameau à
Dissé-sous-Ballon, et Papillon à La Flèche. Autres formes : Parpillon
(Savoie), Parpaillon (85, 86, 84). |
Papinaud |
Nom qui semble originaire de l'Aude
et qui est un diminutif de Papin. Ce dernier patronyme désigne, de façon
onomatopéique, un enfant glouton. On peut aussi le considérer comme une
variante du nom de baptême Pépin, lui aussi formé par onomatopée. |
Paploray, Paplorey |
Nom porté dans la Seine-Maritime,
rencontré aussi sous la forme Papelorey. On le trouve en 1576 écrit
Papellore. La solution la plus évidente serait de rapprocher ce nom de
papelard, terme désignant au moyen âge un faux dévôt, un hypocrite. Mais
c'est loin d'être une certitude. Il faut en effet envisager un composé
formé sur le verbe paper (= mâcher, avaler), mais cela ne donne rien de
bien convaincant : celui qui mâche du laurier ? qui mange de la loutre (lore
en ancien français) ? Tout cela n'est guère emballant ! |
Papou |
Curieux nom porté dans le Sud-Ouest
(47 notamment). C'est une variante de Papoul, ancien nom de baptême
popularisé par saint Papoul (latin Papulus). Disciple de saint Saturnin
(saint Sernin), Papoul fut martyrisé à Castelnaudary par des Aryens qui
le scalpèrent avant de le décapiter. Son tombeau fut l'objet d'un culte
qui entraîna la construction d'une abbaye, située sur l'actuelle commune
de Saint-Papoul (11). |
Papougnot |
Exclusivement rencontré dans la
Nièvre, ce nom semble être un hypocoristique de Papon, terme qui
désignait en ancien français le grand-père. |
Paquaa |
Nom rare rencontré dans les
Pyrénées-Atlantiques. Les spécialistes de la langue gasconne le
rattachent à l'adjectif pacan, qui désigne un rustre, ou encore un
gueux, un fripon. C'est une déformation de l'adjectif pagan (= païen),
du latin paganus. |
Paquet |
Nom de famille très répandu,
rencontré notamment dans le Nord-Pas-de-Calais et la région lyonnaise.
Plutôt qu'à un porteur de fardeaux ou de fagots, on pensera à un
diminutif de Pâque, nom de baptême féminin ou masculin fréquent au moyen
âge. Il en est de même pour la variante ou le matronyme Paquette (25,
88). |
Paquin |
Fréquent en Lorraine, c'est un
diminutif de Pasque (= Pâque), nom de baptême féminin fréquent au moyen
âge, et renvoyant à la fête religieuse du même nom. |
Parade |
Surtout porté dans le Périgord et le
Limousin, le nom désigne celui qui est originaire d'une localité appelée
(la) Parade. Sens du toponyme : enceinte fortifiée (latin parata =
protégée). |
Paradis |
Nom présent dans de nombreuses
régions. Désigne celui qui habite le lieu-dit (le) Paradis ou qui en est
originaire. C'est en effet un toponyme très répandu, désignant une bonne
terre, une bonne vallée, par opposition à des lieux-dits appelés (l')
Enfer. Dans la topographie médiévale, on rencontrait souvent les deux
appellations dans un même terroir, à quelques centaines de mètres de
distance. |
Retour à la page d'accueil du
dictionnaire
Pabion |
Nom surtout porté dans l'Ardèche. On
trouve les formes voisines Pabiot et Pabiou dans la Nièvre et la
Haute-Loire, ainsi que les noms Pavion et Paviot dans le Centre.
Difficile de se prononcer. Le dictionnaire de M.T. Morlet fait un
rapprochement avec la pêche pavie (mais le mot est bien tardif et
localisé dans le Sud-Ouest, ce qui rend l'hypothèse peu vraisemblable).
Je n'ai hélas pas grand-chose d'autre à proposer : peut-être un petit
bouclier (diminutif de pavois), éventuellement une variante de paon (du
latin pavonem) ou de pavot. |
Pablo |
Nom de baptême castillan
correspondant au prénom Paul. |
Pac |
Nom porté dans l'Ariège. Les noms
courts sont les plus difficiles à analyser, et celui-ci ne déroge pas à
la règle. Le dictionnaire de M.T. Morlet donne une explication dont je
ne sais si elle est la bonne : nom de personne d'origine germanique,
Paco, variante de Bago (bagan = se disputer). On peut aussi envisager
une variante de l'occitan pec (= niais). Mais la solution est peut-être
tout autre. |
Pacaly |
Diminutif ou forme latinisée de
Pacal (= Pascal), porté notamment dans la Loire et dans la Marne. Formes
voisines : Pacalet (42, 38, 26), Pacalin (38, 71, 45), Pacallet (38,
69), Pacalon (43, 42), Paccalet (42, 73, 01), Paccalin (38, 69, 01),
Paccallet (01, 42), et sans doute Pacalier, Pacailler et Paccallier
(région lyonnaise). A noter qu'un hameau s'appelle la Pacaly à Pélussin
(42). |
Pacaud |
Nom de personne d'origine
germanique, Pacwald (pag = combat, dispute + wald = qui gouverne). |
Pacetti |
Patronyme italien, diminutif de
Pace, nom de baptême donné au moyen âge qui a le sens de paix (= celui
qui apporte la paix). Pace se rencontre surtout sous la forme plurielle
Paci. Autre diminutif : Pacelli. |
Pacharel |
Porté aujourd'hui en Vendée, le nom
semble avoir une origine occitane, tout comme sa variante Pachareu, à
rapprocher de Pacareau (11, 12). On le trouve en Catalogne espagnole
sous la forme Pacareu. Sans doute un toponyme avec le sens de pâturage
(variante de Paquereau). |
Pacheco |
Nom castillan qui vient sans doute
du nom de personne d'origine ibère Paciaecus. On a proposé aussi un
diminutif du nom de baptême Francisco (= François). |
Pachoud |
Patronyme savoyard que Félix
Fenouillet (Les Noms de famille en Savoie) renvoie à un nom de personne
d'origine germanique latinisé en Pascoldus. M.T. Morlet évoque pour sa
part un toponyme dérivé du latin pactum, désignant une terre acquise à
la suite d'un certain accord. Il existe à mon avis une troisième
solution, un dérivé de Pâques (surnom ou nom de baptême, éventuellement
donné à celui qui est né au moment de Pâques). |
Pacou |
Origine qui paraît occitane. Sans
doute un dérivé de Pec (= sot, niais, ou parfois bègue). |
Pacreu |
Forme catalanisée du français
Paquereau, qui désigne un petit pâturage. |
Pactat |
Nom porté dans l'Allier et le Cher.
Sens incertain. Peut-être un diminutif de Paquet, surnom donné à un
porteur de paquets ou à un marchand de fagots. |
Pacull, Pacouil, Pacouill |
Nom catalan. Il s'agit d'une forme
contractée de Poculull, qui signifie tout petit, patronyme que l'on
rencontre en Catalogne au moyen âge (latin pauculu = un peu + suffixe
diminutif -culu). |
Padern |
Peut désigner une personne
originaire de Padern (Aude), mais il s'agit aussi d'un ancien nom de
baptême catalan, correspondant au latin Paternus (= du père). |
Padet |
Le nom est surtout porté dans la
région lyonnaise (42, 69). On le rencontre aussi dans l'Ouest (56, 50).
Dans le premier cas, on a affaire à un diminutif de l'occitan pade (=
poêlon), utilisé aussi comme toponyme (hameaux de Padet au Crestet, 07,
et de la Padet à Suze, 26). Dans le second cas, il devrait s'agir d'une
variante de Padé (76, 80 notamment), que le dictionnaire de M.T. Morlet
considère comme une altération de 'par Dieu' (un rapprochement avec
Bigot n'est pas impossible, voir ce nom). |
Padieu |
Nom porté en Picardie (02, 80). Sans
doute une contraction de Pardieu, qui pourrait correspondre à un juron
fréquemment prononcé par le porteur du nom, ou encore à un lieu-dit la
Part-Dieu. |
Padilla |
Nom castillan. Désigne celui qui est
originaire de Padilla, nom de plusieurs localités espagnoles. |
Padin |
Ou plutôt Padín. Semble désigner
celui qui est originaire de Padín, nom d'une petite commune de Galice,
région où le nom de famille est très répandu. Je ne connais pas la
signification du toponyme. |
Padioleau |
Nom porté en Vendée et dans la
Loire-Atlantique. Variante : Padiolleau. C'est un diminutif de Padiou
(44, 53), qui pourrait être un nom de personne d'origine germanique,
Padwulf (pad = combat + wulf = loup). M.T. Morlet pense cependant que
Padiou et Padieu (02, 80) seraient des formes altérées du juron 'par
Dieu'. |
Padouin |
Nom de personne d'origine
germanique, Padwin (pad = combat + win = ami). |
Padovani |
Nom italien désignant une personne
originaire de Padoue. |
Padrixe |
Caractéristique du village d'Estoher
(P-O), le nom est sans doute une variante de pedrissa, toponyme
désignant un amoncellement de pierres. |
Padulazzi |
Nom italien formé avec le suffixe -azzo
(en principe péjoratif) sur Padula, également nom de famille. Désigne
celui qui est originaire de Padula, nom de deux communes dans les
Abruzzes et la Campanie. Autre forme : Padulano. |
Paes |
C'est l'équivalent néerlandais de
l'allemand Paasch, nom de baptême médiéval lié à la fête de Pâques (on
peut aussi le considérer comme un hypocoristique de Pascal). |
Paez |
Nom espagnol. C'est un diminutif
(suffixe de filiation -ez) formé sur le nom de baptême Payo, qui est
lui-même une forme contractée de Pelayo (du grec pelagios, adjectif
formé sur pelagos = mer). La vogue de ce nom de baptême est peut-être
liée à un martyr du Xe siècle, qui aurait été coupé en morceaux par les
Musulmans à l'âge de dix ans (disons entre dix et quatorze) pour avoir
refusé de renier sa foi chrétienne. On trouve le même nom au Portugal
sous la forme Paio (diminutif Pais). |
Pagan |
Porté notamment en Espagne,
correspond au catalan Paya (voir ce nom). |
Pagane, Pagano |
Correspond au français Payen (=
païen), qui a d'abord été utilisé pour désigner l'habitant du pagus
(donc un paysan), puis celui qui n'était pas chrétien. C'est devenu
aussi un nom de baptême au moyen âge (voir Paya). |
Page |
Voir Lepage. |
Pageot |
Porté dans l'Ouest (44, 49, 72), le
nom est considéré comme un diminutif de Page (voir Lepage). Variantes ou
formes voisines : Pageau, Pageaud, Pageault, Pageaut, Pageaux (Ouest,
Bourgogne). Avec un autre suffixe : Paget (Savoie, Franche-Comté). |
Pagès |
L'un des patronymes les plus
fréquents en pays catalan. Issu du latin pagensis, il désigne un paysan
riche, par opposition au brassier, paysan pauvre qui ne possède que la
force de ses bras. |
Pagnien |
Désigne, tout comme Pagne, Paigne et
Pagnol, celui qui est originaire d'Espagne. C'est dans le Pas-de-Calais
que le nom est le plus fréquent. |
Pagnon |
Surtout fréquent dans le Limousin
(19, 87), également rencontré dans l'Aisne et l'Allier, le nom
désignerait par aphérèse un Espagnol (Espagnon). Variante : Paignon. On
peut aussi penser à un toponyme (nom de plusieurs hameaux) à rattacher
au latin pinna (rocher, puis forteresse sur un rocher). |
Pahin |
Le nom semble venir du Doubs. Pour
l'instant je n'ai rien trouvé de bien convaincant. Si quelqu'un peut
nous aider, il sera le bienvenu. |
Pahisa |
Soit il faut rapprocher le nom de la
paille (= Pallissà), soit on peut y voir une transcription catalane du
français paysan. |
Paicheur |
Nom porté en Franche-Comté (25, 90)
qui est apparemment une variante de pêcheur (nom de métier). |
Paiement |
Difficile de se prononcer sur ce nom
si rare (variante : Payment) qu'on a du mal à en connaître l'origine
géographique exacte. Il pourrait s'agir d'une déformation de Peymeyan,
Péméan(t), toponyme rencontré dans le Sud-Est (signification probable :
la colline du milieu), mais sans données généalogiques il est impossible
d'en avoir la certitude. |
Pailla |
Nom surtout porté dans les Ardennes,
où il est présent au moins depuis le XVIIe siècle. Sans doute un
toponyme correspondant au mot 'paille'. |
Paillard |
Nom fréquent dans de nombreuses
régions françaises, c'est dans la Mayenne qu'il est le plus répandu.
Plusieurs interprétations possibles : soit celui qui bat la paille des
céréales dans la grange, soit celui qui vit misérablement, ou encore
celui qui se livre à des rapines (le sens de débauché est plus tardif). |
Paillarès |
voir Pallarès. |
Paillasse |
Le nom est surtout porté dans
l'Aveyron. On le rencontre en Gascogne sous la forme Paillassa. Il
correspond à l'occitan palhassa, qui peut avoir de nomrbeux sens, tous
liés bien sûr à la paille. Difficile de trouver la bonne définition :
sans doute un toponyme (lieu où l'on dépose les meules de paille ou
encore maison au toit de chaume), nom de nombreux hameaux dans le
Sud-Ouest. Dérivé : Paillassar (64). |
Paillès, Pailhès |
Nom désignant celui qui possède un
pailler, un grenier. Du latin pallearium, qui a donné le catalan paller.
La forme Pailhès est typiquement occitane. |
Paillet |
Fréquent dans l'Isère et plus
généralement dans la région lyonnaise, le nom pourrait être un toponyme
évoquant une meule de paille (outre une commune de la Gironde, il existe
un hameau Le Paillet à Dardilly, 69, également Paillet à Chatte, 38). En
ancien français, outre le sens de balle de blé, le mot a été employé
comme adjectif (= de la couleur de la paille). |
Pailleux |
Le nom est surtout porté dans le
Pas-de-Calais (variante : Paillieux). On le rencontre aussi dans la
Mayenne et la Loire. Plusieurs possibilités : soit celui qui ramasse ou
utilise la paille, soit celui qui couche sur la paille (gueux,
vagabond), soit encore une maison en torchis. |
Paillissé, Paillisser, Paillissier |
Variantes du nom catalan Pellicer.
Voir Pélissier. |
Paillusson |
Le nom est surtout porté dans la
Loire-Atlantique, où l'on rencontre les formes voisines Paillusseau,
Paillussière, Pallusseau, Pallussière, Palussière (également 49). Il
s'agit de dérivés de palus, pallus (= marécage). |
Pailly |
Nom plutôt rare, rencontré dans des
régions très diverses (01, 49, 59). Désigne celui qui est originaire
d'une localité appelée Pailly. C'est le nom de deux communes, dans
l'Yonne et la Haute-Marne, ainsi que de plusieurs hameaux. |
Pain |
Surnom donné à un boulanger par
métonymie. On trouve surtout ce nom en Normandie et dans les
Deux-Sèvres. |
Painaud |
Nom porté en Vendée et en
Poitou-Charentes. Variantes : Painault, Painaut (79, 37), Paineau (79,
86, 49), Paineaud (85, 17), et sans doute Peinaud (23) et Peineau (85,
72, 49). Les possibilités ne manquent pas pour expliquer ce nom, reste à
savoir laquelle est la bonne : un homme de peine ? un fabricant de draps
(ancien français pane, paine) ? Un homme vêtu de haillons (panel =
haillon) ? Un lieu clôturé (paissenel = piquet) ? Difficile de faire un
choix. |
Painbéni |
Joli nom rencontré dans le Morbihan.
En plus, c'est dans la commune d'Izinzac-Lochrist qu'il est le plus
fréquent. Reste à savoir pourquoi ce surnom a été donné à son porteur,
ce qui n'est guère facile ! |
Painblanc |
Nom surtout porté dans la Manche
(présent aussi dans le Doubs). Variantes : Painblan (59), Paimblanc (50,
69), Paimblant (69). Surnom donné à un boulanger. |
Painchaud |
Nom surtout porté dans
l'Ille-et-Vilaine, fréquent également en Haute-Saône. Variantes :
Painchault (28, 76), Painchaut (89), Painchaux (25, 60). C'est en
principe le surnom d'un boulanger, même s'il faut toujours se méfier des
évidences. A noter, pour ébranler éventuellement ces évidences,
l'existence de deux hameaux : Painchaud dans la commune du
Genest-Saint-Isle (53), et la Painchaud à Chanteloup (79). |
Painsec, Painsecq |
Nom porté en Normandie (76, 50). On
peut bien sûr penser à décomposer le nom en pain + sec, ce qui donnerait
un surnom pouvant avoir été donné à un boulanger. Mais il doit plutôt
s'agir d'une francisation du breton Pensec (voir ce nom), idée confirmée
par l'existence en Bretagne de la forme intermédiaire Pinsec. |
Paintendre |
Nom porté dans la Haute-Marne et
dans les Vosges. Surnom donné en principe à un boulanger. |
Pair |
Ancien nom de baptême issu du latin
Paternus (= du père), qui donne aussi la forme savante Paterne. Le nom a
été popularisé par saint Pair, évêque d'Avranches au VIe siècle. C'est
cependant en Corrèze qu'il est le plus répandu. |
Pairel |
Rencontré en Normandie et en
Bretagne, c'est un diminutif de Pair, nom de baptême assez courant au
moyen âge dans ces régions, où il fut popularisé par un évêque
d'Avranches (VIe siècle). Vient du latin Paternus (= paternel), qui a
donné aussi le nom de baptême Paterne, forme savante de Pair. |
Pairou |
Nom rare porté en pays occitan ou
catalan, où c'est une variante de Payrou (= rocher, pierre qui soutient
une croix ou un oratoire). On le rencontre aussi en Belgique, soit avec
le même sens, soit avec celui de 'parc'. |
Paitel |
Nom surtout porté dans
l'Ille-et-Vilaine, également présent en Bourgogne. C'est une variante de
Pestel, Pétel. Voir Pestel. |
Pajau |
Patronyme porté dans les
Pyrénées-Orientales, notamment à Catllar, mais aussi dans plusieurs
régions languedociennes. Il semble s'agir d'un diminutif de patge
(français page), nom qui désigne un jeune valet, mais ce n'est pas une
certitude. |
Pajuolo |
Rencontré aussi sous la forme
Paiuolo, ce nom italien très rare (sans doute vénitien) est une variante
de Paiolo (paiolo = chaudron), nom porté pour sa part dans le Lazio.
Reste à savoir le sens à attribuer à la métaphore (souvent rencontrée en
toponymie pour désigner un endroit creux). |
Pal |
Sans doute un sobriquet ou un nom de
métier lié à l'usage d'un pal ou d'un bâton (< latin palus, qui a le
même sens). Eventuellement, origine toponymique, plusieurs hameaux ou
lieux-dits portant ce nom en Catalogne. |
Palacin |
Nom d'origine occitane désignant
celui qui vit ou travaille dans un palais (pour le sens de palais, voir
Palau). |
Palacios |
Rencontré aussi au singulier (Palacio),
désigne celui qui habite à proximité d'un palais (qui peut être
simplement une vaste demeure seigneuriale, cf Palau), ou est originaire
d'une localité appelée Palacios. |
Palados |
Nom rare rencontré dans les Landes,
sur lequel je n'ai hélas aucune idée précise. |
Palamour |
Nom assez rare porté dans le
Morbihan. A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons) y voit
une agglutination de l'expression 'par l'amour', attestée en moyen
breton sous la forme 'palamour', devenue ensuite 'abalamour' (= grâce à,
à cause de). Ce serait le surnom donné à celui qui employait fréquemment
cette expression. |
Palamy |
Nom porté en Martinique. Difficile
de se prononcer sans données généalogiques. S'il est français, il
pourrait renvoyer à Palameix, hameau à Troyon dans la Meuse, que l'on
retrouve dans un nom de commune : Vaux-lès-Palameix (55). Mais le nom
Palamy pourrait aussi être slave (je n'en connais pas le sens). |
Palanques |
Nom catalan désignant celui qui
habite le lieu-dit (la) Palanca. Sens du toponyme : la passerelle. |
Palaric |
Patronyme breton. De sens incertain,
il paraît lié au verbe palarad (= effondrer, puis labourer ou bêcher).
Peut-être le surnom d'un laboureur (source : A. Deshayes, dictionnaire
des noms de famille bretons). |
Palat |
Correspond apparemment à l'adjectif
pelat (= pelé). Donc un sobriquet qui pourrait désigner un chauve (cap
pelat). |
Palau |
Deux possibilités. Soit celui qui
habite le palais ou y travaille (lat. palatium), sachant qu'en catalan
médiéval ce mot ne désignait pas forcément un édifice aussi grand que
Versailles (ainsi, à Bouleternère, il y a un palau dont les dimensions
étaient assez modestes). Soit celui qui est originaire du village de
Palau. |
Palazon |
Le nom semble originaire de
Gascogne, où l'on trouve aussi les formes Palazo, Palazot et Palazoo.
C'est en principe un dérivé de palatz (= palais). |
Palegry |
Correspond au catalan pelegrí et
désigne un pèlerin (< latin peregrinus). |
Palenc |
Patronyme assez rare (13, 31), à
rattacher à l'occitan palanc (= palan) ou au féminin palanca (=
passerelle). A noter l'existence d'une lieu-dit le Palenc à
Fraisse-Cabardès (11). |
Palerne |
Le nom se rencontre dès le moyen âge
dans la région lyonnaise sous la forme 'de Palerne', indiquant qu'il
s'agit d'un toponyme. Mais je n'en trouve aucune trace aujourd'hui,
sinon dans le hameau des Palernes à Coufouleux (81). A noter la
confusion possible entre Palerne et Palerme (nom d'une ville d'Italie
mais aussi de divers hameaux, 24, 63, 84, 42, 69). Le nom de famille
Palerme est porté dans la Sarthe et les départements d'Outre-Mer (971,
974). |
Palisse |
Patronyme surtout porté dans
l'Ardèche. Désigne celui qui habite un lieu-dit ou qui est originaire
d'un village portant ce nom. Sens du toponyme : lieu entouré d'une haie,
d'une palissade. Variantes et dérivés : Palis (12), Palissard (03),
Palissat (64), Palisseau (37), Palisses (64, 33), et sans doute Palisson
(18), Palissot (70, 25), Palissou (81). Il existe une commune du nom de
Palisse dans la Corrèze, et une autre appelée Palise dans le Doubs. |
Pallarès |
Originaire du Pallars, un ancien
comté catalan. Cependant, si l'on s'en réfère aux graphies médiévales,
certains de nos Pallarès semblent avoir une autre origine : il s'agit
tout simplement d'une variante de Palleres (= pailler). |
Pallier |
On rencontre ce nom à la fois dans
le Finistère et le Limousin. Si en Bretagne il désigne éventuellement
celui qui utilise une pelle, en Limousin c'est une variante de Pailler,
Paillier, généralement utilisé comme toponyme, et qui désigne un grenier
à paille. La finale -er peut aussi évoquer un métier (= celui qui rentre
la paille). |
Pallière |
On trouve ce nom au nord-est du
Lyonnais. Il s'agit visiblement d'un toponyme dérivé de paille. Par
exemple le lieu où l'on entassait les bottes de paille. |
Palluy |
Patronyme porté surtout dans la
région lyonnaise. Variante : Paluy (42). Désigne celui qui est
originaire d'un lieu-dit le Paluis, le Paluy. On pensera notamment au
hameau du Paluis à Saint-Julien-la-Vêtre (42). Sens du toponyme : lieu
marécageux. |
Palmade |
Dérivé de palma (= palme), désigne
un lieu planté de palmiers. Il existe une autre solution basée sur le
nom occitan palmada (frappement de mains en signe d'assentiment mutuel),
mais elle me paraît moins probable. |
Palmarole |
Désigne un lieu planté de palmiers. |
Palmeri |
Nom italien désignant un pèlerin
(voir Paumier). Variantes : Palmiero, Palmieri, Palmerio. Diminutifs :
Palmerini, Palmarini. |
Palmier |
Voir Paumier. |
Pamart |
Nom assez fréquent dans le
Nord-Pas-de-Calais et dans l'Oise. Variantes : Pamar, Pamard. Pourrait
désigner un pèlerin, comme l'indique M.T. Morlet dans son dictionnaire :
chute du l devant m dans le nom, qui aurait été au départ Palmart
(dérivé de palme). |
Pampelonne |
Nom porté dans les
Pyrénées-Atlantiques, où l'on trouve aussi la forme Pampalone. C'est un
toponyme fréquent, trop fréquent pour qu'il renvoie systématiquement à
la ville navarraise de Pampelune. Pour la seule Gascogne, il doit y
avoir une bonne dizaine de hameaux qui s'appellent Pampelonne, Pampelone
ou Pampelune. Reste à en connaître le sens précis, ce qui ne semble pas
si évident que ça ! |
Panabière, Panabières |
D'origine occitane, c'est un
toponyme composé du nom penna qui signifie rocher (cf catalan penya <
latin pinna) et de veire = terre en friche (d'après M.T Morlet). |
Panafieu |
Surtout porté dans le Gard, le nom
correspond apparemment à une colline et un lieu-dit à Calvisson, dans le
même département. Variante : Panefieu. |
Panaux |
Patronyme porté en Belgique. On le
rencontre aussi sous les formes Pagneau, Pagniau. Le dictionnaire des
noms de famille en Belgique romane propose un surnom lié au picard
pagniau (= pan de chemise). On ne peut cependant négliger le rapport
avec le pain (que l'on trouve notamment dans le patronyme Pagnon, qui
peut aussi désigner celui qui est originaire d'Espagne). Rien de
vraiment clair, en définitive. |
Panche |
Porté notamment dans la Sarthe,
c'est un sobriquet désignant celui qui a un gros ventre (le mot panse se
dit panche en Normandie et en Picardie). Dérivés : Panchart, Panchau,
Panchaud, Panchot, Panchou, Panchout. Presque tous ces noms se
rencontrent surtout en Normandie, à l'exception de Panchot, fréquent
dans l'Ain. |
Pandolfo, Pandolfi |
Nom rencontré en Italie et en Corse.
C'est un nom de personne d'origine germanique, Bandwulf, Pandwulf (bant
= lien ou bannière + wulf = loup). |
Pangon |
Surtout porté dans la Drôme,
pourrait désigner celui qui est originaire de Pangon, hameau à Limony,
dans l'Ardèche. |
Panicali |
Nom porté en Corse et en Italie.
C'est un dérivé de panico, qui désigne le millet (en français panic), et
donc soit le surnom d'un producteur de millet, soit plutôt un toponyme
(lieu cultivé en millet). Autres formes : Panico, Panicale, Panichetti,
Panicola. |
Panier |
Nom porté en Poitou-Charentes ainsi
que dans la Somme. On envisage généralement un surnom métonymique donné
à un fabricant de paniers. |
Panini |
Diminutif de l'italien Pane, Pani (=
le pain), rencontré au moyen âge comme surnom et comme nom de personne.
Désignerait celui qui est bon comme le pain, ou, par métonymie, un
boulanger. Autres diminutifs : Panelli, Panella, Panetti, Panetta. |
Panis, Panisse |
C'est dans l'Aveyron que le nom
Panis est le plus répandu. Il correspond à l'occitan panic, panis, qui
désigne le millet (le nom existe également en français). Il s'agit soit
du surnom d'un producteur de millet, soit d'un toponyme (lieu planté en
millet). Dérivés : Panissal, Panissard, Panissat, Panissaud, Panisset,
Panissié, Panissier. La forme plus provençale Panisse évoque peut-être
une galette faite à partir de maïs. |
Panisello |
Nom castillan sur lequel je ne me
prononcerai pas, de peur de dire des bêtises. |
Pano |
Le nom est porté dans la
Meurthe-et-Moselle au moins depuis le XVIIe siècle. On peut formuler de
nombreuses hypothèses, mais j'avoue mon ignorance. On rencontre
également des Pano en Italie, au sud des Pouilles (dans le talon de la
botte), et là encore le sens est incertain (autre forme de pane = le
pain ?). Enfin, en Espagne, Pano désigne sans doute celui qui est
originaire de la commune du même nom, en Aragon. |
Pansanel |
Nom rare rencontré dans l'Hérault (Pérols).
Aucune certitude, mais il devrait s'agir d'un dérivé de pança (= panse,
ventre), désignant un homme pansu. |
Pansard, Pansart, Pensart |
Sobriquet s'appliquant à celui qui a
un gros ventre (nom formé sur panse). |
Pantaleo |
Surtout porté dans l'Italie du Sud,
c'est un ancien nom de baptême popularisé par saint Pantaléon, martyr en
Turquie au début du IVe siècle. Le sang de saint Pantaléon, conservé à
Ravallo, près d'Amalfi, se liquéfierait chaque année au moment de sa
fête (27 juillet). Etymologie incertaine : la première racine correspond
au grec pantos (= tout), la seconde pourrait être eleêmon (=
compassion), latinisé en leo (= lion). Variantes : Pantaleon, Pantaleoni,
Pantalon, Pantaloni (par l'intermédiaire de la commedia dell'arte, le
nom est à l'origine du mot pantalon). |
Pantani |
Patronyme italien formé avec pluriel
de filiation (-i) sur Pantano. Désigne celui qui est originaire d'un
lieu-dit Pantano (= marais, marécage, bourbier). Diminutifs : Pantanello,
Pantanelli. |
Panteix |
Nom porté en Limousin (87, 23).
Aucune idée précise. Peut-être un dérivé de panta, pantena, qui
désignait en occitan une sorte de filet pour la pêche ou pour la chasse. |
Panyella |
Nom catalan. Diminutif de penya (=
lieu rocheux, du latin pinna). |
Panzani |
Forme plurielle de l'italien Panzano,
qui désigne sans doute celui qui est originaire d'une localité appelée
Panzano, nom de deux communes dans les provinces de Modène et de
Florence. Un dérivé de panza (= ventre, surnom d'un homme gros ou
glouton) peut éventuellement être envisagé. |
Paoli |
Fréquent en Corse, c'est la forme
plurielle de l'italien Paolo (= Paul). Diminutifs : Paolin, Paolino,
Paolini, Paoletti, Paolotti, Paolucci. Augmentatif : Paoloni. |
Paparamborde |
Egalement Paparemborde. Le nom est
porté dans les Pyrénées-Atlantiques. Si le second élément est clair
(borde = ferme), le premier est plus difficile à expliquer. Certains lui
donnent une origine gasconne (sens obscur, mais le terme est attesté :
il existe un ruisseau de Paparen à Caussade-Rivière, Hautes-Pyrénées),
d'autres envisagent une déformation du basque ibarren (= de la vallée),
autrement dit la ferme de la vallée. |
Papazian |
Nom arménien très fréquent en
France. Désigne le fils du prêtre (turc papaz, grec pappas). |
Pape |
C'est dans le Finistère que le nom
est le plus répandu. Comme dans beaucoup d'autres régions, il semble
désigner un prêtre ou un évêque plus qu'un pape. Voir Lepape, Lepretre
et Lévêque. |
Papeghin |
Nom rencontré dans le
Nord-Pas-de-Calais (surtout 59). C'est une variante de Papegay, Papeguay,
présents dans le même secteur géographique. Il s'agit de l'ancien nom du
perroquet. En principe, c'est un sobriquet s'appliquant à un homme
bavard, qui répète tout. A noter cependant que, dans le Nord, au moins
depuis la fin du XIVe siècle, le papegay était aussi une cible faite
d'un oiseau de bois ou de carton, placé au bout d'une perche dans les
jeux de tir à l'arc ou à l'arbalète. Le nom a donc très bien pu désigner
un archer expert dans ces jeux. |
Papelard |
Apparu dans la langue française à la
fin du XIIe siècle, l'adjectif papelard désigne un hypocrite, un faux
dévot, sens qu'il faut également attribuer au patronyme (étymologie
incertaine). C'est dans l'Aisne qu'il y a le plus de Papelard. |
Papet |
Nom de famille rencontré à la fois
dans les Deux-Sèvres et dans l'Isère. La solution de M.T. Morlet (dérivé
de pape) ne semble pas convenir ici. On préfèrera les deux sens occitans
du mot 'papet' : soit le grand-père, soit la bouillie (surnom d'un
personnage glouton). Le nom est à l'origine d'un hameau à Pontcharra
(38) : le Papet. |
Papillon |
Le nom est fréquent dans la Sarthe
et la Saône-et-Loire (variante : Papillion). Il évoque certainement le
papillon, mais il est difficile de connaître la motivation d'un tel
sobriquet au moyen âge : on peut penser au surnom d'un homme léger,
volage. A noter cependant que le nom se rencontre assez fréquemment
comme toponyme. Par exemple, dans la Sarthe, le Papillon, hameau à
Dissé-sous-Ballon, et Papillon à La Flèche. Autres formes : Parpillon
(Savoie), Parpaillon (85, 86, 84). |
Papinaud |
Nom qui semble originaire de l'Aude
et qui est un diminutif de Papin. Ce dernier patronyme désigne, de façon
onomatopéique, un enfant glouton. On peut aussi le considérer comme une
variante du nom de baptême Pépin, lui aussi formé par onomatopée. |
Paploray, Paplorey |
Nom porté dans la Seine-Maritime,
rencontré aussi sous la forme Papelorey. On le trouve en 1576 écrit
Papellore. La solution la plus évidente serait de rapprocher ce nom de
papelard, terme désignant au moyen âge un faux dévôt, un hypocrite. Mais
c'est loin d'être une certitude. Il faut en effet envisager un composé
formé sur le verbe paper (= mâcher, avaler), mais cela ne donne rien de
bien convaincant : celui qui mâche du laurier ? qui mange de la loutre (lore
en ancien français) ? Tout cela n'est guère emballant ! |
Papou |
Curieux nom porté dans le Sud-Ouest
(47 notamment). C'est une variante de Papoul, ancien nom de baptême
popularisé par saint Papoul (latin Papulus). Disciple de saint Saturnin
(saint Sernin), Papoul fut martyrisé à Castelnaudary par des Aryens qui
le scalpèrent avant de le décapiter. Son tombeau fut l'objet d'un culte
qui entraîna la construction d'une abbaye, située sur l'actuelle commune
de Saint-Papoul (11). |
Papougnot |
Exclusivement rencontré dans la
Nièvre, ce nom semble être un hypocoristique de Papon, terme qui
désignait en ancien français le grand-père. |
Paquaa |
Nom rare rencontré dans les
Pyrénées-Atlantiques. Les spécialistes de la langue gasconne le
rattachent à l'adjectif pacan, qui désigne un rustre, ou encore un
gueux, un fripon. C'est une déformation de l'adjectif pagan (= païen),
du latin paganus. |
Paquet |
Nom de famille très répandu,
rencontré notamment dans le Nord-Pas-de-Calais et la région lyonnaise.
Plutôt qu'à un porteur de fardeaux ou de fagots, on pensera à un
diminutif de Pâque, nom de baptême féminin ou masculin fréquent au moyen
âge. Il en est de même pour la variante ou le matronyme Paquette (25,
88). |
Paquin |
Fréquent en Lorraine, c'est un
diminutif de Pasque (= Pâque), nom de baptême féminin fréquent au moyen
âge, et renvoyant à la fête religieuse du même nom. |
Parade |
Surtout porté dans le Périgord et le
Limousin, le nom désigne celui qui est originaire d'une localité appelée
(la) Parade. Sens du toponyme : enceinte fortifiée (latin parata =
protégée). |
Paradis |
Nom présent dans de nombreuses
régions. Désigne celui qui habite le lieu-dit (le) Paradis ou qui en est
originaire. C'est en effet un toponyme très répandu, désignant une bonne
terre, une bonne vallée, par opposition à des lieux-dits appelés (l')
Enfer. Dans la topographie médiévale, on rencontrait souvent les deux
appellations dans un même terroir, à quelques centaines de mètres de
distance. |
|